Mort sur le Nil

Un soir, Hercule Poirot dîne dans un restaurant londonien. Sa table jouxte celle d’un jeune couple apparemment très épris, Jackie de Bellefort et Simon Doyle. Quelques semaines plus tard, à l’occasion d’une croisière sur le Nil, le grand détective a la surprise de retrouver Simon Doyle marié à Linett Ridgeway. S’apercevant que Jackie s’ingénie à croiser le chemin du jeune couple, Hercule Poirot sent la tragédie venir à grand pas et il a peur…

C’est parti pour un voyage mortel !

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Blanche

Couverture Blanche

« Je m’appelle Blanche. J’ai 17 ans. Paris est assiégée par les Prussiens. Impossible de rejoindre ma famille. Mon oncle, commissaire de police, est sur la piste d’un tueur de tatoués.

Je m’appelle Blanche. J’ai 17 ans. Les bombes tombent sur Paris. Et je traque le tueur, moi aussi. »

Trois histoires pour nous emporter dans le Paris du XIXe siècle.

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[Chronique classique] Dix petits nègres

 

Couverture Dix petits nègres
Dix personnes apparemment sans point commun se retrouvent sur l’île du Nègre, invités par un mystérieux M. Owen, malheureusement absent. Un couple de domestiques, récemment engagé, veille au confort des invités. Sur une table du salon, dix statuettes de nègres. Dans les chambres, une comptine racontant l’élimination minutieuse de dix petits nègres. Après le premier repas, une voix mystérieuse s’élève dans la maison, reprochant à chacun un ou plusieurs crimes. Un des convives s’étrangle et meurt, comme la première victime de la comptine. Une statuette disparaît. Et les morts se succèdent, suivant le texte à la lettre. La psychose monte. 

Le coupable se cache-t-il dans l’île, parmi les convives ? 

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Mes héros littéraires

Les meilleurs romans sont ceux dont on se souvient, c’est sûr. Mais pas seulement. Il y a dans toutes les belles histoires des personnages charismatiques, épiques… ceux dont on se souvient. Chacun a ses petits préférés, ceux qu’on garde au chaud contre son petit cœur.

Voici les miens !

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La 25e Heure

Couverture La 25e Heure
Décembre 1888. Alors que le bon peuple de Paris s’interroge sur cette tour que l’impérieux Gustave Eiffel fait édifier à grand frais, d’étranges rumeurs circulent dans les faubourgs de la capitale : les morts parlent ! Interpellé par la presse à ce sujet, le préfet de police M. Henry Lozé tourne en ridicule « les plaisanteries de quelques coquins ». Ainsi parle-t-il devant le beau monde, sous les feux du parvis de l’Opéra Garnier. Mais, depuis l’ombre de ses cabinets, l’homme lance sur cette affaire les plus fins limiers de la République. Pendant ce temps, l’Académie de Sciences en appelle à ses éminents savants pour que la pensée rationnelle, une fois pour toutes, triomphe des ténèbres de l’obscurantisme.

Retour sur une aventure au final  palpitante


# Comment ce livre m’est-il tombé entre les mains ?

Mon exemplaire de La 25e Heure m’a gentiment été confié en service de presse par la maison d’édition de l’Homme Sans nom. J’ai beaucoup apprécié les trois premiers tomes écrits par Feldrik Rivat. J’attendais donc avec beaucoup d’impatience la sortie de son nouveau roman. Et la couverture fait envie, non ?

# Un roman feuilleton surprenant…

Attardons-nous un petit instant sur l’objet en lui-même. Tout est très soignées), jusqu’à l’intérieur du livre dans lequel on retrouve des enluminures (encrées, mais tout de même) à chaque occurrence de date. Et l’extérieur signé Elian Blackmor et Carine M est magnifique ! La promesse d’aventures, de frisson et d’extraordinaire est bien présente et donne envie de se lancer dans cette lecture.

Le genre du roman-feuilleton utilisé au XIXe siècle est repris avec brio par l’auteur qui a su le réactualiser pour évacuer les tonalités trop pompeuses qu’il pouvait y avoir dans les textes de l’époque. Dans tous les cas, ce roman policier fantastique a su me maintenir en haleine grâce à son intrigue bien construite. Et les révélations, bien placées, permettent une reprise du rythme et de l’intérêt du lecteur aux moments-clés.

Néanmoins, quelques longueurs dans l’action sont à signaler. Durant ces moments, les voyages des protagonistes entre différents lieux, le schéma est presque exactement le même. Et cela crée une petite lassitude lors de la lecture. Toutefois, on oublie vite ces petits désagréments lorsque l’intrigue s’accélère et qu’on est happé par le tumulte dans lequel sont plongés les enquêteurs.

Les personnages sont bien dessinés et possèdent chacun des traits qui leur sont propres. En particulier celui de Lacassagne, dit le Khan. Son background est très intéressant et l’intrigue qui le concerne est vraiment passionnante mais doit déborder des limites de ce seul roman. Tous, à leur manière, sont intéressants et ont su trouver leur place ainsi que leur importance dans cette histoire.

L’écriture de Feldrik Rivat m’a étonnée, en bon et en moins bon. L’auteur a bien dessiné ses personnages et l’ambiance générale d’urgence et d’effroi. Mais j’ai noté à de (trop) nombreuses reprises des répétitions, des tics de langage maladroits et des redondances à certains endroits du texte. Pourquoi ? Oui, ceci est un appel direct à l’auteur si jamais il passe par ici.

L’atmosphère dans laquelle baigne le texte est intéressante. Difficile de dire agréable étant donné les meurtres et l’horreur de l’histoire. Néanmoins, me plonger dedans a été une expérience intense et au final agréable ! Le mystère s’épaissit à chaque chapitre et ne se dévoile pas totalement à la fin de l’histoire. Vivement la suite !

# En bref


La 25e Heure n’est pas un roman parfait. Mais lequel l’est, me direz-vous ? Certes, les tics de langage, les longueurs viennent parfois plomber la lecture. Rien de grave cependant et surtout pas de quoi faire poser le livre. Après sa parution en format papier, le livre paraît par épisodes réguliers. De quoi presque faire regretter de ne pas le découvrir sous cette forme !

La 25e Heure.- Feldrik Rivat.- Ed. Homme sans nom.- Disponible

Justice est faite

 
Pour un juge londonien de premier plan, un assassin est un homme comme les autres et, quelque soit l’atrocité de ses crimes, il faut songer à le réinsérer dans la société.
Malheureusement pour lui, quelqu’un n’est pas de son avis et considère qu’il est temps de mettre un terme à la carrière de ce magistrat.
Sa brutale disparition risquant de provoquer de sérieuses perturbations, qui d’autre que l’inspecteur Higgins pourrait éteindre l’incendie ?

Mais découvrir son auteur ne sera pas aussi facile que prévu.

  

#Comment ce livre m’est-il tombé entre les mains ?

Peut-être l’avez-vous remarqué, mais le policier n’est pas vraiment mon genre littéraire de prédilection. Néanmoins, je pense savoir apprécier un bon polar lorsque j’en lis un. J’ai croisé Justice est faite lors d’une Masse Critique Babelio. J’ai sélectionné ce titre (qui à l’origine était un autre livre, mais une erreur s’est glissée dans le site) car l’auteur ne m’est pas inconnu, bien au contraire. J’ai lu pratiquement tous les romans de Christian Jacq qui se déroulent dans l’Égypte antique. Je suis donc entrée dans cette histoire les yeux fermés.

#Un polar dans la plus pure des traditions

Et c’est peu dire ! Justice est faite reprend tous les codes du genre policier classique, dans le sens littéraire du terme. Tout est calculé et la mécanique est huilée avec précision. Aucun faux pas dans le rythme : la construction de l’histoire est faite de manière à ce que l’intrigue rebondisse au bon moment. La lecture est un enchaînement plus ou moins régulier climax – de tension dans l’enquête – et de piétinements de la part des policiers.
L’enquête que l’on suit est digne de celles menées par Hercule Poirot : un meurtrier mystérieux, des suspects remplis d’alibis pour le crime. L’intrigue est un réel plaisir à découvrir et relativement facile à suivre malgré la multiplicité des suspects.. L’auteur a relevé le défi de faire monter doucement la tension et a soigneusement mené le récit à son terme sans que celui-ci ne s’essouffle. C’est assurément une histoire de qualité que nous propose Christian Jacq, un récit bien mené.
Au-delà de l’affaire criminelle, l’auteur nous propose également une petite réflexion au final très intéressante sur la nature humaine. L’Homme peut-il perdre son humanité ? Je vous rassure : les personnages ne passent pas leur temps à se poser cette question, mais celle-ci est sous-entendue dans l’ensemble du texte et donne vraiment à réfléchir. Il serait même très intéressant de relire le texte à la lumière de cette interprétation.
Que serait une histoire sans ses personnages ? Commençons avec le protagoniste, l’ex-inspecteur Higgins. Il a tout d’un héros littéraire récurrent : l’esprit d’analyse, d’observation et de déduction, un je-ne-sais-quoi de magie dans sa personnalité qui lui fait entrevoir la Vérité sur l’affaire et sur la nature humaine. Et surtout, ce calme olympien qui cache une volonté de fer et une intelligence acérée. Les autres personnages sont eux aussi très bien construits et témoignent d’une attention particulière concernant l’aspect de leur culpabilité. Ils possèdent au final un caractère très crédible car vraiment humain. Et la capacité d’énerver à travers les pages. Il y a toujours un personnage qu’on ne peut pas supporter. Pour moi, ça a été Junior, un journaliste freelance. C’est d’ailleurs le seul qui m’a paru superficiel dans sa construction. On ne peut pas être parfait !
La plume de Christian Jacq, je l’ai dit, est un véritable plaisir à lire. Efficace et directe, elle sait maintenir un certain équilibre entre narration, descriptions et dialogues. Une touche de poésie vient enluminer le tout pour un grand plaisir de lecture. Du roman « historique » au polar, Christian Jacq est un véritable caméléon talentueux de l’écriture. Seul petit bémol, car rien ni personne n’est parfait, l’auteur possède un tic d’écriture : la personnification de la voiture. À plusieurs reprises, j’ai été agacée par cet élément. Mais rien qui ait pu gâcher ma lecture en tout cas.

#En Bref

 Justice est faite est un très bon roman policier. Moi qui apprécies plutôt les classiques dans ce genre littéraire, je n’ai pas été déçue. Le protagoniste est attachant et digne des plus grands héros de polar. L’écriture de Christian Jacq m’a ramenée dans ma folle jeunesse où je dévorais ses romans sur l’Égypte antique… Et l’intrigue est très intéressante et le récit bien construit.
Une valeur sûre pour se lancer dans la littérature policière !

#Pour aller plus loin

Je ne peux que vous conseiller les autres romans de cet auteur. Si vous aimez l’Egypte antique, ils seront votre paradis. Je ne saurais pas vous en conseiller un en particulier, mais vous pouvez y aller les yeux fermés !


Justice est faite.- Christian Jacq.- J éditions.- Disponible

Tiré à quatre épingles

Parmi les milliers de voyageurs, Laurent erre seul dans le hall de la gare de Lyon, l’air paumé. Il vient de rater son CAP boulangerie et sa mère l’a mis dehors. Samy, escroc à la grande gueule, le repère rapidement. Il a bien l’intention de profiter de la naïveté de ce gamin aux chaussures vertes et l’entraîne dans un cambriolage. L’appartement dans lequel ils pénètrent est une sorte d’antichambre du musée des Arts premiers et regorge de trésors africains. Mais ils tombent nez à nez avec la propriétaire et collectionneuse. Comme elle s’est blessée en tombant dans les escaliers, ils lui viennent en aide avant de s’enfuir. Pourtant, quelques heures plus tard, elle est retrouvée morte, abattue de cinq balles tirées à bout portant. Le commandant Chanel, chargé de l’enquête, s’enfonce alors dans l’étrange passé de cette victime, épouse d’un ex-préfet assassiné quai de Conti peu de temps auparavant. Un polar haletant sur fond de sorcellerie qui nous dévoile les coulisses de la gare de Lyon et nous ouvre les portes du célèbre 36 quai des Orfèvres.


Voilà voilà. L’enquête de Tiré à quatre épingles nous plonge dans les arcanes d’une enquête policière somme toute classique. Cela étant, la tension est maintenue et je n’ai pas abandonné l’histoire avant d’en connaître la fin. Les rebondissements et les quelques ramifications de l’enquêtes ont bien été placées, ce qui crée un rythme agréable dans la lecture.

Premier bémol, l’aspect ésotérique. On m’a parlé de ce livre en mettant en avant l’occultisme. Le problème est que je ne l’ai pas retrouvé. Du moins, pas autant que je m’y attendais. Pas suffisamment fouillé par l’auteur qui est resté très superficiel sur la question.

J’ai lu à plusieurs endroit que l’écriture de l’auteur avait plu, au même titre que le livre. Eh bien ça n’a pas fonctionné avec moi. Le style de l’auteur m’a semblé très classique, sans beaucoup de relief et avec quelques maladresses en termes de choix de mots et de tournures de phrases. Et les adresses du narrateur au lecteur ne sont vraiment pas passées…. dommage. Quant à l’humour un peu répétitif… on repassera.

L’intrigue, je l’ai dit plus haut, est alimentée en rebondissements. Ceux-ci viennent épaissir une intrigue bien construite pour aboutir à un contenu touffu sans toutefois perdre le lecteur. 

Pascal Marmet nous propose un panel de personnages tous très différents. On retrouve malheureusement quelques stéréotypes. Les policiers entre autres, en particulier celui de Chanel, un célibataire endurci qui ne fait pas confiance à la gent féminine. Mais chaque personnages – et c’est leur grande force – possèdent une seconde face qui se révèle au fil des pages. Ainsi, Chanel a réussi à me toucher, de même qu’Alex. C’est cependant dommage que les protagonistes ne possèdent pas un background psychologique plus travaillé. 
L’auteur gagnerait largement à épaissir un peu son récit avec le développement de ses personnages pour les rendre encore un peu plus attachants.

C’est cela le principal souci dans ce roman : il y a beaucoup de bonnes ébauches, mais toutes en restent à ce stade sans aller plus loin, et c’est franchement dommage. Il suffit de parler de la fin qui arrive de manière un peu trop abrupte malgré l’intrigue qui s’était construite plus doucement.

#En Bref

Tiré à quatre épingles n’a pas été à la hauteur de mes attentes. On m’avait parlé d’un policier sur fond d’occultisme, mais cet aspect a largement été négligé. Néanmoins, ce roman possède quelques points positifs qui mériteraient d’être largement développés. 

Les avis étant plutôt divers à son propos, je vous invite à le lire pour vous forger le vôtre !

Tiré à quatre épingles.- Pascal Marmet.- Ed. Michalon