La Forêt des araignées tristes

Bastien est paléontologue : sa spécialité ? Étudier les créatures étranges qui naissent de la vape, ce mystérieux brouillard aux propriétés énergétiques extraordinaires qui a recouvert le monde et menace de l’engloutir un peu plus chaque jour. Tour à tour victime d’un dramatique accident en apparence banal duquel il réchappe de justesse et témoin d’un attentat, où sa survie ne tient à nouveau qu’à un fil, il voit son destin basculer. Le voilà pris dans l’engrenage d’une affaire d’espionnage d’envergure internationale, sous les feux croisés d’une société secrète d’assassins, de brutes armées et d’une agence de détectives aux méthodes douteuses. Sans compter qu’une créature cauchemardesque, tout droit venue des Vaineterres, ces zones perdues dans un océan de vape, semble bien décidée à lui faire la peau…

De quoi lui assurer un quotidien haut en couleurs

#Comment ce livre m’est-il tombé entre les mains ?

J’ai eu l’occasion de lire ce livre grâce à Actusf qui me l’a proposé en service de presse. Devant ce résumé pour le moins alléchant, je n’ai pas hésité bien longtemps, tant mes attentes étaient grandes.

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#Tellement de sujets trop peu explorés !

Un goût de trop peu, de pas terminé : voilà ce que je ressens en repensant à cette histoire. Pourtant, ça partait bien : un monde steampunk/victorien/post-apocalyptique* original et qui semble bien construit et pas moins réfléchi.

L’humanité a réussi à se relever de ce brouillard mystérieux et rempli à parts égales d’inconnu et de bêtes effrayantes. Et il a reconstruit des civilisations en faisant preuve d’une adaptabilité hors du commun. Génial comme trame de fond, non ?

Hélas, ce n’est qu’une trame de fond. Parce que tout ça, l’auteur l’évoque à peine lorsqu’il met en scène une expédition dans laquelle les protagonistes ne passent que quelques pages. Certes, un grand danger menace, mais le lecteur n’a pas le temps d’apprécier pleinement les subtilités de ces dangers. Du coup, on se retrouve avec des actions prenant place dans un milieu citadin qui n’est pas sans rappeler les villes (Paris ou Londres, choisissez) de la fin du XIXe siècle. Et ça, même si c’est intéressant, c’est beaucoup plus « déjà-vu » que ce qui fait la réelle originalité de La Forêt des araignées tristes.

Puis il y a l’intrigue : ou plutôt les intrigues. Elles sont nombreuses et entremêlées. Espionnage, situation géopolitique, attentats, exploration, enquête… Le souci, c’est comme pour l’univers : l’auteur lance des pistes sans les exploiter suffisamment pour que cela puisse être convainquant. L’auteur semble s’être fixé un objectif ambitieux. Mais malheureusement, les résultats n’ont pas été à la hauteur, pour moi du moins.

Chaque arc narratif n’est pas suffisamment exploré et s’accroche de manière plus ou moins cohérence au dénouement. C’est tellement dommage, ce manque d’approfondissement ! C’est sûrement le principal reproche que je pourrais faire à ce texte. Dommage, celui-ci porte sur l’un des éléments fondamentaux du récit…

Tous sauf… un. Bastien de Corville, le personnage passif par excellence. Vraiment. Il tente parfois quelques initiatives, mais l’auteur ne semble pas avoir mis beaucoup d’attentes dans ce protagoniste, ce qui le rend singulièrement mou, du genre qui se laisse porter par ses compagnons. Alors que c’est le personnage principal ! J’avoue que j’ai eu un peu de mal à comprendre la raison de cette passivité.

Néanmoins, je dois saluer le personnage d’Agathe. Elle prend les devants et semble déterminée à faire avancer les choses. Heureusement qu’elle est présente dans l’histoire. Sinon, ils seraient encore à discuter de comment s’y prendre. Ce qui est dommage, c’est d’avoir fait de ce personnage le dépositaire de la quasi intégralité des informations du texte.

*Rien que ça !

#En bref

Tout avait si bien commencé… manque de chance, trop d’éléments sont venus mettre des bémols dans ma lecture… Ce qui fait qu’elle est loin du coup de coeur à mes yeux, loin de là.

Vous pouvez toujours vous en faire votre propre idée, après…

La Forêt des araignées tristes.- Colin Heine.- Ed. Actusf.- Disponible

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