Pariz

Dans un Paris ravagé par l’apocalypse zombie, trois clochards tentent de survivre, tapis dans les souterrains d’une station de métro. La Goutte, vieillard alcoolique au dernier degré, a déjà un pied dans la tombe. La Gâchette, originaire du Mozambique, est un ex-enfant soldat. Quant à La Gobe, jeune teufeur frappé de débilité, il ne doit son salut qu’à Goa, son chien d’attaque et cerveau auxiliaire.
 
Dans les entrailles de la cité, ils rencontreront deux membres de la Restauration Française, en mission suicide pour un colonel putschiste qui a fait main basse sur l’Assemblée nationale. Si cette paire de nazillons s’imagine pouvoir sauver la Ville Lumière, les vagabonds poursuivent un objectif plus modeste : renflouer leur stock d’alcool.
 

Encore faut-il qu’ils puissent réussir à sortir sans se faire dévorer…

#Comment ce livre m’est-il tombé entre les mains ?

J’ai eu l’occasion de découvrir Pariz grâce à la Masse Critique Babelio qui m’a sélectionnée. Merci à l’éditeur et au site pour organiser régulièrement un événement de cette ampleur !

#Zombies in Paris

Lorsque j’ai consulté la liste des titres disponibles pour la Masse Critique, je dois dire que la quatrième de couverture a retenu mon attention. C’est un roman post-apocalyptique très classique – la survie dans un environnement peuplé de zombies. Mais ce motif est traité sous un jour nouveau et avec beaucoup de talent.

Pour un premier roman publié, Rodolphe Casso fait preuve d’une grande maîtrise de sa plume et propose une histoire vraiment rythmée que l’on suit avec beaucoup de plaisir. Je sais, c’est pas très sympa pour les personnages. L’intrigue est bien construite et propose des enchaînements de points de vue qui permettent de voir l’histoire sous différents angles… Même de celui des zombies ! Quand on commence Pariz, on ne sait pas vraiment où l’on va… et on est surprit de voir où on est arrivé dans les dernières pages. Autant vous dire que le suspens et les rebondissements sont bien présents, notamment grâce à la brièveté des chapitres.


Le roman met en scène plusieurs catégories de personnages : les habituels survivants, des guerriers – peu fréquentables il faut l’avouer, de vrais racistes – et des sans-abri vivant dans le métro. Et une goule. Chacun possède sa propre personnalité – bonne ou mauvaise, je ne jugerai pas – qui se vèle terriblement réaliste. L’auteur a su conférer à ses protagonistes des traits et des réactions qui montre une très bonne connaissance du genre humain. Et parfois, il faut avouer que l’on suit les personnages un peu parce qu’ils sont là et qu’on n’a pas vraiment le choix… 

Mais il y a un hic. J’aime bien savoir beaucoup de choses à propos des protagonistes. Or, on en apprend beaucoup sur La Gâchette et La Gobe, mais pas beaucoup à propos de La Goutte, mis à part quelques lignes à la fin du texte. Cet homme semble posséder un background très riche et il est dommage d’en savoir aussi peu. Mais ce parti pris de l’auteur laisse la porte ouverte à l’imagination du lecteur.

Peut-être est-ce également une réflexion à propos de l’image que nous renvoient les sans-abris que l’on peut croiser dans la rue. À nos yeux de passants pressés, ils semblent faire partie du décor et on ne cherche pas à entrer en contact avec eux. Et c’est sans compter la thématique de la survie qui acquiert une nouvelle dimension dans ce texte. En y réfléchissant, j’ai eu l’impression que Rodolphe Casso a voulu mettre en lumière la situation quotidienne de survie des sans domicile fixe qui ne semble pas avoir vraiment changé avec la pandémie.

S’il y avait un petit bémol à émettre, il concernerait la fin du récit. L’auteur a réussi à nous tenir en haleine tout au long du récit. Mais dans les toutes dernières pages, l’intrigue s’emballe et se termine brutalement, donnant une impression d’inachevé… C’est dommage…

#En Bref

J’ai passé un très bon moment à la lecture de Pariz. Il propose un récit attrayant, de l’action, des rebondissements et même des émotions. Et des zombies. Lisez-le !

Pariz.- Rodolphe Casso.- Ed. Critic.- Disponible

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