Les Abîmes d’Autremer

Dans la Confédération des Cent Mondes, Sandiane Ravna, fille d’un grand reporter peu scrupuleux, marche sur les traces de son père à la recherche du scoop à tout prix. Quand elle doit la vie sauve à un Abîme d’Autremer, l’un des mystérieux vaisseaux spatiaux de la planète-océan, elle se met au défi de filmer en action un perl, un pilote d’Abîme. Mais elle se heurte à Mél Maguelonne, futur pilote lui-même et farouche adversaire des médias comme tous les Autremeriens. 

Le début d’une folle aventure qui va bouleverser sa vie, comme celle des milliards d’habitants de la Confédération.

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Temps d’Emprunt

Couverture Doctor Who : Temps d'emprunt
« Vous voulez plus de temps, n’est-ce pas ? Nous n’en avons jamais assez. Je vous propose un marché… »
S’il y a bien une chose qui fait défaut à Andrew Brown, c’est le temps.
Sa course contre la montre fait de sa vie un enfer. Tout serait tellement plus simple si on lui accordait un peu de délai. Messieurs Symington et Blenkinsop, les rois du sablier, ont justement la possibilité de lui prêter de quoi différer le compte à rebours – à un taux défiant toute concurrence – à ceci près que les emprunteurs risquent leur vie sans le savoir. Le Docteur et ses compagnons flairent le problème et s’infiltrent dans la banque. Mais ils doivent faire vite avant que les usuriers ne recouvrent leur dette.


J’ai acheté ce livre un peu par hasard : j’avais envie d’histoires de voyages dans le temps. Et puis c’est le Docteur, après tout ! Je suis une grande fan de la série TV, il y a de fortes chances pour que j’apprécie un roman avec ce personnages ! Il sera effectivement difficile de séparer cette histoires avec les épisodes télévisés tant ils se ressemblent. Je n’entends pas par là qu’il s’agit d’un scénario. Il s’agit d’un vrai roman qui se respecte, avec tous les codes inhérent au genre. 

Et tous les éléments de la série aussi. On suit les aventures du 11e docteur, accompagné d’Amy et de Rory. Mon trio préféré ! Sur ce plan, la psychologie des personnages de la série est vraiment bien rendue dans les histoires, dans les réactions et le comportements surtout. Durant toute ma lecture, j’ai eu l’impression d’avoir affaire à tous les personnages !

La plume de l’auteur est vraiment visuelle. Les descriptions sont présentes sans être trop lourdes et laissent la part belle à l’action. Les personnages passent leur temps à courir partout, et l’aspect enquête de cette histoire m’a beaucoup plu. Vous n’aurez pas le temps de vous ennuyer durant la lecture de ces 285 pages : action et dangers vous attendront au détour d’une ligne pour vous embarquer dans le chapitre suivant sans même que vous ne vous en rendiez compte !

Et l’intrigue, me demanderez-vous ? Elle démarre par un mystère : des gens meurent à cause d’une étrange montre. Pourquoi ? Je vous laisse le découvrir par vous même ! Mais ce qu’il faut que vous sachiez, c’est que le traitement du voyage dans le temps et des péripéties sont fluides, et aisées à suivre. Le suspens est relancé au bon moment, ce ne laisse aucun temps mort au lecteur pour s’ennuyer.

Et Temps d’emprunt soulève une question intéressante à se poser : que feriez-vous si vous disposiez de plus de temps ? Passeriez-vous du temps avec vos proches ? Plus de temps au travail ? A votre loisir préféré ? Et surtout : combien seriez-vous prêts à payer pour cela ?

#En Bref
J’ai vraiment passé un bon moment de lecture avec Temps d’emprunt. Je vous le conseille, si vous aimez les « mic-macs » spatio-temporels, les créatures bizarres, et surtout Doctor Who ! Si tel est le cas, c’est un vrai plaisir de retrouver le 11e docteur, Amy et Rory !

Temps d’emprunt.- Naomi A.Alderman.- Ed. Milady

Le livre de la création

Les héros sont presque tous morts, mais les hommes se battent encore.
Les mondes de la Confédération sont tombés. Les armées du Neo-Mashma s’imposent, Le Livre de la Création se déchire, lui qui seul contient l’univers et sa permanence. Une apocalypse implacable étendra bientôt son aile noire sur les survivants de la Confédération des Cent Planètes.Cependant, dans l’ombre et le secret, les Derniers Guerriers du Silence poursuivent la lutte.

Une poignée de héros fragiles et farouches sont lancés dans une quête désespérée afin d’empêcher le monde de sombrer.

Les pages du Livre s’amenuisent, sa puissance faiblit et la trame du monde s’épuise.

Le Dieu Noir sera impitoyable avec les indécis et seule la vibration sacrée du Chant Premier a le pouvoir de sauver les âmes.

Il est temps d’écrire le Destin de l’Humanité, il est temps de clore le Livre de la Création.

Me revoilà replongée dans les méandres de cette histoire, presque un an après le premier tome. J’avoue avoir eu un peu de mal à rentrer à nouveau dans cette histoire, car l’auteur nous plonge in medias res dans une scène pour le moins angoissante. Néanmoins, il fait en sorte de nous remémorer les éléments importants de l’histoire tout en douceur et en subtilité.
C’est d’ailleurs ce terme qui me vient en premier à l’esprit lorsque je repense à ce livre. En effet, l’auteur a beau prévenir le lecteur de l’imminence d’une guerre destructrice, ce dernier n’en sera pas moins séduit par la douceur narrative. Les combats sont toujours vu de manière distante, comme si celui qui les décrit les voyait à travers les pages de ce fameux Livre de la Création.
Concernant ce genre de livre, ce qui m’attire le plus est le mélange de science-fiction, genre avec lequel j’ai beaucoup de mal comme vous le savez, et la fantasy. Magie et science ne sont pas opposées, et ce mélange réussi a tout pour séduire. On a souvent vu les Intelligences Artificielles se rebeller, tenter de détruire les hommes et le monde. Mais ici c’est le contraire. Celle dont je parle se révèle très humaine, bien plus que d’autres personnages humains faits de chair, de sang et d’os.
Je l’ai déjà dit dans la chronique du premier tome de cette série, la part belle est bien sûr faite aux personnages, et surtout à la manière dont leurs choix vont influencer le destin d’un univers entier.
Mais dans ce second tome en particulier, j’ai eu la notable impression que l’accent a été mis sur un sujet primordial à notre époque : la sauvegarde de notre planète de la folie des hommes. C’est en effet un être humain devenu immortel qui sera à l’origine de toute cette histoire et de cette lutte.
De prime abord, on peut croire que les forces sont divisées en deux camps strictement manichéens. Si quelques personnages sont ainsi, une lecture plus attentive des personnages qui peuplent cette histoire montrent toutes les évolutions mentales qui peuvent survenir à cause (ou grâce) d’évènements bouleversants.
C’est au final un roman très humain que nous propose Yoann Berjaud. Malgré une chronologie assez difficile à comprendre pour qui n’a pas lu récemment le premier tome, on se raccroche assez rapidement à l’histoire qui mêle action et poésie de la meilleure des manières.

Ce diptyque des Derniers Guerriers du Silence est une série que je recommande chaudement !

Les Derniers guerriers du silence, T1, Le Livre de la création.- Yoann Berjaud.- Ed Mnémos. 2013

Le Chant premier : les derniers guerriers du silence

La Confédération des planètes est en paix. Et pourtant…

… Aux confins de l’espace, Sékhem, la jeune amiral de la flotte des six anneaux de Sbarao, braque les senseurs de son vaisseau de guerre sur un étrange artefact suspendu dans le vide.
Dans les splendeurs de Bella Syracusa, Adryan l’aristocrate éprouve les pouvoirs du séduisant Dieu Noir.
Des bas-fonds de Raya aux dunes d’Osgore, Sahel le Vitaguerrier s’éveille aux énergies de l’ancien monde…
Ces destins prêts à basculer deviendront-ils les gardiens ultimes du Chant Premier, à l’origine de toute vie ? Les Derniers Guerriers du Silence ?

Le premier abord de ce roman m’a surprise, et un peu apeurée. Le premier chapitre débute sur une description d’un vaisseau spatial prêt à l’assaut. J’ai très vite craint un roman purement SF à la sauce « stargate SG1 ». Mais cette impression s’évapore après quelques pages : le lecteur déboussolé, dans le bon sens du terme, voguera dans un univers magique, oscillant entre fantasy et monde futuriste. Un space opera qui m’a surprise !
Une fois la première impression passée, je me suis retrouvée confrontée à un florilège de toutes les civilisations de notre propre histoire. Le lecteur passionné d’histoire pourra se promener dans une Égypte antique modernisée, dans la Venise de la Renaissance, et même sur notre Terre, renommée pour l’occasion Terra Mater, berceau de l’espèce humaine.
Ici, pas de créatures fantastiques, mais des êtres aux pouvoirs extraordinaires : des anges, des magiciens, des guerriers… le tout orchestré en un ballet qui frôle la perfection. Ce roman comporte un aspect profondément humaniste : alors qu’une guerre de religion fait rage à l’échelle de l’univers, l’auteur nous offre dans Les derniers guerriers du silence une vision des deux camps, dans lesquels trahison et secrets sont également présents. Rien de totalement noir ou blanc, mais le lecteur verra qu’un but peut induire bien des conduites et des retournements de situation.
Le livre met particulièrement l’accent sur les personnages, leurs liens, et les décisions qu’ils auront à prendre pour se positionner dans cette guerre gigantesque. Le lecteur lui-même aura du mal à déterminer ce que décideront Sékhem, Sahel, Nephtys ou Lyorim. Cette incertitude est pour moi ce qui poussera le lecteur amateur de suspens à tourner les pages, et avaler fiévreusement les chapitres !
Le Chant premier est une bonne découverte et surtout une excellente surprise à laquelle j’étais loin de m’attendre !
Le chant premier, les derniers guerriers du silence.- Yoann Berjaud.- Ed Mnémos.- mai 2012.- 20€50

Le petit « plus » qui fait plaisir, merci les éditions Mnémos !