Huit mille kilomètres au fil des Alpes et des Apennins, cette colonne vertébrale de l’Europe. Paolo Rumiz vous embarque pour un voyage au long cours… De la baie de Kvarner en Croatie jusqu’au Capo Sud italien, il chevauche les deux grands ensembles montagneux de l’Europe, passant par les Balkans, la France, la Suisse et bien sûr, l’Italie.
Parti pour m’échapper du monde, j’ai fini, au contraire, par en trouver un autre.
Comment ce livre m’est-il tombé entre les mains ?
La Légende des montagnes qui naviguent est un récit qui m’a été proposé en masse critique privée du site Babelio. Avec un peu de retard, je publie ma chronique. Encore merci pour leur confiance et désolée pour le léger retard !
Voyage contemplatif
Je ne vous spoilerai pas les principales étapes de ce voyage. Mais je trouve ce récit d’une lenteur qui sied au voyage tranquille et sans attaches du narrateur. Il est indépendant, un peu farouche, mais avide de découvrir les montagnes de la partie occidentale de l’Europe et nous entraîne à sa suite. Observer le paysage à travers sa plume placide a été un réel plaisir et sa manière de décrire le monde sans fioritures est totalement dépaysant et agréable à lire.
Cette qualité possède cependant un revers : j’ai eu beaucoup de mal à me faire à cette écriture et je comprends aisément que cela puisse en rebuter certains. Car le voyageur prend beaucoup de temps à décrire et à analyser le paysage et le moindre de ses faits et gestes est relaté. Un peu comme ces journaux de bords des voyageurs du siècle dernier dans lesquels on trouve de nombreux détails.
Le narrateur analyse finement les coutumes et la manière de vivre des personnes qu’il croise. Se mêlent également à ce récit moult détails historiques et culturels qui viennent l’enrichir, lui donner un aspect véridique et réaliste. L’ensemble est divisé en plusieurs parties thématiques, relatant des morceaux de vécu presque sans filtre. On aime ou on aime pas, certaines m’ont semblées plates tandis que d’autres pleines de sens. Question de goût, de sensibilité et d’appréciation en somme.
Paolo Rumiz possède une plume de qualité honnête sans être transcendante, mais étonnamment poétique. Se laisser bercer par la musicalité du récit a franchement constitué un réel plaisir de lecture.
En Bref