The Revolution of Ivy

Couverture The Book of Ivy, tome 2 : The Revolution of Ivy

J’ai tout perdu. Mon foyer. Ma famille. L’homme que j’aime.
Ce serait si facile de capituler, de fermer les yeux et d’attendre que la faim et la soif et raison de moi. Ou bien qu’une bête sauvage me trouve. Ou même un autre survivant… Mais je refuse d’abandonner. J’en ai terminé avec la lâcheté. Il est temps pour moi d’agir, enfin.
Bishop me l’avait bien dit, cet univers hostile ne pardonne pas la moindre erreur. Et au-delà e la barrière, c’est encore pire. L’hiver approche, et si je veux survivre, il va me falloir trouver de l’eau, des vivres, un abri. D’autres condamnés avec lesquels m’allier. Mais surtout, je vais devoir faire un choix : dois-je oublier ma vie d’avant, me venger de ceux qui m’ont trahie… ou mener, purement et simplement, la révolution ?
Car je ne suis plus une Westfall, ni une Lattimer. Simplement Ivy. Et je suis enfin libre.

Née pour trahir et faite pour tuer… sera-t-elle à la hauteur ?



#Ce que j’en pense

Second tome de la saga The Book of Ivy. J’ai passé un bon moment avec le premier volume de ce diptyque, qui avait réussi à gagner mon intérêt malgré son côté young adult que j’ai dépassé. 

L’histoire est plutôt intéressante. Après la sécurité de la ville, Ivy doit affronter un monde sauvage rempli de dangers et de gens aux intentions malveillantes. Et c’est ça qui est pour moi le plus intéressant dans cette histoire.

J’ai apprécié le duo de Caleb et de sa sœur. Ils se complètent bien et sont plutôt bien construits sur le plan psychologique et leurs réactions me semblent cohérentes… contrairement à Ivy et Bishop (vraiment, ce prénom…). J’ai franchement fait fi des états d’âme d’Ivy qui sont répétitives et un peu rébarbatives. Si son évolution était intéressante dans le premier tome, ce n’est pas la même histoire dans la seconde histoire. Elle perd totalement pied, frise le pathétique quand elle retrouve son grand amour. Et Bishop… montre tellement peu de réactions qu’il m’a désagréablement fait penser à Edward de Twilight. C’est dire combien je ne l’ai pas aimé !

J’ai donc préféré me concentrer sur l’aspect survival de l’histoire pour ne pas le reposer sur son étagère. Les pérégrinations d’Ivy et la vie quotidienne des nomades sont très intéressants à suivre et vous pousseront à vous demander quel serait votre comportement si vous étiez confrontés à une telle situation.

L’intrigue se tient et se situe dans la ligne directe du premier tome. Mis à part des « secrets » dignes d’une célèbre télé-réalité détenus douloureusement par Ivy, l’histoire est entraînante et l’enchaînement plutôt rapide des péripéties crée une lecture attractive. Bon, il est facile de deviner comment va se terminer l’histoire, c’est un peu cousu de fil blanc. Mais ça reste assez sympathique à lire !

Comme dans le premier tome, l’écriture n’est pas extraordinaire, mais plutôt correcte en terme de qualité. Rien à redire de ce côté là.

#En Bref

Je ne déconseillerais pas totalement ce livre. L’action est entraînante et il y a heureusement quelques personnages qui sortent de la platitude ambiante. 

The Revolution of Ivy T2.- Amy Engel.- Ed. Lumen

De mes habitudes de lecture

 

C’est drôle quand on j’y pense. Je lis différemment selon ma lecture. Et je ne parle pas ici du genre littéraire qui m’occupe ni de l’histoire. Quoi que.
Non. Ici, je parle bien de mon comportement face à la lecture. En bref :

Mon comportement change selon le format du livre que j’ai entre mes mains.

Je m’explique.

Mon comportement face à un livre change selon la forme de celui-ci. Les grands formats, les poches, les ebooks et les beaux livres. Je me comporte différemment selon le livre que j’ai entre les mains. Question grand format et beaux livres, ma lecture est souvent hachée pour diverses raisons. 

Les grands formats

Quand je le peux, j’évite d’emporter les livres en grand format quand je peux l’éviter. Mais j’ai l’impression de retrouver avec plus de plaisir l’histoire là où je l’ai laissée durant ma précédente session de lecture. Et j’ai aussi l’impression de prendre le temps de lire l’histoire, de tout retenir, de savourer la plume de l’auteur. Bref, de profiter au maximum de ma lecture.
Le grand format possède une aura vraiment particulière. Objet de culture, de lecture bien entendu. Mais aussi de collection, surtout s’il appartient à une série. Alors j’en prends soin. Un soin parfaitement excessif, peut-être jaloux. J’ai beaucoup de mal à prêter mes livres, et j’évite absolument lorsqu’ils sont en grand format. Pour les abîmer le moins possible. 

Les livres de poche

Ceux-là m’accompagnent partout : dans les transports en commun, en voyage ou dans les lieux où l’attente pourra être longue. Karadoc avait toujours un saucisson dans sa botte, moi j’ai toujours un livre de poche sur moi. C’est comme ça, on ne sait jamais quand on sera obligé d’attendre, alors mieux vaut être prêt !

Mes livres au format poche ont beaucoup plus vécu que mes grands formats ou les beaux livres. Je les promène partout. La pellicule de leur couverture peut s’en aller, ses coins sont un peu abîmés, les pages sont jaunies… C’est vrai que je les vois comme des objets à la manipulation un peu moins précautionneuse que les grands formats. A tel point que j’achète parfois un livre en poche que je possède déjà pour le lire lorsque je ne suis pas chez moi et/ou que le format normal est trop compliqué à emporter. 

Attention : cela ne signifie pas que je les maltraite pour autant ! Je ne corne pas les pages, je ne plie pas volontairement la couverture. Simplement, ils sont posés dans mon sac comme ça tandis que les livres en grand format sont protégés par un petit sac de tissu. C’est tout. Quand je vois disais que je n’avais pas le même comportement selon le format du livre !

Concernant ma lecture de ce titre, elle est sensiblement la même que pour les grands format. Si l’histoire est addictive ou qu’il s’agit d’un auteur que j’adore, j’ai toujours ÉNORMÉMENT de plaisir à retrouver ma lecture !

Les Beaux livres

Alors ceux-là ne sortent pas de la maison. J’ai remarqué que j’avais besoin d’un contexte bien particulier pour lire ce genre d’ouvrage. Il me faut un moment calme, où je n’ai rien d’autre à faire et durant lequel personne ne vient me déranger. 

Ma lecture doit être un moment presque hors du temps pour que je puisse pleinement apprécier le côté pictural et textuel du beau livre en question.

Et les ebooks ?

Pour la lecture numérique, j’ai mes périodes. Je peux aisément passer plusieurs semaines sans toucher à ma liseuse. Il faut dire que la mise en page est un peu aléatoire selon les titres que je lis sur ma liseuse. Et simplement que je n’ai pas encore acquis l’automatisme. Et aussi que j’adore flâner en librairie ou en bouquinerie pour acheter mes livres plutôt que de commander des fichiers sur Internet.

Mais cela ne m’empêche pas de dévorer quelques ebooks de temps en temps sans pouvoir m’en détacher !

#En Bref

Une chose est claire, quel que soit le type de livre lu, j’ai BEAUCOUP de mal à prêter mes livres. Il faut que ma confiance en l’emprunteur soit grande et que je sois sûre de le retrouver en excellent état. 

Et vous, quelles sont vos manière de lire les livres ? Diffèrent-elles selon le type de livre ? Dites-moi tout !

La Maison des mages


Quand le Bien et le Mal n’existent pas, seuls restent les choix.

Tiul est le plus mauvais étudiant de La Maison des mages, plus intéressé par les filles des tavernes que par l’art qui permet à ses confrères de manipuler les forces de ce monde.
Anthalus est un mercenaire de bas étage qui vit au jour le jour entre tueries et trahisons.
Qiruë, craintive et chétive, est la dernière représentante du peuple moribond et décadent des Elfes, méprisée et haïe par ses supérieurs.
Alishr est un jeune écuyer malingre qui rêve de devenir paladin, malgré les brimades et l’ostracisme dont il est la victime.
Ce ne sont pas des héros, et il est probable qu’ils ne le deviennent jamais.
Pourtant, alors que la mystérieuse Maison des mages, qui apporte aide et éducation aux populations, tisse son réseau tentaculaire au cœur des Six Royaumes, le destin du monde va heurter le leur de plein fouet et les jeter face à des forces magiques aussi anciennes que l’univers.
C’est avec et contre elles qu’ils devront écrire la légende des siècles à venir.

Qu’en ai-je pensé ?

Aussitôt lu, aussitôt chroniqué. J’ai même décalé la parution de ma critique, prévue le mercredi si vous suivez mon blog.

J’avais beaucoup apprécié le premier tome de ce diptyque qui plongeait son lecteur dans une aventure épique et haletante. Eh bien la suite ne dépare pas question epicness. L’histoire se déroule trois siècles après l’intrigue de La Geste du Sixième Royaume. Si on retrouve les principales puissances politiques et autres ordres de paladins, seuls quelques personnages se retrouvent d’une histoire à l’autre.

Les personnages sont bien construits, très cohérents et surtout très réalistesÀ tel point que j’ai eu envie de les secouer à plusieurs moments. On peut très bien s’imaginer avoir une réaction analogue à celles des protagonistes si on se retrouvait propulsés dans la même situation. 

Mieux encore, les personnages ont réussi à susciter en moi l’étonnement. Ils sont opaques et semblent bien résister au récit : l’auteur a relevé le difficile défi de donner à ses personnages des secrets, une part d’ombre qu’ils dévoilent au moment adéquat et seulement lorsqu’ils n’ont pas d’autre choix. Un peu comme le feraient des personnes réelles. Vous comprenez l’excellent travail de création fait par Adrien Tomas ?

On suit les péripéties de nombreux personnages très différents. L’auteur a réussi à leur donner une personnalité propre à chacun d’entre eux, leur conférant un charisme très personnel. Ainsi, chaque lecteur pourra apprécier plus ou moins chaque protagoniste selon ses propres inclinations. Mais en aucun cas on ne peut rester indifférent à un personnage, l’histoire et son intrigue y veillent.

Côté écriture, rien à redire. Chaque élément de l’intrigue a priori anodin possède son importance même si celle-ci ne sera révélée que plusieurs centaines de pages après. La Maison des mages possède un très bon équilibre entre narration, descriptions et dialogues. Et l’auteur ne laisse pas son lecteur démuni devant une intrigue aussi colossale : de subtils rappels à la fois au premier tome et aux éléments inhérents au second opus sont présents comme autant de panneaux indicateurs plutôt discrets. Pas de gros panneaux « Dans l’épisode précédent » ou « Mais si, rappelez-vous », mais quelque chose qui ne gâche pas la lecture.

Si je devais résumer l’histoire en un mot… j’évoquerais sa complexité. Chaque page tournée alimente encore un peu les ramifications de l’histoire et pose autant de nouveaux éléments de suspens qu’il en résout. L’étoffement de l’intrigue est telle que je me suis demandée si le livre, pourtant fort de 600 pages, allait se terminer sur une conclusion ou un cliffhanger. Eh bien non.

L’histoire est complète et fonctionne par des ressorts qui relancent l’intrigue aux moments adéquats. Une révélation, une trahison, un combat épique, nombreux sont les rebondissements dans l’histoire. Mais tous sont utilisés à bon escient pour alimenter l’histoire. Adrien Tomas évite l’écueil dans lequel tombent trop de romans de fantasy : la débauche d’épique et la retombée du suspens à la fin où tout arrive. Dans La Maison des mages, l’intrigue prend le temps de se mettre en place et garde un ratio annonces fracassantes/scènes épiques/narration de fond bien équilibré sur toute la durée du récit.

L’histoire est, à l’image de l’intrigue, très bien construite. Adrien Tomas a créé un univers très complet, cohérent et crédible dont la situation géopolitique et les intervenants sont très subtils et pleins de surprises. L’alternance des points de vue dans la narration dévoile cette complexité par degrés et je reste admirative devant l’ampleur du travail.

Bon. Chipotons un peu. Certaines scènes détonent par leur manque de lien avec le reste. Je suis restée sceptique devant le dernier dialogue entre Alishr et son ancienne amie écuyère Iseline. Totalement hors de propos compte-tenu de l’action en cours. Je pourrais aussi parler des actions qui se résolvent parfois avec l’aide providentielle de Deus Ex Machina un peu grossiers. Ces faits sont un peu rares, mais ils arrivent.

#En Bref

Difficile d’être concis devant un texte d’une telle ampleur. Et un très bon récit qui plus est. Si vous n’avez pas lu La Geste du Sixième Royaume, ce n’est pas bien grave, vous comprendrez les tenants et les aboutissants de La Maison des Mages. Et si vous avez lu (et apprécié) le premier tome, vous ne serez pas déçus du second !

La Maison des mages.- Adrien Tomas.- Ed. Mnémos.- Coll. Hélios

Le Mnémenol

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2197. Le visage de la Terre a changé. La nature a repris ses droits sur l’Homme. Ce qu’il reste de l’humanité vit reclus dans des villes-bulles, protégées du monde extérieur par leurs champs de force. Depuis leur naissance, tous les individus subissent des injections régulières de Mnémenol, ce liquide qui protège contre les infections des spores végétales du monde extérieur.Alice est une botaniste qui semble développer une résistance au vaccin. Aidée d’Evan, un technicien de la Bulle, elle va découvrir l’ampleur du mensonge dans lequel les humains sont plongés depuis leur naissance et tout faire pour que l’humanité se souvienne de son histoire.

Plongeons ensemble dans Le Mnémenol.


J’ai eu l’occasion de lire ce livre dans le cadre de la dernière masse critique imaginaire Babelio que je remercie. Le pitch présentant une fable écologique dans un univers d’anticipation a de quoi séduire, sincèrement.

L’idée d’origine est bien. Mais si elle sert de trame de fond dans cette histoire, cela ne va pas plus loin et il n’y a pas de réel point de vue autre que « il faut faire attention ». Vous comprenez mon malaise ? Par les temps qui courent, les préoccupations écologiques dans un univers d’anticipations semble un projet plus que pertinent. Mais le manque de profondeur de la réflexion dans cette histoire, sans être pour autant désagréable, m’a laissée sur ma faim.

Globalement, l’histoire est plutôt agréable à lire. Le suspens n’est certes pas insoutenable et l’histoire est cousue de fil blanc. Mais la société construite sous un dôme, les mensonges des politiques et toute la problématique des manipulations génétiques forment un tout plutôt bien construit et correctement rythmé. Les chapitres s’enchaînent plutôt rapidement et la lecture de ce petit opus est fluide.

Les personnages et leurs relations sont assez naturels pour être crédibles. Je n’ai pas eu l’impression d’être confrontée à de vraies personnes, mais pas non plus à des clichés comme on en trouve trop souvent. Ce réalisme est un bon point pour Le Mnémenol

Certains sont même très charismatiques, comme Alpha, le chef des Foudroyeurs. C’est peut-être le personnage qui m’a le plus intriguée pendant cette lecture. On ne sait pas qui il est ni ce qu’il est réellement : il semble avoir été réveillé pour sa fonction. 

S’il fallait évoquer l’univers… Je parlerais une fois encore d’un potentiel énorme, mais à côté duquel passe en partie l’histoire. La forêt qui dégage des spores nocifs pour les humains, les obligeant à se retrancher dans des bulles est un concept intéressant. Les animaux quant à eux, ont évolué pour devenir mortels pour l’Homme. Mais pourquoi ne pas s’attarder sur ça et développer l’idée ? Si la forêt est l’Interdit ultime, il aurait fallu que les héros passent beaucoup plus de temps dedans pour déployer un peu plus la thématique écologique. Ça aurait même pu être l’occasion de rencontres terrifiantes. Mais les personnages ne font qu’y passer et nous aussi par la force des choses.

La plume de Sébastien Tissandier est correcte, mais sans plus. Je n’ai pas ressenti ce sentiment d’urgence qui empoigne les personnages au fil de l’histoire. L’évocation psychologique des personnages m’a semblé plate et sans saveur. C’est comme si un filtre atténuant drastiquement toute émotion avait été apposé par l’auteur. Passons.

Je ne peux pas ne pas évoquer la fin du roman. Sans trop spoiler l’histoire, les héros débarquent dans le bureau du méchant maire montés sur de redoutables pumatueurs*. Là dessus, la figure de Gaïa, l’esprit de la Terre né à cause de la destruction humains, éclot à partir d’un bourgeon et regarde ses hérauts sermonner le maire comme un gamin pris en faute… Maire qui voulait une fois de plus effacer les souvenirs de la population pour sauver son mandat. Vous voyez le décalage ? S’en suit un discours larmoyant d’excuses d’une jeune fille à Gaïa pour tous les dégâts infligés par la race humaine à la Terre. Tout va bien dans le meilleur des mondes. Bon, la Terre est toujours polluée et dangereuse ! Mais au moins l’Homme s’est excusé.

Je suis un peu satirique sur ce passage, mais le souffle épique qu’a voulu insuffler l’auteur à son texte est tombé complètement à plat et m’a semblé totalement faux. Comprenez qu’après 120 pages de retenue sur les sentiments, difficile de rendre crédible une telle envolée… C’est là que la superficialité du message écologique prend tout son sens. Cette thématique a tellement de potentiel et peut prendre tellement de directions différentes que cela mérite un texte plus conséquent et beaucoup plus travaillé. 

#En Bref

Vous l’aurez compris, je n’ai pas vraiment été convaincue par cette histoire. Certes, elle est agréable à lire mais ne présente pas suffisamment de réflexion derrière la fiction. La thématique écologique est plus que jamais d’actualité et il est dommage de n’en avoir pas tiré tout son potentiel dans un récit d’anticipation conçu au départ pour faire froid dans le dos. Je passe sur Le Mnémenol.


*Oui.

Le Mnémenol.- Sébastien Tissandier.- Ed. Le peuple de Mu.


Chrono-critique : Breeks #1

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Tout le monde se met à publier des revues : les radios, des sites Internet… Ne manquait plus qu’un titre destiné aux geeks. Eh bien c’est chose faite grâce à l’association de Muttpop et de Bragelonne.

Mais cette revue vaut-elle le coup ?



Je suis curieuse de nature, j’aime bien découvrir de nouvelles choses. Et étant un peu geek dans l’âme, cette revue a attiré mon attention.

La première chose à dire : la revue Breeks est touffue. En rubriques bien entendu, mais aussi en sujets. La thématique principale concerne la nouvelle fournée de films Star wars. On en apprend plus sur ces nouveaux opus et sur les cross-over qui vont être réalisés. Ce gros dossier est agrémenté d’une analyse suivie de l’influence gigantesque de la première trilogie de George Lucas sur le cinéma des décennies suivantes. Saviez-vous que Star Wars avait été l’une des premières franchises à avoir autant de produits dérivés ? Découvrez d’autres informations de cet acabit dans les pages de la revue. De quoi parfaire sa culture pour les curieux !


On retrouve également de nombreux chapitres allant de la technologie à la réflexion (ici Internet nous rend-il idiot) en passant par le cinéma et des tutoriels Lego. Je suis sûre que chacun trouvera dedans un ou plusieurs sujets qui l’intéressent.

Graphiquement, rien à redire. Les couleurs donnent la pêche, l’enchaînement des rubriques est entraînant, on picore à son rythme les thématiques qui nous intéressent le plus. L’écriture est cependant de qualité variable, allant du très bon au presque correct. Avec le format vraiment peu pratique, la qualité de certains articles est le seul reproche que je pourrais faire à Breeks.

#Le mot de la fin

Pour un prix classique, celui de toutes les revues, vous trouverez dans Breeks un condensé de culture geek (oh que je n’aime pas ce mot). Piocher dedans et papillonner d’article en thématique est agréable. Et pour ne rien gâcher, on apprend plein de choses !

Mais je persiste, le format n’est vraiment pas génial. Original certes, mais pas du tout pratique.

Le Grand livre des esprits de la maison

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Certains esprits se sont rapprochés des hommes. Des gnomes, auxiliaires précieux des fermes, rentrent le foin et prennent soin des bêtes. Des elfes, esprits bienveillants ou croquemitaines, attachés aux maisons, se terrent dans les coins sombres, surveillant les faits et gestes de leurs habitants. Des fées et lutins s’amusent à jouer mille tours aux enfants, aux parents et grands-parents, chipant vos clés,déplaçant les objets avant de vous aider à les retrouver. Parmi toutes ces créatures du foyer, il y a encore les gardiens, les esprits des ancêtres, les survivances d’anciens propriétaires des lieux.Lares, Leprechauns, Brownies, Banshees, Servans, Fantômes… Anciens dieux et nouveaux venus hantent les couloirs, greniers, caves et salons de nos demeures. Le Grand Livre des Esprits de la Maison vous invite maintenant à découvrir tout ce Petit Monde caché dans vos murs, meubles, malles et planchers. Un livre secret qui met en lumière ceux qui se cachent dans l’ombre de votre habitation !

 

 En premier lieu, je remercie Richard Ély, l’auteur du texte, qui a eu la gentillesse de me proposer ce beau livre. Ce n’est certes pas sa seule qualité, mais cet ouvrage sort de l’ordinaire. De grande taille, la couverture est très jolie. Typographie et illustrations se mêlent parfaitement et forment un ensemble visuel très cohérent et homogène.
Il est maintenant temps d’ouvrir l’ouvrage. On tombe sur de nombreuses images qui semblent fraîchement peintes tant les couleurs sont chatoyantes. Je ne suis pas particulièrement amatrice de ce genre d’illustration, mais je dois avouer que le choix des couleurs est simplement magnifique. Et c’est sans compter l’étroit lien entre texte et image : l’auteur et l’illustratrice travaillent bien ensemble, et ça se voit. Rien n’est laissé au hasard sur le plan pictural dans ce livre, chaque détail est là pour renforcer, souligner ou éclaircir le texte. En plus de l’illustrer bien entendu.
Je n’ai pas lu d’une traite ce Grand livre. Il faut dire qu’il s’agit pour moi d’un ouvrage dans lequel on papillonne au gré de ses envies et/ou de ses besoins. On peut allègrement sauter des chapitres pour y revenir plus tard, le format de l’encyclopédie s’y prêtant totalement. Et j’ai apprécié aller et venir au fil de ces pages à ma guise.
J’ignore si ces créatures existent réellement ou non. Néanmoins, je pense qu’il est nécessaire d’avoir l’esprit plutôt ouvert et rêveur pour pouvoir appréhender totalement le contenu de cet ouvrage. Dans tous les cas, la plume de l’auteur invite à laisser vagabonder son esprit, à rêvasser ou à frissonner après la lecture de chaque entrée, le livre posé sur les genoux.
Richard Ély propose différentes manières d’introduire les créatures : un témoignage, un morceau d’histoire, une entrée plus classique… J’avoue avoir été un peu désorientée au début, mais on s’y fait rapidement, rassurez-vous.
Bien entendu, on en apprend beaucoup sur les mythes et légendes qui entourent les créatures féériques. Leur background est d’ailleurs bien plus vaste que ce qu’on peut imaginer… Vous serez surpris ! Je suis de nature plutôt curieuse et j’aime apprendre des choses nouvelles. Si vous êtes comme moi, vous apprécierez sûrement ce livre qui ne se borne pas à la description « physique » des petites créatures mais qui va plus loin. M’est avis que vous ne savez pas tout des chats ou des brownies !

#En Bref

Si vous êtes curieux, ouvert d’esprit, amateur de créatures féeriques et que vous voulez vous faire un beau cadeau, Le Grand livre des esprits de la maison est fait pour vous ! Vous y trouverez moult détails sur vos créatures préférées. Que demander de mieux ? Je vous le conseille. 🙂
Richard Ély & Frédérique Devos.- Le Grand livre des esprits de la maison.- Ed. Vega

Qu’il est bon d’être mauvais

Couverture Qu'il est bon d'être mauvais

« Qu’il est bon d’être mauvais ». C’est le credo de l’Odieux Connard dont le blog compte déjà près de 4 millions de lecteurs. Dans cet ouvrage, il persiste à signer des spoilers de films, tels Twilight en deux minutes, mais il s’interroge aussi sur des questions beaucoup plus pratiques : Comment parler le jeune ? Comment survivre au monde hostile d’une grande surface ? Faut-il coucher le premier soir ?

Ce livre est composé aux deux tiers de textes totalement inédits et d’articles cultes du blog, comme l’art mystérieux du selfie ou la page Facebook d’Hitler.

Je ne peux vraiment pas commencer à parler de ce livre sans évoquer les chroniques acides du blog de l’Odieux Connard, car c’est là que tout a commencé. Je vais être franche avec vous : je ne les ai pas toutes lues car elles sont vraiment longues pour des textes Internet et, si elles sont très bien construites, il faut s’y accrocher.

Bien qu’étant un connard, monsieur Odieux est surtout un excellent rédacteur qui maîtrise parfaitement le genre de la satire. Les thématiques qu’il choisit sont variées, très bien choisies et permettent de faire passer un excellent moment à chaque chapitre.

Ses chroniques sont bien plus courtes que celles du blog. Cela permet de faire ressortir l’essence de la critique sans s’égarer dans des circonvolutions qui pourraient perdre le lecteur. Parce que monsieur Odieux n’aime presque rien. Et question critique, il s’en donne à cœur joie car tout y passe : cinéma, adolescents, chats et yorkshires, blogueuses mode… Pour le plus grand plaisir (parfois un peu sadique) de la lectrice shootée à l’humour noir que je suis. Tout le monde en prend pour son grade. Cette parité dans la satire fait du bien, vous ne trouvez pas ?

Ne vous attendez à aucune réelle compassion de monsieur Odieux. Et surtout, ne lisez pas ce livre si vous possédez un second degré défaillant. Dans le cas contraire, je vous mets sincèrement au défi de ne pas éclater de rire à la lecture de ce texte. 

Je n’ai franchement pas vu le temps passer lors de cette lecture. Le livre est très bien construit : on part de ce que l’on connaît déjà : les critiques de films pour arriver à l’auteur lui-même dans les dernières pages de l’ouvrage. En passant par des sujets divers et variés que j’ai cité plus haut. Mention spéciale pour la critique des blogueuses modes et celle des photos d’auteurs. Lisez, vous comprendrez pourquoi ! Celle des blogueuses modes pourrait tellement être appliquée certain(e)s membres de la blogosphère littéraire… À méditer. Oui, certaines membres ne se dit pas, mais je m’en fous. 

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#En bref
Si vous possédez un attrait pour l’humour noir développé, Qu’il est bon d’être mauvais est fait pour vous. J’ai personnellement passé un excellent moment de lecture et je me suis depuis replongée dans le site de l’auteur à la découverte de nouvelles perles à lire et relire.

L’odieux connard – Qu’il est bon d’être mauvais.- Ed. Points

Chants de totems

Pour ce second Périple Mythologique, 13 auteurs ont chaussé leurs mocassins et sont partis sur les traces des légendes amérindiennes.
Enquête dans les terres apaches, manifestations surnaturelles chez les Hopis, mystères polaires des Inuits, mémoire des Sioux encore hantés par la Ghost Dance et Little Big Horn…
L’oiseau-tonnerre traverse le ciel. Sous ses ailes déployées chantent les ultimes totems.
Alors approche, ami lecteur. Viens en paix, prends place, et que le souffle du Grand Esprit, bienveillant ancêtre sous sa coiffe enrichie de ces treize plumes, bénisse ta lecture.

Je le confesse : je ne connais pas grand chose aux légendes amérindiennes, je me suis donc lancée dans l’inconnu le plus total avec cette lecture. Au risque de vous spoiler, j’ai beaucoup apprécié cette lecture. 

Chants de totems est un recueil de 13 nouvelles de très bonne qualité mais proposant des univers au final très différents et originaux. En un mot : les auteurs ne se contentent pas du far-west du XIXe siècle mais envisagent de nombreux arcs narratifs et géographiques. Pour notre plus grand plaisir.

Les auteurs n’hésitent donc pas à sortir des sentiers battus. Ils offrent des visions très intéressantes de la culture, des mythes et des croyances amérindiennes. La plupart donnent envie de s’y intéresser plus avant. Un exemple ? La nouvelle « Le dernier ours d’arctique » de Vanessa Terral. L’histoire fourmille d’informations et de pistes parfaites pour démarrer des recherches sur le sujet. Aucun auteur n’a pris ce sujet à la légère et traitent avec respect de cette culture millénaire. Ils connaissent leur sujet, ça se voit et ça fait plaisir à lire. 

Le recueil est bien construit. La longueur des nouvelles varie et on navigue entre les univers sans vraiment s’en rendre compte. Un peu comme si on écoutait un conteur qui nous emporte dans un univers, puis dans un autre… bref, un plaisir. 

The chosen one

J’ai apprécié ce recueil, je l’ai déjà dit. Mais si je devais en choisir une en particulier… Il s’agirait de « La grotte de l’indien » de Pierre-Alexandre Sicart. Il s’agit d’une nouvelle très courte mais vraiment bien construite. Je me suis laissée imprégner de son ambiance si particulière. Cette nouvelle est très poétique et démarre dans une ambiance far-west commune. Mais on s’en éloigne bien vite et on plonge dans une sorte de légende au twist final surprenant. 

Je ne vous en dirai pas plus, mais la sensibilité de la plume de l’auteur fait de la lecture de sa nouvelle une vraie parenthèse hors du temps qui ne dure malheureusement que quelques pages… Presque un état de grâce. 

#En Bref

Si comme moi vous n’y connaissez rien question mythologie et croyances amérindiennes, n’ayez pas peur de vous lancer dans la lecture de Chants de totems si vous tombez dessus. Vous passerez vraiment un très bon moment de lecture. Et peut-être même que vous aurez envie d’en apprendre plus sur ces civilisations que l’on connaît au final assez peu…

Parce que parfois les mots nous manquent…

doctor who no more dw 50th doctor who edit nwdwe
Aujourd’hui, pas de compte-rendu de lecture ni d’article en rapport avec les livres. Juste la volonté de manifester mon soutien aux victimes et à leurs familles durant ces heures sombres. La vie doit continuer malgré tout, nous avons un futur à bâtir. Et vivre sans oublier ce qui s’est passé est la meilleure réponse que nous pouvons fournir à ceux qui sont derrière les fusils. Donc je laisse Abdellatif Laâbi qui avait pris la parole après les attentats contre Charlie Hebdo :


J’atteste qu’il n’y a d’être humain que celui dont le cœur tremble d’amour pour tous ses frères en humanité Celui qui désire ardemment plus pour eux que pour lui - même liberté, paix, dignité celui qui considère la Vie est encore plus sacré que ses croyances et ses divinités J’atteste qu’il n’y a d’être humain que Celui qui combat sans relâche la Haine en lui et autour de lui Celui qui, dès qu’il ouvre les yeux le matin, se pose la question : Que vais - je faire aujourd’hui pour ne pas perdr e ma qualité et ma fierté d’être homme ?
Image par l’éditeur Rue du monde empruntée sur le site de la librairie Au Temps lire

[Interview] Marianne Stern

Image prise sur le site du Chat Noir
L’écriture n’est pas l’occupation principale de Marianne Stern qui travaille dans le domaine de l’aviation. Quand elle a un peu de temps, entre deux avions, elle écrit. Notamment le très bon Smog of Germania
Merci à elle d’avoir pris le temps de répondre à mes quelques questions !



1 – Votre entourage vous inspire-t-il lorsque vous écrivez ?

Plus que l’entourage, ce sont l’environnement et mes expériences personnelles qui m’inspirent – bien qu’un de mes proches amis ait directement donné vie au héros guitariste d’une de mes nouvelles parue en anthologie. J’ai vécu plusieurs années à Berlin et, par conséquent, cette ville se retrouve dans nombre de mes histoires ; la musique et les guitares constituent une autre source d’inspiration.
2 – Quels sont vos auteurs favoris ?

Dans les auteurs français que j’apprécie beaucoup, je cite Pierre Pevel et son incontournable série des Lames du Cardinal. J’ai également un faible pour Jean-Philippe Jaworski et son roman Gagner la guerre ou pour Laurent Whale et Les étoiles s’en balancent.

En ce qui concerne les auteurs anglophones, je cite Raymond E. Feist, Neil Gaiman et son American Gods que j’ai lu près d’une dizaine de fois, ou encore dans un autre registre, Tom Clancy et ses thrillers militaires.
La liste est très longue en fait !
3 – L’écriture : métier ou occupation ?

C’est avant tout une occupation, assez – et de plus en plus – chronophage, il faut bien l’avouer.
4 – Qu’est-ce qui vous aide à développer votre imagination ?

Mes lectures, mon vécu, mes expériences et la musique. Durant les sessions d’écriture, il y a toujours un fond musical, variant selon ce que je cherche à écrire. Je peux écouter de longs morceaux instrumentaux (Two steps from Hell, par exemple) ou du heavy metal impliquant des chanteurs aux voix éraillées, des rythmiques fracassantes et des furieux solos de guitare !
5 – Pourriez-vous résumer votre style littéraire en un mot ?

Si je me fie aux nombreux retours reçus sur mes écrits, je qualifierais mon style de visuel. J’aime m’attarder sur des détails insignifiants, les odeurs, les bruits, cet ensemble de choses qui vont permettre aux lecteurs de s’imaginer une scène avec précision et de rendre mes univers vivants.
Mon style est amené à varier d’un écrit à l’autre, selon l’époque de l’histoire, le point de vue adopté, les événements décrits. Unis… Pour la vie ?(Ed. Rebelle) adopte un style que j’aime décrire comme Rock’n’Roll, alors que Les Chroniques d’Oakwood(Ed. du Chat Noir) tirera davantage vers quelque chose de poétique.
6 – Comment est née votre passion pour l’imaginaire ?

Avec une rencontre inopinée d’un roman de Raymond E. Feist, Les Chroniques de Krondor, la guerre de la faille, sur un rayon de ma librairie préférée, il y a une grosse dizaine d’années. Ce fut pour mois la première plongée dans la Fantasy, ses univers magiques et ses créatures extraordinaires. À présent, je me souviens encore très bien de cette quadrilogie, qui marqua vraiment un tournant dans le style de mes lectures. Depuis cette période, je n’ai plus jamais quitté l’imaginaire.
7 – Si je vous dis « magie »… que me répondez-vous ?

Fantasy ? Harry Potter ? Les Chroniques de Krondor ? Trudi Canavan avec La trilogie du magicien noir ?
De mon point de vue, la magie est quelque chose de difficile à mettre en œuvre dans une histoire si l’on veut rester original. Je n’aime pas trop l’employer, car elle a aussitôt tendance à repousser les limites et rendre les choses plus faciles. Je déteste quand la magie permet de tout faire, en particulier de sauver en permanence des héros en situation critique. Certains auteurs s’en servent très bien, d’autres au contraire l’utilisent quand ça les arrange… Pour ma part, je parle de sorcellerie dans Les Chroniques d’Oakwood, ou du don, dans Smog of Germania.
8 – Quel est votre personnage préféré tous genres littéraires confondus ?

J’ai un faible pour Shadow, le héros de American Gods, de Neil Gaiman. Un personnage taciturne, renfermé, loin des héros ordinaires au charisme et aux facultés hors du commun. Ou alors, Jack Ryan, le héros qui sauve le monde dans beaucoup de romans de Tom Clancy. Ou encore Han Solo !
9 – Un rêve littéraire ?

Réussir un jour à mettre par écrit tous les projets qui tournent dans ma tête ?
10 – Quels projets pour après ?

Smog of Germaniam’aura fait découvrir un genre nouveau : le Steampunk. Devant le temps investi en documentation et conception de l’univers, je me suis dit qu’il serait dommage de n’écrire qu’un seul roman dans ce style. Il y en aura donc plusieurs, mais j’en reparlerai en temps et en heures… Le Steampunk est un genre qui me plaît énormément, et qui ravit mon style d’écriture visuel. Par ailleurs, la passionnée de machines volantes que je suis adore mettre en scène toutes sortes d’aérostats dans ces histoires-là.

En plus de romans steampunk, je n’exclue pas quelques projets post-apocalyptiques dans un futur plus ou moins proche.

Vous êtes prévenus, Marianne Stern a plein de projets et plein d’histoire déjà à son actif… Bonne lecture ! 🙂