IL est de retour

Couverture Il est de retour
A Berlin, en 2011. Soixante-six ans après sa disparition, Hitler se réveille dans un terrain vague de Berlin. Et il n’est pas content : quoi, plus personne ne fait le salut nazi ? L’Allemagne ne rayonne plus sur l’Europe ? Tous ces Turcs qui ont pignon sur rue sont venus de leur plein gré ? Et, surtout, c’est une FEMME qui dirige le pays ? Il est temps d’agir. Le Führer est de retour et va remettre le pays dans le droit chemin. Et pour ça, il lui faut une tribune. Ca tombe bien, une équipe de télé, par l’odeur du bon filon alléchée, est toute prête à la lui fournir. La machine médiatique s’emballe et bientôt, le pays ne parle plus que de ça. Pensez-vous, cet homme ne dit pas que des âneries ! En voilà un au moins qui ne mâche pas ses mots. Et ça fait du bien, en ces temps de crise… Hitler est ravi qui n’en demandait pas tant. Il le sent, le pays est prêt. 

Reste pour lui à porter l’estocade qui lui permettra d’accomplir enfin ce qu’il n’avait pu achever…



#Comment ce livre est-il tombé entre mes mains ?

Un peu par hasard, comme beaucoup de titres en fait. J’ai été attirée par cette couverture. Il faut dire que l’idée du graphiste est juste géniale. Aussi peu de mot qui en disent autant grâce à la mise en page de la couverture.
Bref. Hitler qui revient à la vie au XXIe siècle est une thématique intéressante et j’ai profité de sa sortie en format poche pour craquer et le lire.

#Un récit glaçant

On le sait maintenant, Hitler possédait apparemment un grand charisme. Il savait manier les mots pour faire avaler n’importe quelle couleuvre au peuple qui ne pouvait qu’acquiescer devant autant de bon sens. Et il réussit à nouveau cet exploit dans sa seconde vie… en utilisant les moyens de communication moderne.
Et cet ancrage dans une époque contemporaine est d’autant plus important que cela montre l’impact que pourra(it) avoir un tel orateur dans une société comme la nôtre. Sans trop spoiler, ça se passe ainsi : les allemands apprennent à refaire confiance à Adolf Hitler, malgré le passé, malgré les horreurs commises par le régime nazi. Et cette réalité, certes alternative, glace le sang.

C’est la réflexion qui se dégage de ce « Et si Hitler revenait et usait des médias traditionnels pour asseoir à nouveau son pouvoir » qui est tellement intéressante. L’histoire questionne également sur le rôle qu’ont les médias dans la diffusion de l’information et des idées des personnes politiques. À quel point est-on manipulé par la télévision, les journaux, la radio et même internet ?

J’ai souvent été frustrée en lisant ce texte : comment font les personnages qui côtoient Hitler pour ne pas voir la dangerosité de son discours ? J’avais envie de leur mettre de grandes claques à tour de bras tant j’étais effarée par leur passivité. Clairement, ce n’est pas un texte qui pousse à aimer le genre humain. On retrouve de nombreuses catégories de personnes : les hypocrites prêts à tout pour gagner une once de pouvoir, ceux qui adhèrent corps et âme au point de vue d’Hitler par conviction et ceux qui laissent faire pour diverses raisons (cupidité, flemmardise…). Et cette capacité à oublier le passé et ses horreurs… Pas très optimiste tout ça.

Après, dire que je n’ai pas rit en lisant ces lignes serait faux. Timur Vermes sait faire preuve d’un humour noir foncé tellement il est grinçant. La froideur du ton et le décalage avec le rocambolesque des situations est pour moi le principal atout de ce texte.

La plume de l’auteur est plutôt classique. Mis à part ce ton très mordant qui me plaît, la plume est de bonne facture, mais sans plus. Timur Vermes revient trop souvent sur les capacités d’analyse froide et implacable d’Hitler. À tel point que s’en est presque dérangeant. Vraiment. C’est d’ailleurs la principale faiblesse de ce texte.

#En Bref

J’ai apprécié ce texte pour la profondeur de sa réflexion. Certes, il ne rend pas vraiment philanthrope, mais il apporte une critique sur les discours actuels que l’on entend de plus en plus souvent. Notamment la xénophobie (l’hostilité envers les étrangers pour ceux qui dorment au fond) qui semble être la cause de tous les maux pour certaines personnes. L’humour de l’auteur de ce texte m’a également beaucoup plu. Si je vous le conseille ? Pourquoi pas !

Il est de retour.- Timur Vermes.- Ed. 10/18.- Disponible

[Chrono-critique] Une Merveilleuse histoire du temps

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De quoi ça parle ?


Il s’agit d’un biopic (film biographique) retraçant la vie du grand scientifique Stephen Hawking. De sa jeunesse à une époque plus récente, la parution de son livre Une brève histoire du temps, l’accent est mis sur la vie de famille et professionnelle du scientifique britannique. À travers ses joies, ses peines, ses avancées scientifiques et sa renommée mondiale, chaque moment de sa vie est porté à l’écran avec une grande rigueur.

Un film qui secoue

Moi qui ne suis pourtant pas très du tout scientifique, j’ai trouvé Une merveilleuse histoire du temps très abordable et passionnant. Et je dois dire que la personnalité de Stephen Hawking est vraiment fascinante. Il possède une telle force de caractère pour affronter sa maladie, tenir tête à tout le milieu scientifique avec sa théorie sur les trous noirs, révolutionnaire à l’époque. Je le trouve simplement admirable.

Le jeu d’acteur d’Eddie Redmayne est excellent. J’imagine aisément à quel point incarner une personne lourdement handicapée doit être difficile. Il a également réussi à faire passer de nombreuses émotions, ainsi que l’humour du scientifique (le vrai cette fois), juste avec le regard et les quelques muscles qu’il était autorisé à bouger.

Il est entouré d’autres très bons acteurs dont la plupart me sont inconnus. Mis à part David Thewlis que je connais pour son interprétation du professeur lupin dans l’adaptation cinématographique de la saga Harry Potter.

Les émotions passent extrêmement bien dans ce film, si bien que j’ai eu les larmes aux yeux à plusieurs reprises. Je suis sortie toute chamboulée et vraiment admirative de Stephen Hawking. Les maladies neurodégénératives me touchent particulièrement. Je trouve affreux que l’esprit reste clair et en forme alors que le corps dépérit. En espérant que la science soigne cette maladie un jour…

La réalisation d’Une merveilleuse histoire du temps est vraiment soignée. Les décors sont sublimes, en particulier la scène du bal de fin d’année durant laquelle est tiré le feu d’artifice. C’est – et de loin, ma scène préférée. Les couleurs sont vraiment belles et les émotions vraiment fortes encore une fois : c’est l’une des dernières fois où Hawking marche à peu près correctement.

En bref

J’ignore s’il s’agit d’un biopic fidèle à 100% à la vie du scientifique. Néanmoins, Une merveilleuse histoire du temps est un magnifique film qui fait du bien. Et surtout, qui donne une grande leçon d’humilité et d’humanité. Si la vie de Stephen Hawking vous intéresse, n’hésitez pas, foncez le voir ! 

Justice est faite

 
Pour un juge londonien de premier plan, un assassin est un homme comme les autres et, quelque soit l’atrocité de ses crimes, il faut songer à le réinsérer dans la société.
Malheureusement pour lui, quelqu’un n’est pas de son avis et considère qu’il est temps de mettre un terme à la carrière de ce magistrat.
Sa brutale disparition risquant de provoquer de sérieuses perturbations, qui d’autre que l’inspecteur Higgins pourrait éteindre l’incendie ?

Mais découvrir son auteur ne sera pas aussi facile que prévu.

  

#Comment ce livre m’est-il tombé entre les mains ?

Peut-être l’avez-vous remarqué, mais le policier n’est pas vraiment mon genre littéraire de prédilection. Néanmoins, je pense savoir apprécier un bon polar lorsque j’en lis un. J’ai croisé Justice est faite lors d’une Masse Critique Babelio. J’ai sélectionné ce titre (qui à l’origine était un autre livre, mais une erreur s’est glissée dans le site) car l’auteur ne m’est pas inconnu, bien au contraire. J’ai lu pratiquement tous les romans de Christian Jacq qui se déroulent dans l’Égypte antique. Je suis donc entrée dans cette histoire les yeux fermés.

#Un polar dans la plus pure des traditions

Et c’est peu dire ! Justice est faite reprend tous les codes du genre policier classique, dans le sens littéraire du terme. Tout est calculé et la mécanique est huilée avec précision. Aucun faux pas dans le rythme : la construction de l’histoire est faite de manière à ce que l’intrigue rebondisse au bon moment. La lecture est un enchaînement plus ou moins régulier climax – de tension dans l’enquête – et de piétinements de la part des policiers.
L’enquête que l’on suit est digne de celles menées par Hercule Poirot : un meurtrier mystérieux, des suspects remplis d’alibis pour le crime. L’intrigue est un réel plaisir à découvrir et relativement facile à suivre malgré la multiplicité des suspects.. L’auteur a relevé le défi de faire monter doucement la tension et a soigneusement mené le récit à son terme sans que celui-ci ne s’essouffle. C’est assurément une histoire de qualité que nous propose Christian Jacq, un récit bien mené.
Au-delà de l’affaire criminelle, l’auteur nous propose également une petite réflexion au final très intéressante sur la nature humaine. L’Homme peut-il perdre son humanité ? Je vous rassure : les personnages ne passent pas leur temps à se poser cette question, mais celle-ci est sous-entendue dans l’ensemble du texte et donne vraiment à réfléchir. Il serait même très intéressant de relire le texte à la lumière de cette interprétation.
Que serait une histoire sans ses personnages ? Commençons avec le protagoniste, l’ex-inspecteur Higgins. Il a tout d’un héros littéraire récurrent : l’esprit d’analyse, d’observation et de déduction, un je-ne-sais-quoi de magie dans sa personnalité qui lui fait entrevoir la Vérité sur l’affaire et sur la nature humaine. Et surtout, ce calme olympien qui cache une volonté de fer et une intelligence acérée. Les autres personnages sont eux aussi très bien construits et témoignent d’une attention particulière concernant l’aspect de leur culpabilité. Ils possèdent au final un caractère très crédible car vraiment humain. Et la capacité d’énerver à travers les pages. Il y a toujours un personnage qu’on ne peut pas supporter. Pour moi, ça a été Junior, un journaliste freelance. C’est d’ailleurs le seul qui m’a paru superficiel dans sa construction. On ne peut pas être parfait !
La plume de Christian Jacq, je l’ai dit, est un véritable plaisir à lire. Efficace et directe, elle sait maintenir un certain équilibre entre narration, descriptions et dialogues. Une touche de poésie vient enluminer le tout pour un grand plaisir de lecture. Du roman « historique » au polar, Christian Jacq est un véritable caméléon talentueux de l’écriture. Seul petit bémol, car rien ni personne n’est parfait, l’auteur possède un tic d’écriture : la personnification de la voiture. À plusieurs reprises, j’ai été agacée par cet élément. Mais rien qui ait pu gâcher ma lecture en tout cas.

#En Bref

 Justice est faite est un très bon roman policier. Moi qui apprécies plutôt les classiques dans ce genre littéraire, je n’ai pas été déçue. Le protagoniste est attachant et digne des plus grands héros de polar. L’écriture de Christian Jacq m’a ramenée dans ma folle jeunesse où je dévorais ses romans sur l’Égypte antique… Et l’intrigue est très intéressante et le récit bien construit.
Une valeur sûre pour se lancer dans la littérature policière !

#Pour aller plus loin

Je ne peux que vous conseiller les autres romans de cet auteur. Si vous aimez l’Egypte antique, ils seront votre paradis. Je ne saurais pas vous en conseiller un en particulier, mais vous pouvez y aller les yeux fermés !


Justice est faite.- Christian Jacq.- J éditions.- Disponible

[Chrono-critique] Une Brève histoire du temps

Couverture Une brève histoire du temps
Voici le premier livre que Stephen Hawking ait écrit pour le grand public.
Il y expose, dans un langage accessible à tous, les plus récentes découvertes des astrophysiciens. Retraçant les grandes théories du cosmos depuis Galilée jusqu’à Einstein, racontant les ultimes découvertes en cosmologie, expliquant la nature des trous noirs, il propose ensuite de relever le plus grand défi de la science moderne : la recherche d’une théorie permettant de concilier la relativité générale et la mécanique quantique.
Stephen Hawking lutte depuis plus de vingt ans contre une maladie neurologique très grave. Malgré ce handicap, il a consacré sa vie à tenter de percer les secrets de l’univers et à nous faire partager ses découvertes. Un livre fascinant.

Sachez-le, je suis un véritable noob pour tout ce qui concerne la matière scientifique. Sciences physiques, mathématiques, biologie ou chimie, je n’y comprends pas grand-chose. Et c’est un euphémisme.  Je commence à m’y intéresser maintenant que les études ne m’y obligent plus. Je n’ai jamais accroché avec aucun professeur d’aucune matière scientifique. La question est donc de savoir si ce texte passera le test de la buse en sciences.

Eh bien il le passe. Haut la main même !

On dit souvent qu’un bon vulgarisateur connaît son sujet sur le bout des doigts. C’est bien le cas pour Stephen Hawking, un maître en la matière et un véritable modèle. Quelqu’un que j’admire beaucoup. Son écriture est ma foi très directe. Il appelle un chat un chat – ou plutôt un trou noir un trou noir. Mais heureusement. On doit déjà comprendre le fond, heureusement qu’on ne doit pas s’attarder sur la forme !

Le contenu de ce livre est tout simplement fascinant. Si on veut comprendre – au moins en surface les théories du physicien britannique, il faut avoir lu cet opus. Il y a bien quelques points à aller approfondir par soi-même si on veut avoir une vision plus globale de la question, comme la Relativité Générale par exemple. Mais tout le questionnement à propos du Temps, de la vitesse de la Lumière et de l’expansion de l’univers est proprement fascinant !

L’auteur va même plus loin que l’exposé de ses théories. Il se fend même d’un petit questionnement théologique. C’est vrai quoi : quelle est la place de Dieu dans la Création de l’Univers ?

C’est assurément un livre que je relirai une fois de plus (en entier ou quelques chapitres seulement) afin de prendre quelques notes sur les théories qui m’ont le plus intéressée. Histoire d’en garder une trace.

Et vous, comptez-vous le lire un jour ? Peut-être l’avez-vous déjà lu… Dites-moi tout !

[Autour d’une oeuvre] Harry Potter

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Cette saga fantastique est l’une de celles qui a bercé ma jeunesse, avec le Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien et les romans de Christian Jacq se déroulant dans l’Egypte antique. 

Retour sur sept livres qui ont contribué à faire de moi ce que je suis aujourd’hui.


Une grande histoire

Avec Le Seigneur des Anneaux donc, les sept volumes de la saga Harry Potter ont véritablement façonné et développé mon goût pour les littératures de l’imaginaire. Bon. Ils se sont affinés avec les années (depuis mes 11 ans, vous pensez !), mais j’apprécie toujours autant relire un épisode des aventures d’Harry de temps à autre entre deux nouveautés. Histoire de prolonger la magie. 

J’avais à peu près l’âge d’Harry Potter et ses amis et je rêvais véritablement d’intégrer cette école qui bien que remplie de dangers me paraissait tellement attirante. Un vieux château britannique rempli de passages secrets, de dédales et de grandes bibliothèques. Mais ne pas recevoir la fameuse lettre d’admission en première année l’été de mes onze ans a été l’une des plus grandes déceptions de mon enfance. Pire que d’apprendre la vérité sur le père noël ! Et je sais que je ne suis pas toute seule, ne mentez pas !
Alors des années plus tard, j’ai compensé en pratiquant le jeu de rôle et le jeu de rôle grandeur nature.

Aux origines…

J’ai connu Harry Potter à l’école primaire. On organisait un concours de lecture et celui qui le gagnait remportait aussi un livre. Devinez qui l’a gagné et quel livre elle a remporté ? 🙂 Harry Potter à l’école des sorciers ! J’ai enchaîné les tomes jusqu’à mes 17 ans quand le dernier est sorti.

Je n’ai que récemment terminé tous les textes en rapport avec l’univers de J.K. Rowling. Lors de mon voyage aux studios Harry Potter de Londres, j’ai rapporté dans mes valises The Tales of Beedle the Bard que j’ai dévoré en une soirée.

Ce que cette série m’a apporté…

C’est grâce à Harry Potter que j’ai appris à lire en version originale. Comme beaucoup je pense, je commandais les livres en anglais car ils sortaient avant leur traduction française… Eh bien ça m’a fait beaucoup de bien et je pense que lire un texte en V.O. – et en comprendre les subtilités, aide à engranger du vocabulaire et à mieux se débrouiller dans la langue lue. Un peu comme regarder les films en VOST !

J’ai appris en lisant cette série que l’on peut tout accomplir tant qu’on travaille pour obtenir ce que l’on veut. Rien ne tombe tout cuit entre nos mains, notre vie future est ce qu’on en fait. 

Je n’apprécie pas beaucoup les débordements d’affection dans les histoires. Bon. Certains passages d’Harry Potter m’ont un peu lassée, mais cela reste au final assez soft et l’auteur a su faire passer les effusions amoureuses tout en délicatesse, comme une trame de fond qui ne s’affirme jamais beaucoup. 

Mais je dois avouer que le trio Harry Ron et Hermione est plutôt bien construit et équilibré. La thématique de l’amitié et de la famille autour de laquelle tourne l’histoire m’apparaît comme très importante. Peut-être est-ce parce que la thématique me parle beaucoup, mais elle m’a beaucoup apportée : me mettre à la place d’Harry et imaginer être orpheline m’a beaucoup secouée à l’époque de ma première lecture de L’Ecole des sorciers.

Je peux relever certaines incohérences scénaristiques lorsque je relis les Harry Potter. Mais on les oublie très vite lorsqu’on se laisse emporter par le récit, souvent sans même s’en rendre compte. Chaque histoire suit peu ou prou la même trame. Mais on s’en fiche lorsqu’on est plongé dans cette lecture : on affronte les dangers avec la même tension qui nous fait avaler les chapitres. 

Ces récits m’ont fait rêver à un autre univers magique qui se superposerait au nôtre, que l’on ne verrait pas parce que nous ne sommes pas assez attentifs. Souvent je me prends à regarder de plus près un recoin de mur qui ne me paraît pas tout à fait innocent. 
Car c’est un peu ça, la magie d’une saga fantastique, nous faire voir le monde autrement, nous donner une paire de lunette pour le voir un peu plus gai que ce que nous voyons en réalité. Nous donner du baume au cœur.

S’il fallait choisir un livre sur les cinq, je partirais sur L’Ordre du Phénix. Cette histoire me semble être le climax de la saga, là où tout s’enchaîne vraiment rapidement. La résistance à Voldemort prend toute son ampleur et la narration prend un nouveau tournant, plus sombre. On sait que rien ne sera plus comme avant. Et il y a des personnages vraiment hauts en couleur. Comme Dolores Ombrage par exemple. Cette femme incarne tout ce que l’on peut détester chez quelqu’un. Et j’ai apprécié ce stéréotype car lorsque tout s’écroule pour elle, s’en est vraiment drôle.

Cette série est d’une grande richesse. Une fois lue, on a envie de la relire en prenant en compte tout ce que l’on sait désormais. Et chaque redécouverte d’une scène ravive des souvenirs. On retrouve même parfois de petits détails que l’on croyait oubliés…

Pour conclure

Je ne suis pas une fan inconditionnelle de Harry Potter. Pas au point d’avoir les uniformes, les balais et toutes les baguettes. Néanmoins, j’ai une grande affection pour cet univers car elle a accompagné mon enfance et continue à me faire rêver.

En lien, les quelques photos prises lors de mon voyage aux studios Harry Potter en Angleterre !

Et vous, aimez-vous Harry Potter ? Quel est votre titre favori de la saga ? Dites-moi tout ?

L’Évangile cannibale

Couverture L'Evangile Cannibale
Aux Mûriers, l’ennui tue tout aussi sûrement que la vieillesse. Matt Cirois, 90 ans et des poussières, passe le temps qu’il lui reste à jouer les gâteux. Tout aurait pu continuer ainsi si Maglia, la doyenne de la maison de retraite, n’avait vu en rêve le fléau s’abattre sur le monde. Et quand, après quarante jours et quarante nuits de réclusion, les pensionnaires retrouvent la lumière et entrent en chaises roulantes dans un Paris dévasté, c’est pour s’apercevoir qu’ils sont devenus les proies de créatures encore moins vivantes qu’eux. 

Que la chasse commence…

#Comment je me suis retrouvée avec ce livre

Un peu par hasard je dois dire. Comme beaucoup de titres que j’ai bien aimé d’ailleurs ! Je suis venue en librairie, il n’y avait pas le livre que je convoitais… En attendant que ma commande arrive, je le vois, nonchalamment exposé sur une table. Et puis il m’a suffit de deux choses : l’auteur (que j’adore, ce n’est plus une nouvelle) et le pitch. Rien que cet élément est un excellent travail d’écriture de la part de l’éditeur. Donc, je n’ai pas hésité une seule seconde. Je m’étonne même ne pas en avoir déjà fait une chronique.

#Un survival déjanté

C’est le moins que l’on puisse dire c’est que Fabien Clavel revisite une thématique maintes et maintes fois éclusée. Mais tout en inventivité ! Les personnages et l’environnement choisis provoquent des situations abracabrandesques, presque picaresques à certains points culminants de l’intrigue.

Le récit est très bien maîtrisé. Il forme un cycle et fait passer le lecteur par divers états d’esprit naturellement, en quelques pages seulement là où d’autres plumes mettraient des chapitres entiers. Fabien Clavel appose à cette histoire une manière d’écrire qui lui est propre…  Comme s’il prenait un accent différent en fonction du récit qu’il façonne. Je crois qu’outre son imagination, c’est cette capacité à faire ressortir toutes les subtilités stylistiques de son écriture qui me plaît tant chez Fabien Clavel.

L’histoire maintenant. Elle suit le schéma classique d’un survival zombie. À l’exception du début – les vieux qui sont prévenus et qui peuvent s’y préparer, le reste est identique. Les protagonistes sont plongés dans l’horreur de la (re)découverte de leur monde dévasté, déserté par les humains mais envahi par les zombies. Difficile d’imaginer une épopée plus claudicante et moins épique que celle de nos ancêtres. Et pourtant. Il y a une sorte de grandeur chez ce Matt, teintée cependant de pessimisme.
Quant à la fin de l’histoire… Fabien Clavel nous révèle un twist à sa façon. À vous d’en tirer les conclusions qui s’imposent !

Les protagonistes ne sont vu qu’à travers les yeux de Matt. Enfin, à travers son journal serait une formulation plus correcte. Et ce qu’il nous offre à lire, que ce soit sur la vie en maison de retraite ou plus tard lors de leur exode est glaçant. On est au premier rang pour assister au spectacle des bassesses et des mesquineries humaines. De ce côté là, les personnages sont bien construits, en particulier Matt. Ici, on ne s’encombre pas de détails relatifs au physique, pas besoin. Mais le travail psychologique de ce personnage est impressionnant tant on a l’impression que les pensées livrées dans le journal ont été écrites par un personnage réel.

Le rythme de lecture est très rapide et soutenu. J’ai enchaîné les entrées de ce journal en peu de temps tant j’ai été emportée par la lecture. Paradoxal non ? Une lecture rapide qui raconte l’histoire de personnages se mouvant plutôt lentement
Le roman très court sous forme de récit de voyage à partir d’un carnet (en quelque sorte) est un format que j’apprécie particulièrement. Mais la qualité de l’écriture dans la narration ainsi que leur concision sont telles qu’on ne pourrait concevoir un texte plus long.

La narration est vive et saccadée et ne nous donne à lire que les choses les plus importantes. Les émotions ressenties par les personnages sont palpables, en particulier leur désarroi. L’Évangile Cannibale est un récit dont on ne sort pas indemne moralement. Pour tout vous avouer, on a un peu l’impression d’être dans une posture de voyeur, un peu comme si on assistait à une télé-réalité. C’est donc une lecture qui décape l’esprit, avec des ongles.

En prime, une petite interview de l’auteur nous en apprend plus sur la genèse et la construction de ce récit tellement particulier. Très instructif bien entendu !

#En Bref

L’Évangile cannibale est un récit atypique, tant dans son fond que dans sa forme. Le spectacles de personnes âgées qui déambulent cahin-caha dans les rues d’une ville désertée a de quoi surprendre. Sans compter la vision que Matt, personnage principal, porte sur sa vie et son entourage.
Assurément, on ne ressort pas de ce livre de la même manière qu’on y est entré. L’histoire est rapide, nerveuse et brutale. Mais tellement plaisante à lire !

Validé et conseillé par moi pour votre plus grand plaisir !

Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates

Janvier 1946. Londres se relève douloureusement des drames de la Seconde Guerre mondiale et Juliet, jeune écrivaine anglaise, est à la recherche du sujet de son prochain roman. Comment pourrait-elle imaginer que la lettre d’un inconnu, un natif de l’île de Guernesey, va le lui fournir ? 

Au fil de ses échanges avec son nouveau correspondant, Juliet pénètre son monde et celui de ses amis – un monde insoupçonné, délicieusement excentrique. Celui d’un club de lecture créé pendant la guerre pour échapper aux foudres d’une patrouille allemande un soir où, bravant le couvre-feu, ses membres venaient de déguster un cochon grillé (et une tourte aux épluchures de patates…) délices bien évidemment strictement prohibés par l’occupant. Jamais à court d’imagination, le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates déborde de charme, de drôlerie, de tendresse, d’humanité Juliet est conquise. Peu à peu, elle élargit sa correspondance avec plusieurs membres du Cercle et même d’autres habitants de Guernesey , découvrant l’histoire de l’île, les goûts (littéraires et autres) de chacun, l’impact de l’Occupation allemande sur leurs vies… 

Jusqu’au jour où elle comprend qu’elle tient avec le Cercle le sujet de son prochain roman. Alors elle répond à l’invitation chaleureuse de ses nouveaux amis et se rend à Guernesey. 

Ce qu’elle va trouver là-bas changera sa vie à jamais.


#Comment je me suis retrouvée avec ce livre

C’est un peu par hasard que j’ai acheté ce titre dans une bouquinerie. J’en avais bien entendu parler de nombreuses fois et ce roman a plutôt bonne presse. Cette rencontre trouvaille m’a donc décidé. Et je suis vraiment ravie d’avoir fait cet achat !

#Un genre très particulier : l’épistolaire

Première chose qui (m’a) fait plaisir, le format de cette histoire : l’épistolaire. Je n’avais pas rencontré ce genre romanesque depuis longtemps et lire cette succession de lettres m’a fait vraiment plaisir. Tout est dévoilé par petites touches, tantôt discrètes, tantôt par le biais d’une révélation fracassante. Et on ne peut pas vraiment s’attendre à ce qui sera raconté, contrairement à la forme classique du roman.

Le background de l’histoire, ainsi que celui qui occupe l’intrigue est très intéressant. On retrouvera en effet la vie quotidienne des habitants de l’île de Guernesey, en particulier durant la Seconde Guerre mondiale. Pas de fascination morbide, mais cette période m’intéresse particulièrement, surtout sur l’aspect social. La cohabitation forcée entre les autochtones et les soldats allemands et leurs relations est un point qui m’intéresse beaucoup ! Et là, je suis servie. Les habitants s’en donnent à cœur joie et dévoilent cette petite Histoire à travers des moments du quotidiens ô combien plus révélateurs que ce que peuvent nous apprendre les manuels.

L’amour de la lecture. Vous vous doutez que j’ai beaucoup apprécié cette thématique. Les personnages ont formé un cercle littéraire certes, mais c’était surtout pour éviter la prison pour cause de non-respect du couvre-feu. Alors, ils ont lu, un peu forcés. Mais ils y ont pris goût et leur fameux cercle littéraire des amateurs de tourte aux épluchures de pommes de terre a continué et pris de l’ampleur. Au risque de paraître niaise, je trouve ça beau. Et chaque protagoniste y va de sa petite lettre dans laquelle il décrit quelle lecture il a faite et ce qu’il en a retiré. C’est beau, non ?
Autre point fort de ce genre épistolaire, on découvre les personnages petit à petit à travers leurs lettres et/ou ce que l’on dit d’eux. Et ce biais des lettres me paraît vraiment enrichissant. L’intrigue se monte ainsi toute seule et tout en douceur. J’ai enchaîné les lettres sans pouvoir m’arrêter. 

Et s’il fallait relever un élément un peu moins bon que le reste : le niveau de langue et d’écriture des personnages qui reste toujours le même. On pourrait s’attendre à une bien meilleure qualité de la part de l’auteur et de ses éditeurs tandis que les habitants de Guernesey, peu instruits, aurait dû être un peu plus incertain. Mais ici non. Et ce qui pourrait être (et est) un point fort, la qualité de l’écriture de l’auteur, devient un petit bémol pour moi. 
On reste quand même sur un récit de qualité hein. 

#En Bref

Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates est un petit coup de cœur pour moi. D’autant que je ne m’attendais pas du tout à autant apprécier cette histoire ! Alors si vous aimez les lettres, ou que vous voulez découvrir ce genre à travers une écriture moderne, n’hésitez pas !

Chronique du soupir

Couverture Chronique du Soupir
Lilas, une naine flamboyante, a choisi, depuis la disparition de Frêne, son époux, de prendre sa retraite de Chef de la garde du palais de la Haute Fée pour ouvrir une auberge au bord de la mer, à l’endroit même où Frêne s’est « ancré » pour l’éternité. Entourée de quelques amis et d’Errence, un elfe qui est aussi son amant, elle mène une existence un peu trop paisible à son goût.
Alors qu’elle s’interroge avec angoisse sur son devenir, son fils Saule, pourchassé par un groupe de miliciens au service de la Haute Fée, fait irruption dans l’auberge. Il serre dans ses bras une adolescente de 16 ans, Brune, qui est à l’agonie.
Après quelques heures d’hésitation, et bien que pressentant l’immense danger qui émane de façon indicible de la personnalité de Brune, Lilas décide de les protéger envers et contre tous.




J’entretiens un rapport très étrange avec ce roman. J’ai tenté de le lire plusieurs fois, en vain. Il me tombait des mains à chaque fois. Mais il faut croire que c’était le bon moment puisque non seulement je n’ai pas lâché cette lecture, mais je l’ai au final plutôt appréciée ! Il était temps que Chronique du soupir sorte de ma PàL… il stagnait là depuis plusieurs années ! C’est un peu ça, la magie de la lecture.
Ne vous attendez pas à de l’action à toutes les pages. Pour moi, Mathieu Gaborit pêche un peu sur ce point car les péripéties qui d’ordinaire rythment le récit sont chaotiques et brouillonnes. À tel point que j’ai du les relire pour bien saisir et comprendre précisément de quoi il retournait.
Chronique du soupir est un récit axé sur la psychologie des personnages. Sur ce point, l’auteur a réalisé un très bon travail. La psyché des protagonistes est finement ciselée et on retrouve au fil du texte de nombreuses plongées introspectives plutôt réussies et très naturelles. Ce sont elles, plus que les actions, qui font véritablement avancer l’intrigue. Cet aspect psychologique est legros point fort de cette histoire.
L’intrigue quant à elle est véritablement complexe et bien structurée. Certes, le peu d’explications à propos du background a de quoi égarer, mais un peu d’attention suffit pour se maintenir à flot. Malgré tout, celui-ci semble très riche et développé et les simples évocations présentes dans le texte tendent à montrer l’installation de l’univers de Mathieu Gaborit pour les connaisseurs. Néanmoins, peut-être qu’un petit addenda sur le fonctionnement du monde pourrait éclairer les novices.
Le système de souffle, les fées et leur magie ainsi que tout ce système de lignes très complexe confère à Chronique du soupir une teinte spirituelle à cette histoire et renforce la présence du genre fantasy. On pourrait même inventer un nouveau terme : spiritual fantasy.
Le début du récit esquisse une intrigue dont la portée bouleversera l’univers. L’auteur réussit à atteindre son but sans prendre le chemin qui semble le plus visible. Mais on semble s’en éloigner en changeant totalement de protagonistes. Et pourtant… tout finit par se rejoindre. Je n’ai pas pu m’empêcher de noter cette qualité du récit et la maîtrise de son auteur qui sait mener son lecteur par le bout du nez. Avec talent bien entendu. Et loin de minimiser la portée quasi-mythique du récit, la focalisation sur des personnages a priori anodins et leurs actions lui donnent une touche humaine. Enfin…naine.
Un dernier mot quand même à propos de cette couverture que je trouve juste magnifique.

#En Bref



J’ai eu du mal à rédiger cet avis au final plutôt descriptif. Mais j’ai apprécié Chronique du soupir. Ce livre restera dans ma mémoire grâce à son histoire, mais aussi car il conforte la théorie selon laquelle il existe des livres destinés à un moment précis de la vie.


Et oui, je vous le conseille.

Chronique du soupir.- Mathieu Gaborit.- Ed. France Loisirs (Pré au clercs)

Seul sur mars

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Mark Watney a été l’un des premiers humains à poser le pied sur Mars. À présent, il est persuadé d’être le premier à y mourir. Lorsqu’une tempête de sable mortelle force ses coéquipiers à évacuer la planète, Mark se retrouve seul et sans ressources. Pourtant Mark n’est pas prêt à baisser les bras. Ingénieux, habile de ses mains et surtout très têtu, il affronte les problèmes en apparence insurmontables un par un. 


Isolé et aux abois, parviendra-t-il à survivre en faisant mentir les statistiques ?

Avant tout, je dois dire que je n’ai pas encore vu le film. Je ne ferai donc pas de comparatif entre le roman et son adaptation en images animées et sonores. Le pitch m’avait intéressé : un homme seul qui ne doit compter que sur lui pour survivre sur une planète lointaine et dans des conditions pour le moins… hostiles. Un survival quoi.

Je n’ai pas détesté cette lecture, mais je n’ai pas été emballée par elle non plus. Après une centaine de pages, on commence à comprendre le schéma qui rythme l’ensemble du récit : stabilité => dégât => crise => reprise en main de la situation => stabilité => dégât => crise… Bon, l’histoire est agréable à lire, ce n’est pas le problème. Mais c’est sans surprise.

L’écriture de l’auteur n’est pas à proprement parler transcendante : sans être plate ni illisible, elle est simplement correcte et sans vraiment de recherche stylistique mis à part la volonté de ressemblance forte avec un journal de bord.

Car après tout, c’est sûrement ce qui m’a fait continuer ma lecture, l’aspect récit de voyage de Seul sur mars. Assurément, l’histoire est dépaysante et suivre le protagoniste au jour le jour dans ce difficile périple est agréable dans les découvertes que l’on fait sur la planète rouge à travers Mark Watney. Et une chose manque dans ce récit de voyage : quelques illustrations. L’auteur aurait pu utiliser l’esprit (et le métier) scientifique du personnage pour lui faire croquer quelques paysages, ou même son abri ! Pour la postérité !

Mark Watney est un personnage très fort. L’auteur a mis beaucoup de soin à le dessiner, et c’est réussi. Il possède un caractère très marqué qui l’aide à surmonter cette épreuve impossible. À tel point d’ailleurs qu’il peut à certains chapitres incarner un modèle de persévérance et de force morale. Et je dis ça sans ironie. Il est pragmatique et sait rester positif et calme quoi qu’il arrive.

Autre point faible du récit, la surabondance des termes scientifiques. Certes ils sont souvent répétés, mais un petit glossaire à la fin de l’ouvrage n’aurait vraiment pas été de trop ! Je sais, c’est le journal de bord d’un scientifique… Mais j’ai trouvé la parade et j’avoue être passée au dessus à la longue car je n’ai pas vraiment eu le courage de retourner voir au tout début du texte ce que ça signifiait. J’ai fait marcher mon imagination.

L’intrigue est répétitive, ça vous le savez. Et la fin alors ? Un peu cousue de fil blanc gros comme une corde d’amarrage. Mais encore une fois, la vie quotidienne du protagoniste reste agréable à suivre.

#En Bref

Si j’ai apprécié Seul sur Mars ? On peut dire ça. Je me suis un peu ennuyée, il faut l’avouer. Mais si on prend cette histoire comme un récit de voyage, ça devient plus intéressant ! Le mieux pour vous en faire une idée est encore de le lire ! 🙂

Si vous l’avez lu, n’hésitez pas à me faire part de vos avis dans la section commentaires… Et si vous avez vu le film aussi !


Seul sur Mars.- Andy Weir.- Ed. Milady.- 469 pages.

[Chrono-critique] L’homme qui sauva le monde (et autres sources d’étonnement)

Couverture L'Homme qui sauva le monde et autres sources d'étonnement
Vous trouverez dans ce livre des histoires qui auraient leur place dans une anthologie du fantastique. Des artefacts mystérieux, des expériences scientifiques que Victor Frankenstein n’aurait pas reniées, des lieux tout droit sortis d’une nouvelle de science-fiction. . . et même un homme qui sauva le monde sans lever le petit doigt. Mais malgré leur caractère extraordinaire, ces histoires partagent une même qualité : 

elles sont bel et bien réelles !


Le petit animal lui-même choisi par l’auteur pour son travail de cabinet de curiosité virtuel est une source d’étonnement. C’est apparemment le seul qui ne sort pas de l’état larvaire, contrairement à d’autres espèces qui se rapprochent de l’Axolot. Autant vous dire que le totem de Patrick Baud donne le ton à ce qui suit sur le blog, sur sa chaîne Youtube et dans cet ouvrage.

Il me faut reconnaître en premier lieu le talent de conteur de Patrick BaudÀ l’oral ou à l’écrit, il réussit à instaurer cette ambiance si particulière au récit d’histoires presque fantastiques mais pourtant tout à fait vraies. S’il faut retenir une chose de cette lecture, c’est que le monde n’a pas fini de nous surprendre. L’écriture de Patrick Baud est quant à elle efficace, très agréable à lire et efficace. Elle est sûrement le fruit d’un énorme travail et le résultat est tout simplement réussi. 

On trouve de tous les types d’histoire dans ce récit : des faits humains, des découvertes extraordinaires terrestres ou spatiales… Difficile de ne trouver sujet à son goût. Et ce genre de cabinet de curiosité de papier se plie à tous les genres de lecture : fait après fait ou bien flânerie de page en page selon ce qui nous sied sur le moment. Et c’est pour moi cette diversité qui fait la force de ce livre

Si vous êtes un lecteur ou spectateur accoutumé d’Axolot, vous trouverez quelques nouveautés en termes de texte, mais aussi des illustrations variées qui agrémenteront les récits. C’est là le seul bémol qui j’apporterais à cet avis sur ce livre. J’aurais apprécié plus d’illustrations, même en noir et blanc, des propos de l’auteur.
Rien de bien grave, vous voyez.

#En Bref

L’homme qui sauva le monde et autres sources d’étonnement est un très bon ouvrage. Presque un cabinet de curiosité papier. C’est dire. Si vous aimez écouter et lire des histoires de ce genre, je vous conseille ce titre. Et aussi la chaîne Youtube de l’auteur

L’homme qui sauva le monde et autres sources d’étonnement.- Patrick Baud.- Ed. Lulu.com (auto-édition)