Pariz

Dans un Paris ravagé par l’apocalypse zombie, trois clochards tentent de survivre, tapis dans les souterrains d’une station de métro. La Goutte, vieillard alcoolique au dernier degré, a déjà un pied dans la tombe. La Gâchette, originaire du Mozambique, est un ex-enfant soldat. Quant à La Gobe, jeune teufeur frappé de débilité, il ne doit son salut qu’à Goa, son chien d’attaque et cerveau auxiliaire.
 
Dans les entrailles de la cité, ils rencontreront deux membres de la Restauration Française, en mission suicide pour un colonel putschiste qui a fait main basse sur l’Assemblée nationale. Si cette paire de nazillons s’imagine pouvoir sauver la Ville Lumière, les vagabonds poursuivent un objectif plus modeste : renflouer leur stock d’alcool.
 

Encore faut-il qu’ils puissent réussir à sortir sans se faire dévorer…

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Mes héros littéraires

Les meilleurs romans sont ceux dont on se souvient, c’est sûr. Mais pas seulement. Il y a dans toutes les belles histoires des personnages charismatiques, épiques… ceux dont on se souvient. Chacun a ses petits préférés, ceux qu’on garde au chaud contre son petit cœur.

Voici les miens !

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Black mambo

Couverture Black Mambo

Il existe des territoires où le progrès n’a pas encore éradiqué les vieilles croyances et leurs pratiques. L’Afrique, berceau de l’humanité, en fait partie.
Chamans, Mambos, Sangomas… Autant de sorciers qui œuvrent dans l’ombre à protéger les fidèles, mais aussi à réveiller les anciens Dieux, démons et loas.
Magie blanche ou magie noire, en dehors des frontières de ce continent, tel un serpent, discret et insinueux, elle se répand.
Trois auteurs reconnues de la nouvelle génération s’associent pour vous conter ces légendes africaines… À leur manière… 

Trois romans courts, violents et sans concessions, aux accents sauvages de ce continent insoumis.

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[Chrono-critique] Femmes obscures

Couverture Femmes Obscures
Lorsque les rayons du soleil n’illuminent plus la vie de leur réalité claire et évidente, certaines femmes se révèlent dans l’ombre. Sortant de leurs recoins sombres à l’abri des regards, elles peuvent prendre vie à partir de vos rêves les plus fous. 

Ou de vos pires cauchemars…

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Memento Mori

Memento Mori par de Chalendar

Premières années du XXe siècle. Dans une ferme du cœur de la France, le jeune Anastase Odilon aperçoit un fantôme flottant au-dessus d’une vieille chatte, relié à elle comme une baudruche balancée par le vent. La chatte décède peu après. L’enfant vient de découvrir son effroyable don.
Plus tard, dans les rues de Paris, les tranchées de la Grande Guerre ou les coulisses de la IIIe République, Anastase côtoiera la foule des fantômes de ceux qui vont mourir. Il découvrira aussi les ivresses de l’amour et du pouvoir. Jusqu’au jour où il fera connaissance, dans le miroir, avec sa propre baudruche…
Ce livre est un conte qui explore la part de fantastique cachée dans notre quotidien. Et qui montre que la connaissance de l’avenir tient moins du rêve que du cauchemar.

Le bonheur est dans l’ignorance des malheurs à venir…

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22/11/63

Jake Epping est un enseignant d’anglais à Lisbon Falls, dans le Maine, qui se fait un revenu complémentaire en enseignant aux adultes dans le programme GED. Il reçoit un essai de l’un des étudiants : une histoire macabre, déchirante, au sujet d’une nuit il y a 50 ans quand le père d’Harry Dunning est arrivé à la maison, a tué sa mère, sa soeur et son frère avec un marteau. Harry s’en est sortit avec une jambe mal en point, comme le prouve sa démarche actuelle.

Un peu plus tard, Al, l’ami de Jake, lui raconte un secret : sa boutique est un portail vers 1958. Il enrole Jake dans une folle mission afin d’empêcher le meurtre de John Kennedy. Ainsi sa nouvelle vie en tant que Jakes George Amberson, son nouveau monde d’Elvis et JFK, un monde de grosses voitures américaines, d’un solitaire en difficulté nommé Lee Harvey Oswald et d’une bibliothécaire prénommée Sadie Dunhill, qui devient l’amour de Jake et qui transgresse les règles normales du temps.

Arrivera-t-il à accomplir sa mission sans se perdre lui-même dans sa nouvelle vie ?

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Ces éléments qui composent le roman parfait

Il y a des romans qui sont mauvais. Enfin, que je trouve mauvais. Et d’autres que je trouve excellents. Parfaits. Soyeux. Voluptueux. Bref, que je garde précieusement. Et un peu jalousement, je dois l’avouer. Quelque soit le flacon – roman, BD, essai, manga, il y a toujours des petites choses qui n’ont l’air de rien mais qui nous procurent l’ivresse.

Voici comment j’imagine le roman parfait

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De plomb à la lumière


Du plomb à la lumière est composé de vingt nouvelles, chacune illustrée et accompagnée d’une thématique musicale inédite. L’auteur, l’illustrateur et le compositeur se verront confier à l’issue de votre vote la conception du premier roman à réalités augmentées de la collection.
Second opus de l’initiative originale proposée par les éditions Mille Saisons, un recueil de nouvelles papier à partir duquel les lecteurs pourront voter pour leur texte favori à l’aide d’un code.


(alchimique of course !)

Comment ce livre m’est-il tombé entre les mains ?


Les éditions Le Grimoire m’ont fait confiance pour la seconde année consécutive et m’ont envoyé ce titre en service de presse. Encore merci à eux pour cette initiative qui laisse aux lecteurs le choix dans la sélection de la nouvelle. Ce n’est peut-être pas l’avis de tous, mais j’y suis personnellement très sensible.
Et une chose à laquelle je suis encore plus sensible, les nombreuses dédicaces qui parsèment le recueil et font de lui un ouvrage unique.

Vingt nouvelles, vingt univers

Entrons directement au cœur du sujet : j’ai vraiment apprécié ce recueil. Beaucoup plus que le premier opus en tout cas. Peut-être la thématique m’a davantage correspondu. Le plomb, la lumière, la transmutation de la matière et/ou des idées. En bref, l’alchimie ! Élévation de l’esprit par l’art ou la science, punition de ceux qui outrepassent les limites…

Du plomb à la lumière est un recueil riche où s’entrecroisent des univers originaux et baignant chacun dans une atmosphère bien particulière. Horreur, humour, futur se mélangent et forment un tout particulièrement homogène. Bien sûr, j’ai préféré certaines nouvelles plutôt que d’autres. Globalement, j’ai eu plus de mal avec les textes fantasy et j’ai largement préféré les textes fantastiques.

Les différentes plumes qui peuplent ce récit sont vraiment de bonne qualité, la sélection opérée par Le Grimoire est vraiment bonne et c’est un plaisir que de déguster ces vingt histoires. Chaque auteur a réussi à traiter de la thématique de manière originale et ont su la moduler avec finesse pour aboutir à des résultats vraiment très différents les uns des autres. On passe ainsi d’une chasse au collier magique à une foire un peu particulière via une réelle descente aux enfers de deux policiers. Dépaysement garanti avec cette lecture où chacun trouvera assurément son compte !


Je sais que c’est mal de juger sur le physique, mais il s’agit d’un très beau livre. La couverture est à la fois sobre et sublime. Et la mise en page quant à elle, est soignée jusque dans les moindres détails avec de petites illustrations du meilleur effet à chaque début de nouvelle. Et, nouveauté de cet opus, chaque texte a été mis en musique. On avait bien parlé de nouvelles augmentées, vous en avez la preuve !

Quelle est l’heureuse élue ?

Malheureusement trop difficile à dire. Et comme cet article ne verrouille pas mon vote, j’en profite pour vous parler des nouvelles que j’ai apprécié ! 

Question fantastique, j’aime beaucoup quand l’histoire confine à l’horreur. Et que celle-ci soit palpable bien entendu. Sinon ce n’est pas drôle vous en conviendrez. 

  • Eh bien question sensations fortes, « Notre-Dame de Baltimore » de Kéti Touche se place sans conteste en première place ! On y suit la piste de deux policiers américains fouillant une église en ruine pour trouver de la drogue. Mais à la place, ils vont tomber sur une Vierge à l’enfant pas vraiment sympathique. La tension monte imperceptiblement à travers le récit, cachée sous une couche de poésie te de douceur. Mais quand elle apparaît au grand jour. Il est trop tard !


  • Nouvelle hors-catégorie, fantasy cette fois, « Le coup du collier » de Valentin Desloges. La première du recueil, hors catégorie. Il s’agit d’un texte au rythme enlevé et à l’humour digne de Pratchett. C’est dire. L’histoire est plutôt courte et on y suit les traces d’un sorcier un peu vaniteux. C’est un euphémisme bien sûr.


  • « Les Hommes de métal » d’Anthony Boulanger enfin. Oui, je me limite à trois nouvelles préférées. Sinon ça fait un peu long. Bref. Une nouvelle axée sur le métal… dans son sens premier. Une société faite d’être métallique gouvernée par des métaux nobles. Et les métaux qui le sont moins, me direz-vous ? Eh bien ils sont cantonnés aux bas-quartiers. Un récit qui fait réfléchir sur la différence, surtout celle qui fait que les « soit-disant » puissants le sont et qui ne tient au final qu’à peu de chose.


celle des deux inspecteurs qui « visitent » l’église en ruine. Particulièrement apprécié cette atmosphère qui passe de l’extase à la terreur la plus primitive et surtout sait faire transparaître ce sentiment au lecteur.

En bref

J’ai passé un très bon moment de lecture avec Du plomb à la lumière. Et oui, je vous conseille cette lecture vraiment très distrayante. Vous ne verrez pas passer le temps, c’est sûr !
Comment ? Vous pensiez que j’allais divulguer la nouvelle pour laquelle je compte voter ? Et puis quoi encore ? 😀

Du plomb à la lumière.- Collectif.- Collection Mille Saisons.- Ed. Le Grimoire.- Disponible

Le Cabinet du Diable

Couverture Le Cabinet du Diable

Une nuit par mois, on voit passer à Moulins des êtres étranges qui semblent être aimantés par quelque chose d’inconnu. A y regarder de plus près, ils se dirigent vers une superbe et imposante demeure qui a appartenu à Louis Mantin, mort depuis déjà longtemps. Nous sommes en 2010 et sa maison, transformée en musée selon ses souhaits testamentaires, va pouvoir rouvrir après avoir dormi cent ans. La jeune carmélite Lisebeth Retamen est impatiente, autant que le pirate bibliophile Hubert Lantier dont elle va faire la connaissance. Avec lui, elle rencontre aussi un Japonais à la démarche mécanique, Kariron-san, et Suarès, un poète excentrique.

Le destin réunit ces quatre personnages bien décidés à percer le mystère de la Maison Mantin.



# Comment ce livre est-il tombé entre mes mains ?

Il s’agit d’un service de presse gentiment (comme toujours) envoyé par Philippe Gindre des éditions de la Clef d’Argent. Je dois dire que j’aime de plus en plus cette collection et les titres de cette maison d’édition.
Le Cabinet du Diable est le troisième tome de la collection Lokhale qui regroupe des récits fantastiques localisés dans plusieurs endroits de France. « Parce qu’une histoire se déroule forcément quelque part…« 

# Des fantômes et de la fantasmagorie

Ainsi qu’un récit court. Extrêmement court. L’histoire n’en est pas bâclée pour autant, je vous rassure. Mais se dégage de ce texte une impression de rapidité non négligeable. Comme une tension qu’on ressentirait tout au long de l’histoire et qui nous mènerait rapidement et sûrement à son terme. Et à une révélation un peu abrupte il faut l’avouer.

Céline Maltère maîtrise très bien son récit ainsi que la construction de celui-ci. S’il y a de petits moments d’obscurité dans la compréhension du texte, ceux-ci se retrouvent bien vite éclaircis lors que l’on arrive au terme de l’histoire. La structure de l’intrigue et du texte de manière générale m’ont maintes fois fait penser à une nouvelle fantastique du XIXe siècle.

On a affaire ici à une plume de très bonne qualité, régulière et très homogène. Parfois un peu trop d’ailleurs. Je n’ai pas pu m’empêcher de relever quelques platitudes qui ont un peu alourdi ma lecture. Les émotions des protagonistes et du texte en général ont du mal à traverser la page pour toucher le lecteur et j’avoue que je regrette un peu ce fait.

Si les émotions des personnages ont du mal à passer, la plume de Céline Maltère est très visuelle et sait suggérer une ambiance lourde en quelques lignes. Les descriptions des scènes principales, notamment celle du bal, ma préférée, ont su me fasciner par leur puissance évocatrice. J’avais vraiment l’impression d’y être.

J’ai apprécié les protagonistes de cette histoire. Tous ont quelque chose de bancale et d’enfantin qui les rend terriblement attachants. Et encore plus lorsqu’on sait ce qu’il sont vraiment : des chimères. Leur attirance très forte pour la maison les entoure d’un mystère qui ne s’évapore pas tout à fait à la fin de l’histoire et laisse à rêver.

#En Bref

Je pourrais dire que j’aurais aimé en lire plus car j’ai adoré cette histoire. C’est vrai que je l’ai adorée. Néanmoins, ce texte se suffit à lui-même. Si vous aimez le fantastique de qualité, alors lisez Le Cabinet du Diable. Il ne vous en coûtera que quelques heures, que vous ne verrez pas passer.

Le Cabinet du Diable.- Céline Maltère.- Ed. La Clef d’Argent.- Coll. Lokhale