Incursion

Couverture Incursion
« Lorsque l’inspecteur David Caine doit reprendre du service, il ne s’attend pas à plonger dans une affaire qui le dépasse. Vince Homme, prisonnier envoyé dans le passé, se fait assassiner par un être invisible.
Qui est-il et d’où vient-il ? Pourquoi ce meurtre ?
Existe-t-il un rapport avec l’agence Dream & House spécialisée dans les maisons « dématérialisées » et cette récente et incroyable découverte de la NASA ?
Quelle est cette étrange femme qui vient visiter l’inspecteur ?
A-t-on sans le vouloir, ouvert une porte vers un autre monde ?
Notre avenir est-il menacé ?

Autant de mystères que David aidé de ses acolytes, devra résoudre au risque d’y laisser sa vie. Et il ne sera pas au bout de ses peines…»


Incursion. J’étais plutôt intriguée à la lecture de la quatrième de couverture de ce roman. Un thriller fantastique dans un univers futuriste. Cela a de quoi surprendre n’est-ce pas ? Eh bien mon bilan est plutôt mitigé. Je préfère largement les textes fantastiques et les contes de Pierre Brulhet.


Quelques tournures de phrases m’ont fait tiquer. Le style vraiment oral de l’écriture par exemple. On peut trouver que c’est adapté à une histoire rapide, mais cela n’a pas collé avec moi. Il en va de même pour les fautes et erreurs syntaxiques que j’ai pu trouver…

Mais le texte est cohérent, et l’histoire réussit à tenir sur 200 pages ! N’étant pas experte dans le domaine, j’ai plutôt apprécié le côté thriller, et l’ambiance oppressante et cette sensation d’urgence a réussi à me tenir en haleine tout au long de ma lecture. L’intrigue proposée par Pierre Brulhet a quelque chose d’originale dans le danger auquel la Terre doit faire face : les fantômes. Je n’aurais pas aimé me retrouver à la place du personnage !

Les personnages, s’ils sont au final peu épais, soulignent la brièveté de l’existence humaine face à l’éternité de leurs spectres. Un bon travail d’écho entre les personnages et l’histoire, comme un miroir qui doit être souligné et apprécié à sa juste valeur.

L’intrigue de base donc, a su me séduire tant elle était intéressante. Mais elle n’a à mon sens pas été assez exploitée ! A plusieurs reprises, j’ai été frustrée de voir les raccourcis pris dans l’histoire, comme si l’important était de la finir vite. Frustrée, car je reste persuadée qu’elle aurait donné quelque chose de vraiment passionnant si elle avait été creusée un peu plus, si l’auteur avait réussi à prendre son temps. 
C’est un peu comme s’il avait eu peur de déranger son lecteur par un récit trop long…

Heureusement, il y a de nombreuses scènes d’action qui donnent du rythme au récit. Le lecteur n’a pas vraiment le temps de s’ennuyer face à la bougeotte des personnages. Et c’est sans compter les chapitres très courts qui séquencent encore l’histoire pour créer cette sensation d’urgence qui sied si bien au genre du thriller.

#En Bref

Si mon bilan de cette lecture est plutôt mitigé, il y a tout de même certains détails qui font d’Incursion un texte intéressant.


Incursion.- Pierre Brulhet.- Ed. La Madolière

Le Dernier roi des elfes

Lindyll, jeune humain recueilli par le souverain des elfes, Ilgaël, auquel le lie désormais une amitié étroite, semble avoir tout oublié de ses propres origines. Devenu un vaillant guerrier, il défend son peuple d’adoption contre la soif de pouvoir et de conquête des hommes. Mais d’année en année, les territoires elfiques s’amenuisent. Lindyll, méprisé par les hommes et incompris des elfes, saura-t-il convaincre ses frères de sang de conclure une paix juste avec le peuple des forêts ?


C’est un récit pour le moins atypique que nous propose Sylvie Huguet, l’auteur. Dans un cadre d’anticipation – l’histoire commence après notre siècle – est lové le récit fantasy, le cœur de ce roman. Le tout dans un peu plus de 100 pages. C’est un pari risqué de planter une histoire fantasy dans un format aussi court, mais le pari est gagné pour Le Dernier roi des elfes. 

L’auteur a en effet choisi de se focaliser sur un événement précis et ses conséquences dans les quelques décennies qui ont suivi. Des choix ont du être faits, et seuls les éléments les plus importants ont été conservés pour une histoire brève mais où il ne manque rien. 

La première chose à dire, c’est que les humains ne sont pas vus sous leur meilleur jour. Ils sont représentés comme des créatures uniquement préoccupées par le pouvoir et aveuglés par leurs croyances. Dans cette époque pouvant correspondre au Moyen-Age, la religion monothéiste a balayé les croyances ancestrales, et les créatures ne partageant pas la même foi sont traquées et éliminées car considérées comme démoniaques. Un portrait qui ne laisse pas rêveur, loin s’en faut.

En face des humains, on retrouve les elfes : des créatures gracieuses, millénaires et peu préoccupées par leur avenir. Sylvie Huguet propose un système politique relativement intéressant, qui reprend celle de l’Utopie de Thomas More : un roi élu qui doit remettre en jeu sa couronne s’il faillit à la tâche ou en cas de désaccord majeur. Leur présence, en plus de justifier le côté fantasy de l’histoire, sert de terreau à la leçon de ce roman. Le Dernier roi des elfes montre au lecteur à quel point les préjugés peuvent être dangereux, et que se reposer sur eux pour juger et agir peut conduire à des catastrophes. On peut également voir en filigrane à quel point la connaissance est importante, et surtout l’importance de la curiosité d’esprit. Peut-être qu’en allant vers les autres, les jugements que nous portons seraient moins sévères et injustes

Et puis il y a Lindyll, un enfant capturé et élevé à la manière d’un elfe par Ilgaël. Peu à peu, une véritable histoire d’amitié se lie entre les deux hommes, et la psychologie mise en oeuvre par l’auteur est vraiment très intéressante dans ce duo. J’ai apprécié assister à la croissance de l’humain, et le voisinage de ses origines et de son éducation. Plus encore, les tourments ressentis par chacun des deux protagonistes a été vraiment intéressant à lire et à découvrir. En un mot, il est difficile de rester de marbre face à leurs tourments.

Ces deux personnages sont en effet plutôt bien construits dans leur psychisme, et j’ai vraiment eu l’impression d’être à la place d’une souris qui les épiait lorsqu’ils étaient tous les deux. Le Dernier roi des elfes ouvre sur un monde dans lequel on s’immerge facilement, et l’auteur possède cette faculté de nous en faire ressentir les moindres détails à la seule force de sa plume, presque comme si on y était.

#En Bref

Le Dernier roi des elfes est un récit bref, poignant, qui ne montre pas le genre humain sous son meilleur aspect. Mais il est aussi un appel à la compréhension, à la tolérance et à la curiosité intellectuelle.
J’ai été remuée par cette histoire, qui fait envisager la vie et surtout le monde autrement. Je vous conseille vivement la lecture de roman, si vous aimez les textes qui font réfléchir tout en nous faisant voyager !

Le Dernier roi des elfes.- Sylvie Huguet.- Ed. La Clef d’argent

Avant le déluge

Couverture Les Extraordinaires et Fantastiques Enquêtes de Sylvo Sylvain, détective privé, tome 2 : Avant le déluge
Panam, dans les années 1880.
La ville est la capitale d’un vaste royaume où les humains côtoient des nains, ores, lutins et autres peuples fantastiques. Des motos à vapeur y doublent coches et centaures taxis. La magie très codifiée par des mages académiciens sert à la vie de tous les jours. Sylvo Silvain, un elfe exilé de sa lointaine forêt y a jeté l’ancre et ouvert une agence de détective privé. Le voilà enfin les poches pleines, à la tête d’une équipe haute en couleur.
Les affaires tournent et l’argent fait des petits ! Nonobstant, son ami l’ambitieux journaliste Jacques Londres disparaît dans des conditions louches. Aidé de ses comparses, Sylvo se lance à sa recherche. Cette fois, le tragique et la Grande Faucheuse s’invitent.

J’ai éprouvé beaucoup de plaisir en me replongeant dans cet univers haut en couleurs et en aventures sorti tout droit de l’imaginaire de Raphaël Albert. Et retrouver Sylvo et Pixel est un bonheur, j’avais oublié à quel point leur duo était sympathique à suivre. 

La psychologie des personnages a fait l’objet d’un gros travail, surtout sur le plan des émotions. Raphaël Albert connaît bien ses personnages, c’est presque comme s’il les côtoyait depuis longtemps… ce qui est peut-être le cas après tout !
J’ai lu le tome précédent il y a déjà plusieurs années, et je n’avais plus tous les détails en tête. Je garde néanmoins le souvenir d’un récit plutôt correct et d’une écriture qui m’avait plu. Ce second tome est de bien meilleure qualité : la plume s’est affirmée et l’histoire est très bien construite. 

On retrouve les rebondissements de l’intrigue là où il le faut, et les rouages de celle-ci se dévoilent petit à petit pour nous acheminer cahin-caha à la fin de l’histoire. Elle ne laisse au lecteur aucun moment de répit, et j’ai avalé les chapitres avec délectation jusqu’au dernier.  L’auteur sait faire monter la tension dans son récit et maîtrise parfaitement le suspens de son intrigue pour nous offrir une lecture qu’on a pas envie d’interrompre.

La fin de l’histoire est plutôt abrupte, il faudra vous y attendre. Pas de cliffhanger qui vous fera hurler, mais un dernier paragraphe très dur qui tranche avec la tonalité du reste de l’histoire et met un coup car on ne s’attend pas à ce couperet. 

Cette histoire est un vrai régal à lire. Descriptions et narration sont vraiment de qualité, et l’imagination de l’auteur est sans limite, et celle-ci n’a d’égaux que son humour et sa verve. Une preuve ? La toponymie des rues de la ville (et de la ville elle-même) sont très drôle et créent un Paris décalé. Un peu comme si un filtre avait été appliqué à notre capitale, un filtre fantasy.

Car tout le bestiaire féerique est présent : les elfes bien entendu, mais aussi les leprechauns, les lutins, les centaures et les orcs ! Il y a bien entendu quelques humains dans le lot, mais si peu… J’ai vraiment ressenti cette impression de promenade dans la ville sur les traces de Sylvo Sylvain et de ses compères. Et je referais cette ballade avec plaisir.

Ajoutons enfin, pour achever de vous convaincre que ce roman vaut le détour, qu’une discrète et élégante touche steampunk est présente. Et j’ai trouvé le mélange fantasy/steampunk très efficace et original.

Un petit mot pour finir sur l’illustration réalisée par Aurélien Police qui est vraiment magnifique. 🙂

#En Bref
Si vous aimez la fantasy originale, bien écrite et remplie d’humour, et si en plus vous appréciez l’esthétique steampunk, Avant le déluge est fait pour vous ! Assurément, vous en verrez de toutes les couleurs avec cette histoire remplie de rebondissements !

Avant le déluge.- Raphaël Albert.- Ed.Mnémos.- Coll. Hélios

Berezina

Couverture Berezina
Tout commence comme beaucoup d’aventures, d’une discussion autour d’un verre. Ca va bientôt être le bicentenaire de la retraite de Russie de Napoléon, et si on faisait le chemin, pour commémorer cette date ?
C’est comme ça que Sylvain Tesson et quelques une de ses amis se retrouvent à traverser la Russie au guidon d’une Oural, une antique motocyclette russe.


En achetant ce roman, je ne savais pas trop où cette lecture allait me mener, sans mauvais jeu de mot. Mais je garde un très bon souvenir de Dans les forêts de Sibérie, et j’ai eu plutôt hâte de commencer cette lecture. J’ai littéralement dévoré ce roman ! Il faut dire qu’il est assez court, à peine 200 pages qui se décomposent en plusieurs chapitres, chacun concernant une journée de voyage. 

Je l’ai déjà écrit, cette épopée reprend l’itinéraire de la débandade de la Grande Armée de Napoléon en 1812. Berezina n’est pas seulement un récit de voyage, pas plus qu’il n’est seulement un cours d’histoire. C’est plutôt une superposition des deux. Les époques se mélangent avec fluidité au rythme des paysages traversés. Le passage entre les deux est fluide, naturel. Sylvain Tesson possède un talent de conteur, et la force de son écriture rend le tout naturel. 

J’ai à maintes reprises ressenti la fatigue, la peur et le dégoût des soldats, mais également le froid et l’engourdissement du narrateur et de ses amis lors de leurs longues chevauchées polaires. Tout cela grâce à la plume affirmée et précise de Sylvain Tesson. Son cahier de bord donne l’impression d’avoir été publié presque tel quel, sans retouche, les ajouts historiques mis à part. 

Les détails historiques sont extrêmement documentés, ce qui rend l’imprégnation très facile, et la lecture encore plus fluide. En plus, deux cartes sont disponibles au début de l’ouvrage, ce qui ravit l’amatrice que je suis !

Comme dans Dans les forêts de Sibérie, Sylvain Tesson nous montre l’autre visage de la Russie et des pays de l’ex-bloc soviétique, le tout assorti d’une réflexion qui font voir au lecteur les choses sous un autre angle. Une interprétation de la position de la Russie à prendre en compte lorsque l’on se forge un jugement. Elle diffère de ce que les médias veulent bien nous montrer de ce grand pays, et cette plongée au cœur de la vie populaire russe est passionnante. 

Enfin, et pas des moindres, vous trouverez aussi une réflexion très intéressante sur le voyage. J’ai eu l’occasion à plusieurs reprises de poser mon livre pour réfléchir à la question suivante : le cheminement du voyage est-il plus ou moins important que la destination où il nous mène ? J’aurais tendance à dire que les deux sont interdépendantes, et que je prends plaisir au voyage en lui-même. Mais ce n’est qu’un point de vue des plus personnels…

#En Bref

Berezina, qui tient son nom d’un fleuve Russe témoin de la brillante tactique de Napoléon, est un petit roman très riche en apprentissages. Historiques bien entendu, mais aussi riche en réflexions. Vous aurez du mal à le poser pour passer à autre chose !



Dearg épisodes 1 et 2

 
Depuis quatre ans l’univers médiéval horrifique des Ombres d’Esteren séduit les joueurs à travers le monde entier. Oui, car le jeu a été exporté jusqu’aux Etats-Unis ! Après plusieurs livres décrivant le système de règles ainsi que l’univers, les auteurs ont enfin décidé de publier la campagne tant attendue de Dearg ! 

Focus sur les deux premiers tomes.


A quoi ça ressemble ?

Comme d’habitude, rien à redire sur l’esthétique des livres. Certes, leur couverture n’est pas cartonnée (ils ont l’aspect du prologue), mais les illustrations extérieures et la mise en page intérieure est franchement magnifique. En un mot, ils ne déparent pas de la collection, bien au contraire. 
On trouve dans le premier tome des descriptions complète des hauts-lieux du val de Dearg, là où se déroulera la campagne. Tout est passé au crible de manière claire pour permettre au meneur de jeu de faire entrer ses joueurs dans l’ambiance du jeu. Durant cette description, des idées de courts scénarii sont même données pour ceux qui n’auraient pas encore trouvé les joueurs pour une campagne longue.
On y trouve également toute la partie technique remplie de conseils et d’aides permettant de saisir toutes les particularités du fonctionnement de la campagne. Le but est d’aider les meneurs de jeu débutants comme confirmés à s’approprier le mieux possible, avec plusieurs « niveau de difficulté ». Ainsi, les meneurs confirmés disposeront d’outils supplémentaires pour personnaliser encore plus leurs parties.  
La campagne commence à la fin du premier volume, vous n’aurez pas à attendre l’épisode 2 pour lancer vos joueurs dans l’aventure !

Le second volume quant à lui est presque exclusivement consacré au déroulement de la campagne, mis à part les vingt premières pages qui vous donneront encore quelques petits conseils. Je ne vous en dirai pas plus sur l’intrigue des scénarii, ce serait tout vous spoiler ! Pour les connaître, je vous invite à vous plonger dans la lecture des deux premiers épisodes, bande de petits curieux !


Du nouveau : les arcs narratifs

Avec Dearg, Les Ombres d’Esteren ont choisi d’impliquer encore plus les personnages dans l’Histoire. Les joueurs se verront donc proposer des « feuilles de personnages avancées » les liant davantage à l’intrigue. Ce lien porte le nom d’arc narratif. Il s’agit d’un but supplémentaire : « une histoire qui va concerner un personnage particulier, tout en s’articulant avec l’intrigue générale. » 

Il y a plusieurs arcs narratifs, dont chacun sera le but d’une campagne. Dearg reprendra celui de l’Amour. Si toutefois vous ne vous sentez pas le roleplay romantique, d’autres sont bien entendu disponibles : l’éthique, la culpabilité, la vengeance, les origines…
Chaque arc oriente d’une certaine manière la façon de jouer le personnage, mais aussi une partie de son passé. Et si jamais votre personnage venait à mourir, votre nouvelle création devra posséder le même, pour la cohérence de la campagne. 

Mais aussi…


Vous en avez assez de l’habituelle question de vos joueurs : « comment on se connaît » ? Avec la campagne Dearg, le système de jeu s’enrichit de telle sorte que vos personnages aient des liens. Ils doivent en premier lieu être originaires du val de Dearg, ils peuvent aussi être amis ou amants, ou avoir vécu leur enfance ensemble… Tout est possible, tout est envisageable !


Quelques conseils pour une ambiance sereine sont également donnés. Comme dans le Prologue, chaque scénario est agrémenté d’idées musicales pour l’ambiance et de toutes les précisions nécessaires à une partie inoubliable. 


# En Bref


Dearg est une campagne prometteuse au gameplay (vous me permettrez cet abus de langage) intéressant. Les arcs narratifs sont certes un peu complexes à aborder, mais se révèlent attractifs et promettent un roleplay étoffé. 
A essayer si vous souhaiter passer et faire passer de bons moments en Tri-Kazel !

Des profondeurs

Couverture Les héritiers de l'aube, tome 2 : Des profondeurs

San-Francisco, avril 1906. 


Séparés au cours de leur voyage temporel, Laure, Alex et Tom échouent dans la célèbre Cité de la Baie. Alors qu’une belle mais impitoyable démone lance sur eux ses atroces créations, ils doivent retrouver la Pierre d’Émeraude.


Hélas, même l’aide du Primo-Sorcier Raspoutine, même l’arrivée inattendue d’Alba, Héritière descendant de Nostradamus, ne pourront empêcher la catastrophe. 

« Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut », avaient annoncé les Forces des Ténèbres. S’ils n’ont jamais visité les abysses, nos quatre héros vont vite découvrir ce que le Mal réserve à la surface. Mort, feu et ruines.
Je n’ai lu que quelques romans écrits par Patrick Mc Spare : les deux premiers tomes de la série Les Hauts Conteurs, et le premier des Héritiers de l’Aube. Mais j’apprécie vraiment son écriture fluide et précise. L’auteur se documente beaucoup lorsque ses histoires touchent à des faits réels, et ça se voit. Je n’ai certes pas inspecté le moindre fait historique, mais ces recherches sont à porter au crédit de l’auteur !

Après la France du XIIe siècle, l’histoire nous propulse à travers un portail temporel dans le San-Francisco de 1906. J’ai beaucoup apprécié la visite, certes mouvementée, de cette ville que je ne connais pas. Le lecteur est plongé dans cette fièvre citadine et ouvrière où différents peuples se côtoient sans jamais vraiment se mélanger. Patrick Mc Spare nous montre sans fard une époque pas si éloignée de la nôtre où les préjugés et les croyances sur les races allaient mener au désastre que l’on a connu au milieu du XXe siècle.

Et l’on peut déceler dans ce roman, dans la continuité du premier tome, un double message : la joie de voir que les choses et les droits de l’Homme ont évolué (même s’il reste encore beaucoup à faire), mais que le naturel revient malheureusement au galop, et qu’une vigilance de chaque instant est vitale pour éviter de nouveaux désastres.

Cette peinture sociale sert de base à une intrigue qui se révèle toujours pleine de rebondissements. Pas le temps de s’ennuyer pendant la lecture de ces presque 400 pages, car il y aura toujours quelque danger qui poursuit nos héros. L’auteur nous plonge un peu plus dans l’ésotérisme et la démonologie dans des scènes à faire frissonner. Son écriture possède une puissance d’évocation non négligeable qui siérait tout à fait à une partie de jeu de rôle.

J’ai à la fois été ravie et frustrée à la lecture d’un certain passage qui propulse les personnages dans un passé mythique, celui de la Bretagne de Merlin. Certes il s’agit du chapitre le plus long du livre, mais j’aurais tellement aimé qu’il soit plus long !

Et puis on retrouve les personnages, bien entendu. Si celui d’Alex est une vraie tête à claques, ils se révèlent tous plutôt adultes… tous les quatre. Pourquoi quatre ? Je ne vous dis rien de plus pour ne pas vous spoiler une partie de l’histoire !
Chaque adolescent se montre donc plutôt adulte et responsable, mais je dois avouer que j’ai une grosse préférence pour Laure, qui se montre la plus mature ! J’aime sa manière de parler, sa lucidité et ses capacités d’adaptation à un siècle qu’elle ne connaît pas.

Cette série possède une certaine profondeur, au-delà de ce à quoi je m’attendais. Les réflexions sur le temps qui passe et sur l’importance du moment présent prennent une juste place, et j’ai apprécié cette inclusion.

#En Bref

Après le Moyen Age, Patrick Mc Spare nous propulse dans le San-Francisco du début du XXe siècle. Son écriture fluide et l’attractivité de l’histoire font que Des Profondeurs est un roman que j’ai eu du mal à lâcher.

En plus, il y a un magnifique cliffhanger presque à la fin !

Patrick Mc Spare.- Les Héritiers de l’Aube T2 – Des Profondeurs.- Ed. Scrinéo

Le Culte de l’Archange


Simmera est une novice du Culte de l’Archange, l’unique ordre religieux sur l’île d’Athanor. D’ici quelques semaines, elle deviendra juge et siègera aux tribunaux de l’Inquisition.
Giselle est une doctorante de l’Institut Royal des Sciences, fondé par Sa Majesté Elias IV, roi d’Athanor et fervent ennemi du Culte. D’ici quelques semaines, elle entamera une expédition qui, aux yeux de l’Archange, mérite la peine de mort.
Réunies par le sort, les deux héroïnes sont projetées au milieu de la guerre secrète entre le Culte et la Couronne. Ensemble, elles devront déjouer l’Apocalypse annoncée par les prophètes, percer les mystères d’Athanor et comprendre l’origine de l’épais brouillard qui entoure l’île.
(résumé de l’auteur)


Je ne m’en cache pas, je me méfie toujours des romans auto-édités comme c’est le cas pour celui-ci. Bien souvent, il s’agit de récits de qualité très moyenne et à l’histoire déjà lue de nombreuses fois. Mais il s’agit ici d’une très bonne surprise, et la réticence que j’ai eu en commençant cette histoire s’est bien vite effacée pour ne laisser que de l’intérêt pour cette lecture ! 

L’histoire semble basique au départ : une banale lutte de la science contre la religion en place dans le pays, et cette dernière qui tente de reprendre de l’ascendant sur sa rivale. Mais cette opposition est bien vite dépassée, et chaque chapitre vient étoffer et complexifier l’histoire pour dévoiler une intrigue passionnante, et que laisse en haleine à la fin du premier tome. 

La magie est présente dans cet univers. Mais encore une fois, son origine et son utilisation se révèlent plus complexes et mystérieuses que ce à quoi on s’attend. De la religion, on passe à la magie pure, et chaque chapitre lève un pan sur son secret. 

L’univers déployé dans l’histoire se révèle plutôt originale, avec ses îles émergeant d’un océan de brume, et ses voyages dans d’immenses dirigeables de commerce ou de guerre. Mais attention amis vaporistes, la teinte steampunk s’arrête là pour cette histoire. J’avoue avoir eu du mal à me représenter ce monde, et cette difficulté à me projeter dans les paysages décrits m’a un peu gênée. Il manquait cette petite touche de réalisme qui déclenche le voyage imaginaire. Mais il s’agit d’un premier roman, et nul n’est parfait !

L’écriture de Victor Nicollet est plutôt dynamique et fluide, tant dans la narration que dans les dialogues des personnages. Ces derniers sont efficaces et vont à l’essentiel, ce qui évite de trop longs discours alambiqués là où quelques mots auraient suffit. On se laisse porter au fil du récit de péripéties en dangers, au fil des pages comme on écouterait une histoire. 

Mais que serait un univers sans personnages… Les personnages possèdent une épaisseur et une psychologie développées qui permettent de les suivre avec plaisir. On assiste notamment au chamboulement psychologique qui survient chez Simmera alors que tout son univers s’écroule. Avec ce changement arrive un élargissement du spectre des personnages. L’organisation sociale de cet univers est intéressante, car si elle se fait par maisons, celles-ci possèdent une hiérarchie originale.

#En Bref

Varii Sensus est une excellente surprise qui a su vaincre mes a priori concernant les romans auto-édités. Comme quoi chaque règle possède son exception… Malgré quelques maladresses dans l’écriture, Le Culte de l’Archange est un premier roman que je vous conseille de suivre pour saisir toute la portée de sa construction.

Blizzard

Couverture Blizzard, tome 1 : Le secret des Esthètes

Dans le lointain Nord, tout autour d’une cahute, s’étendent à perte de vue forêts enneigées et pics glacés. Blizzard, l’un des rares magiciens survivant d’une guerre encore fraîche et son protégé Chasseur y vivent entre retraite et exil loin d’un royaume maintenant pacifié d’une main de fer par l’Inquisiteur. Jusqu’au jour où une redoutable phalange les attaque sans raison. Jusqu’au jour où la même troupe ravage entièrement le village de Iak, dresseur de tigre des glaces. Les voilà jetés sur les routes, consumés par le désir de vengeance et la volonté de comprendre. Leur périple les confrontera à des secrets qui ébranleront tout ce qu’ils croyaient savoir.


Il ne s’agira pas ici d’un avis sur l’entreprise vidéo-ludique américaine aux jeux mondialement connus comme Diablo 3 ou World of Warcraft. Non. Il s’agit plutôt du premier tome d’une série fantasy écrite par Pierre Gaulon et publiée chez l’une de mes maisons d’éditions préférées, Mnémos. 

Le mouvement est le maître-mot de cette histoire. Tout est changement, voyages et fuites. Pierre Gaulon possède une grande puissance d’évocation qui propulse son lecteur dans des paysages grandioses : majestueuses forêts, montagnes gigantesques et steppes enneigées interminables. J’ai fortement apprécié cette invitation au voyage, me projetant sans problème des steppes silencieuses au vacarme fracassant des arènes de la capitale. Les descriptions vont à l’essentiel et restent très visuelles.

L’auteur tisse dans ce premier roman un background social, historique et géographique vraiment intéressant, bien que trop survolé. La malédiction qui semble peser sur cette contrée, la couvrant de neige, prend ses sources dans le passé belliqueux du pays, et j’avoue que le manque de détails m’a laissée sur ma faim. Un retour en arrière n’aurait pas été de trop, et de simples évocations au fil du texte ne suffisent pas à nous en apprendre plus. Cette absence d’évocation dans les détails donne l’impression d’un manque d’approfondissement dans l’écriture du monde, et c’est dommage. Tout est survolé, et il en va de même pour les actions, les combats.
J’ai vraiment eu l’impression que l’auteur se retenait de trop écrire, et c’est un bémol qui a un peu frustré ma lecture. Ce manque de développement est un bémol que je dois malheureusement souligner.

Le manque d’insistance sur les actions d’éclat comme les combats est d’autant plus dommage que ce qu’on en lit laissent imaginer des scènes épiques. La saga d’ailleurs me paraît tournée en ce sens, et j’espère beaucoup des tomes suivants sur ce point. 

C’est un point de vue strictement personnel, mais j’aurais aimé mieux connaître le méchant de l’histoire, Evanen. Ce que l’auteur laisse filtrer sur son passé est captivant, et j’espère vivement en apprendre plus sous peu ! Il en va de même pour le peuple des Esthètes, qui donne son nom à la saga. On rencontre celui-ci à la fin du roman, et cet événement est pour le moins intéressant. Il me rappelle, à sa manière et dans une moindre mesure, la rencontre et la réunion des Ents du Seigneur des Anneaux de Tolkien. 
Ainsi, j’ai hâte de découvrir s’ils se montreront à la hauteur de leur réputation une fois la guerre venue. 

Les personnages savent tout de même se montrer attachants. Certes, leur histoire n’est qu’évoquée pour la plupart, mais ils sont construits de telle manière que j’ai eu plaisir à les retrouver au fil de ma lecture. Il convient tout de même de souligner la mise en scène de personnages plutôt originaux : les magiciens, qui se révèlent être de dangereux combattants bien qu’ayant leur faiblesses, les Esthètes que j’ai mentionné plus haut, et les Erzats, des créatures déviantes issues d’expériences malheureuses.
Vivement la rencontre !

Mais il faut garder à l’esprit qu’il ne s’agit que du premier tome d’une saga. C’est la raison pour laquelle je ne me montre pas vraiment critique à l’encontre de cette histoire. Tout est possible dans la suite de cette série que j’attends de pied ferme !

#En Bref


Si je suis restée sur ma faim avec Blizzard, j’attends tout de même la suite. Ce premier tome ouvre tout un champ de possibles, et j’espère vivement que la suite sera épique et plus étoffée !

Je vous conseille tout de même cette lecture qui, malgré quelques petits bémols, m’a fait passer un bon moment.

Le Secret des Esthètes T1 – Blizzard.- Pierre Gaulon.- Ed. Mnémos

Ce roman rentre dans le challenge Un mois, un livre 2015 !

Le Sommeil des dieux T1 – Le Tsar des étoiles


Le Projet Prométhée consiste à envoyer en avant-garde quelques milliers de colons vers une planète habitable. Prométhée est un vaisseau-monde : un vaste tronc-de-cône à l’intérieur duquel on a planté champs et forêts, et installé une mer artificielle. 
Tout a été calculé pour que la micro-société qui va s’installer le temps du voyage soit parfaite et pacifiée. Mais Prométhée suscite l’intérêt d’organisations puissantes et différentes… Ainsi, vont se développer à bord des luttes d’influence, des sabotages, des trafics en tous genres… 
Le voyage de Prométhée risque d’être bien plus long que prévu initialement, et aussi bien plus dangereux…


J’ai déjà eu l’occasion de rencontrer l’écriture de l’auteur lors de ma lecture du roman La Décroisade. Mon avis avait été mitigé à propos de ce livre et j’avoue avoir commencé Le Tsar des étoiles avec un léger a priori lorsque je me suis souvenue du nom de l’auteur.
Ce roman est le premier tome d’une saga qui s’annonce titanesque. Ou au moins de grande ampleur. Moi qui ne suis pas experte en science-fiction et en voyages dans l’espace, j’ai été séduite par ce grand vaisseau reproduisant l’écosystème terrestre. Cette seconde partie du récit m’a beaucoup plu, non seulement grâce à la description de la nouvelle société qui se met en place, mais aussi car il s’agit du cœur du récit.

Mais reprenons plus logiquement : Le Tsar des étoiles est une histoire divisée en deux parties. La première m’a semblé brouillonne avec un manque flagrant de descriptions et de détails permettant de nous repérer dans le temps. Nous sommes dans une époque postérieure à la nôtre, et il faut avouer que l’absence de détails concernant le nouvel ordre mondial évoqué ainsi que les raisons qui poussent l’Homme à quitter la Terremanquent cruellement et créent une frustration à la lecture. 

C’est vraiment le plus gros défaut de ce roman, faiblesse que j’avais également relevé dans La Décroisade : l’écriture trop superficielle de l’auteur. C’est assez frustrant de lire une histoire prometteuse sans que l’auteur entre dans les détails. L’ensemble de l’histoire aurait pu être bien plus développée qu’elle ne l’est, que ce soit en terme d’action scénaristique que d’épaisseur des protagonistes ou des descriptions. 
Prenons un exemple : un attentat est programmé dans le vaisseau spatial. Je m’attendais à plonger dans les arcanes du complot ou des tentatives pour le déjouer. Mais il est vite éludé, comme si l’auteur était pressé d’arriver à la fin de son histoire.

Même souci pour les personnages. Il est difficile de s’attacher à eux tant leurs vies et leur quotidien sont expédiés. Le personnage de Kostaïev est cependant mon préféré, et de loin. C’est d’ailleurs le seul pour lequel Pierre Gévart semble avoir pris son temps. J’ai particulièrement apprécié les descriptions de son méthodique quotidien… Une sorte d’Adrien Monk tueur à gages. Il m’a plus d’une fois arraché un sourire !

La chute de l’histoire… sans trop vous en dévoiler, elle est certes précipitée, mais possède au moins la qualité de nous donner envie de lire la suite du roman ! Car l’auteur initie une saga qui, je l’espère, sera intéressante malgré ses défauts !

#En Bref

Comme pour La Décroisade, je reste assez mitigée concernant ce premier tome. La matière est là, mais le récit pourrait être considérablement étoffé tout en restant facile à lire et à suivre. J’ai été frustrée par l’absence de détails qui auraient pu améliorer la préhension de ce récit par le lecteur. 
Mais peut-être est-ce du à la plume de l’auteur ! Si vous pensez pouvoir passer outre ces défauts d’écriture, je vous conseille cette lecture !

Le Sommeil des dieux T1 – Le Tsar des étoiles.- Pierre Gévart.- Ed. Atria

Chaos sous la montagne !

Couverture Le Donjon de Naheulbeuk (Romans), tome 4 : Chaos sous la Montagne

C’est la guerre en terre de Fangh ! Et nos aventuriers font face aux armées démoniaques de Gzor, sans possibilité de se défiler. Pour la première fois de leur carrière, ils vont devoir participer à une véritable bataille épique… Mais les techniques de bourrin et les sorts lancés au petit bonheur ne suffiront peut-être pas à les sauver tous, cette fois. Et la compagnie au nom incertain pourrait même devoir recruter ; ce qui n’est pas du goût de tout le monde.
Dans la confusion générale, les rescapés du donjon de Naheulbeuk vont se voir confier une mission de la plus haute importance. Une expédition qui passe par les mines des Nains, aussi profondes que le mépris des courtauds pour les gens de la surface… Entre la diplomatie et la baston, la frontière sera mince. Et le sort du monde pourrait bien se jouer sur une raillerie de trop !
Comme si cela ne suffisait pas, un sorcier et son acolyte se lancent sur la piste des responsables de leur ruine. Avec la ferme intention d’assouvir leur vengeance, coûte que coûte. Car chacun pressent que tout ce chaos va s’achever par un désastre.


C’est toujours un peu triste, l’annonce de la fin de quelque chose, d’une aventure. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et rien ne dit que John Lang ne nous offrira pas d’autres voyages à travers la Terre de Fangh ! 

L’heure est au bilan dans la compagnie des Fiers de Hache, dont les membres ont maintenant atteint le niveau 5 ! Autant dire qu’ils font rêver les petits débutants… Mais si le calme règne désormais un peu plus dans la compagnie, tout n’est pas rose non plus ! Les personnages gagnent en individualité dans ce quatrième tome : ils gagnent des surnoms, des titres et de l’indépendance. Peut-être est-ce une manière de l’auteur de nous encourager à nous détacher de ces personnages. Quoi qu’il en soit, cette individualité croissante leur confère une épaisseur appréciable. 

La psychologie des personnages a fait l’objet dans ce tome d’un réel approfondissement. De stéréotypes, on accède maintenant à des analyses et des descriptions des émotions des personnages intéressants à lire. C’est comme s’il avait fallu quatre parties de jeu de rôle pour que John Lang parvienne à donner un peu d’épaisseur à ses personnages. Mais mieux vaut tard que jamais, non ? 

Cela dit, c’est toujours un plaisir de lire les textes de John Lang. On retrouve bien entendu les blagues datant des débuts de l’aventure, mais aussi de l’humour qui vient toujours au bon moment. Pen of chaos a le sens de l’à-propos et sait comment distiller la légèreté dans son texte. Et l’histoire… Ce qui commence comme un roman classique finit comme une partie de jeu de rôle. Cette influence qui s’était un peu atténuée dans le Conseil de Suak revient en force dans cette histoire. Ce retour aux sources fait du bien, on retrouve la fraîcheur des plongées dans l’inconnu des personnages et leurs réactions faces à des attaques imprévisibles. 
Les rôlistes de l’assistance comprendront sûrement de quoi je parle !

Les combats menés par la compagnie sont très visuels, de même que les descriptions de manière générale. Si certains d’entre eux sortent du lot, les coups d’éclat de la compagnie des Fiers de Hache sont bien transcrits et participent à l’epicness du roman.

J’avoue avoir été un peu perdue en commençant ce tome. Je vous ai avoué que j’aime bien relire le tome précédent avant de commencer un livre écrit longtemps après. Je ne l’ai pas fait dans ce cas là, et j’ai du faire remonter mes souvenirs de lecture du Conseil de Suak pour ne rien louper. Un « résumé de l’épisode précédent » aurait été bienvenu !

Plusieurs intrigues ont été démarrées, et j’ai été un peu déçue de les voir s’essouffler aussi vite. Certes, il faut bien finir à un moment ou un autre, mais cette fin abrupte m’a un peu laissée sur ma faim. 

#En Bref

Malgré ses quelques petits bémols, Chaos sous la montagne ! clôt de manière plutôt épique une saga à la fois drôle et riche en rebondissements. Si vous aimez l’univers de Pen of Chaos, je vous conseille tout de même cette lecture.


Le Donjon de Naheulbeuk T4 – Chaos sous la montagne !.- John Lang. Ed. Octobre

Ce roman entre dans mon challenge Un mois, un livre 2015 !