Le Culte de l’Archange


Simmera est une novice du Culte de l’Archange, l’unique ordre religieux sur l’île d’Athanor. D’ici quelques semaines, elle deviendra juge et siègera aux tribunaux de l’Inquisition.
Giselle est une doctorante de l’Institut Royal des Sciences, fondé par Sa Majesté Elias IV, roi d’Athanor et fervent ennemi du Culte. D’ici quelques semaines, elle entamera une expédition qui, aux yeux de l’Archange, mérite la peine de mort.
Réunies par le sort, les deux héroïnes sont projetées au milieu de la guerre secrète entre le Culte et la Couronne. Ensemble, elles devront déjouer l’Apocalypse annoncée par les prophètes, percer les mystères d’Athanor et comprendre l’origine de l’épais brouillard qui entoure l’île.
(résumé de l’auteur)


Je ne m’en cache pas, je me méfie toujours des romans auto-édités comme c’est le cas pour celui-ci. Bien souvent, il s’agit de récits de qualité très moyenne et à l’histoire déjà lue de nombreuses fois. Mais il s’agit ici d’une très bonne surprise, et la réticence que j’ai eu en commençant cette histoire s’est bien vite effacée pour ne laisser que de l’intérêt pour cette lecture ! 

L’histoire semble basique au départ : une banale lutte de la science contre la religion en place dans le pays, et cette dernière qui tente de reprendre de l’ascendant sur sa rivale. Mais cette opposition est bien vite dépassée, et chaque chapitre vient étoffer et complexifier l’histoire pour dévoiler une intrigue passionnante, et que laisse en haleine à la fin du premier tome. 

La magie est présente dans cet univers. Mais encore une fois, son origine et son utilisation se révèlent plus complexes et mystérieuses que ce à quoi on s’attend. De la religion, on passe à la magie pure, et chaque chapitre lève un pan sur son secret. 

L’univers déployé dans l’histoire se révèle plutôt originale, avec ses îles émergeant d’un océan de brume, et ses voyages dans d’immenses dirigeables de commerce ou de guerre. Mais attention amis vaporistes, la teinte steampunk s’arrête là pour cette histoire. J’avoue avoir eu du mal à me représenter ce monde, et cette difficulté à me projeter dans les paysages décrits m’a un peu gênée. Il manquait cette petite touche de réalisme qui déclenche le voyage imaginaire. Mais il s’agit d’un premier roman, et nul n’est parfait !

L’écriture de Victor Nicollet est plutôt dynamique et fluide, tant dans la narration que dans les dialogues des personnages. Ces derniers sont efficaces et vont à l’essentiel, ce qui évite de trop longs discours alambiqués là où quelques mots auraient suffit. On se laisse porter au fil du récit de péripéties en dangers, au fil des pages comme on écouterait une histoire. 

Mais que serait un univers sans personnages… Les personnages possèdent une épaisseur et une psychologie développées qui permettent de les suivre avec plaisir. On assiste notamment au chamboulement psychologique qui survient chez Simmera alors que tout son univers s’écroule. Avec ce changement arrive un élargissement du spectre des personnages. L’organisation sociale de cet univers est intéressante, car si elle se fait par maisons, celles-ci possèdent une hiérarchie originale.

#En Bref

Varii Sensus est une excellente surprise qui a su vaincre mes a priori concernant les romans auto-édités. Comme quoi chaque règle possède son exception… Malgré quelques maladresses dans l’écriture, Le Culte de l’Archange est un premier roman que je vous conseille de suivre pour saisir toute la portée de sa construction.

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