Black mambo

Couverture Black Mambo

Il existe des territoires où le progrès n’a pas encore éradiqué les vieilles croyances et leurs pratiques. L’Afrique, berceau de l’humanité, en fait partie.
Chamans, Mambos, Sangomas… Autant de sorciers qui œuvrent dans l’ombre à protéger les fidèles, mais aussi à réveiller les anciens Dieux, démons et loas.
Magie blanche ou magie noire, en dehors des frontières de ce continent, tel un serpent, discret et insinueux, elle se répand.
Trois auteurs reconnues de la nouvelle génération s’associent pour vous conter ces légendes africaines… À leur manière… 

Trois romans courts, violents et sans concessions, aux accents sauvages de ce continent insoumis.

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Memento Mori

Memento Mori par de Chalendar

Premières années du XXe siècle. Dans une ferme du cœur de la France, le jeune Anastase Odilon aperçoit un fantôme flottant au-dessus d’une vieille chatte, relié à elle comme une baudruche balancée par le vent. La chatte décède peu après. L’enfant vient de découvrir son effroyable don.
Plus tard, dans les rues de Paris, les tranchées de la Grande Guerre ou les coulisses de la IIIe République, Anastase côtoiera la foule des fantômes de ceux qui vont mourir. Il découvrira aussi les ivresses de l’amour et du pouvoir. Jusqu’au jour où il fera connaissance, dans le miroir, avec sa propre baudruche…
Ce livre est un conte qui explore la part de fantastique cachée dans notre quotidien. Et qui montre que la connaissance de l’avenir tient moins du rêve que du cauchemar.

Le bonheur est dans l’ignorance des malheurs à venir…

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Le Cabinet du Diable

Couverture Le Cabinet du Diable

Une nuit par mois, on voit passer à Moulins des êtres étranges qui semblent être aimantés par quelque chose d’inconnu. A y regarder de plus près, ils se dirigent vers une superbe et imposante demeure qui a appartenu à Louis Mantin, mort depuis déjà longtemps. Nous sommes en 2010 et sa maison, transformée en musée selon ses souhaits testamentaires, va pouvoir rouvrir après avoir dormi cent ans. La jeune carmélite Lisebeth Retamen est impatiente, autant que le pirate bibliophile Hubert Lantier dont elle va faire la connaissance. Avec lui, elle rencontre aussi un Japonais à la démarche mécanique, Kariron-san, et Suarès, un poète excentrique.

Le destin réunit ces quatre personnages bien décidés à percer le mystère de la Maison Mantin.



# Comment ce livre est-il tombé entre mes mains ?

Il s’agit d’un service de presse gentiment (comme toujours) envoyé par Philippe Gindre des éditions de la Clef d’Argent. Je dois dire que j’aime de plus en plus cette collection et les titres de cette maison d’édition.
Le Cabinet du Diable est le troisième tome de la collection Lokhale qui regroupe des récits fantastiques localisés dans plusieurs endroits de France. « Parce qu’une histoire se déroule forcément quelque part…« 

# Des fantômes et de la fantasmagorie

Ainsi qu’un récit court. Extrêmement court. L’histoire n’en est pas bâclée pour autant, je vous rassure. Mais se dégage de ce texte une impression de rapidité non négligeable. Comme une tension qu’on ressentirait tout au long de l’histoire et qui nous mènerait rapidement et sûrement à son terme. Et à une révélation un peu abrupte il faut l’avouer.

Céline Maltère maîtrise très bien son récit ainsi que la construction de celui-ci. S’il y a de petits moments d’obscurité dans la compréhension du texte, ceux-ci se retrouvent bien vite éclaircis lors que l’on arrive au terme de l’histoire. La structure de l’intrigue et du texte de manière générale m’ont maintes fois fait penser à une nouvelle fantastique du XIXe siècle.

On a affaire ici à une plume de très bonne qualité, régulière et très homogène. Parfois un peu trop d’ailleurs. Je n’ai pas pu m’empêcher de relever quelques platitudes qui ont un peu alourdi ma lecture. Les émotions des protagonistes et du texte en général ont du mal à traverser la page pour toucher le lecteur et j’avoue que je regrette un peu ce fait.

Si les émotions des personnages ont du mal à passer, la plume de Céline Maltère est très visuelle et sait suggérer une ambiance lourde en quelques lignes. Les descriptions des scènes principales, notamment celle du bal, ma préférée, ont su me fasciner par leur puissance évocatrice. J’avais vraiment l’impression d’y être.

J’ai apprécié les protagonistes de cette histoire. Tous ont quelque chose de bancale et d’enfantin qui les rend terriblement attachants. Et encore plus lorsqu’on sait ce qu’il sont vraiment : des chimères. Leur attirance très forte pour la maison les entoure d’un mystère qui ne s’évapore pas tout à fait à la fin de l’histoire et laisse à rêver.

#En Bref

Je pourrais dire que j’aurais aimé en lire plus car j’ai adoré cette histoire. C’est vrai que je l’ai adorée. Néanmoins, ce texte se suffit à lui-même. Si vous aimez le fantastique de qualité, alors lisez Le Cabinet du Diable. Il ne vous en coûtera que quelques heures, que vous ne verrez pas passer.

Le Cabinet du Diable.- Céline Maltère.- Ed. La Clef d’Argent.- Coll. Lokhale