Dearg épisodes 1 et 2

 
Depuis quatre ans l’univers médiéval horrifique des Ombres d’Esteren séduit les joueurs à travers le monde entier. Oui, car le jeu a été exporté jusqu’aux Etats-Unis ! Après plusieurs livres décrivant le système de règles ainsi que l’univers, les auteurs ont enfin décidé de publier la campagne tant attendue de Dearg ! 

Focus sur les deux premiers tomes.


A quoi ça ressemble ?

Comme d’habitude, rien à redire sur l’esthétique des livres. Certes, leur couverture n’est pas cartonnée (ils ont l’aspect du prologue), mais les illustrations extérieures et la mise en page intérieure est franchement magnifique. En un mot, ils ne déparent pas de la collection, bien au contraire. 
On trouve dans le premier tome des descriptions complète des hauts-lieux du val de Dearg, là où se déroulera la campagne. Tout est passé au crible de manière claire pour permettre au meneur de jeu de faire entrer ses joueurs dans l’ambiance du jeu. Durant cette description, des idées de courts scénarii sont même données pour ceux qui n’auraient pas encore trouvé les joueurs pour une campagne longue.
On y trouve également toute la partie technique remplie de conseils et d’aides permettant de saisir toutes les particularités du fonctionnement de la campagne. Le but est d’aider les meneurs de jeu débutants comme confirmés à s’approprier le mieux possible, avec plusieurs « niveau de difficulté ». Ainsi, les meneurs confirmés disposeront d’outils supplémentaires pour personnaliser encore plus leurs parties.  
La campagne commence à la fin du premier volume, vous n’aurez pas à attendre l’épisode 2 pour lancer vos joueurs dans l’aventure !

Le second volume quant à lui est presque exclusivement consacré au déroulement de la campagne, mis à part les vingt premières pages qui vous donneront encore quelques petits conseils. Je ne vous en dirai pas plus sur l’intrigue des scénarii, ce serait tout vous spoiler ! Pour les connaître, je vous invite à vous plonger dans la lecture des deux premiers épisodes, bande de petits curieux !


Du nouveau : les arcs narratifs

Avec Dearg, Les Ombres d’Esteren ont choisi d’impliquer encore plus les personnages dans l’Histoire. Les joueurs se verront donc proposer des « feuilles de personnages avancées » les liant davantage à l’intrigue. Ce lien porte le nom d’arc narratif. Il s’agit d’un but supplémentaire : « une histoire qui va concerner un personnage particulier, tout en s’articulant avec l’intrigue générale. » 

Il y a plusieurs arcs narratifs, dont chacun sera le but d’une campagne. Dearg reprendra celui de l’Amour. Si toutefois vous ne vous sentez pas le roleplay romantique, d’autres sont bien entendu disponibles : l’éthique, la culpabilité, la vengeance, les origines…
Chaque arc oriente d’une certaine manière la façon de jouer le personnage, mais aussi une partie de son passé. Et si jamais votre personnage venait à mourir, votre nouvelle création devra posséder le même, pour la cohérence de la campagne. 

Mais aussi…


Vous en avez assez de l’habituelle question de vos joueurs : « comment on se connaît » ? Avec la campagne Dearg, le système de jeu s’enrichit de telle sorte que vos personnages aient des liens. Ils doivent en premier lieu être originaires du val de Dearg, ils peuvent aussi être amis ou amants, ou avoir vécu leur enfance ensemble… Tout est possible, tout est envisageable !


Quelques conseils pour une ambiance sereine sont également donnés. Comme dans le Prologue, chaque scénario est agrémenté d’idées musicales pour l’ambiance et de toutes les précisions nécessaires à une partie inoubliable. 


# En Bref


Dearg est une campagne prometteuse au gameplay (vous me permettrez cet abus de langage) intéressant. Les arcs narratifs sont certes un peu complexes à aborder, mais se révèlent attractifs et promettent un roleplay étoffé. 
A essayer si vous souhaiter passer et faire passer de bons moments en Tri-Kazel !

Des profondeurs

Couverture Les héritiers de l'aube, tome 2 : Des profondeurs

San-Francisco, avril 1906. 


Séparés au cours de leur voyage temporel, Laure, Alex et Tom échouent dans la célèbre Cité de la Baie. Alors qu’une belle mais impitoyable démone lance sur eux ses atroces créations, ils doivent retrouver la Pierre d’Émeraude.


Hélas, même l’aide du Primo-Sorcier Raspoutine, même l’arrivée inattendue d’Alba, Héritière descendant de Nostradamus, ne pourront empêcher la catastrophe. 

« Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut », avaient annoncé les Forces des Ténèbres. S’ils n’ont jamais visité les abysses, nos quatre héros vont vite découvrir ce que le Mal réserve à la surface. Mort, feu et ruines.
Je n’ai lu que quelques romans écrits par Patrick Mc Spare : les deux premiers tomes de la série Les Hauts Conteurs, et le premier des Héritiers de l’Aube. Mais j’apprécie vraiment son écriture fluide et précise. L’auteur se documente beaucoup lorsque ses histoires touchent à des faits réels, et ça se voit. Je n’ai certes pas inspecté le moindre fait historique, mais ces recherches sont à porter au crédit de l’auteur !

Après la France du XIIe siècle, l’histoire nous propulse à travers un portail temporel dans le San-Francisco de 1906. J’ai beaucoup apprécié la visite, certes mouvementée, de cette ville que je ne connais pas. Le lecteur est plongé dans cette fièvre citadine et ouvrière où différents peuples se côtoient sans jamais vraiment se mélanger. Patrick Mc Spare nous montre sans fard une époque pas si éloignée de la nôtre où les préjugés et les croyances sur les races allaient mener au désastre que l’on a connu au milieu du XXe siècle.

Et l’on peut déceler dans ce roman, dans la continuité du premier tome, un double message : la joie de voir que les choses et les droits de l’Homme ont évolué (même s’il reste encore beaucoup à faire), mais que le naturel revient malheureusement au galop, et qu’une vigilance de chaque instant est vitale pour éviter de nouveaux désastres.

Cette peinture sociale sert de base à une intrigue qui se révèle toujours pleine de rebondissements. Pas le temps de s’ennuyer pendant la lecture de ces presque 400 pages, car il y aura toujours quelque danger qui poursuit nos héros. L’auteur nous plonge un peu plus dans l’ésotérisme et la démonologie dans des scènes à faire frissonner. Son écriture possède une puissance d’évocation non négligeable qui siérait tout à fait à une partie de jeu de rôle.

J’ai à la fois été ravie et frustrée à la lecture d’un certain passage qui propulse les personnages dans un passé mythique, celui de la Bretagne de Merlin. Certes il s’agit du chapitre le plus long du livre, mais j’aurais tellement aimé qu’il soit plus long !

Et puis on retrouve les personnages, bien entendu. Si celui d’Alex est une vraie tête à claques, ils se révèlent tous plutôt adultes… tous les quatre. Pourquoi quatre ? Je ne vous dis rien de plus pour ne pas vous spoiler une partie de l’histoire !
Chaque adolescent se montre donc plutôt adulte et responsable, mais je dois avouer que j’ai une grosse préférence pour Laure, qui se montre la plus mature ! J’aime sa manière de parler, sa lucidité et ses capacités d’adaptation à un siècle qu’elle ne connaît pas.

Cette série possède une certaine profondeur, au-delà de ce à quoi je m’attendais. Les réflexions sur le temps qui passe et sur l’importance du moment présent prennent une juste place, et j’ai apprécié cette inclusion.

#En Bref

Après le Moyen Age, Patrick Mc Spare nous propulse dans le San-Francisco du début du XXe siècle. Son écriture fluide et l’attractivité de l’histoire font que Des Profondeurs est un roman que j’ai eu du mal à lâcher.

En plus, il y a un magnifique cliffhanger presque à la fin !

Patrick Mc Spare.- Les Héritiers de l’Aube T2 – Des Profondeurs.- Ed. Scrinéo

Le Culte de l’Archange


Simmera est une novice du Culte de l’Archange, l’unique ordre religieux sur l’île d’Athanor. D’ici quelques semaines, elle deviendra juge et siègera aux tribunaux de l’Inquisition.
Giselle est une doctorante de l’Institut Royal des Sciences, fondé par Sa Majesté Elias IV, roi d’Athanor et fervent ennemi du Culte. D’ici quelques semaines, elle entamera une expédition qui, aux yeux de l’Archange, mérite la peine de mort.
Réunies par le sort, les deux héroïnes sont projetées au milieu de la guerre secrète entre le Culte et la Couronne. Ensemble, elles devront déjouer l’Apocalypse annoncée par les prophètes, percer les mystères d’Athanor et comprendre l’origine de l’épais brouillard qui entoure l’île.
(résumé de l’auteur)


Je ne m’en cache pas, je me méfie toujours des romans auto-édités comme c’est le cas pour celui-ci. Bien souvent, il s’agit de récits de qualité très moyenne et à l’histoire déjà lue de nombreuses fois. Mais il s’agit ici d’une très bonne surprise, et la réticence que j’ai eu en commençant cette histoire s’est bien vite effacée pour ne laisser que de l’intérêt pour cette lecture ! 

L’histoire semble basique au départ : une banale lutte de la science contre la religion en place dans le pays, et cette dernière qui tente de reprendre de l’ascendant sur sa rivale. Mais cette opposition est bien vite dépassée, et chaque chapitre vient étoffer et complexifier l’histoire pour dévoiler une intrigue passionnante, et que laisse en haleine à la fin du premier tome. 

La magie est présente dans cet univers. Mais encore une fois, son origine et son utilisation se révèlent plus complexes et mystérieuses que ce à quoi on s’attend. De la religion, on passe à la magie pure, et chaque chapitre lève un pan sur son secret. 

L’univers déployé dans l’histoire se révèle plutôt originale, avec ses îles émergeant d’un océan de brume, et ses voyages dans d’immenses dirigeables de commerce ou de guerre. Mais attention amis vaporistes, la teinte steampunk s’arrête là pour cette histoire. J’avoue avoir eu du mal à me représenter ce monde, et cette difficulté à me projeter dans les paysages décrits m’a un peu gênée. Il manquait cette petite touche de réalisme qui déclenche le voyage imaginaire. Mais il s’agit d’un premier roman, et nul n’est parfait !

L’écriture de Victor Nicollet est plutôt dynamique et fluide, tant dans la narration que dans les dialogues des personnages. Ces derniers sont efficaces et vont à l’essentiel, ce qui évite de trop longs discours alambiqués là où quelques mots auraient suffit. On se laisse porter au fil du récit de péripéties en dangers, au fil des pages comme on écouterait une histoire. 

Mais que serait un univers sans personnages… Les personnages possèdent une épaisseur et une psychologie développées qui permettent de les suivre avec plaisir. On assiste notamment au chamboulement psychologique qui survient chez Simmera alors que tout son univers s’écroule. Avec ce changement arrive un élargissement du spectre des personnages. L’organisation sociale de cet univers est intéressante, car si elle se fait par maisons, celles-ci possèdent une hiérarchie originale.

#En Bref

Varii Sensus est une excellente surprise qui a su vaincre mes a priori concernant les romans auto-édités. Comme quoi chaque règle possède son exception… Malgré quelques maladresses dans l’écriture, Le Culte de l’Archange est un premier roman que je vous conseille de suivre pour saisir toute la portée de sa construction.

Blizzard

Couverture Blizzard, tome 1 : Le secret des Esthètes

Dans le lointain Nord, tout autour d’une cahute, s’étendent à perte de vue forêts enneigées et pics glacés. Blizzard, l’un des rares magiciens survivant d’une guerre encore fraîche et son protégé Chasseur y vivent entre retraite et exil loin d’un royaume maintenant pacifié d’une main de fer par l’Inquisiteur. Jusqu’au jour où une redoutable phalange les attaque sans raison. Jusqu’au jour où la même troupe ravage entièrement le village de Iak, dresseur de tigre des glaces. Les voilà jetés sur les routes, consumés par le désir de vengeance et la volonté de comprendre. Leur périple les confrontera à des secrets qui ébranleront tout ce qu’ils croyaient savoir.


Il ne s’agira pas ici d’un avis sur l’entreprise vidéo-ludique américaine aux jeux mondialement connus comme Diablo 3 ou World of Warcraft. Non. Il s’agit plutôt du premier tome d’une série fantasy écrite par Pierre Gaulon et publiée chez l’une de mes maisons d’éditions préférées, Mnémos. 

Le mouvement est le maître-mot de cette histoire. Tout est changement, voyages et fuites. Pierre Gaulon possède une grande puissance d’évocation qui propulse son lecteur dans des paysages grandioses : majestueuses forêts, montagnes gigantesques et steppes enneigées interminables. J’ai fortement apprécié cette invitation au voyage, me projetant sans problème des steppes silencieuses au vacarme fracassant des arènes de la capitale. Les descriptions vont à l’essentiel et restent très visuelles.

L’auteur tisse dans ce premier roman un background social, historique et géographique vraiment intéressant, bien que trop survolé. La malédiction qui semble peser sur cette contrée, la couvrant de neige, prend ses sources dans le passé belliqueux du pays, et j’avoue que le manque de détails m’a laissée sur ma faim. Un retour en arrière n’aurait pas été de trop, et de simples évocations au fil du texte ne suffisent pas à nous en apprendre plus. Cette absence d’évocation dans les détails donne l’impression d’un manque d’approfondissement dans l’écriture du monde, et c’est dommage. Tout est survolé, et il en va de même pour les actions, les combats.
J’ai vraiment eu l’impression que l’auteur se retenait de trop écrire, et c’est un bémol qui a un peu frustré ma lecture. Ce manque de développement est un bémol que je dois malheureusement souligner.

Le manque d’insistance sur les actions d’éclat comme les combats est d’autant plus dommage que ce qu’on en lit laissent imaginer des scènes épiques. La saga d’ailleurs me paraît tournée en ce sens, et j’espère beaucoup des tomes suivants sur ce point. 

C’est un point de vue strictement personnel, mais j’aurais aimé mieux connaître le méchant de l’histoire, Evanen. Ce que l’auteur laisse filtrer sur son passé est captivant, et j’espère vivement en apprendre plus sous peu ! Il en va de même pour le peuple des Esthètes, qui donne son nom à la saga. On rencontre celui-ci à la fin du roman, et cet événement est pour le moins intéressant. Il me rappelle, à sa manière et dans une moindre mesure, la rencontre et la réunion des Ents du Seigneur des Anneaux de Tolkien. 
Ainsi, j’ai hâte de découvrir s’ils se montreront à la hauteur de leur réputation une fois la guerre venue. 

Les personnages savent tout de même se montrer attachants. Certes, leur histoire n’est qu’évoquée pour la plupart, mais ils sont construits de telle manière que j’ai eu plaisir à les retrouver au fil de ma lecture. Il convient tout de même de souligner la mise en scène de personnages plutôt originaux : les magiciens, qui se révèlent être de dangereux combattants bien qu’ayant leur faiblesses, les Esthètes que j’ai mentionné plus haut, et les Erzats, des créatures déviantes issues d’expériences malheureuses.
Vivement la rencontre !

Mais il faut garder à l’esprit qu’il ne s’agit que du premier tome d’une saga. C’est la raison pour laquelle je ne me montre pas vraiment critique à l’encontre de cette histoire. Tout est possible dans la suite de cette série que j’attends de pied ferme !

#En Bref


Si je suis restée sur ma faim avec Blizzard, j’attends tout de même la suite. Ce premier tome ouvre tout un champ de possibles, et j’espère vivement que la suite sera épique et plus étoffée !

Je vous conseille tout de même cette lecture qui, malgré quelques petits bémols, m’a fait passer un bon moment.

Le Secret des Esthètes T1 – Blizzard.- Pierre Gaulon.- Ed. Mnémos

Ce roman rentre dans le challenge Un mois, un livre 2015 !

Chaos sous la montagne !

Couverture Le Donjon de Naheulbeuk (Romans), tome 4 : Chaos sous la Montagne

C’est la guerre en terre de Fangh ! Et nos aventuriers font face aux armées démoniaques de Gzor, sans possibilité de se défiler. Pour la première fois de leur carrière, ils vont devoir participer à une véritable bataille épique… Mais les techniques de bourrin et les sorts lancés au petit bonheur ne suffiront peut-être pas à les sauver tous, cette fois. Et la compagnie au nom incertain pourrait même devoir recruter ; ce qui n’est pas du goût de tout le monde.
Dans la confusion générale, les rescapés du donjon de Naheulbeuk vont se voir confier une mission de la plus haute importance. Une expédition qui passe par les mines des Nains, aussi profondes que le mépris des courtauds pour les gens de la surface… Entre la diplomatie et la baston, la frontière sera mince. Et le sort du monde pourrait bien se jouer sur une raillerie de trop !
Comme si cela ne suffisait pas, un sorcier et son acolyte se lancent sur la piste des responsables de leur ruine. Avec la ferme intention d’assouvir leur vengeance, coûte que coûte. Car chacun pressent que tout ce chaos va s’achever par un désastre.


C’est toujours un peu triste, l’annonce de la fin de quelque chose, d’une aventure. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et rien ne dit que John Lang ne nous offrira pas d’autres voyages à travers la Terre de Fangh ! 

L’heure est au bilan dans la compagnie des Fiers de Hache, dont les membres ont maintenant atteint le niveau 5 ! Autant dire qu’ils font rêver les petits débutants… Mais si le calme règne désormais un peu plus dans la compagnie, tout n’est pas rose non plus ! Les personnages gagnent en individualité dans ce quatrième tome : ils gagnent des surnoms, des titres et de l’indépendance. Peut-être est-ce une manière de l’auteur de nous encourager à nous détacher de ces personnages. Quoi qu’il en soit, cette individualité croissante leur confère une épaisseur appréciable. 

La psychologie des personnages a fait l’objet dans ce tome d’un réel approfondissement. De stéréotypes, on accède maintenant à des analyses et des descriptions des émotions des personnages intéressants à lire. C’est comme s’il avait fallu quatre parties de jeu de rôle pour que John Lang parvienne à donner un peu d’épaisseur à ses personnages. Mais mieux vaut tard que jamais, non ? 

Cela dit, c’est toujours un plaisir de lire les textes de John Lang. On retrouve bien entendu les blagues datant des débuts de l’aventure, mais aussi de l’humour qui vient toujours au bon moment. Pen of chaos a le sens de l’à-propos et sait comment distiller la légèreté dans son texte. Et l’histoire… Ce qui commence comme un roman classique finit comme une partie de jeu de rôle. Cette influence qui s’était un peu atténuée dans le Conseil de Suak revient en force dans cette histoire. Ce retour aux sources fait du bien, on retrouve la fraîcheur des plongées dans l’inconnu des personnages et leurs réactions faces à des attaques imprévisibles. 
Les rôlistes de l’assistance comprendront sûrement de quoi je parle !

Les combats menés par la compagnie sont très visuels, de même que les descriptions de manière générale. Si certains d’entre eux sortent du lot, les coups d’éclat de la compagnie des Fiers de Hache sont bien transcrits et participent à l’epicness du roman.

J’avoue avoir été un peu perdue en commençant ce tome. Je vous ai avoué que j’aime bien relire le tome précédent avant de commencer un livre écrit longtemps après. Je ne l’ai pas fait dans ce cas là, et j’ai du faire remonter mes souvenirs de lecture du Conseil de Suak pour ne rien louper. Un « résumé de l’épisode précédent » aurait été bienvenu !

Plusieurs intrigues ont été démarrées, et j’ai été un peu déçue de les voir s’essouffler aussi vite. Certes, il faut bien finir à un moment ou un autre, mais cette fin abrupte m’a un peu laissée sur ma faim. 

#En Bref

Malgré ses quelques petits bémols, Chaos sous la montagne ! clôt de manière plutôt épique une saga à la fois drôle et riche en rebondissements. Si vous aimez l’univers de Pen of Chaos, je vous conseille tout de même cette lecture.


Le Donjon de Naheulbeuk T4 – Chaos sous la montagne !.- John Lang. Ed. Octobre

Ce roman entre dans mon challenge Un mois, un livre 2015 !

Tryskellia T1 – Le Crépuscule des sirènes

Sur la lande des Hautes-Citadelles, la reine Lyrianne célèbre les dix ans de ses filles Iréade et Harmoneï, entourée des illustres peuples de l’ancienne Alliance.
Dix ans de paix aussi, depuis le sacrifice du prestigieux cercle des douze sorciers, depuis la chute du traitre Volgardh. 
Pourtant, au cœur des terres du Brûle-d’Âmes, une ombre œuvre pour prendre le pouvoir sur le monde, le faire basculer dans les ténèbres. L’attaque est sournoise, dirigée contre les jeunes héritières du royaume.
Grands-Elfes, Halghorns, Elfelynes, Humains et autres peuples s’unissent alors contre ces nouvelles ennemies : Edénaïr et Raya, Sirènes jadis bannies, sorcières aux pouvoirs de magie noire retrouvés.
Le sanctuaire de l’île d’Ardance n’est désormais plus leur terre d’exil, mais leur imprenable forteresse…



J’ai eu l’occasion de rencontrer Didier de Vaujany lors du Salon Fantastique de Paris en novembre dernier. Il m’y avait présenté sa saga et j’avoue que le projet m’avait séduite. Je me suis donc laissée tenter par la lecture du premier tome, Le Crépuscule des sirènes

L’univers proposé par l’auteur, sans être extrêmement novateur, reste plutôt sympathique et a le mérite d’être original : il suit, vous vous en serez peut-être doutés à la vue du titre, la forme d’un Triskell, ce symbole celtique bien connu. De là vient l’originalité. Mais comme dans tout univers fantasy, on retrouve la cohabitation « magique » de terres de feu, de forêts épaisses et de landes marécageuses, le tout sans explication précise. Mais je pinaille bien entendu et je regrette que la carte fournie dans le roman, bien qu’en couleur, ne soit pas plus grande !
Les descriptions faites par l’auteur de ce paysages donnent envie de le visiter, de l’explorer. Sauf les terres de feu que les dragons alliés ne peuvent survoler, bien entendu…

Tryskellia donc, est peuplé par toutes sortes de peuples : plusieurs sortes d’elfes, des fées et des nains, mais également des êtres moins classiques dans la fantasy moderne comme les sirènes ou d’étranges créatures à plusieurs bras. Les humains ne sont pas en reste, et j’ai apprécié par exemple la présence des amazones, ces fières guerrières non dénuées d’un certain honneur. 
Tous ces peuples, sauf les vilains méchants dragons noirs bien entendu, s’entendent à merveille, malgré quelques susceptibilités à ne pas froisser. C’est là que le bas blesse à mon sens dans cette histoire. L’absence de rivalités et de conflits, même minimes, donne au récit une platitude regrettable au récit finalement intéressant. C’est pour moi l’un des gros points noirs de cette histoire, cette entente cordiale trop parfaite pour être vraie. 

Parlons-en, de l’intrigue. Une malédiction s’abat sur les deux jumelle de la reine. L’une perd la vue tandis que l’autre perd sa voix. A partir de ce moment, tout va être mis en place pour les sauver. Si les protagonistes réussissent à lever la malédiction ? Je ne vous dirai rien, à vous de découvrir l’histoire ! 
Néanmoins, cette intrigue promet de l’épique et des combats. Des combat il y a eu, mais j’aurais aimé en voir plus. Je regrette également le fait que la grande bataille décrite n’aie pas été plus précise. 

Le récit se décompose en deux parties : l’une se place dans cet univers fantasy, tandis que l’autre se déroule dans la vie réelle au début du XXe siècle. J’ai particulièrement apprécié ces passages. En premier lieu, l’écriture m’a semblé plus fluide et moins appesantie que dans la suite du récit. En un mot, elle allait à l’essentiel sans se perdre dans des détails trop descriptifs. Je crois que le récit aurait gagné à être un peu allégé. 
#En Bref

Ce premier tome ouvre une série plutôt sympathique, au monde construit et à la mise en abyme intéressante. L’intrigue quant à elle reste attractive, et vous n’aurez pas trop de mal à y entrer, malgré les quelques lourdeurs de l’écriture.
Un bon essai pour moi.

Tryskellia T1 – Le Crépuscule des Sirènes.- Didier de Vaujany.- Ed. Beaurepaire

L’âme de l’Empereur


La jeune Shai a été arrêtée alors qu’elle tentait de voler le Sceptre de Lune de l’Empereur. Mais au lieu d’être exécutée, ses geôliers concluent avec elle un marché : l’Empereur, resté inconscient après une tentative d’assassinat ratée, a besoin d’une nouvelle âme. Or, Shai est une jeune Forgeuse, une étrangère qui possède la capacité magique de modifier le passé d’un objet, et donc d’altérer le présent. Le destin de l’Empire repose sur une tâche impossible : comment forger le simulacre d’une âme qui serait meilleur que l’âme elle-même ? Shai doit agir vite si elle veut échapper au complot néfaste de ceux qui l’ont capturée.



Second roman écrit par Brandon Sanderson que je découvre. Encore un coup de cœur. L’auteur américain a l’art de passer du simple au quadruple question épaisseur de ses romans ! Je suis en effet passée de Warbreaker qui faisait 975 pages à L’âme de l’Empereur qui n’en fait que 200 environ ! Bien entendu (je vous entends venir), la qualité d’un roman ne se mesure pas à l’aune de son épaisseur… Et L’âme de l’empereur en est la preuve « vivante » !

Que de richesse en effet dans cette courte histoire construite sur le modèle du huis-clos ! La majeure partie du récit se passe en effet dans des lieux clos : cellule ou bureau, le tout avec peu de personnages. C’est au final presque un roman psychologique qui s’offre à nous. On y suit effectivement les travaux de Shai sur la psyché humaine, ainsi que ses doutes et ses hypothèses. Cette histoire constitue presque en soi un exercice de style, car elle est centrée autour d’un seul personnage autour duquel tournent les autres protagonistes ainsi que le déroulement de l’histoire.

Car le défi, qui est également le cœur de l’histoire, est de recréer l’âme de l’Empereur victime d’un attentat. La jeune Faussaire, la plus talentueuse de sa génération, dispose de trois mois pour réaliser un tel exploit qui mettrait plusieurs années en temps normal. La plongée dans les réflexions de la jeune femme quant à la composition d’une âme, ainsi que ses tentatives pour la recréer m’ont parues vraiment fascinantes, notamment la plasticité supposée de celle-ci. En effet, il suffirait d’une toute petite modification pour que la personnalité de l’empereur ne soit plus la même.

Et c’est là que réside tout le talent de Brandon Sanderson : il transporte son lecteur dans un univers qui commence in medias res, et pose une problématique dont les personnages seront chargés de nous fournir l’explication. Et le tout en restant 100% crédible. Ce pari difficile est relevé haut la main par l’auteur qui propose une vision vraisemblable de la psyché humaine, notamment sur le plan de sa formation (et de ses déformations).

La réalisation de cet exploit par Shai passe par un système de magie qui se rapprocherait presque de la science et de l’Art. Le Faussaire doit en effet créer des marques contenant tous les aspects d’une personnalité donnée sculptés sur une surface minuscule. Ce système, à l’instar de la magie de Warbreaker, semble très bien construit et élaboré de manière complète. Je dois avouer que cela s’est avéré plutôt frustrant de ne pas pouvoir en apprendre plus dans les aventures de Shai une fois son travail terminé. 

#En Bref

L’âme de l’Empereur est un excellent moment de lecture. L’action est brève mais riche et originale, son système de magie est construit, pensé, mais tellement frustrant car j’aurais vraiment aimé en savoir plus.
Brandon Sanderson est un auteur incontournable qui propose des histoires immersives, même en huis-clos.

L’âme de l’Empereur.- Brandon Sanderson.- Ed. Le Livre de poche


Warbreaker


Voici l’histoire de deux sœurs, Vivenna et Siri.
L’histoire du Dieu-Roi que l’une d’entre elles doit épouser, et de Chanteflamme, un autre Dieu qui n’aime pas son travail. Celle aussi de Vasher, un immortel qui tente de réparer les erreurs qu’il a jadis commises, et de Saignenuit, sa mystérieuse épée. Dans leur monde, celui qui meurt auréolé de gloire devient un dieu. Il vit dans le panthéon de la cité d’Hallandren, et utilise la magie biochromatique, la magie du Souffle. Un Souffle qu’on ne peut récupérer qu’une fois, sur un individu à la fois.

Lorsque j’ai reçu ce roman, j’ai été pour le moins surprise de son épaisseur : 975 pages ! J’ai rarement eu l’occasion de lire un livre de cette taille ! Warbreaker propose une histoire complexe, ébauche un monde très construit sur les plans historiques et géographiques. J’ai d’ailleurs trouvé vraiment dommage que celui-ci ne soit pas plus développé car j’aurais voulu en savoir plus à propos de celui-ci.

C’est une intrigue vraiment bien construite et surtout sans aucun temps mort tout au long des presque 1000 pages que nous propose Brandon Sanderson. Celui-ci dévoile ses rouages au moment adéquat et ne révèle que ce qui est nécessaire. La simplicité de cette écriture témoigne sans conteste d’un véritable talent de l’auteur qui réussit le tour de force de nous emporter à travers un récit sans que l’on ne perde un seul instant son intérêt.

On suit dans Warbreaker des personnages qui connaissent des points de départs différents, mais qui réussissent bon gré mal gré à se rejoindre. Tout finit par rentrer dans l’ordre pour eux, et Brandon Sanderson a réussi l’exploit de créer une histoire cohérente à partir de plusieurs très diverses à la base. Du grand art !

De plus, le petit nombre de personnages permet de ne pas se perdre à travers une nuée de noms à retenir tout au long de l’histoire avec un risque élevé d’abandon. De plus, l’auteur a su rendre ces quelques personnages vraiment réalistes à la fois dans leur caractère et leurs réactions, et ce qu’ils soient attachants ou détestables.

Parlons enfin du système de magie que propose Brandon Sanderson. Il est basé sur les couleurs, est réellement original et ce fait mérite d’être souligné.

#En Bref
Warbreakerest un récit qui démarre sur les chapeaux de roue et nous plonge in medias res dans une intrigue palpitante qu’il est difficile de lâcher jusqu’à la dernière page. Vous aussi plongez dans cet univers original et réaliste créé par l’esprit décidément débordant d’imagination de Brandon Sanderson, dépaysement garanti !

Warbreaker.- Brandon Sanderson.- Ed. Le Livre de Poche

Les Kerns de l’Oubli T3 – Résurrections


De sombres lieutenants se réveillent depuis les profondeurs de tours millénaires. Des soldats d’acier tombent des cieux, fers au clair, statufiés, en attente d’un ordre divin pour semer une mort mécanique. Les fous de foi se rassemblent en masses hurlantes, dressant leurs armes à la face des Destructeurs, marchant derrière ce Dieu redescendu pour eux, sur notre Terre. Mais que savent ces hommes du duel millénaire qui joue par ces gestes, le dernier de ses actes ? Qui est cet Alchimiste, auteur insaisissable de l’Ararak ? Les kerns ont parlé.
Le temps du Rachat est maintenant venu.

#Quelques mots sur le cycle avant de commencer
Encore un cycle qui s’achève. Avant de parler de ce troisième tome en particulier, il me paraît important de jeter un regard sur la trilogie toute entière. Les Kerns de l’Oubli renferment une histoire très complexe qui prend place sur une longue période (plusieurs millénaires tout de même) et dans un monde à la fois riche, construit et développé. Mais pas tout à fait original, dans le sens où il vous apparaîtra vaguement familier. Je ne vous en dis pas plus, car ce serait du spoil ! Et on ne se rend compte de cette richesse qu’une fois les pages du troisième tome dévoré.
Les Kerns de l’Oubli ne sont pas une saga que l’on peut lire en quelques heures, ni en faisant autre chose. Pour l’apprécier, je crois qu’il est nécessaire de s’y consacrer totalement, car l’histoire s’étoffe tome après tome pour aboutir aux dernières pages.
Parlons-en maintenant, des dernières pages de ce cycle. Quelque 420 dernières pages tout de même ! La densité de ce roman dépasse pour moi celle des deux volumes précédent, non pas en épaisseur mais en quantité d’informations disponibles. On voyage en effet à travers plusieurs époques, presque plusieurs dimensions. Science et magie se mélangent pour former un seul concept total et intéressant. De quoi nous faire comprendre que tout est une question de compréhension.
Ce tome 3 est le chapitre final de ce cycle, je l’ai déjà dit, mais aussi celui d’une aventure qui a impliqué de nombreux personnages à travers plusieurs millénaires, le Rachat. Vous vous rendrez compte à la fin de ce roman l’incroyable travail de conception, d’imagination et d’écriture qu’a constituée cette trilogie. Ce n’est pas donné à tout le monde et cela ne peut qu’être porté au crédit de Feldrik. L’écriture de ce roman est cyclique. Sa fin nous ramène au début d’une ère nouvelle, véritable invitation à imaginer ce qui pourrait se dérouler après. Peut-être une suite à cet univers, qui sait.
J’avoue. J’ai eu beaucoup de mal à me replonger dans cette intrigue sans « dans l’épisode précédent ». Je pense que reprendre une telle histoire sans rappel n’est pas forcément une très bonne expérience et pourrait gâcher la lecture. Mais je me suis accrochée, et j’ai continué de lire ce roman en tentant de faire les liens avec mes souvenirs du tome 2. J’ai réussi, comme quoi ce n’est pas insurmontable. Par contre, ne tentez pas de lire ce tome 3 sans avoir lu les précédents. Vous perdriez tout l’intérêt de l’histoire !
Les personnages sont très nombreux dans cette histoire. Il y a ceux que l’on retrouve, et ceux que l’on découvre, comme le Quadrille. Appréhender cette joyeuse troupe a été à la fois un défi à relever et des moments intéressants. Ils sont les garants d’une histoire qui se révèle à mesure que l’histoire avance. Ils ne sont pas vraiment attachants dans la mesure où il n’y a pas énormément de quoi les décrire, ni eux ni leur passé. Ils créent parfois une sorte de huis-clos assez étouffant, mais qui ouvre sur d’autres horizons, comme on le découvre dans la dernière partie de l’histoire.
#En Bref
Résurrectionsest un roman… riche, à la fois difficile à aborder et intéressant lors de sa lecture. J’ai préféré l’intrigue du tome précédent, mais les conclusions de cette histoire ainsi que le parcours que nous fait prendre Feldrik Rivat vaut la peine que j’ai parfois eu à le lire !

Les Kerns de l’Oubli est une saga qui mérite d’être découverte, dans laquelle action et suspens sont présent et se découvrent petit à petit au gré de l’inventivité de l’auteur !

La chronique du tome 1 est par là !
La chronique du tome 2 est par là !

La Fille des clans T2 – La Revanche de sang


La guerre se poursuit entre les Clans sauvages et l’Empire, plus meurtrière que jamais.
Tandis que Galbrayth de Tissemort, le Chevalier Pestilent, continue de chercher les mystérieux Sceaux pour le compte de son maître, le cardinal Fordryng, Valena d’Aubépine et Rorqual tentent de comprendre pourquoi la Cabale s’acharne sur le peuple pacifique des Azuréens.
De son côté, écartelée entre son devoir envers les Prêtresses de l’Ombre et son rôle au sein l’escouade des Bannis, Balafrée se sent de plus en plus attirée par Aidhan Flynn, l’archer elfe-soleil, qui ne cesse de croiser son chemin. Mais que doit-elle penser de cette attirance envers celui qui représente l’Ennemi ? De sa capacité a? y résister, ou non, dépendra peut-être son destin… et celui du Monde Connu.

Avec plusieurs années écoulées entre le tome 1 et 2 de La Fille des clans, je me suis en premier lieu replongée dans la lecture du premier tome pour tout avoir en tête. Et je peux donc vous dire que le résumé présent dans les premières pages de La Revanche de sang est très détaillé ! Il fallait bien ça si vous n’avez pas forcément le temps de relire les presque 500 pages du premier tome. Oui, je l’ai fait, mais rien ne dit que je recommencerais si le tome 3 paraît dans plusieurs années !
Je lis les romans de Michel Robert depuis plusieurs années maintenant, et c’est toujours un immense plaisir que de plonger dans ses univers riches et bien construits. Je suis une grande fan de la saga L’agent des Ombres, et je ne peux m’empêcher de comparer les deux univers. Je dois dire que bien qu’il soit moins abouti que celui dans lequel vit Cellendhyll, l’univers de Balafrée recèle des particularités extrêmement intéressantes et j’ai aimé visiter ses villes et arpenter de nouveaux paysages.
Mais la comparaison s’arrête là, pour la simple et bonne raison que le but de cet article n’est pas de tenir exclusivement ces propos.
Michel Robert démontre une fois encore son talent d’écrivain, aux descriptions efficaces et au style direct. L’enchaînement de ces descriptions et des phases d’action donnent à l’histoire un rythme soutenu et en font une lecture rapide et vraiment prenante.
L’intrigue, qui poursuit et dépasse bien entendu celle amorcée dans le premier tome, se révèle extrêmement bien construite et riche en rebondissements. Je vous l’assure, pas le temps de s’ennuyer ! Je m’attendais à un background travaillé, mais les missions des Bannis et l’évolution de la relation entre Malken et Flynn confèrent de l’épaisseur à cette intrigue déjà bien fournie.
La Revanche de Sang s’inscrit dans un cycle qui promet de l’action, de nombreux défis à relever et des dangers toujours plus grands à affronter. Si l’univers n’est au final encore qu’une ébauche, il ne faut pas non plus oublier qu’il ne s’agit ici que du second tome. Mais Michel Robert a posé les bases déjà fort intéressantes d’un monde mystérieux que j’ai envie de visiter de nouveau !
Je ne peux pas ne pas souligner la grande influence du MMORPG (ne prononcez pas meuporg par pitié) World of Warcraft dans la saga La Fille des Clans. Ce n’est pas un vulgaire copier-coller, je vous rassure, mais les fan de la série seront sûrement amusés de retrouver des évocations plus ou moins visibles à l’univers d’Azeroth et à ses protagonistes. Un exemple un peu différent d’analogie au jeu ? Les quêtes des Bannis sont données après être allé voir un personnage ressemblant fortement (dans mon imagination de joueuse peut-être) à un PNJ. Ne manque plus que la ponctuation au-dessus de la tête !
Parlons enfin des personnages. Ils ont chacun un passé que l’auteur nous révèle au gré des chapitres. Et si certains sont encore de parfaits inconnus, leurs bonnes ou mauvaises actions mises à part, peut-être les connaîtrons-nous dans le prochain tome ?
#En Bref

La Revanche de sang se sera fait désirer un LONG moment. Mais j’ai au final passé un bon moment lors de cette lecture qui est allée beaucoup trop vite à mon goût. En tout cas, Michel Robert initie avec La Fille des Clans une saga prometteuse dont j’ai hâte d’avoir la suite !
La Fille des clans T2 – La Revanche de sang.- Michel Robert.- Ed. Fleuve Noir