La Légende des montagnes qui naviguent

 


Huit mille kilomètres au fil des Alpes et des Apennins, cette colonne vertébrale de l’Europe. Paolo Rumiz vous embarque pour un voyage au long cours… De la baie de Kvarner en Croatie jusqu’au Capo Sud italien, il chevauche les deux grands ensembles montagneux de l’Europe, passant par les Balkans, la France, la Suisse et bien sûr, l’Italie.

Parti pour m’échapper du monde, j’ai fini, au contraire, par en trouver un autre.

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Les Profondeurs de la Terre

Lorsqu’elle était encore une colonie, la planète Belzagor portait le nom de Terre de Holman.
Mais les hommes lui ont accordé l’indépendance.
Et les nildoror et les sulidoror se la partagent. Les nildoror ressemblent à des éléphants. Ils sont intelligents ; sensibles et tolérants. Les sulidoror sont des bipèdes proches des humains.
Edmund Gundersen, qui était l’administrateur de Belzagor, revient pour retrouver son passé.
Et pour participer dans le Pays des Brumes, à la cérémonie de la Renaissance, qui peut lui révéler la vie sur Belzagor.
Par cette communion, il espère laver ses fautes, ainsi que toutes celles commises par les colonisateurs terriens,
 

Ce qui l’attend dans l’expiation bouleversera à jamais les règles de l’humanité et celles de la Vie…

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Une histoire naturelle des dragons

Couverture Mémoires, par Lady Trent, tome 1 : Une histoire naturelle des dragons

« Soyez avertis, cher lecteur : les volumes de cette série contiendront des montagnes gelées, des marais fétides, des étrangers hostiles, des compatriotes hostiles et à l’occasion des membres de ma famille hostiles, de mauvaises décisions, des mésaventures géographiques, des maladies dépourvues d’attrait romantique et une abondance de boue. Vous poursuivrez votre lecture à vos risques et périls. » Les mémoires de lady Trent, mises en scène par Marie Brennan, racontent la vie et les recherches d’Isabelle Trent, naturaliste mondialement connue et désormais vieille dame, dont l’esprit et le style empreints d’humour s’avèrent sans pitié pour les imbéciles. Dans ce premier volume, Isabelle, petite fille puis jeune femme, brave les conventions de sa classe et de son temps pour satisfaire sa curiosité scientifique et accompagner son mari lors d’une expédition à la recherche des dragons de Vystranie…

Ces créatures qui se révéleront pleines de surprises !

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Seul sur mars

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Mark Watney a été l’un des premiers humains à poser le pied sur Mars. À présent, il est persuadé d’être le premier à y mourir. Lorsqu’une tempête de sable mortelle force ses coéquipiers à évacuer la planète, Mark se retrouve seul et sans ressources. Pourtant Mark n’est pas prêt à baisser les bras. Ingénieux, habile de ses mains et surtout très têtu, il affronte les problèmes en apparence insurmontables un par un. 


Isolé et aux abois, parviendra-t-il à survivre en faisant mentir les statistiques ?

Avant tout, je dois dire que je n’ai pas encore vu le film. Je ne ferai donc pas de comparatif entre le roman et son adaptation en images animées et sonores. Le pitch m’avait intéressé : un homme seul qui ne doit compter que sur lui pour survivre sur une planète lointaine et dans des conditions pour le moins… hostiles. Un survival quoi.

Je n’ai pas détesté cette lecture, mais je n’ai pas été emballée par elle non plus. Après une centaine de pages, on commence à comprendre le schéma qui rythme l’ensemble du récit : stabilité => dégât => crise => reprise en main de la situation => stabilité => dégât => crise… Bon, l’histoire est agréable à lire, ce n’est pas le problème. Mais c’est sans surprise.

L’écriture de l’auteur n’est pas à proprement parler transcendante : sans être plate ni illisible, elle est simplement correcte et sans vraiment de recherche stylistique mis à part la volonté de ressemblance forte avec un journal de bord.

Car après tout, c’est sûrement ce qui m’a fait continuer ma lecture, l’aspect récit de voyage de Seul sur mars. Assurément, l’histoire est dépaysante et suivre le protagoniste au jour le jour dans ce difficile périple est agréable dans les découvertes que l’on fait sur la planète rouge à travers Mark Watney. Et une chose manque dans ce récit de voyage : quelques illustrations. L’auteur aurait pu utiliser l’esprit (et le métier) scientifique du personnage pour lui faire croquer quelques paysages, ou même son abri ! Pour la postérité !

Mark Watney est un personnage très fort. L’auteur a mis beaucoup de soin à le dessiner, et c’est réussi. Il possède un caractère très marqué qui l’aide à surmonter cette épreuve impossible. À tel point d’ailleurs qu’il peut à certains chapitres incarner un modèle de persévérance et de force morale. Et je dis ça sans ironie. Il est pragmatique et sait rester positif et calme quoi qu’il arrive.

Autre point faible du récit, la surabondance des termes scientifiques. Certes ils sont souvent répétés, mais un petit glossaire à la fin de l’ouvrage n’aurait vraiment pas été de trop ! Je sais, c’est le journal de bord d’un scientifique… Mais j’ai trouvé la parade et j’avoue être passée au dessus à la longue car je n’ai pas vraiment eu le courage de retourner voir au tout début du texte ce que ça signifiait. J’ai fait marcher mon imagination.

L’intrigue est répétitive, ça vous le savez. Et la fin alors ? Un peu cousue de fil blanc gros comme une corde d’amarrage. Mais encore une fois, la vie quotidienne du protagoniste reste agréable à suivre.

#En Bref

Si j’ai apprécié Seul sur Mars ? On peut dire ça. Je me suis un peu ennuyée, il faut l’avouer. Mais si on prend cette histoire comme un récit de voyage, ça devient plus intéressant ! Le mieux pour vous en faire une idée est encore de le lire ! 🙂

Si vous l’avez lu, n’hésitez pas à me faire part de vos avis dans la section commentaires… Et si vous avez vu le film aussi !


Seul sur Mars.- Andy Weir.- Ed. Milady.- 469 pages.

Dans les eaux du lac interdit

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Un voyageur anonyme a pris place à bord d’un train pour un interminable voyage à travers les steppes kazakhes. Le train s’arrête dans une toute petite gare et un garçon monte à bord pour vendre des boulettes de lait caillé. Il joue Brahms au violon de manière prodigieuse, sortant les passagers de leur torpeur. Le voyageur découvre que celui qu’il avait pris pour un enfant est en fait un homme de vingt-sept ans. L’histoire de Yerzhan peut alors commencer…


J’ai découvert ce titre grâce à la Masse Critique Babelio. J’ai de suite été séduite par le choix des couleurs de ce livre : noir, blanc et rose flashy. Il s’agit d’un tout petit ouvrage, à peine plus d’une centaine de pages, mais au contenu riche. Très riche. 

Attention, ne tentez pas de lire cette histoire si vous n’aimez pas les récits de vie. On suit en effet l’histoire de Yerzhan, un petit garçon vivant dans les steppes du Kazakhstan.  La vie s’y déroule dans toute sa simplicité et sa rudesse au sein des deux familles formant tout l’univers du petit garçon. Si je ne les ai pas vraiment enviés de vivre ainsi, cette histoire m’a laissée songeuse et admirative devant la résistance de ces gens.

Ce n’est donc pas un récit qui étouffe par la rapidité de l’enchaînement des événements.  On lit littéralement au rythme de la vie du jeune garçon, presque sans à-coups. Mais l’histoire n’en est pas moins intéressante pour autant. Yerzhan est un personnage plutôt intéressant dans l’évolution de ses schémas mentaux et de sa vision du monde. D’abord façonnée par les récits mythologiques kazakhes, elle s’élargit avec l’arrivée des cours de musique, de la radio puis de la télévision dans la vie du petit garçon.

Les émotions ainsi que les réactions psychologiques sont en effet plutôt bien travaillées. La transcription du narrateur donne vraiment l’impression d’assister au récit du jeune garçon durant un long voyage en train.

Puis vient la tragédie touchant Yerzhan : il ne grandit pas. Étrangement, ce n’est pas tant ce fait qui le touche, mais plutôt celui de ne pas grandir comme sa promise. Je n’ai pas pu m’empêcher de compatir avec les difficultés de la vie de ce jeune homme.

L’auteur possède une plume évocatrice de très bonne qualité qui donne garde l’intérêt du lecteur du début à la fin du texte. Je n’ai pas ressenti de longueur durant ma lecture et j’ai plusieurs fois été happée par l’impression de calme absolu qui se dégage de ce texte. 

#En Bref

Si vous appréciez les récits hors-genre et les récits de vie, alors Dans les eaux du lac interdit est un roman fait pour vous. Si en plus vous aimez les histoires dépaysantes, courez vous procurer ce livre !

Dans les eaux du lac interdit.- Hamid Ismaïlov.- Ed. Denoël

La France Steampunk

Couverture La France steampunk : 1871 La Grande machine

Une rumeur court depuis longtemps…
Un livre circulerait sous le manteau, un livre racontant la France steampunk du XIXe siècle, un livre qui aurait inspiré la communauté française d’aujourd’hui. 
Que s’est-il passé en 1871 ? Quelle est cette Grande Machine que les puissances européennes convoitent ? Quelle est cette France devenue étrangement vaporiste ?
Étienne Barillier et Arthur Morgan, les deux meilleurs spécialistes du steampunk français, se sont lancés à corps perdu dans cette enquête! Ils retranscrivent ici le cœur des documents retrouvés. Accompagnés du photographe Nicolas Meunier, ils ont sillonné l’Hexagone à la rencontre des factions vaporistes. Car elles seules détiennent le fin mot de l’histoire !

EN BRETAGNE : Embarquez dans le dirigeable de Victor Sierra !
À PARIS : Montez sur les barricades de la Commune avec Louise Michel !
DANS LE NORD : Fuyez le terrible agent de l’Empire, Gaspard de Belleville !
À LYON : Découvrez les Neuf, qui président à la destinée de chacun…
À TOULOUSE : Retrouvez l’inventeur de la Grande Machine !
À MARSEILLE : Battez-vous auprès d’Oriya dans les calanques !

Après plusieurs mois d’attente après ma lecture du Guide Steampunk, j’ai enfin l’occasion de découvrir ce beau livre. En le découvrant, j’ai été très surprise par cette couverture rigide et le grand format de ce livre. Cela m’a un peu surprise, mais surtout car je crains de l’abîmer durant un transport et dois donc redoubler d’attention. Mais cette tranche protège les pages intérieures et c’est le principal, non ?

Continuons sur l’objet en lui-même. Il s’agit d’un beau livre, littéralement. Une attention extrême est portée aux détails typographique, à la mise en page intérieure et aux images. Rien n’est laissé au hasard, jusqu’au texte qui est rédigée sur plusieurs colonnes, rappelant un journal. Ce soin extrême de la mise en page ainsi que cette esthétique font de La France Steampunk un vraiment bel objet ainsi qu’une lecture très agréable. Chapeau à Mnémos pour cette réussite !

Les photographies sont réussies et les modèles prennent place plutôt naturellement dans des décors bien choisis. Le lien entre texte et image est très fort et les deux se complètent sans tomber dans l’écueil de la simple juxtaposition. Images d’ailleurs vraiment très réussies qui donnent envie et des idées pour se créer un joli costume. On se rend d’ailleurs compte à quel point les costumes peuvent être variés. Et surtout qu’il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. 

Mais le texte occupe une place aussi importante que l’image dans ce beau livre. Les écritures des deux auteurs se mêlent dans un roadtrip intense à travers les diverses communautés vaporistes françaises de la Bretagne à Marseille en passant par Lille et le nord de la France. Les aventures que vivent nos deux protagonistes sont palpitantes, on continue la lecture pour en connaître la suite. Dommage que le format du livre ne soit pas adapté au transport à cause de sa taille !

C’est une histoire comme je les aime, un récit de voyage, de l’uchronie et du steampunk. L’intrigue est bien documentée et le lien entre histoire et fiction est si proche que l’on pourrait se dire : on pourrait se dire : et si la Commune s’était vraiment déroulée ainsi ? L’histoire se relance au bon moment et découvre de nouveaux mystères pour relancer l’intérêt du lecteur : la Grande Machine et les aléas du périple des protagonistes…

#En Bref

La France Steampunk est un très beau livre. Mais il ne se limite pas à cela : l’intrigue est passionnante, les péripéties pimentent la lecture et le mélange entre fiction et histoire est savamment dosé. Que demande le peuple ? Si vous aimez l’esthétique steampunk, n’hésitez plus !

La France Steampunk.- Etienne Barillier & Arthur Morgan.- Ed. Mnémos

Berezina

Couverture Berezina
Tout commence comme beaucoup d’aventures, d’une discussion autour d’un verre. Ca va bientôt être le bicentenaire de la retraite de Russie de Napoléon, et si on faisait le chemin, pour commémorer cette date ?
C’est comme ça que Sylvain Tesson et quelques une de ses amis se retrouvent à traverser la Russie au guidon d’une Oural, une antique motocyclette russe.


En achetant ce roman, je ne savais pas trop où cette lecture allait me mener, sans mauvais jeu de mot. Mais je garde un très bon souvenir de Dans les forêts de Sibérie, et j’ai eu plutôt hâte de commencer cette lecture. J’ai littéralement dévoré ce roman ! Il faut dire qu’il est assez court, à peine 200 pages qui se décomposent en plusieurs chapitres, chacun concernant une journée de voyage. 

Je l’ai déjà écrit, cette épopée reprend l’itinéraire de la débandade de la Grande Armée de Napoléon en 1812. Berezina n’est pas seulement un récit de voyage, pas plus qu’il n’est seulement un cours d’histoire. C’est plutôt une superposition des deux. Les époques se mélangent avec fluidité au rythme des paysages traversés. Le passage entre les deux est fluide, naturel. Sylvain Tesson possède un talent de conteur, et la force de son écriture rend le tout naturel. 

J’ai à maintes reprises ressenti la fatigue, la peur et le dégoût des soldats, mais également le froid et l’engourdissement du narrateur et de ses amis lors de leurs longues chevauchées polaires. Tout cela grâce à la plume affirmée et précise de Sylvain Tesson. Son cahier de bord donne l’impression d’avoir été publié presque tel quel, sans retouche, les ajouts historiques mis à part. 

Les détails historiques sont extrêmement documentés, ce qui rend l’imprégnation très facile, et la lecture encore plus fluide. En plus, deux cartes sont disponibles au début de l’ouvrage, ce qui ravit l’amatrice que je suis !

Comme dans Dans les forêts de Sibérie, Sylvain Tesson nous montre l’autre visage de la Russie et des pays de l’ex-bloc soviétique, le tout assorti d’une réflexion qui font voir au lecteur les choses sous un autre angle. Une interprétation de la position de la Russie à prendre en compte lorsque l’on se forge un jugement. Elle diffère de ce que les médias veulent bien nous montrer de ce grand pays, et cette plongée au cœur de la vie populaire russe est passionnante. 

Enfin, et pas des moindres, vous trouverez aussi une réflexion très intéressante sur le voyage. J’ai eu l’occasion à plusieurs reprises de poser mon livre pour réfléchir à la question suivante : le cheminement du voyage est-il plus ou moins important que la destination où il nous mène ? J’aurais tendance à dire que les deux sont interdépendantes, et que je prends plaisir au voyage en lui-même. Mais ce n’est qu’un point de vue des plus personnels…

#En Bref

Berezina, qui tient son nom d’un fleuve Russe témoin de la brillante tactique de Napoléon, est un petit roman très riche en apprentissages. Historiques bien entendu, mais aussi riche en réflexions. Vous aurez du mal à le poser pour passer à autre chose !