» Il m’a fallu du temps pour comprendre, mais c’est allé plus vite une fois que j’ai surmonté ce blocage mental. Marche ou crève, c’est la morale de cette histoire. Pas plus compliqué. Ce n’est pas une question de force physique, et c’est là que je me suis trompé en m’engageant . Si c’était ça, nous aurions tous une bonne chance. »
Marche ou crève, voilà l’histoire.
#Comment ce livre m’est-il tombé entre les mains ?
Moi qui ne suis pas vraiment Booktube, je me laisse de plus en plus tenter par la chaîne de Lemon June (très intéressante au demeurant). J’avais déjà entendu parler de Marche ou crève, mais je dois bien avouer que c’est cette vidéo qui m’a donné envie de découvrir l’histoire.
#Tu sais que ce sera dur, mais tu continues.
Est-ce que je parle du protagoniste ou du lecteur ? Mystère Les deux mon capitaine ! C’est le pitch du roman, les participants à la Longue Marche ne peuvent pas s’arrêter, sans quoi ils encourent des conséquences pour le moins funestes. C’est pareil pour le lecteur, le côté morbide en moins hein.
Car la tension qui habite tout le récit et qui ne fait que croître jusqu’aux toutes dernières lignes. Et elle rend la lecture vraiment, vraiment difficile. Je n’ai pas pu m’empêcher de souffrir avec les personnages et de compatir avec ces jeunes garçons.
Les protagonistes ne sont au départ pas particulièrement attachants. On voit le récit à travers les yeux de Raymond Garraty. Tout point de vue est donc loin d’être objectif et évolue largement au fil du récit. Une sorte de solidarité amicale lie les garçons. On apprend les connaître en même temps que le protagoniste et ce qui les a amenés à participer à cette marche est touchant. D’un point de vue technique, rien à redire bien entendu : Stephen King connaît ses personnages et la manière dont ils évolueront, comme s’ils existaient déjà et qu’il ne faisait que transcrire leur vécu !
Pour être franche, je m’attendais à la fin de l’histoire. Mais l’ensemble des étapes pour y parvenir font la force de ce roman. L’Amérique ignoble dans laquelle vivent les personnages n’a pas vraiment de quoi faire rêver. King explore les confins de l’esprit humain ainsi que la résistance de ces corps qui vont au-delà de leurs capacités physiques ordinaires et de la souffrance que l’on peut normalement supporter.
Je crois que lorsque l’on se plonge dans Marche ou crève, c’est pour se plonger dans ce qui fait réellement la Longue Marche, ses personnages. En quelque sorte, Ray Garraty et ses compagnons sont un habile mélange entre des super-héros et des martyrs. Ils sont en effet offerts en pâture – de leur plein gré certes – aux appétits d’une foule pour qui cet événement serait l’équivalent d’un Superbowl.
#En bref
Marche ou crève est sans aucun doute un roman qui se lit d’abord avec l’esprit, puis avec les tripes. On est plongé dans une horreur dont on mesure l’ampleur une fois la Marche entamée.
Si vous avez le cœur – et les émotions – bien accrochés, n’hésitez pas et jetez-vous sur ce roman diablement addictif.
Une réflexion sur « Marche ou crève »