Que se passerait-il Outre-Manche si, par le plus grand des hasards, Sa Majesté la Reine se découvrait une passion pour la lecture ? Si, tout d’un coup, plus rien n’arrêtait son insatiable soif de livres, au point qu’elle en vienne à négliger ses engagements royaux ?
J’ai vu ce roman arriver dans la médiathèque où je suis bénévole. Après avoir lu la quatrième de couverture, le verdict est tombé. Je devais lire ce livre. C’est un fait général, j’aime beaucoup les romans qui ont pour base principale « et si… ? ». Mais j’aime aussi les romans qui parlent de la lecture en général. L’un de mes préférés est d’ailleurs Comme un roman de Daniel Pennac. La Reine des lectrices devrait me plaire en toute logique.
Eh bien j’ai beaucoup apprécié de recevoir ce roman pour deux achetés à la librairie, moi qui l’avais dans ma wish-list. J’ai dévoré ce court livre, seulement 120 pages à peu près en quelques heures en essayant de prendre mon temps, en vain.
L’histoire en elle-même est très agréable à lire, notamment grâce à la plume efficace de l’auteur. Acérée, elle ne ménage pas ses personnages et dessine un panorama montrant au lecteur les « coulisses » de la vie royale d’Angleterre, backstage que nous n’avons pas l’habitude de voir.
L’écriture d’Alan Bennett rappelle par plusieurs aspects celle de l’écrivain finlandais Arto Paasilinna. Si au premier abord l’écriture semble aller à l’essentiel, l’humour perce toujours tant dans les situations que dans certains passages dans lesquels l’auteur se permet de légers apartés.
Aucun temps mort donc pour ce roman dont je recommande vivement la lecture !
La Reine des lectrices.- Alan Bennett.- Ed Folio.- 2013