La 25e Heure

Couverture La 25e Heure
Décembre 1888. Alors que le bon peuple de Paris s’interroge sur cette tour que l’impérieux Gustave Eiffel fait édifier à grand frais, d’étranges rumeurs circulent dans les faubourgs de la capitale : les morts parlent ! Interpellé par la presse à ce sujet, le préfet de police M. Henry Lozé tourne en ridicule « les plaisanteries de quelques coquins ». Ainsi parle-t-il devant le beau monde, sous les feux du parvis de l’Opéra Garnier. Mais, depuis l’ombre de ses cabinets, l’homme lance sur cette affaire les plus fins limiers de la République. Pendant ce temps, l’Académie de Sciences en appelle à ses éminents savants pour que la pensée rationnelle, une fois pour toutes, triomphe des ténèbres de l’obscurantisme.

Retour sur une aventure au final  palpitante


# Comment ce livre m’est-il tombé entre les mains ?

Mon exemplaire de La 25e Heure m’a gentiment été confié en service de presse par la maison d’édition de l’Homme Sans nom. J’ai beaucoup apprécié les trois premiers tomes écrits par Feldrik Rivat. J’attendais donc avec beaucoup d’impatience la sortie de son nouveau roman. Et la couverture fait envie, non ?

# Un roman feuilleton surprenant…

Attardons-nous un petit instant sur l’objet en lui-même. Tout est très soignées), jusqu’à l’intérieur du livre dans lequel on retrouve des enluminures (encrées, mais tout de même) à chaque occurrence de date. Et l’extérieur signé Elian Blackmor et Carine M est magnifique ! La promesse d’aventures, de frisson et d’extraordinaire est bien présente et donne envie de se lancer dans cette lecture.

Le genre du roman-feuilleton utilisé au XIXe siècle est repris avec brio par l’auteur qui a su le réactualiser pour évacuer les tonalités trop pompeuses qu’il pouvait y avoir dans les textes de l’époque. Dans tous les cas, ce roman policier fantastique a su me maintenir en haleine grâce à son intrigue bien construite. Et les révélations, bien placées, permettent une reprise du rythme et de l’intérêt du lecteur aux moments-clés.

Néanmoins, quelques longueurs dans l’action sont à signaler. Durant ces moments, les voyages des protagonistes entre différents lieux, le schéma est presque exactement le même. Et cela crée une petite lassitude lors de la lecture. Toutefois, on oublie vite ces petits désagréments lorsque l’intrigue s’accélère et qu’on est happé par le tumulte dans lequel sont plongés les enquêteurs.

Les personnages sont bien dessinés et possèdent chacun des traits qui leur sont propres. En particulier celui de Lacassagne, dit le Khan. Son background est très intéressant et l’intrigue qui le concerne est vraiment passionnante mais doit déborder des limites de ce seul roman. Tous, à leur manière, sont intéressants et ont su trouver leur place ainsi que leur importance dans cette histoire.

L’écriture de Feldrik Rivat m’a étonnée, en bon et en moins bon. L’auteur a bien dessiné ses personnages et l’ambiance générale d’urgence et d’effroi. Mais j’ai noté à de (trop) nombreuses reprises des répétitions, des tics de langage maladroits et des redondances à certains endroits du texte. Pourquoi ? Oui, ceci est un appel direct à l’auteur si jamais il passe par ici.

L’atmosphère dans laquelle baigne le texte est intéressante. Difficile de dire agréable étant donné les meurtres et l’horreur de l’histoire. Néanmoins, me plonger dedans a été une expérience intense et au final agréable ! Le mystère s’épaissit à chaque chapitre et ne se dévoile pas totalement à la fin de l’histoire. Vivement la suite !

# En bref


La 25e Heure n’est pas un roman parfait. Mais lequel l’est, me direz-vous ? Certes, les tics de langage, les longueurs viennent parfois plomber la lecture. Rien de grave cependant et surtout pas de quoi faire poser le livre. Après sa parution en format papier, le livre paraît par épisodes réguliers. De quoi presque faire regretter de ne pas le découvrir sous cette forme !

La 25e Heure.- Feldrik Rivat.- Ed. Homme sans nom.- Disponible

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