La Voie Verne

Un futur qui pourrait être aujourd’hui : l’usage du papier a disparu et l’ensemble des connaissances a été numérisé, jusqu’à ce qu’un virus informatique terriblement puissant et fulgurant en anéantisse une grande partie.
Dans ce monde au savoir gangrené, John, un homme d’âge mûr, devient majordome pour de mystérieuses raisons dans une famille richissime, recluse dans un immense manoir perché au coeur des Alpes.

John Erns va-t-il parvenir à accomplir l’ambitieux destin qu’il s’est fixé pour assurer sa survie ?

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L’Éveil – Stade 1

Couverture L'éveil, tome 1
Un mystérieux virus semble développer prodigieusement l’intelligence des animaux. A travers le monde, l’épizootie se propage rapidement dans les villes, les élevages, les forêts, affolant les biologistes, les amis des animaux… et les compagnies agroalimentaires. Et si le rapport de force entre les animaux et les hommes s’inversait ?

Et si les bêtes décidaient de lutter pour sauver leur peau et leur liberté ? 

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Annihilation

Couverture Le rempart sud, tome 1 : Annihilation
La zone X est coupée du monde depuis des décennies. La nature y a repris ses droits. Quelques vestiges de civilisation subsistent dans une faune et une flore luxuriantes.
La première expédition décrit une contrée idyllique. La deuxième s’achève sur un suicide de masse. Les membres de la troisième expédition s’entretuent, ceux de la onzième reviennent amorphes et succombent à un cancer foudroyant. Nous suivons la douzième, composée de femmes.

Leur mission : cartographier le terrain et ne pas se laisser contaminer par la zone X

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La Danse des étoiles

Couverture La danse des étoiles

Parce qu’elle était trop grande et parce qu’elle avait trop de formes, Shara Drummond, malgré son talent, ne correspondait pas aux standards de la danse moderne, lui interdisant de faire carrière… sur Terre.
Mais dans l’espace, libérée de la gravité, tout est de nouveau possible, quitte à réinventer sa discipline et devenir la première à danser en chute libre.
Et quand les extraterrestres sont apparus dans le Système solaire, c’est elle qui nous a sauvés.
Moi, Charles Armstead, son opérateur vidéo, son ami, j’étais là quand elle effectua sa Danse des étoiles. 

J’ai tout enregistré.
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L’Une rêve, l’autre pas


Alors que deux jumelles viennent au monde, l’une d’entre elles bénéficie d’une modification génétique qui lui permet de ne plus dormir. Huit heures d’éveil de plus par jour, un rêve pour apprendre, vivre et découvrir le monde… 

Huit heures qui feront aussi d’elle, un être à part.

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Le Mnémenol

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2197. Le visage de la Terre a changé. La nature a repris ses droits sur l’Homme. Ce qu’il reste de l’humanité vit reclus dans des villes-bulles, protégées du monde extérieur par leurs champs de force. Depuis leur naissance, tous les individus subissent des injections régulières de Mnémenol, ce liquide qui protège contre les infections des spores végétales du monde extérieur.Alice est une botaniste qui semble développer une résistance au vaccin. Aidée d’Evan, un technicien de la Bulle, elle va découvrir l’ampleur du mensonge dans lequel les humains sont plongés depuis leur naissance et tout faire pour que l’humanité se souvienne de son histoire.

Plongeons ensemble dans Le Mnémenol.


J’ai eu l’occasion de lire ce livre dans le cadre de la dernière masse critique imaginaire Babelio que je remercie. Le pitch présentant une fable écologique dans un univers d’anticipation a de quoi séduire, sincèrement.

L’idée d’origine est bien. Mais si elle sert de trame de fond dans cette histoire, cela ne va pas plus loin et il n’y a pas de réel point de vue autre que « il faut faire attention ». Vous comprenez mon malaise ? Par les temps qui courent, les préoccupations écologiques dans un univers d’anticipations semble un projet plus que pertinent. Mais le manque de profondeur de la réflexion dans cette histoire, sans être pour autant désagréable, m’a laissée sur ma faim.

Globalement, l’histoire est plutôt agréable à lire. Le suspens n’est certes pas insoutenable et l’histoire est cousue de fil blanc. Mais la société construite sous un dôme, les mensonges des politiques et toute la problématique des manipulations génétiques forment un tout plutôt bien construit et correctement rythmé. Les chapitres s’enchaînent plutôt rapidement et la lecture de ce petit opus est fluide.

Les personnages et leurs relations sont assez naturels pour être crédibles. Je n’ai pas eu l’impression d’être confrontée à de vraies personnes, mais pas non plus à des clichés comme on en trouve trop souvent. Ce réalisme est un bon point pour Le Mnémenol

Certains sont même très charismatiques, comme Alpha, le chef des Foudroyeurs. C’est peut-être le personnage qui m’a le plus intriguée pendant cette lecture. On ne sait pas qui il est ni ce qu’il est réellement : il semble avoir été réveillé pour sa fonction. 

S’il fallait évoquer l’univers… Je parlerais une fois encore d’un potentiel énorme, mais à côté duquel passe en partie l’histoire. La forêt qui dégage des spores nocifs pour les humains, les obligeant à se retrancher dans des bulles est un concept intéressant. Les animaux quant à eux, ont évolué pour devenir mortels pour l’Homme. Mais pourquoi ne pas s’attarder sur ça et développer l’idée ? Si la forêt est l’Interdit ultime, il aurait fallu que les héros passent beaucoup plus de temps dedans pour déployer un peu plus la thématique écologique. Ça aurait même pu être l’occasion de rencontres terrifiantes. Mais les personnages ne font qu’y passer et nous aussi par la force des choses.

La plume de Sébastien Tissandier est correcte, mais sans plus. Je n’ai pas ressenti ce sentiment d’urgence qui empoigne les personnages au fil de l’histoire. L’évocation psychologique des personnages m’a semblé plate et sans saveur. C’est comme si un filtre atténuant drastiquement toute émotion avait été apposé par l’auteur. Passons.

Je ne peux pas ne pas évoquer la fin du roman. Sans trop spoiler l’histoire, les héros débarquent dans le bureau du méchant maire montés sur de redoutables pumatueurs*. Là dessus, la figure de Gaïa, l’esprit de la Terre né à cause de la destruction humains, éclot à partir d’un bourgeon et regarde ses hérauts sermonner le maire comme un gamin pris en faute… Maire qui voulait une fois de plus effacer les souvenirs de la population pour sauver son mandat. Vous voyez le décalage ? S’en suit un discours larmoyant d’excuses d’une jeune fille à Gaïa pour tous les dégâts infligés par la race humaine à la Terre. Tout va bien dans le meilleur des mondes. Bon, la Terre est toujours polluée et dangereuse ! Mais au moins l’Homme s’est excusé.

Je suis un peu satirique sur ce passage, mais le souffle épique qu’a voulu insuffler l’auteur à son texte est tombé complètement à plat et m’a semblé totalement faux. Comprenez qu’après 120 pages de retenue sur les sentiments, difficile de rendre crédible une telle envolée… C’est là que la superficialité du message écologique prend tout son sens. Cette thématique a tellement de potentiel et peut prendre tellement de directions différentes que cela mérite un texte plus conséquent et beaucoup plus travaillé. 

#En Bref

Vous l’aurez compris, je n’ai pas vraiment été convaincue par cette histoire. Certes, elle est agréable à lire mais ne présente pas suffisamment de réflexion derrière la fiction. La thématique écologique est plus que jamais d’actualité et il est dommage de n’en avoir pas tiré tout son potentiel dans un récit d’anticipation conçu au départ pour faire froid dans le dos. Je passe sur Le Mnémenol.


*Oui.

Le Mnémenol.- Sébastien Tissandier.- Ed. Le peuple de Mu.