Fabien Clavel est un auteur Français de fantasy urbaine et fantastique. Il écrit aussi bien pour la jeunesse que pour les adultes, et collabore également à plusieurs jeux de rôles. Il a répondu avec gentillesse aux questions suivantes.
1 – Ton entourage t’inspire-t-il lorsque tu écris ?
J’évite de m’en inspirer parce que j’estime que les personnes qui m’entourent ne sont pas de la chair à fiction. Malgré tout, je ne peux pas m’empêcher de prendre des éléments dans mon environnement immédiat. Néanmoins, ce sont plus les lieux qui m’inspirent que les êtres.
2 – Quels sont tes auteurs favoris ?
Je suis un grand admirateur de Victor Hugo qui a réussi à la fois à être populaire et littéraire. Mes goûts me portent vers les romans du XIXe siècle et la littérature de l’antiquité. Concernant les auteurs de genre, cela change souvent mais je reste un grand appréciateur de Philip K. Dick.
3 – Combien de temps consacres-tu à l’écriture quotidiennement ?
C’est difficile à dire. Dès que j’ai du temps, j’écris un chapitre mais cela peut prendre aussi bien deux que quatre heures. Comme j’ai un métier d’enseignant à côté, je jongle avec les deux. Mais j’ai toujours la tête dans mes histoires.
4 – Qu’est-ce qui t’aide à développer ton imagination ?
Cela dépend des périodes. Cela a été les romans, puis les bd et mangas. Ces dernières années, ce sont surtout les séries et les films dont je suis un très gros consommateur. J’ai un appétit de fiction difficilement rassasié. Mais l’imaginaire se nourrit et se structure aussi d’essais et de biographies.
5 – Pourrais-tu résumer ton style littéraire en un mot ?
Si l’on parle de l’écriture, je dirais « sensuel », dans le sens où je m’efforce de faire ressentir au lecteur ce qu’éprouvent les personnages, notamment dans leur rapport au monde matériel. J’aime préciser les surfaces, les couleurs, les odeurs des choses dans mes livres.
6 – Comment est née ta passion pour l’imaginaire ?
Comme je le disais plus haut, j’ai toujours eu un goût pour tout ce qui histoire. Je me suis intéressé à la mythologie pour cette raison. Et quand j’ai eu envie d’écrire, je me suis rendu compte que je faisais de la fantasy sans le savoir. Encore aujourd’hui, j’ai du mal à m’intéresser à une histoire qui ne me propose pas autre chose que le monde réel.
7 – As-tu trouvé ton propre style ou est-il inspiré de plusieurs auteurs que tu aimes ?
Mon style change à chaque livre, notamment parce que je m’inspire des auteurs que je lis. Par exemple, pour L’Antilégende, j’ai pastiché des auteurs classiques comme Molière. Pour Les Légions dangereuses, il y a l’influence notable de San-Antonio. Pour Le Châtiment des Flèches, c’est plutôt Hugo. En fait, j’essaie de trouver le style le plus efficace pour le roman que j’écris. Mes obsessions doivent revenir malgré tout mais je ne suis pas capable de les repérer.
8 – Quel est ton personnage préféré tous genres littéraires confondus ?
Celui qui me fascine le plus, c’est Don Juan, auquel est consacré justement L’Antilégende.
9 – Un rêve littéraire ?
En gros, j’aimerais construire peu à peu une sorte de Comédie humaine de l’imaginaire en faisant revenir les personnages d’un roman à l’autre, même dans des univers très différents. Mais au lieu d’explorer les milieux sociaux, on explore les genres et créatures de l’imaginaire. J’ai déjà posé les bases de ce projet dans mes derniers romans qui se renvoient peu à peu les uns aux autres, quoique restant tout à fait lisibles séparément.
10 – Quels sont tes projets pour la suite ?
Je travaille sur une nouvelle aventure de Lana Blum, l’héroïne de mon thriller jeunesse Décollage immédiat. J’ai aussi une histoire de voyage dans le temps sur le feu. Et peut-être un roman-feuilleton. Il me faudra également terminer ma tétralogie de L’Apprentie de Merlinpour l’an prochain. Et encore d’autres idées en attente de finalisation. Bref, il y a du boulot.