La lecture ne se fait pas qu’en solitaire (des apports sociaux de la lecture et des blogs)


La lecture n’est pas qu’un loisir solitaire. C’est un topos commun que d’affirmer que les lecteurs ne partagent rien avec leurs amis ou leur famille. Tout le monde a en effet entendu quelqu’un, qui souvent ne lit pas, affirmer : « Tu t’enfermes dans un monde que personne ne peut partager avec toi ». Certes les mots peuvent changer, mais le fait est là : la lecture est encore vue comme une activité solitaire. 



Certes, il y a certaines lectures que l’on préfère garder pour soi.

Toute le monde a en tête une image de l’enfant qui lit en cachette jusque tard le soir à l’aide d’une lampe de poche sous sa couverture. Il existe par extension des lectures que l’on a tellement apprécié qu’on préfère garder pour soi, comme un précieux trésor. Bien sûr, c’est sans compter les lectures à ne pas mettre dans toutes les mains, ou entre toutes les oreilles…

Mais des lecteurs se regroupent depuis de nombreuses années pour parler d’un livre en particulier.

Ce sont les clubs de lecture. Lors d’une période donnée, les participant à l’événement lisent un livre, puis se retrouvent pour en discuter lors de moment désignés. Je n’en ai personnellement jamais fait en groupe, mais j’ai déjà tenté une lecture commune avec Rhi-Peann du Livre-Monde, et j’avoue que j’ai beaucoup aimé !
Le partage de nos lectures permet non seulement d’enrichir son esprit critique, mais surtout de partager une passion avec son entourage.

Avec le développement d’Internet, le partage des lectures s’intensifie et se fait plus fréquent.

De nombreux sites sont créés pour permettre cela. Peuvent être cités en vrac : Livraddict, Babelio ou encore Libfly. Les bibliovores pourront afficher leur bibliothèque, les livres qu’ils envisagent de lire ou d’acheter ensuite. Les internautes les plus investis pourront également publier leurs avis à sur leurs lectures sur ces sites ou sur leurs pages personnelles : ce sont les blogueurs.

Les blogs, un univers qui pèse de plus en plus lourd.

Qu’ils soient spécialisés en jeunesse, science-fiction, ou plus généralistes, les blogs sont en pleine expansion. Contre-balançant le travail des journalistes professionnels, les blogueurs donnent (avec plus ou moins de complaisance) leur avis à propos des livres qu’ils ont lu.
Tout un vocabulaire spécifique s’est développé autour de ces blogs qui sont devenus une activité à part entière.

Petit lexique « bloguesque » indispensables à la survie de tout lecteur de blog

LC = Lecture Commune. Lecture que s’infligent les blogueurs en échange d’une chronique à rendre à une date précise, quitte à devoir avaler un pavé de plusieurs centaines de pages en deux semaines.
SP = Service Presse. Envoi d’un livre (en format papier ou numérique) à un blogueur pour qu’il le chronique en retour. C’est un moyen de publicité presque gratuit pour l’éditeur, qui s’assurera même parfois à coup sûr une critique élogieuse d’un blogueur pour s’assurer de nouveaux envois.
Wish list = Liste de livres qui font baver les blogueurs (et lecteurs lambda), liste pouvant être réduite à l’aide de divers challenges permettant l’achat de livres pour la lecture de deux ou trois volumes. Les blogueurs sont des gens stricts.
Swap = Echange de colis entre blogueurs rempli de livres tirés de leur wish-list et de plusieurs surprises. Gouffre financier.
PàL = Pile à lire. Souvent composée de plusieurs dizaines de kilos de livres, elle est la cause du désespoir de nombreux blogueurs qui cherchent en vain à la réduire par de nombreux challenges.
Challenge = Concours fictif permettant de réduire sa PàL précédemment citée, et d’affirmer sa supériorité sur les autres blogueurs disposant de moins de temps pour lire.

Vous l’aurez compris, ce petit lexique est à prendre au second degré !

Du numérique (la suite)

Bon d’accord, ça fait un moment que le sondage est terminé ! Mais je trouve aujourd’hui seulement le temps de rédiger un petit mot à son propos. Mieux vaut tard que jamais, comme on dit.
J’attendais quelques réponses à ce sondage, et je dois dire que mes espérances ont été comblées ! Voici les résultats :
100% pour le numérique
  4 (11%)
Un avantage indéniable pour les gros lecteurs/voyageurs
  18 (50%)
Pour les voyages… Et encore !
  8 (22%)
Aaaaaargh quelle horreur !!!
  6 (16%)
La majorité reconnaît l’utilité du livre numérique pour les gros voyageurs. C’est vrai que voyager avec une valise pleine de livre n’a rien de vraiment pratique… Pas de soucis dans ce cas là, on est tous d’accord ! C’est aussi valable pour les transports, qu’ils soient en commun ou non. 
J’entends énormément de personnes dans mon entourage quotidien et immédiat (la fac donc) parler du numérique comme une engeance maléfique sortie tout droit des portes de l’enfer. Mais je suis satisfaite de voir, le temps passant, que les positions changent et que les gens commencent à percevoir les bienfaits du numérique, pour certains domaines en particulier cela dit ! Au risque de brasser encore et encore des clichés, le livre numérique devrait jouer un rôle important dans le domaine scolaire. Quoi de plus pratique qu’une tablette pour transporter plusieurs manuels ?!

La plupart des votants restent mitigés, dans le sens où le numérique n’a pas encore révélé tout ses potentiels (ou ses risques) par rapport à l’édition papier…
Beaucoup de personnes parlent de « choix » à faire entre papier et numérique… Je ne pense pas qu’il y ait un choix à faire. L’un n’empêche pas l’autre, et les deux tendront sûrement à s’équilibrer avec le temps.

Du moins je le souhaite !

Du choix des livres


Il est rarement un choix aussi difficile que celui-ci. Toute une palette de choix s’offre à nous lorsqu’on se trouve devant elle ! Comment faire, me direz-vous ? Écouter son instinct ? Son cœur ou son envie du moment ? Tenir compte des devoirs et des impératifs ?


Vous l’aurez deviné, je parle bien sûr du choix des livres ! Ce n’est pas l’angoisse de la page blanche qui nous occupe ici mais plutôt l’angoisse de la dernière ligne ! Alors que l’on se croyait sauvé pour un bon moment avec un bon gros pavé, celui-ci a eu la malice de nous absorber à tel point que l’on arrive à sa dernière page sans s’en rendre compte.
Tout le monde, selon son goût, son humeur ou même ses occupations actuelles a plusieurs manières de choisir ses livres. Je me propose donc de vous les détailler. ATTENTION, ce ne sont que des propositions subjectives qui n’engagent que moi !
1) Le conseil
D’un ami, d’un libraire, pioché sur un blog ou un forum… Nos plus belles lectures proviennent parfois de quelqu’un ! Quand la personne l’a bien conseillé, il s’agit du livre qu’on s’est procuré le plus rapidement possible, un livre qui ne restera pas longtemps sur son étagère non-lu. Je ne peux bien sûr pas vous assurer que la lecture sera bonne pour autant, mais qui ne tente rien n’a rien dit le proverbe !
Et puis si on vous l’a conseillé, c’est sûrement en connaissance de cause alors laissez-vous aller !
2) Le coup de cœur
C’est LE livre qu’on a croisé par hasard et dont on a adoré le résumé et les quelques pages lues, le livre pour lequel on abandonnera nos lectures en cours sans hésitation. Tout ce qu’on espère est qu’il nous plaise jusqu’au bout, et que l’intrigue ne s’essouffle pas arrivé au bout d’un certain temps.
Je vous avoue que lorsqu’un livre de ce genre fait son apparition, je n’hésite pas à en lire deux en même temps ! L’alternance des lectures c’est la vie ! (en plus du gras)
3) La lecture-nécessité
Pour les cours, le travail ou simplement car la date du prêt arrive à échéance, il FAUT que vous le lisiez. Certes, le plaisir peut être moins grand quand la lecture est « forcée », mais le tout est d’y trouver soi même de bonnes raisons qui feront renaître ce plaisir de la lecture. OK, ça fait un peu mantra de prêtre-guerrier, mais ça a marché pour un de mes cours que je n’appréciais pas trop au début du semestre…
4) La lecture alors qu’on a un autre livre qu’on devrait lire absolument
Et pourtant, il faudrait le lire, ce livre ! Il poireaute depuis tellement longtemps sur sa bibliothèque (ou dans la pile, selon la manière dont vous rangez votre PAL) que vous avez presque l’impression qu’il vous lance des signaux de détresse quand vous choisissez votre lecture.
Il vous tente… Mais il lui manque de petit quelque chose pour faire pencher votre cœur en sa faveur. Un autre jour, les livres sont patients !
5) Ces beaux-livres qui nous tentent toujours
Ils sont là, rangés sagement sur leur étagère spéciale, à exhiber leurs belles couvertures. Il arrive que j’en prenne un et que je me pose pour les feuilleter. Je lis quelques pages, puis je le repose. Pour faire durer le plaisir et profiter des moindres détails de ces œuvres mêlant souvent textes et magnifiques images !
6) Les lectures sur un coup de tête
Il ne vous est jamais arrivé, en pleine lecture d’un livre passionnant, de penser à un autre roman que vous avez soudain une énorme envie de lire ? A priori, aucun rapport entre les deux livres, mais l’envie d’en savoir plus vous poussera à le terminer. Étrange, non ?
Vous l’aurez compris, il peut être compliqué pour moi de trouver un livre quand je n’ai pas de « coup de cœur » à lire absolument ! Mais je suis sûre que je ne suis pas la seule à être confrontée à ce petit dilemme !
Quelle est votre manière de choisir vos lectures ?

Des liseuses et du livre électronique en général

Le numérique. Vaste débat qui divise la blogosphère. 

Nombre de personnes ont sûrement trouvé une liseuse sous le sapin cette année ! Le nombre de personnes réfractaires au numérique a effectivement diminué  depuis 2011. 
Cela fait également un an que je possède moi-même le Kobo de la FNAC, et je dois vous dire que je suis globalement très satisfaite. Mis à part deux reboot effectués, elle ne m’a jamais fait défaut en abîmant des fichiers ou en refusant de les ouvrir. Mieux, la dernière mise à jour m’a intégré un dictionnaire français ! 

Pour tout ceux qui en doutent encore, pour moi, les livres numériques sont une simple déclinaison du livre, à l’instar du poche pour le grand format ! J’en entends d’avance hurler. A ceux-ci, je dirai une chose : j’aime le papier. Mais je dois avouer que le numérique facilite ma vie littéraire ! 


Je m’explique : j’étudie à 700 kms de chez mes parents, ce qui implique pour les vacances de loooooongs voyages en train. La liseuse enlève un énorme poids à la valise, je puis vous l’assurer. Et rien ne m’empêche d’acheter le livre que j’ai beaucoup apprécié en version papier ! C’est par exemple ce que je compte faire avec le livre de Nathalie Dau, La Somme des rêves (excellent roman au passage !). Il m’a tellement plu que je compte en faire l’acquisition dès que possible. 🙂

Le même débat a eu lieu avec l’expansion du livre de poche. Nombreuses étaient les personnes qui criaient au désespoir, que les livres de poche allaient faire disparaître les grands formats.Ont-ils disparu pour autant ? Pas du tout ! N’ayez pas peur, je suis et resterai un grand défenseur du papier 🙂

Les étagères « grand format » d’une de mes bibliothèques 🙂
Pour finir, un petit débat : que pensez-vous d’une potentielle offre : un livre grand format acheté, la version PDF offerte ?

Article amoureux des bouquineries


Des bouquinistes.



Présents dans toutes les villes, dans les grandes rues ou au fond de petites ruelles pavées, les bouquinistes sont encore là, et chez eux le livre que vous cherchez peut-être depuis des années !

Imaginez. Une fois la porte poussée, vous entrez dans un autre monde. Alors que les bruits de l’extérieur s’estompent, et rien d’autre ne se fait entendre que les quelques clients déjà plongés dans la recherche de leur Graal livresque personnel. Des yeux, vous cherchez le maître des lieux. Bien souvent, il sera caché derrière un bureau encombré de livres, prospectus, et autres affiches des siècles passés.

Votre regard erre sur un horizon de papier. Des étagères allant jusqu’au plafond, des tables recouvertes de livres et de minuscules allées pour permettre aux lecteurs avides de découvertes de circuler. Des années d’édition et de lectures s’offrent à vous, et ce dans tous les domaines.
Quel amateur de lecture n’a pas passé des moments merveilleux dans ces endroits à chercher un livre en particulier, fouiller la bouquinerie de fond en comble, ou juste flâner dans les rayonnages et à effleurer du doigt la tranche de livres renfermant peut-être une histoire fabuleuse !
J’aime ces moments passés dans les bouquineries, et les personnes tenant ces échoppes sorties d’un autre temps méritent tout le respect possible. Dans un climat peu favorable au commerce du livre, ils réussissent à survivre envers et contre tout.

Si vous avez aimé cet article, je vous conseille la lecture de celui-ci.

Sauvons les petites librairies et les livres


Demain se tient la quatorzième journée de la librairie indépendante en France et en Belgique. Or, les ventes de livres diminuent. Tout ça pour quoi ? Pour acheter sur Internet. Certes, les possibilités d’achat sont optimales : on peut commander toute la journée mais aussi la nuit, et même le dimanche. Oui, cela peut avoir des possibilités, je vous l’accorde. En effet, un libraire n’est pas ouvert toute la journée et toute la semaine. Excusez le, il reste un être humain.

Mais à moins de savoir ce que l’on cherche, comment s’y retrouver dans la véritable forêt de papier, les immenses rayons virtuels que représentent des grandes librairies en ligne ? A mon sens, rien ne remplace les précieux conseils d’un libraire. Il connaît ses livres et, s’il est compétent, il saura vous aiguiller au mieux.

Mais nous avons de la chance, amis lecteurs, nous vivons dans un pays où la chaîne du livre est préservée par la loi Lang de 1981 sur le prix unique du livre. C’est elle, contrairement aux pays anglo-saxons par exemple où les librairies indépendantes n’existent pour ainsi dire plus, qui préservent nos petits libraires qui pourtant ont de plus en plus de mal à survivre.
« Aller dans une librairie de quartier est devenu aujourd’hui un acte militant ». C’est ce que j’ai entendu ce matin, et c’est cela qui a motivé l’écriture de cet article. Je fréquente les librairies depuis que je suis enfant, et jamais je n’ai estimé que cela relevait d’une quelconque pensée militante. Une librairie est avant tout pour moi un lieu de culture un peu hors du temps.
Mais à bien y réfléchir, il est vrai que se rendre dans une librairie est devenu un acte nous différenciant sur le plan culturel. A l’heure où de nombreuses personnes ne font que recevoir des informations pré-mâchées par les journalistes télévisuels, de moins en moins de gens prennent le parti de lire. Ils préfèrent rester passifs devant des télé-crochets broyeurs de neurones. Je ne comprends pas cela.
C’est sûrement l’une des raisons pour lesquelles je tiens ce blog, amis lecteurs. Remettre au goût du jour la lecture de livres. Tous les livres : romans, BD, essais, documents historiques, et j’en passe.
Faites le premier pas car « On ne force pas une curiosité, on l’éveille ».
(D. Pennac, Comme un roman)

Vous avez aimé cet article, allez voir celui-ci.

Plus d’information par ici :
http://booknode.com/actus/2012/04/24/fete-de-la-librairie-independante-et-un-livre-une-rose/

Il n’y a pas que les best-sellers dans la vie !

Quand on entre dans une librairie, s’étalent sur les tables les nouveautés de la saison. Mais cela commence par la vitrine dans laquelle s’étalent les grandes éditions que l’on ne connaît que trop. Rien à redire à cela. Ce que je trouve dommage, c’est que les lecteurs ne cherchent pas à creuser dans le gouffre presque insondable de toutes les publications paraissant régulièrement.




Les raisons peuvent être nombreuses. Manque de curiosité surtout. Les gens se contentent souvent des quelques best-sellers dont les médias parlent. Mais parmi ces lecteurs, combien iront jusqu’à lire plusieurs livres à la suite ? Combien parmi eux sont des lecteurs curieux ? Presque pas, il faut bien se l’avouer.


Il existe pourtant des dizaines de petites maisons d’édition indépendantes qui luttent pour survivre et mettre en valeur de petits auteurs qui gagnent à être connus. Peut-être leur style n’est pas aussi abordable que celui d’un Marc Levy ou d’un Guillaume Musso.

Mais il me semble utile de rappeler que l’homme est pourvu d’une masse blanchâtre et spongieuse appelée cerveau. C’est lui qui est le centre de commandement de notre corps et qui nous fournit des capacités appelées cognitives (pour plus d’informations concernant ces capacités, merci de bien vouloir consulter un dictionnaire ou tout autre manuel de sciences naturelles traitant du sujet). Il vous permet entre autre de réfléchir et donc de comprendre un texte, aussi complexe qu’il puisse être.

Ne vous cantonnez donc pas à la solution de facilité (à savoir les best-sellers) et cherchez la nouveauté, le livre qui vous fera passer des heures inoubliables. Car oui, je l’affirme, les petites maisons d’éditions sont aussi capables de trouver des auteurs des plus talentueux. Les exemples abondent alors que j’écris ces mots. Je peux par exemple citer Anthelme Hauchecorne, l’auteur du roman La Tour des illusions publié chez Lokomodo. Ce n’est pas en allant directement à la table des best-sellers que j’ai découvert cet auteur. C’est en faisant l’effort d’aller au-delà des meilleures ventes des quelques grands éditeurs que j’ai pu lire ce bon roman.

Rien de tel pour cela d’aller directement à la rencontre des auteurs et des maisons d’édition. Je ne parle pas ici d’aller sonner à leur porte, mais de les aborder lors de salons du livre où ils seront ravis de vous parler (toujours avec passion) de leurs auteurs mais surtout de vous faire partager leur passion pour le livre.

Je tiens tout de même à souligner le fait que je ne critique en aucune manière les grands éditeurs. Je lis un grand nombre de leurs publications que je trouve de qualité. Là n’est pas la question. Je tente uniquement de partager mon point de vue ainsi que ma désolation à voir le manque de curiosité des lecteurs.
Un second point que j’aimerais souligner avec grande tristesse est le manque de visibilité des petites maisons d’édition sur le marché de l’édition. Elles manquent de moyen, et il est malheureusement inutile pour elles d’espérer obtenir une affiche publicitaire ou même un encart dans un grand magazine spécialisé. 

Heureusement, les bloggeurs sont là ! Des personnes passionnées de lecture et du monde du livre qui n’hésitent pas à vanter les mérites des petits éditeurs qu’elles découvrent au gré de leur pérégrinations « webesques » ! Arguments à l’appui, ces nouveaux critiques ne sont pas à prendre à la légère dans notre univers toujours plus numérique.

Je les salue bas et espère un jour pouvoir être considérée comme l’une des leurs. J’y travaille. 



A bon lecteur, salut.

Ce que l’écriture apporte

Tout le monde a en tête une idée, un archétype représentant l’écrivain seul à sa table, ne faisant rien d’autre. L’écrivain, souvent un homme, est plongé dans le monde qu’il est en train de créer et dans ses propres histoires. Un peu ermite, il ne voit pas beaucoup de personnes autres que ceux qu’il crée.

Tout ceci est en partie faux, bien entendu.

L’écriture d’une histoire nécessite une idée originale. Pour la trouver, quoi de mieux pour s’inspirer que de lire beaucoup ? Les livres publiés fournissent une véritable mine d’inspiration, pour le style d’écriture, de descriptions, les histoires …

Oui, je crois qu’il est bénéfique de s’inspirer des auteurs que l’on apprécie le plus pour écrire de la façon qui nous paraît être la meilleure. Attention, l’inspiration ne doit pas être synonyme de plagiat. Cela pourrait poser problème en cas de production éditoriale.
Écriture et lecture ne sont donc pas totalement séparées pour l’écrivain, cela ressemble à un cercle vertueux.

L’écriture pousse à la rigueur et à l’assiduité. Dans le style tout d’abord. Les fautes de syntaxe, de grammaire et d’orthographe sont à proscrire absolument. Cette veille permanente pousse à toujours plus de curiosité, une fois encore pour l’inspiration mais aussi pour se perfectionner (et par là perfectionner son texte).

Cette rigueur peut être notée dans l’écriture de scénario de jeu de rôle. Dans cet exercice, il est nécessaire de prévoir plusieurs possibilités à des moments clé afin de laisser plus de libertés aux joueurs sans que le maître du jeu ne se laisse dépasser par la tournure que prend son histoire.

L’assiduité se travaille quand une partie du texte ne correspond plus à nos attente ou à notre exigence (développée par la rigueur). Dans ce cas, il faut la retravailler. Dans le meilleur des cas, lorsque l’erreur porte sur la syntaxe par exemple, il ne faut reprendre qu’une phrase ou deux. Mais il faut parfois reprendre le paragraphe entier.
Lire beaucoup, exercice utile pour l’écriture d’histoires apporte une immense culture générale. Tous les livres renferment de la connaissance et la fiction développe l’imagination.
Dans tous les exercices d’écriture, l’imagination est le moteur principal. Une bonne histoire est selon moi avant tout portée par l’imagination de son auteur, avant le style. 
Dans cette veine, une grande soif de lecture permet de développer sa curiosité. Plus on lit, plus on ressent l’envie et le besoin de lire. 

De nombreux écrivains en herbe se demandent quelle est la recette de travail pour écrire un livre parfait, et surtout le temps mis par un auteur reconnu pour écrire un livre « à succès ».
La « recette miracle » n’existe pas. Le temps de travail et la durée d’écriture est variable selon les personnalités. Certains auteurs avouent ne passer que quelques heures par jour voire arrêter totalement en cas de blocage. D’autres se fixent des horaires stricts et ne débordent pas. Tout est dans la régulation.

Un conseil revenant toujours est qu’il ne faut se focaliser que sur un seul projet à la fois. L’éparpillement ne mène à rien de bon. Je ne dis pas qu’il s’agit de s’acharner sur sa page alors qu’on n’a aucune idée en tête, mais il semble ne pas être bon d’avoir plus de deux ou trois projets à la fois.
Tout semble donc être dans la connaissance de ses possibilités et dans la rigueur !

Amoureux des lettres, à vos plumes !

La rentrée littéraire.

Fin août. Cette période dans le monde du livre est synonyme de rush. Tout doit être prêt dans les temps, avec le moins de problèmes possible. Un grand salon prévu ? Les soldes ? Rien de tout cela. La rentrée littéraire tant attendue par tous, professionnels du livre ou simples amateurs, constitue l’un des moments cruciaux de l’année.



Pour les éditeurs, il s’agit, non seulement de s’exposer dans la vitrine ou sur les tables de nouveautés des libraires, mais également d’entrer dans la course aux prestigieux prix littéraires, grâce auxquels les ventes des ouvrages lauréats s’envolent. Le but est donc double pour les maisons d’édition : s’assurer une renommée, mais aussi des revenus confortables dus à leur image de marque.
Les prix littéraires les plus importants ont lieu près après la rentrée littéraire. Les éditeurs s’empressent de publier les manuscrits de leurs auteurs phares afin de les mettre en jeu dans la course aux prix.

Les libraires quant à eux sont les récepteurs de moult cartons remplis des probables futurs Goncourt, Renaudot ou autre Femina. Bien entendu, les nombreuses petites surfaces que sont les librairies françaises ne peuvent endiguer les quelques 700 titres paraissant annuellement à cette date (650 environ en 2011). C’est certaine l’explication la plus simple a apporter au fait que la plupart des titres de la rentrée littéraire passent « à la trappe » (sans considérer ici la surmédiatisation des grandes titres attendus).

Les prix littéraires. Ils font rêver tous les auteurs, se battre les éditeurs, et sont un gage de confiance pour les lecteurs. Il en existe en France des centaines, allant des plus connus, comme le Goncourt, au prix Octogone, inconnu du grand public.
Les grands prix littéraires sont gage de succès de vente.
  • Le Goncourt se vend en moyenne à plus de 300 000 exemplaires
  • Le Renaudot à plus de 200 000 exemplaires
  • Le prix Femina à environ 110 000 exemplaires
La surmédiatisation entourant les lauréats de ces prestigieuses récompenses sont la raison de ce fort de vente de livres, car gages historiques de qualité.

En conclusion, il est intéressant de noter que ce phénomène a pris de l’ampleur ces dernières années, fait paradoxal quand on prend en compte la baisse du taux de lecteurs.

Du besoin de la lecture.



Plus qu’un simple vecteur de transmission de connaissances, le livre est le meilleur et le plus sûr moyen de voyager, où que l’on se trouve. Plus que les récits oraux, le livre est l’instrument apportant le plus sûrement la liberté, car l’acte de lecture est d’abord solitaire.



Il est aisé de voir ce fait à travers les nombreux exemples d’autodafés qui illuminaient les nuits d’oppression. En effet, les régimes totalitaires commençaient d’abord à interdire les livres avant tout.
Le livre comme vecteur des idéaux, des opinions, des connaissances et du simple plaisir, voilà de nombreux noms que l’on peut associer à ce simple mot porteur de promesses.

Si l’auteur est talentueux, il nous emmène dans un autre monde, à une autre époque en seulement quelques lignes. Combien de moments n’avons-nous pas passés en compagnie d’un héros, à mettre ses pas dans les siens aussi fidèlement que son ombre ?

Quel lecteur n’a jamais frissonné, rit ou même pleuré en lisant ? Nous connaissons bientôt intimement les héros de nos livres favoris aussi bien que nous pouvons connaître nos plus proches amis.

La lecture est une catharsis, une purge de notre esprit. L’évasion de l’esprit par les mots fait oublier tous les malheurs du monde pour un temps, au moins. Là réside le vrai pouvoir des livres.
Si l’on dit « lire délivre », je ne trouve rien de plus vrai.


« On aime toujours un peu à sortir de soi, à voyager, quand on lit. » 
Marcel Proust.