Alors que la nouvelle se répand en Keltia, Yuri, ramenée de force à l’ambassade du Japon, est déterminée à reprendre sa liberté malgré tout. Mais comment fuir, et où trouver refuge ?
Seul le Rail seul désormais capable de lui donner asile…
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#À propos du premier tome…
Ce premier tome de la saga La Dernière geste est vraiment intéressant et ouvre une série qui semble prometteuse. Si vous aimez les créatures fantastiques et les textes qui prêtent à réflexion, je ne peux que vous inviter à tenter cette lecture !
Chronique du tome 1 de la série, Dans l’ombre de Paris
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#Comment ce livre m’est-il tombé entre les mains ?
Après avoir lu le premier tome de cette série, j’étais très curieuse de connaître la suite. Il est vrai que l’autrice avait ménagé le suspens de manière à ce qu’on attende la sortie du second volume avec impatience. Alors, quand Actusf m’a proposé cette lecture, je n’ai pas hésité bien longtemps.
Merci Actusf !
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#It’s a long, long way to be free
Me voilà donc repartie pour suivre Yuri dans sa folle épopée. Et pourtant, ma lecture n’a pas très bien commencé : j’ai eu du mal à m’y replonger, le début du roman m’a semblé un peu poussif et demande quelques chapitres avant de se mettre en place. Mais j’ai fini par retrouver mes marques et j’ai dévoré la suite de l’histoire.
Ce second tome, c’est celui de la prise de liberté et de la construction d’une héroïne. Yuri, le personnage central de cette histoire, prend conscience de ses capacités et de son potentiel. Elle passe de petite chose fragile et passive dans un carcan patriarcal à une jeune femme dynamique qui ne s’en laisse pas compter et décide de vivre pour elle-même.
J’avoue avoir eu un peu peur de ce cheminement, que Yuri devienne une caricature d’adolescente trop vite grandie qui joue à l’adulte. Ce n’est pas le cas : l’évolution est montrée avec naturel et l’héroïne se forge au feu des épreuves qui se présentent à elle. Comme tous les autres personnages d’ailleurs, elle est vraiment attachante et construite de manière aussi réaliste que convaincante.
Au fil du Rail et des aléas de l’existence de nos protagonistes, l’autrice nous emmène dans un récit dans lequel j’ai fini par m’immerger très facilement, malgré des débuts un peu poussifs. J’ai fini par enchaîner les chapitres, car Morgan of Glencoe maîtrise parfaitement son récit et alterne les histoires parallèles – qui parfois s’entrecroisent – pour nous garder en haleine.
Je dois dire que l’autre point fort de cette série, c’est le mélange des croyances et des mythologies, en particulier celles du Japon et des pays celtes. Je connais peu l’une et plutôt bien l’autre : c’est un mélange vraiment réussi pour moi et un défi largement relevé. Il montre la complexité de l’univers créé par l’autrice et je n’ai qu’une envie, en découvrir davantage sur Keltia, cette Terre Promise que j’aimerais vraiment visiter.
L’univers de La Dernière geste propose un monde tel qu’on pourrait le connaître, avec sa politique complexe, ses lois et ses côtés sombres. Morgan of Glencoe plonge dans les thématiques du racisme, d’un patriarcat omniprésent et de la xénophobie sur fond de despotisme. Encore une fois, l’être humain n’est pas vraiment montré sous son meilleur jour. Mais c’est qu’il y a un fond de vérité là-dessous.
L’Héritage du Rail a beau être un second tome, il n’est pas là pour remplir les vides avant un troisième volume plein d’action. Il est vrai que l’autrice prépare le terrain pour un combat au sommet, mais les amateur·ices d’action ne s’ennuieront pas avec cette partie pleine de rebondissements.
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#En bref
Comme pour le premier tome, je ne peux que vous enjoindre à découvrir L’Héritage du Rail. J’ai passé un excellent moment lors de cette lecture et je me suis immergée dans l’histoire que j’ai quittée à regret. J’irais même jusqu’à dire qu’il est plus abouti que le premier volume…
Alors, vivement le tome 3 et en attendant, lisez cette série qui mérite d’être connue !
La Dernière geste T2.- L’Héritage du Rail.- Morgan of Glencoe.- Éd. Actusf.- Coll. Naos.- Disponible