La Prophétie de Viviane

Couverture La Légende de Kaelig Morvan, tome 1 : La Prophétie de Viviane
Lorsque le druide Delienn vient interrompre le deuil du seigneur Kaelig Morvan, ce dernier est loin d’imaginer que sa fille est condamnée à un sort funeste par une mystérieuse secte religieuse. En effet, une prophétie désigne Aela Morvan comme la descendante de la fée Viviane. Dans une Bretagne du XVIIème siècle, Kaelig va devoir laisser resurgir les démons enfouis au plus profond de son être pour tenter de déjouer les plans du baron Claude de Lessac.
Aidé par trois amis déterminés à offrir leurs vies pour sauver Aela, il va découvrir les mondes imaginaires du Sidh et tenter de dérober la flèche de Steor, seule arme capable de terrasser le baron.
Mais une question demeure : Kaelig Morvan parviendra-t-il à ne pas sombrer dans cette violence sanguinaire que sa défunte épouse était parvenue à contrôler ?


Ce premier tome de La Légende de Kaelig Morvan est assurément un roman étonnant, ce à plusieurs aspects. De petite taille, moins de 200 pages, il nous emmène à travers l’Histoire baignée par la féerie propre à la Bretagne. Romain Godest, l’auteur, est amoureux de sa région, et ça se voit.

C’est une histoire originale que l’auteur nous offre ici. Lorsqu’on parle de la Bretagne et du cycle Arthurien, on lit souvent des textes se déroulant dans un univers médiéval fantastique. Ici, l’époque a de quoi surprendre : le XVIIe siècle. Quant au voile féerique, il est bien présent. Mais en filigrane, comme une rumeur à peine évoquée. Ce voile confère au texte une sensibilité particulière que j’ai beaucoup appréciée. 

On retrouve des éléments de l’imaginaire celte et breton que j’apprécie particulièrement : le Sidhe, les druides et des éléments de la légende Arthurienne. Celle-ci est exploitée sous un angle nouveau : on ne s’intéresse pas au roi Arthur et à ses chevaliers mais plutôt à Viviane et sa descendance. Car la fée en a eu une et il importe de la protéger envers et contre tout. 

La plume directe et simple de l’auteur alliée à l’intrigue créent une atmosphère particulière où la sensation d’urgence est omniprésente. Cela passe par les héros harcelés par un ennemi (presque) sans visage, mais aussi par la rapidité des actions décrites. Ici, j’ai peu apprécié l’économie de détails que réalise l’auteur dans les scènes d’action. Qu’il résume une nuit de voyage en une ou deux phrases passe encore, mais les scènes d’action sont trop vite passées.

De la même manière, les personnages se montrent peu attachants, mis à part le barde Caerwyn et la petite Aela. Les autres protagonistes m’ont semblé un peu superficiels dans leurs réactions et leur construction. Kaelig Morvan quant à lui est un personnage intéressant dans les relations qu’il entretient avec sa fille et son rapport à sa famille disparu. L’auteur nous propose un héros dur et tourmenté mais touchant à sa manière. Une bonne réussite donc sur trois des personnages, tant pis pour le reste. 

#En Bref

J’ai plutôt apprécié la lecture de La Prophétie de Viviane malgré sa brièveté et la trop grande concision de l’écriture. Quelques personnages ont su me séduire et j’ai été enchantée par le mélange entre l’Histoire et la féerie dans ce texte. Surtout par la féerie. 🙂

La Légende de Kaelig Morvan T1 – La Prophétie de Viviane.- Romain Godest.- Ed. Ouest France

Cygne, intégrale

Couverture Cygne, intégrale
Corleu, était différent des autres errants avec ses cheveux couleur lune et sa fascination pour les légendes : celle du Cygne, du Roi d’or dans sa maison noire, de l’Aveugle qui voit à travers son anneau du temps, de la danseuse des rêves et son ours blanc…
Alors qu’il se promenait en lisière de la forêt, au milieu des marais, il franchît la porte interdite et se retrouva au plus profonds des mystères, perdu dans les légendes de son enfance…


Avant que l’on me propose la lecture de cette intégrale, je n’avais jamais entendu parler de cette auteure. Eh bien elle m’a laissée songeuse…

Au sens propre du terme, car ce sont deux contes oniriques que nous propose Patricia McKillip. Ce texte est une véritable invitation au voyage par le rêve. Je suis à chaque fois sortie de cette lecture dans le même état que lorsque je quitte un rêve… C’est une sensation que je retrouve rarement dans mes lectures qui me procurent d’autres émotions… Celle-ci a été une bonne expérience !

J’ai eu du mal à m’attacher aux personnages. L’écriture de Patricia McKillip crée une distanciation entre le lecteur et les protagonistes de l’histoire, due à leur statut de figures légendaires. Une identification difficile donc, mais qui n’enlève pas pour autant la qualité des personnages. J’ai vraiment eu l’impression de me plonger dans une épopée onirique digne des grands auteurs classiques. 

L’auteure nous propose une écriture très poétique où chaque mot semble délibérément choisi pour résonner avec les autres et former une musique propice pour rendre le lecteur réceptif. Des descriptions aux dialogues en passant par la narration, tout est fait pour nous faire voyager et nous plonger dans un état contemplatif. Un peu comme si un conteur nous dévoilait son histoire d’une voix douce au coin d’un feu crépitant. 

Tous les paysages décrits semblent vaporeux, faits de brume et prêts à s’évaporer au moindre geste un peu brusque. S’il est un peu difficile d’appréhender certaines scènes, celles que l’on capte sont un vrai plaisir à lire et à s’imaginer. Le pays même où se déroule l’action possède une géographie, une histoire vague, comme forgé par des mythes. 

Deux histoires pouvant être lues séparément sont proposées dans cette intégrale, avec comme lien des personnages récurrents. J’ai préféré le premier texte qui s’inscrit beaucoup plus dans la mythologie de l’univers de l’auteur. La fantasy y est beaucoup plus éthérée et cette interaction de Corleu, le protagoniste, avec les personnages de légende est un plaisir à lire. 

Mais la seconde partie nous emmène dans un pays étrange et dangereux, peuplé de créatures dangereuses et invisibles quand elles le souhaitent, les dragons. Si j’ai une légère préférence pour le premier texte, cette seconde partie m’a plu pour l’action et le rythme plus enlevé de l’histoire. 

C’est donc un récit vraiment dense que nous propose l’auteure, mais aussi un texte très riche en ressentis sur lesquels est mis l’accent. La plume de l’auteur inclut chaque action dans une délicate gangue d’émotions et d’affects parfois difficiles à percer. Malheureusement, les actions se perdent parfois dans de longues pauses descriptives où la plume confine parfois à la poésie. C’est un style que j’ai plutôt apprécié malgré les longueurs. Mais je comprendrais aisément qu’il puisse rebuter d’autres lecteurs. 

#En Bref


L’intégrale du Cygne a été un bon moment de lecture. L’écriture très poétique et l’aspect mythologique et onirique témoignent d’un grand talent de l’auteur. Difficile avec cette écriture de ne pas perdre ses lecteurs dès les premières pages. 
Défi relevé, je vous conseillerais assez cette intégrale. 

La Cour des miracles

Couverture La cour des miracles

Prenez le Pouvoir ! N’attendez pas que les miracles se produisent. Réalisez-les !

Le Prix Mille Saisons inaugure avec La Cour des Miracles la première collection interactive des littératures de l’imaginaire. Nous vous proposons de choisir l’univers, l’auteur et l’illustrateur de nos prochaines publications. 


#Principe du recueil

Voilà à quoi vous attendre avec ce recueil pas tout à fait comme les autres. La Cour des miracles agit un peu comme un comité de lecture qui doit choisir un auteur plutôt qu’un banal recueil présentant des nouvelles reliées par un même thème. 

Je crois qu’il est vraiment indispensable de garder ceci en tête pour pouvoir appréhender correctement ces textes. A la fin du livre, vous disposez d’un code à entrer sur le site Internet du Grimoire pour choisir l’auteur et l’illustrateur les plus prometteurs qui seront ensuite publiés dans la collection Mille Saisons. 

Ce livre constitue à mon sens un pari plutôt risqué, puisque les éditions du Grimoire tablent sur l’adhésion financière et la participation des lecteurs à ce fonctionnement. Mais il s’agit d’une initiative très originale qui mérite d’être soulignée. J’ai trouvé l’implication des lecteurs dans le processus de sélection du prochain auteur et ce choix via Internet plutôt novateur. 
Bien entendu, il y a de quoi être inquiet pour la qualité future du livre, car ce n’est pas l’éditeur qui fera le choix (quoi que…), mais bien les lecteurs. J’espère tout de même qu’il s’agira d’un roman et que les nouvelles sont là pour donner un aperçu de ce dont l’auteur est capable !

#Et les nouvelles alors ?


La Cour des miracles est un recueil de vingt nouvelles de longueurs, d’univers et de qualité inégales. Certaines sortent clairement du lot car leurs auteurs ont réussi à dépasser la thématique de la « gueuserie » de la cour des miracles de Paris au XVIIe siècle. D’autres en revanche se sont cantonnés à cela et j’ai trouvé cela dommage.

On côtoie plusieurs univers. De l’historique à la science-fiction en passant par le fantastique et la fantasy, La Cour des Miracles est le moyen de découvrir différentes façons de voir la cour des miracles. Au total, ce sont vingt mondes qui s’esquissent et j’avoue avoir plusieurs fois eu l’envie de voir se prolonger l’aventure.

C’est le cas avec la nouvelle de Marion Poinsot, qui est pour moi la meilleure. Elle nous propose un univers far-west médiéval avec une pointe de fantasy et même un savant fou ! Je ne la connaissais qu’à travers ses illustrations des livres et bandes-dessinées de Pen of Chaos (Le Donjon de Naheulbeuk) et je pense qu’il s’agit d’un auteur vraiment prometteur. J’espère qu’elle sera sélectionnée !

On peut choisir l’auteur, mais également l’illustrateur. Ici, mon choix est plus difficile car aucun dessin n’a été un coup de cœur pour moi… Rassurez-vous, il y en a tout de même des très beaux.

Dans l’ensemble, les auteurs possèdent une bonne maîtrise du genre de la nouvelle. Celles-ci sont bien rythmées et possèdent une fin claire qui bien souvent n’a rien de brutal. Même si leur univers ne m’a pas forcément entraînée, il faut reconnaître leur maîtrise de la forme de la nouvelle !

#En Bref


La Cour des miracles est un ouvrage intéressant à plusieurs titres. Il s’agit d’un moyen de sélectionner le futur auteur publié dans la collection Mille saisons. Mais il propose également de nombreux univers de qualité diverses il est vrai, dont certains textes valent le détour. Votre chois sera difficile si vous décidez de tenter l’aventure ! Je vous conseille la nouvelle de Marion Poinsot que j’ai adoré !
Alors, prêts à faire un tour par la Cour des miracles ?

La Cour des miracles.- Collectif.- Coll. Mille Saisons.- Ed. Le Grimoire.- 25€

Le fantôme du mur

Ainsi, il existe à Dole, dans le Jura, une certaine maison de la vieille ville où on peut lire, gravée à même la pierre, la mise en garde suivante : « Abeant fures mures lemures ». Phrase latine qui peut se traduire par : « Fuyez voleurs, souris, fantômes ». Le fantôme du mur imagine ce qu’aurait pu être l’histoire – l’une des histoires – de cette maison et de ses habitants : un homme entre deux âges, un peu perdu, une vieille dame au soir de sa vie, un peu indigne. Sans parler de ses anciens locataires… Vous y croiserez également – doit-on y voir un hasard ? – l’esprit de Marcel Aymé sur fond d’histoire de la ville. 


Premier titre d’une collection très prometteuse, Le Fantôme du mur est un récit bien particulier. Court, mais plutôt riche de par son intertextualité et son contenu historique et géographique. 

C’est en effet une plongée dans les rues de la ville de Dole, une ancienne cité qui a connu bien des tracas. Se pourrait-il que le fantôme soit l’un des templiers qui avaient élu domicile dans la ville ? A travers son personnage, Jean-Pierre Favard mène l’enquête et nous fait découvrir une partie de l’oeuvre de Marcel Aymé, Le Passe-Muraille. 

Le Fantôme du mur est un texte très court qui s’inscrit dans la lignée de ce que d’autres auteurs classiques comme Maupassant auraient pu écrire. Un récit où le fantastique provient souvent de la façon qu’ont les gens de voir le monde… Le narrateur prend en effet le temps de considérer son environnement d’une autre manière et prend surtout le temps pour l’observer. 

#En Bref

J’ai apprécié de bref voyage dans le Dole passé et présent en compagnie du narrateur. Jean-Pierre Favard a su construire une intrigue prenante et qui se résout tout en délicatesse et en émotion.
Le Fantôme du mur ouvre une nouvelle collection prometteuse. Qu’attendez-vous pour découvrir cette histoire ? 

Le Fantôme du mur.- Jean-Pierre Favard.- Coll.LoKhaLe.- Ed. La Clef d’Argent.

La Reine des voleurs

Aux commandes du Tyran Boréal, Giselle se prépare à prendre de force le contrôle de la Maison Altarane pour libérer son île natale des flottes impériales. Pendant ce temps, Simmera est en quête d’un mentor pour lui enseigner l’usage du Varii Sensus, ce pouvoir mystérieux qui pourra peut-être la protéger de Nathan Tiresta et Staniel Suidaster. Mais Giselle et Simmera ont attiré sur elles l’attention de la Reine des Voleurs, une femme d’affaires au visage masqué qui dirige depuis son palais souterrain tous les criminels de Nagovie et qui ne reculera devant rien pour tirer profit de ces éléments perturbateurs.


Après un premier tome que j’avais vraiment apprécié et qui se terminait sur une promesse d’action, ce second tome démarre sur les chapeaux de roues. On se retrouve plongé in medias res dans la guerre souterraine qui fait rage entre les grandes maisons, mais aussi entre des entités immortelles. 

Pas le temps de s’ennuyer donc durant les 400 pages, je peux vous l’affirmer ! J’ai lu le premier tome il y a plusieurs mois, et j’avoue avoir eu un peu de mal à me rappeler qui est qui et qui appartient à quelle faction. Il faut dire que Varii Sensus possède un univers vraiment riche qui fait qu’on se perd parfois. Je persiste et signe d’ailleurs : il faut un addendum avec un rappel des principales informations. Comme les termes spécifiques, la théologie, les grandes maisons… 

Mais concentrons-nous sur l’histoire. Son rythme ne laisse pas au lecteur le temps de souffler et l’auteur l’entraîne à chaque chapitre dans cette intrigue qui se révèle pleine de surprises. On plonge ici sous la mystérieuse brume pour découvrir des êtres vraiment étranges. J’attends la suite de l’histoire pour en apprendre plus, car ils m’ont beaucoup intriguée. Certes, ces créatures sont tout juste évoquées, mais le peu de chose dévoilé place un mystère énorme qui tient en haleine sur ce monde en dessous de la Brume.

Puis on en apprend plus sur les fameux Adinns et leurs Adirs. Ou l’inverse, difficile pour moi de m’en souvenir à chaque fois. C’est autour des dieux et des immortels que s’axe l’histoire de ce tome. Dans Varii Sensus, rien n’est tout noir ni tout blanc. Et le déroulement de l’action nous fait comprendre cet état de chose, nous pousse à envisager la problématique sous différents angles. Selon les points de vue des personnages en somme !
Je le confesse, il m’a parfois été difficile d’appréhender toutes les subtilités des pouvoirs déployés par les Adinns et les immortels. Néanmoins, les descriptions et la narration sont très dynamiques et pallient la complexité de l’histoire en éclaircissant bien vite les détails un peu abscons. 

Si vous vous attendiez à une bataille rangée du côté des humains mortels (mais non dénués de pouvoirs), il faudra attendre la suite. Pour eux, l’heure est à la mise en place des pions sur l’échiquier. Sans compter les mystérieuses créatures de dessous la Brume qui ont été dérangées… 
Vous voyez l’attente que l’auteur a su générer et que je m’efforce de souligner ?

Peu de nouveautés niveau personnages. On reprend les mêmes que dans le premier tome, on les fait évoluer et on continue de les suivre ! Mais ceux-ci ont acquis une nouvelle dimension et se sont dotés de nouveaux pouvoirs. Spectaculaires comme celui de Simmera ou plus… familiaux pour Giselle ! D’autres se révèlent un peu plus, comme Nathan ou Staniel. Ils sont toujours aussi bien campés et les deux derniers restent mes préférés par leur ruse et le charisme qui émane de leur personne. 
Chaque personnage possède une personnalité qui lui est propre et le rend attachant d’une manière particulière. Comme pour les actions, chacun possède sa part d’ombre, et cette absence de manichéisme construit et réfléchit dans de la fantasy est vraiment rafraîchissant à lire. 

Côté écriture, la plume de Victor Nicollet est toujours un réel plaisir à lire. Elle sait s’adapter au ton de l’histoire, s’alourdir ou s’alléger lorsque c’est nécessaire. L’enchaînement de l’action et des dialogues se fait de manière parfaitement fluide. L’histoire, déjà bien construite tant dans le fond que dans la forme, se déplie un peu plus à chaque chapitre et laisse présager une nouvelle dimension pour la suite. Jusqu’où ira-t-on ? Seul l’avenir le dira ! J’ai hâte de voyager à nouveau sous la Brume pour découvrir un peu plus cet univers vraiment mystérieux !

#En Bref

J’attendais ce second tome au tournant, après l’excellente surprise qu’avait constitué le premier. Eh bien je dois dire que je ne suis pas déçue du voyage, et que je signe largement pour la suite ! Je vous conseille encore une fois Varii Sensus si vous aimez les univers complexes et riches, les personnages qu’on adore détester et un système de magie très développé.

Varii Sensus T2 – La Reine des voleurs.- Victor Nicollet.- Auto-édition

Le Manuel des investigateurs

Le manuel des investigateur n’est pas un livre de règles à proprement parler. Cela ne signifie pas qu’il soit inutile pour autant ! Call of Cthulhu est un univers pouvant vous mener au paroxysme de l’angoisse, mais les scénarii se déroulent dans un cadre très réaliste, et ce quelle que soit l’époque. Et pour un jeu réaliste, il faut que joueurs et maître du jeu soient au fait de nombreux détails concernant l’époque dans laquelle il s’apprêtent à jouer…

Voilà l’utilité de ce Manuel des investigateurs. Il détaille toutes les occupations, les classes sociales et les grands événements survenus dans les années 1920. Le but est de fournir au investigateurs, comprenez les joueurs, une base complète et presque exhaustive pour leur permettre de construire leur personnage

La première partie du livre concerne la création d’un personnage, du pré-tiré à la création avancée. Comment calculer les valeurs des caractéristiques, définir ses motivations, ses occupations, l’origine du protagoniste… Tout y est expliqué et mène pas à pas le joueur vers un personnage complet et prêt pour l’enquête.

La suite du manuel détaille plusieurs grandes occupations possibles pour vos investigateurs. Chacune est divisée en plusieurs métiers. Par exemple, la « classe » artiste regroupe des occupations aussi différentes que l’architecte, l’illusionniste ou l’écrivain. Il est important de bien se renseigner avant de choisir une occupation, car c’est elle qui motivera votre personnage et pourra définir en partie son caractère. 

Le Manuel des investigateurs est une mine d’information historiques, sociales et même culturelle sur les Etats-Unis des années 1920. L’ensemble est présenté de manière claire, compréhensible et précise et donne une vision globale à la fois globale et précise d’une thématique. Tout est fait pour donner le maximum d’éléments pour permettre aux joueurs de bien faire le choix pour créer l’investigateur qu’il veulent. Cela sert également d’information pour le roleplay. Il serait dommage, avec autant d’informations, de faire un contre-sens ou un anachronisme… 

C’est aussi un vrai plaisir de lecture car l’accent est mis sur la fluidité. Pas de pavé, mais de courts chapitres agrémentées de fiches techniques et récapitulatives. Des photographies d’époque viennent illustrer les propos, permettant une immersion encore plus grande dans l’Amérique de 1920. Et histoire de vous immerger un peu plus, vous trouverez des articles de journaux relatifs à la thématique. Si avez cela vous ne trouvez pas investigateur à votre pied…

#En Bref

Le Manuel de l’investigateur est un livre destiné aussi bien aux joueurs qu’au maître du jeu. Les premiers y trouveront de quoi créer leur personnage, tandis que le MJ pourra s’en servir comme mine d’idées pour imaginer des scénarii bien construits et s’inscrivant bel et bien dans l’Histoire pour y introduire l’Horreur…
L’ensemble se révèle à la fois complet et très facile d’accès à tous types de joueurs. 
Je vous le conseille !

Fille des deux rives

Rille des 2 Rives BD
Il y a quelques jours, Bodmaëlle Galliep était une jeune exorciste brillante, promise à un bel avenir. Aujourd’hui, à cause d’un imbécile à moitié ivre, elle grelotte dans les geôles de sa propre inquisition, accusée d’hérésie. Elle, dont la foi a toujours guidé les pas, traitée comme le dernier des mécréants !


Fille des deux rives est le premier roman publié aux éditions Mythologica que je découvre. Il s’agit d’un petit récit de moins de 300 pages dans lequel l’auteur a réussi à faire tenir une histoire au déroulement complexe.

On retrouve dans cette histoire la traditionnelle opposition religion/magie, cette dernière étant considérée comme maléfique et démoniaque. Mais l’auteur va plus loin en ouvrant un espace de dialogue entre les deux entités. Ce dialogue rappelle en filigrane celui, plus réel, de l’opposition entre science et religion qui existe encore de nos jours. Si l’entente est difficile entre les protagonistes, leurs idées, bien que différemment exprimées, sont souvent plus proches qu’on veut bien le croire. Ce débat pousse à extrapoler la réflexion sur les problématiques existant dans notre réalité, et cela fait à mon sens la grande force du récit.

La religion n’honore pas vraiment un dieu, mais plutôt l’élévation de l’esprit à travers la Sagesse. Cela peut rappeler la philosophie antique, à cela près qu’un dogme et un système judiciaire ont été instaurés pour le culte sapientiste. J’ai donc été plutôt circonspecte devant le paradoxe mis en place par cette religion qui prône l’élévation de l’esprit mais condamne certaines positions intellectuelles.

Et de l’autre côté, nous avons la magie. Celle-ci relève par certains aspects de la science. Avec quelque chose d’original en plus, l’Envers-monde, ce dans quoi les mages vont puiser une partie de leurs pouvoirs. C’est à mon sens un autre point fort de cette histoire, et j’ai particulièrement apprécié le voyage de l’un des protagonistes dans cet univers parallèle. Car c’est bien de cela qu’il s’agit à entendre le dialogue du personnage avec un autochtone. C’est simplement dommage que ce voyage ait mis autant de temps à arriver dans l’histoire. 

Car le rythme est plutôt inégal dans cette histoire. Certes il y a des moments intenses en activité, mais ils sont pour moi trop inégalement répartis dans l’ensemble du récit et les creux m’ont fait parfois délaisser l’histoire. Toute la première partie du récit est plutôt lente et traite de la réclusion et de la fuite de la jeune femme. L’histoire reste prostrée sur les circonvolutions mentales des inquisiteurs et de Bodmaëlle. Certes, l’importance accordée à la réflexion est une posture qui se défend, mais je n’y ai pas accroché dans cette histoire. De longs passages contemplatifs viennent encore alourdir le récit par leur nombre beaucoup trop élevé et sans importance vitale pour l’histoire.

Le dernier bémol que je pourrais formuler à propos de cette histoire est l’absence de carte ! L’histoire dépeint un monde qui semble vraiment bien construit, mais il m’a été impossible de m’y attacher et de m’y repérer en l’absence de carte. A cause de cela, c’est un pan entier de l’histoire qui tombe à l’eau…

Ophélie Bruneau a réalisé un important travail sur la psychologie de ses personnages et tissé une toile de relations dans leurs backgrounds respectifs. Ceux-ci sont partie prenante de l’histoire et les liens qui les unissent participent à l’intérêt que j’ai eu pour Fille des deux rives.

#En Bref

Fille des deux rives est un roman à l’intrigue intéressante qui pousse à réfléchir sur le rapport entre croyance et science et surtout entre les liens qui peuvent être tissés entre eux. Ophélie Bruneau nous propose un monde et un Envers-Monde intéressants et des personnages très bien travaillés et partie prenante de l’histoire. 
Malgré une inégalité dans le rythme et certaines faiblesses de l’histoire, cette lecture m’a plu et je vous la conseille tout de même.

Fille des deux rives.- Ophélie Bruneau.- Ed. Mythologica.- Disponible

Trolls et légendes

Couverture Trolls et Légendes : l'anthologie officielle
Depuis dix ans, le festival Trolls et Légendes est un événement incontournable pour tous les amateurs de fantasy.
En partenariat avec le festival, les éditions ActuSF vous proposent cette anthologie exceptionnelle, rassemblant une formidable sélection d’auteurs francophones et une nouvelle inédite de la star mondiale du genre : Robin Hobb.
Entre mythologie, humour et (en)quêtes, parcourez avec eux les sentiers qui mènent aux trolls, ces créatures de légende. Retournez dans le Paris délicieusement steampunk d’Ambremer avec Pierre Pevel ; embarquez pour l’Islande aux côtés de Claudine Glot et d’un chevalier en mal d’aventures ; tombez sous le charme d’un retable aux étranges pouvoirs avec Estelle Faye ou mettez fin à l’exploitation des nains de jardin dans le monde de la nuit parisienne en compagnie d’Adrien Tomas.


Pour certains, c’est celle des Imaginales. Pour moi, c’est l’anthologie de Trolls et légendes que je ne peux pas louper ! Retour sur ce recueil de dix nouvelles de bonne qualité à propos de ces chers trolls.

~ Sous les ponts de Paris de Pierre Pevel ~

Une très belle nouvelle, toujours aussi bien écrite. Mais on en attendait pas moins de Pierre Pevel ! Elle ouvre le recueil et nous plonge dans le Paris de la Belle Epoque avec une Tour Eiffel en bois et des trolls portant le nom de chaque pont. Un régale à lire et une piqûre de rappel des Enchantements d’Ambremer, un roman que j’avais adoré et qui m’a fait découvrir l’immense talent de son auteur ! Une nouvelle hélas trop rapide, mais j’ai eu plaisir à retrouver les personnages du roman.

D’azur au troll d’or de Claudine Glot ~

Cette nouvelle avait tout pour me plaire. Elle reprend les codes des romans de chevalerie médiévaux que j’apprécie beaucoup et tourne le tout de manière moderne. Et avec une écriture fluide qui restitue parfaitement les émotions de l’histoire. Un bon moment de lecture. 

~ La Montagne au troll d’Estelle Faye ~

 C’est une véritable déclaration d’amour à la nature et au retour à l’essentiel que nous propose là Estelle Faye à travers sa plume que j’apprécie tant. C’est aussi un cri d’appel à la survivances des anciennes légendes. Comme quoi il vaut mieux ne pas fâcher la montagne et les représentations anciennes. Les émotions sont à vif, sauvages et sont allées jusqu’à me faire frissonner. J’ai passé également un excellent moment à cette lecture. 

~ Yamadut de Cassandra O’Donnell ~

Il y a des choses qu’on apprécie, d’autres moins. Eh bien je n’ai pas du tout accroché à cette nouvelle. J’ignore si comme d’autres auteurs, Cassandra O’Donnell utilise l’univers de l’un de ses romans, mais je n’ai pas accroché du tout au personnage et à son espèce ni à l’histoire qui nous plonge in medias res dans une action absconse. J’ai eu l’impression qu’on aurait pu remplacer le troll par n’importe quelle créature fantastique que l’effet aurait été le même. Cassandra O’Donnell n’a pas réussi à garder mon intérêt. Dommage. J’ai pourtant tenté, sans succès.

~ Seulement les méchants de Jean-Luc Marcastel ~

C’est un début de texte plutôt original que nous propose l’auteur : le polar qui détonne du reste du recueil. L’histoire reste plutôt réaliste avec cette touche de magie qui fait le charme de cette nouvelle. On y rencontre un troll bien entendu, qui respecte en tout point la légende. Mais Jean-Luc Marcastel possède cette capacité de montrer qu’il est important de ne pas s’accrocher à ses idées et d’ouvrir son esprit. Et il apparaît dans cette nouvelle que les monstres ne sont pas forcément ceux que l’on croit. Une belle nouvelle.

~ Une créature extraordinaire de Magali Ségura ~

Je ne connaissais pas cet auteur, mais cette nouvelle est sans doute l’une de mes préférées ! On plonge ici à l’époque où les vikings multipliaient les raids dévastateurs. Une époque où Yggdrasil signifiait encore quelque chose. Une jeune fille rencontre par hasard un troll et décide de lui rendre l’espoir. Une histoire où l’émotion affleure, une émotion qui fait du bien. Car sans espoir, un troll n’est que de la pierre. (Merci pour cette dédicace)

~ Le Troll de sa vie d’Adrien Tomas ~

Un récit policier où on a pas le temps de s’ennuyer. Voilà comment on pourrait résumer cette très très courte nouvelle se déroulant dans un univers plutôt contemporain. Je l’ai appréciée, et j’aimerais voir cet univers développer dans un roman comme l’auteur sait si bien le faire ! Un Paris contemporain dans lequel humains et créatures fantastiques cohabitent. Cela ne vous fait pas envie ?

~ Le Mythe de la caverne de Gabriel Katz ~

Plus qu’une nouvelle fantastique, c’est avant tout un récit humain que nous propose l’auteur. Et il sort de ce à quoi il nous a habitué avec sa trilogie du Puits des mémoires. Il reprend le fameux mythe de Platon en l’adaptant à son message. Une fin surprenante, on reconnaît bien là la fâcheuse manie de l’auteur de terminer son récit au paroxysme de l’action ! J’ai d’ailleurs eu droit à une dédicace plutôt rigolote : 

~ Le Mal caché de Patrick Mc Spare ~

On plonge de l’autre côté du miroir, l’univers de Faërie où les trolls peuvent reprendre leur apparence naturelle. Il semblerait en effet qu’ils aient traversé l’histoire des Héritiers de l’Aube. C’est la partie que j’avais préféré dans le second tome, celle où les jeunes gens étaient propulsés à l’époque de Merlin en Bretagne. J’avais regretté que ce chapitre ne soit pas plus étendu, et mes prières ont été exaucées avec cette nouvelle !

~ Vieux tacot de Megan Lindholm ~

Cette histoire m’a plutôt surprise à cause de son caractère qui détonne par rapport aux autres nouvelles. Ici, les trolls ne sont pas des créatures fantastiques, mais des voitures redevenues sauvages ! Enfin, c’est comme ça que j’ai perçu cette nouvelle.
J’en ai apprécié la lecture en tout cas. C’est la première fois que je lis une nouvelle écrite sous ce pseudo !

#En Bref

Cette anthologie Trolls et légendes est une réussite au niveau du casting, mis à part un auteur dont j’ai moins aimé la nouvelle. Mais tous les goûts sont dans la nature, et il faut reconnaître que l’ensemble est de qualité tant sur le plan de l’écriture que des histoires. Une déferlante d’imaginations toutes plus prolifiques les unes que les autres !


Ce livre entre dans le cadre du challenge 1 mois, 1 consigne pour ma lecture d’avril ! 

Hantise

Couverture Les héritiers de l'aube, tome 3 : Hantise

Versailles, 1672. 

Des lettres saisies au décès de l’officier Sainte-Croix déclenchent un scandale retentissant. Tous s’en avisent, poisons, vengeances et messes noires gangrènent la cour de Louis XIV. Débarqués de Londres, les Héritiers se retrouvent aux abois. La famille est brisée. Privés des talents d’Alex et de Laure, blessée, ils ont peu d’espoir de conquérir la Pierre d’Émeraude. 
Seul un Primo-Sorcier pourrait les aider, mais le comte de Saint-Germain est censé naître dans vingt ans. Au coeur de ce monde fait d’intrigues, d’autres démons que les Fomoré perpétuent le Mal. Sainte-Croix n’a pas rendu son dernier souffle ensorcelé. Nos héros vont l’apprendre à leurs dépens, un maître des rituels satanistes se moque de la mort.


Troisième (et dernier ?) volet des aventures des Héritiers à travers l’espace et le temps. Ce tome adopte une tonalité beaucoup plus sombre et l’histoire se déroule dans une ambiance plutôt oppressante. Il faut dire que l’ambiance n’est pas au beau fixe depuis la fin de leur précédente aventure. Dont je ne vous dirai rien, je vous invite à lire le second tome !
Le passage entre cette histoire et l’épisode précédent est plutôt brutal et on assiste à de nombreux changements dans l’histoire. Alex a rejoint le clan des Fomoré et les Héritiers se retrouvent seuls dans une époque dont ils ne connaissent que peu les mœurs et les habitude. Assister aux aventures de ces personnages a été un bon moment à lire, car Patrick Mc Spare a su relancer l’intrigue lorsqu’elle menaçait de s’essouffler et à créer des rebondissements aux endroits adéquats

L’auteur a su prendre son temps pour nous offrir une histoire à l’intrigue bien bâtie dont le rythme va croissant jusqu’à s’emballer dans les dernière pages du livre pour nous offrir un bon final. Malgré tout, je m’attendais à une conclusion plus éclatante d’actions et de révélations. Petite déception pour moi de ce côté là.

J’apprécie, comme dans les tomes précédents, le traitement psychologique des personnages. Celui-ci est central dans l’histoire et m’a paru très bien traité. C’est avec attention, parfois même avec plaisir que j’ai suivi les évolutions, circonvolutions et doutes des personnages sur un plan mental. Patrick Mc Spare a réussi à transmettre une empathie qui dépasse le cadre de l’histoire et touche le lecteur. On assiste également à la dualité nouvelle d’Alex, j’ai apprécié le traitement de cette particularité. 

L’écriture de ce roman enfin est vraiment fluide, donne clairement envie d’aller plus loin dans sa lecture. Et si on peut relever quelques tics d’écriture, ils ne gâchent en rien cette lecture. Jamais deux sans trois, Patrick Mc Spare propose un environnement historique dans lequel on a l’impression d’évoluer tant il est bien décrit et documenté. Le Paris du XVIIe siècle, avec ses cours des miracles est captivant, et j’aurais aimé l’explorer, bien à l’abri derrière les pages du roman.

Les Héritiers de l’Aube est une trilogie prenante. Si certains des personnages principaux peuvent être un peu énervants, comme Alex, assister à leur adaptation à des environnements qu’ils ne connaissent pas est une expérience vraiment très intéressante. On peut aisément s’imaginer à leur place et réfléchir à la réaction que nous aurions nous-mêmes. 
Finalement, l’histoire se répète. Il ne faut pas s’attendre à du nouveau à chaque tome concernant l’intrigue, puisque la quête s’étend sur les trois volets de la trilogie. Voir à chaque fois la pierre d’émeraude s’échapper dans une autre époque est un peu lassant, il faut l’avouer. Alors on se rabat sur l’instant présent. Heureusement, les péripéties ponctuelles, qui se superposent parfois à l’Histoire, sont fort intéressante.
J’ai particulièrement apprécié toute la dimension celtique en trame de fond de l’histoire, mais j’aurais aimé assister à davantage de scènes se déroulant à cette époque. Il y a aussi les personnages historique que l’on rencontre durant cette histoire. C’a été un véritable plaisir de lire ces rencontres avec Nicolas Flamel et Raspoutine. 

#En Bref

De manière générale, je conseillerais la lecture de cette trilogie à tous ceux, adolescents ou adultes qui apprécient les récits d’aventures à où l’Histoire est revisitée. Il y a de petits couacs, mais rien de redhibitoire à mes yeux. Les Héritiers de l’Aube est une trilogie très bien documentée, et ça se voit. 
Une bonne lecture en somme !

Les Héritiers de l’Aube T3 – Hantise.- Patrick Mc Spare.- Ed. Scrinéo. – 400 pages

Temps d’Emprunt

Couverture Doctor Who : Temps d'emprunt
« Vous voulez plus de temps, n’est-ce pas ? Nous n’en avons jamais assez. Je vous propose un marché… »
S’il y a bien une chose qui fait défaut à Andrew Brown, c’est le temps.
Sa course contre la montre fait de sa vie un enfer. Tout serait tellement plus simple si on lui accordait un peu de délai. Messieurs Symington et Blenkinsop, les rois du sablier, ont justement la possibilité de lui prêter de quoi différer le compte à rebours – à un taux défiant toute concurrence – à ceci près que les emprunteurs risquent leur vie sans le savoir. Le Docteur et ses compagnons flairent le problème et s’infiltrent dans la banque. Mais ils doivent faire vite avant que les usuriers ne recouvrent leur dette.


J’ai acheté ce livre un peu par hasard : j’avais envie d’histoires de voyages dans le temps. Et puis c’est le Docteur, après tout ! Je suis une grande fan de la série TV, il y a de fortes chances pour que j’apprécie un roman avec ce personnages ! Il sera effectivement difficile de séparer cette histoires avec les épisodes télévisés tant ils se ressemblent. Je n’entends pas par là qu’il s’agit d’un scénario. Il s’agit d’un vrai roman qui se respecte, avec tous les codes inhérent au genre. 

Et tous les éléments de la série aussi. On suit les aventures du 11e docteur, accompagné d’Amy et de Rory. Mon trio préféré ! Sur ce plan, la psychologie des personnages de la série est vraiment bien rendue dans les histoires, dans les réactions et le comportements surtout. Durant toute ma lecture, j’ai eu l’impression d’avoir affaire à tous les personnages !

La plume de l’auteur est vraiment visuelle. Les descriptions sont présentes sans être trop lourdes et laissent la part belle à l’action. Les personnages passent leur temps à courir partout, et l’aspect enquête de cette histoire m’a beaucoup plu. Vous n’aurez pas le temps de vous ennuyer durant la lecture de ces 285 pages : action et dangers vous attendront au détour d’une ligne pour vous embarquer dans le chapitre suivant sans même que vous ne vous en rendiez compte !

Et l’intrigue, me demanderez-vous ? Elle démarre par un mystère : des gens meurent à cause d’une étrange montre. Pourquoi ? Je vous laisse le découvrir par vous même ! Mais ce qu’il faut que vous sachiez, c’est que le traitement du voyage dans le temps et des péripéties sont fluides, et aisées à suivre. Le suspens est relancé au bon moment, ce ne laisse aucun temps mort au lecteur pour s’ennuyer.

Et Temps d’emprunt soulève une question intéressante à se poser : que feriez-vous si vous disposiez de plus de temps ? Passeriez-vous du temps avec vos proches ? Plus de temps au travail ? A votre loisir préféré ? Et surtout : combien seriez-vous prêts à payer pour cela ?

#En Bref
J’ai vraiment passé un bon moment de lecture avec Temps d’emprunt. Je vous le conseille, si vous aimez les « mic-macs » spatio-temporels, les créatures bizarres, et surtout Doctor Who ! Si tel est le cas, c’est un vrai plaisir de retrouver le 11e docteur, Amy et Rory !

Temps d’emprunt.- Naomi A.Alderman.- Ed. Milady