Tryskellia T1 – Le Crépuscule des sirènes

Sur la lande des Hautes-Citadelles, la reine Lyrianne célèbre les dix ans de ses filles Iréade et Harmoneï, entourée des illustres peuples de l’ancienne Alliance.
Dix ans de paix aussi, depuis le sacrifice du prestigieux cercle des douze sorciers, depuis la chute du traitre Volgardh. 
Pourtant, au cœur des terres du Brûle-d’Âmes, une ombre œuvre pour prendre le pouvoir sur le monde, le faire basculer dans les ténèbres. L’attaque est sournoise, dirigée contre les jeunes héritières du royaume.
Grands-Elfes, Halghorns, Elfelynes, Humains et autres peuples s’unissent alors contre ces nouvelles ennemies : Edénaïr et Raya, Sirènes jadis bannies, sorcières aux pouvoirs de magie noire retrouvés.
Le sanctuaire de l’île d’Ardance n’est désormais plus leur terre d’exil, mais leur imprenable forteresse…



J’ai eu l’occasion de rencontrer Didier de Vaujany lors du Salon Fantastique de Paris en novembre dernier. Il m’y avait présenté sa saga et j’avoue que le projet m’avait séduite. Je me suis donc laissée tenter par la lecture du premier tome, Le Crépuscule des sirènes

L’univers proposé par l’auteur, sans être extrêmement novateur, reste plutôt sympathique et a le mérite d’être original : il suit, vous vous en serez peut-être doutés à la vue du titre, la forme d’un Triskell, ce symbole celtique bien connu. De là vient l’originalité. Mais comme dans tout univers fantasy, on retrouve la cohabitation « magique » de terres de feu, de forêts épaisses et de landes marécageuses, le tout sans explication précise. Mais je pinaille bien entendu et je regrette que la carte fournie dans le roman, bien qu’en couleur, ne soit pas plus grande !
Les descriptions faites par l’auteur de ce paysages donnent envie de le visiter, de l’explorer. Sauf les terres de feu que les dragons alliés ne peuvent survoler, bien entendu…

Tryskellia donc, est peuplé par toutes sortes de peuples : plusieurs sortes d’elfes, des fées et des nains, mais également des êtres moins classiques dans la fantasy moderne comme les sirènes ou d’étranges créatures à plusieurs bras. Les humains ne sont pas en reste, et j’ai apprécié par exemple la présence des amazones, ces fières guerrières non dénuées d’un certain honneur. 
Tous ces peuples, sauf les vilains méchants dragons noirs bien entendu, s’entendent à merveille, malgré quelques susceptibilités à ne pas froisser. C’est là que le bas blesse à mon sens dans cette histoire. L’absence de rivalités et de conflits, même minimes, donne au récit une platitude regrettable au récit finalement intéressant. C’est pour moi l’un des gros points noirs de cette histoire, cette entente cordiale trop parfaite pour être vraie. 

Parlons-en, de l’intrigue. Une malédiction s’abat sur les deux jumelle de la reine. L’une perd la vue tandis que l’autre perd sa voix. A partir de ce moment, tout va être mis en place pour les sauver. Si les protagonistes réussissent à lever la malédiction ? Je ne vous dirai rien, à vous de découvrir l’histoire ! 
Néanmoins, cette intrigue promet de l’épique et des combats. Des combat il y a eu, mais j’aurais aimé en voir plus. Je regrette également le fait que la grande bataille décrite n’aie pas été plus précise. 

Le récit se décompose en deux parties : l’une se place dans cet univers fantasy, tandis que l’autre se déroule dans la vie réelle au début du XXe siècle. J’ai particulièrement apprécié ces passages. En premier lieu, l’écriture m’a semblé plus fluide et moins appesantie que dans la suite du récit. En un mot, elle allait à l’essentiel sans se perdre dans des détails trop descriptifs. Je crois que le récit aurait gagné à être un peu allégé. 
#En Bref

Ce premier tome ouvre une série plutôt sympathique, au monde construit et à la mise en abyme intéressante. L’intrigue quant à elle reste attractive, et vous n’aurez pas trop de mal à y entrer, malgré les quelques lourdeurs de l’écriture.
Un bon essai pour moi.

Tryskellia T1 – Le Crépuscule des Sirènes.- Didier de Vaujany.- Ed. Beaurepaire

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