[Chrono-critique] Une Merveilleuse histoire du temps

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De quoi ça parle ?


Il s’agit d’un biopic (film biographique) retraçant la vie du grand scientifique Stephen Hawking. De sa jeunesse à une époque plus récente, la parution de son livre Une brève histoire du temps, l’accent est mis sur la vie de famille et professionnelle du scientifique britannique. À travers ses joies, ses peines, ses avancées scientifiques et sa renommée mondiale, chaque moment de sa vie est porté à l’écran avec une grande rigueur.

Un film qui secoue

Moi qui ne suis pourtant pas très du tout scientifique, j’ai trouvé Une merveilleuse histoire du temps très abordable et passionnant. Et je dois dire que la personnalité de Stephen Hawking est vraiment fascinante. Il possède une telle force de caractère pour affronter sa maladie, tenir tête à tout le milieu scientifique avec sa théorie sur les trous noirs, révolutionnaire à l’époque. Je le trouve simplement admirable.

Le jeu d’acteur d’Eddie Redmayne est excellent. J’imagine aisément à quel point incarner une personne lourdement handicapée doit être difficile. Il a également réussi à faire passer de nombreuses émotions, ainsi que l’humour du scientifique (le vrai cette fois), juste avec le regard et les quelques muscles qu’il était autorisé à bouger.

Il est entouré d’autres très bons acteurs dont la plupart me sont inconnus. Mis à part David Thewlis que je connais pour son interprétation du professeur lupin dans l’adaptation cinématographique de la saga Harry Potter.

Les émotions passent extrêmement bien dans ce film, si bien que j’ai eu les larmes aux yeux à plusieurs reprises. Je suis sortie toute chamboulée et vraiment admirative de Stephen Hawking. Les maladies neurodégénératives me touchent particulièrement. Je trouve affreux que l’esprit reste clair et en forme alors que le corps dépérit. En espérant que la science soigne cette maladie un jour…

La réalisation d’Une merveilleuse histoire du temps est vraiment soignée. Les décors sont sublimes, en particulier la scène du bal de fin d’année durant laquelle est tiré le feu d’artifice. C’est – et de loin, ma scène préférée. Les couleurs sont vraiment belles et les émotions vraiment fortes encore une fois : c’est l’une des dernières fois où Hawking marche à peu près correctement.

En bref

J’ignore s’il s’agit d’un biopic fidèle à 100% à la vie du scientifique. Néanmoins, Une merveilleuse histoire du temps est un magnifique film qui fait du bien. Et surtout, qui donne une grande leçon d’humilité et d’humanité. Si la vie de Stephen Hawking vous intéresse, n’hésitez pas, foncez le voir ! 

De l’écrit à l’écran… La Bataille des cinq armées


Après un an d’attente depuis La Désolation de Smaug, j’ai eu l’occasion d’aller voir en avant-première La Bataille des cinq armées, le dernier volet de la trilogie du Hobbit. Oui, une trilogie sur un roman d’exactement 312 pages dans son édition du Livre de Poche. Là n’est pas la question, j’ai fait mon deuil d’une adaptation fidèle de ce roman (l’un de mes favoris envers et contre tout), et d’une adaptation fidèle d’un livre de manière plus générale.

En sortant de la séance, après quelques trois heures de visionnage de ce film, j’avoue que ma réaction à chaud a été plutôt négative. Maintenant, l’heure est venue de poser par écrit et de manière ordonnée mon avis sur ce troisième volet du Hobbit.

Encore une fois, et pour pallier les commentaires agressifs/trollesques/non réfléchis, je tiens à préciser qu’il s’agit là de mon ressenti vis-à-vis de ce film, de ma propre vision des choses. Ceci n’est en aucun cas une vision universelle (le cas contraire serait des plus tristes).


Pour commencer par le sujet qui fâche, parlons un peu du rajout d’histoires parallèles dans un film basé sur un roman. Si ce rajout peut ajouter de l’épaisseur à l’intrigue du film, et bien entendu que cela ait un lien avec l’histoire principale, je n’ai absolument rien contre lui ! Oui, et même si cela ne figure pas dans l’histoire originale. Car une adaptation reste au final la vision de celui qui la réalise, et je dois avouer que j’apprécie celle de Peter Jackson, et ce depuis le Seigneur des Anneaux. 
Ainsi, la chasse conjointe des Istari et des elfes contre Sauron, qui crée ainsi un lien, presque une préquelle avec le Seigneur des Anneaux, ne m’a pas dérangée. Au contraire, cela fait faire une pause dans la quête de la compagnie de Thörin tout en proposant un « bonus » à la trilogie. De plus, les deux se rejoignent finalement et créent l’envie (en tout cas pour moi) de regarder à nouveau Le Seigneur des Anneaux
Oui, elle n’appartient pas au Hobbit, mais elle est bien présente dans les Contes et légendes inachevées. Au moins, ça existe.
Par contre, je n’ai vraiment pas apprécié cette histoire d’amour entre Tauriel et Kili. Je n’ai bien entendu rien contre les amours entre elfes et nains, mais cela crée dans les films des longueurs qui atteignent leur apogée dans le troisième film. D’accord, cela crée de l’action. D’accord, l’amour, ça fait vendre. Mais est-ce qu’on était vraiment obligés d’assister aux adieux déchirants des amants lorsque l’un des deux meurt ? Et devait-on vraiment assister au numéro de veuf-ve (je ne spoilerai pas) éploré qui découvre à quel point l’amour est douloureux, et ne songe alors qu’à ce suicider ? 
A mon sens, et vous n’êtes pas obligés d’être d’accord, cette amourette n’amène rien à l’intrigue et semble n’être là que pour des raisons de publicité. Encore, si elle était en filigrane… mais non, elle a pris de plus en plus de place jusqu’au bouquet final, sans mauvais jeu de mot. 

Pour changer de sujet (quoi que), j’avoue n’avoir pas compris l’utilisation de personnages n’existant pas dans le livre (Legolas), ni dans l’oeuvre de Tolkien (Tauriel). 
Dans le premier cas, cela crée un lien avec le Seigneur des Anneaux. Je sais, il n’y avait pas besoin de cela, mais avouez que le clin d’oeil à Gimli était drôle. Pour moi au moins 😀
Quant aux séances multiples de surf, je passerai. Par contre, la propension de cet elfe à défier les lois de la pesanteur atteint des sommets dans le troisième film, et ça devient franchement ridicule. 
Tauriel… On peut invoquer plusieurs raisons à son existence : trop d’hommes parmi les personnages, créer une histoire d’amour dans le film, montrer aux femmes qu’elles aussi peuvent faire quelque chose d’autre que se réfugier dès qu’un conflit pointe le bout de son nez. Certes elle tire plutôt bien à l’arc et le personnage pourrait être intéressant dans d’autres circonstances, sa présence n’était pas obligatoire.
Toujours concernant les rajouts, je me suis à deux reprises demandé pourquoi des vers géants ont été employés pour amener la troupe d’orcs (et quelque gobelins malgré tout) à la bataille pour Erebor. Bon, je l’avoue, l’effet visuel est plutôt réussi pour le coup !

Une petite critique, mais qui tient plutôt de la déploration, vis-à-vis de la musique. J’adore tout simplement les BO du Seigneur des Anneaux, ainsi que du premier film du Hobbit. Néanmoins, j’ai été assez étonnée de constater l’absence de musique spécifique à ce film-ci, pas même la reprise de la chanson des nains du Voyage inattendu. Je ne peux sinon que vous (re)mettre en tête la chanson de La Bataille des cinq armées, The Last Goodbye, interprétée par Billy Boyd (Peregrin Took dans le Seigneur des anneaux).


Pour continuer sur une note plus joyeuse, j’ai beaucoup apprécié la bataille. Certes, ce n’est pas ce que j’imaginais, mais elle est dans l’ensemble restée assez fidèle au texte, dans sa première partie. 
La gniste que je suis a adoré les combats, que les mêlées de la Bataille que celui de Saroumane et Elrond. L’épique était présent, et les charges m’ont tout simplement donné des frissons ! Tout était orchestré, et certains détails m’ont même amusés, notamment les espèces de trolls (résistant à la lumière, mais ne remuons pas le couteau dans la plaie) qui avaient pour mission de défoncer les murs de Dale, ou encore l’armée des elfes jouant à saute-nain. Si si, vous verrez ça dans le film !

Le jeu des acteurs était lui aussi très bon, comme d’habitude. Mention particulière cela dit pour celui de Richard Armitage (Thorïn Oakenshield) qui a très bien interprété la folie et la dégradation psychologique du roi nain en présence du trésor. Les références entre le comportement du nain et celui de Smaug étaient bien faites et ont mis en valeur l’aspect nocif du trésor et de sa convoitise. 
Je cite ensuite, Gandalf, Saroumane, Elrond, Thranduil, Bard,…et Bilbo, dernier mais non des moindres. Martin Freeman a su faire ressortir l’aspect attachant et intègre du hobbit tout en lui conférant quelques mimiques drôles. Peter Jackson a su s’entourer de très bons acteurs pour ses films basés sur les écrits de Tolkien. 

#Le mot de la fin

Je suis encore mitigée quant à ce film. J’ai sûrement oublié quelques éléments qui m’ont énervés ou au contraire qui m’ont plu, mais une chose est sûre, c’est que je n’ai pas été aussi enthousiaste que pour les volets précédents. 


Je tenais à exposer clairement mon point de vue sur ce film, et j’espère que cette petite critique vous aura été utile, ou vos aura au moins plu ! N’hésitez pas à me donner votre avis sur ce film en commentaire, car je ne dispose pas de la vérité générale et universelle, et mon avis ne l’est pas non plus, je le rappelle ! 🙂

Point cinéma : Transcendance !


Dans un futur proche, un groupe de scientifiques tente de concevoir le premier ordinateur doté d’une conscience et capable de réfléchir de manière autonome. Ils doivent faire face aux attaques de terroristes anti-technologies qui voient dans ce projet une menace pour l’espèce humaine. Lorsque le scientifique à la tête du projet est assassiné, sa femme se sert de l’avancée de ses travaux pour « transcender » l’esprit de son mari dans le premier super ordinateur de l’histoire. Pouvant désormais contrôler tous les réseaux liés à internet, il devient ainsi quasi omnipotent. Mais comment l’arrêter s’il perdait ce qui lui reste d’humanité ?

Transcendanceest un film d’anticipation « light ». J’entends par là qu’il ne s’agit pas d’un film se situant dans un avenir lointain que nul d’entre nous ne pourra connaître. Certes on nous propose une technologie très avancée, une nanotechnologie capable de régénérer les tissus, voire d’en créer. Il s’agit pour moi d’un film intéressant, immersif et émouvant. Une chose est sûre, on ne ressort pas de la salle indifférent.

L’ambiance proposée par cette histoire est poignante : on navigue entre tension et moments émouvants durant lesquels le réalisateur nous propose une réflexion à propos de la nature humaine et de ses motivations. Car c’est bien là le projet de ce film, c’est à dire la façon dont un acte peut être perçu à travers les yeux de personnes différentes.

Cette thématique est très intéressante, car elle vous fera vraiment réfléchir sur le fait qu’un même acte peut avoir plusieurs répercussions et qu’il est nécessaire de toutes les prendre en compte pour se forger un avis sur un sujet précis. De nombreux films d’anticipation proposent des avancées technologiques énormes sans forcément mettre en perspective les implications éthiques, ce qui est le cas dans Transcendance.

L’histoire présente des personnages très complexes qui se trouvent impliqués dans une situation qui les dépassent. L’histoire se révèle pleine de rebondissements et vous surprendra par la direction prise et la conclusion qui s’avère très poétique. Aucun temps mort n’est à déplorer dans ce film. Les séquences s’enchaînent rapidement dans une cohérence limpide qui font vraiment passer un bon moment.

J’aime particulièrement ce genre de films qui changent ma manière d’envisager ou de voir le monde. Ici, je me rends compte qu’il est nécessaire d’envisager tous les points de vue à un problème. Dans la thématique qui occupe le film, une solution n’offrira pas forcément un résultat totalement positif même si celui-ci est motivé par une pensée positive.

~ En Bref ~

J’ai beaucoup apprécié Transcendance. Il s’agit pour moi d’un très bon film joué par des acteurs qui assurent et dont la thématique est prenante. Johnny Depp et Morgan Freeman sont vraiment des acteurs talentueux.

#Message à part


Ma chronique est un peu brouillonne (bien plus que celles des livres), je m’en excuse. J’espère qu’elle vous aura plu tout de même !