Ghetto surpeuplé de la Zone 3. La révolte éclate. Alyss, adolescente timide en proie à d’étranges visions, s’enfuit et part à la recherche d’Utica, cité refuge fondée aux confins du monde par le mythique Protée. Peuples barbares, savants fous, humains augmentés, cyborgs et intelligences artificielles sèmeront autant d’embûches sur son chemin.
Catégorie : Science-fiction
Les Profondeurs de la Terre
Ce qui l’attend dans l’expiation bouleversera à jamais les règles de l’humanité et celles de la Vie…
Ces éléments qui composent le roman parfait
Il y a des romans qui sont mauvais. Enfin, que je trouve mauvais. Et d’autres que je trouve excellents. Parfaits. Soyeux. Voluptueux. Bref, que je garde précieusement. Et un peu jalousement, je dois l’avouer. Quelque soit le flacon – roman, BD, essai, manga, il y a toujours des petites choses qui n’ont l’air de rien mais qui nous procurent l’ivresse.
Voici comment j’imagine le roman parfait
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Les Chants de Felya
Et de leur amour naîtra peut-être l’étincelle de la rébellion, l’espoir attendu par toute une planète…
# Comment ce livre m’est-il tombé entre les mains ?
# Portrait pessimiste de l’espèce humaine
On perçoit cet aspect à travers les yeux des peuples autochtones de Felya, particulièrement Lorin. Personnage plutôt attachant s’il en est, sûrement le plus attachant des trois histoires à mon sens. Et sans doute le protagoniste le plus fouillé et le mieux construit du texte. On suit ses péripéties et les épreuves qu’il traverse en se mettant à sa place. Et bien sûr, on ne peut s’empêcher de compatir à ses souffrances et ses humiliations. Ses réactions, ainsi que celles des autres personnages (malheureusement) sont vraiment crédibles et ce réalisme fait la grande force de cette histoire, mais aussi le talent de l’auteur.
Il s’agit d’un texte très complexe et l’intrigue se construit petit à petit autour d’un couple de personnages. J’avoue avoir été un peu déroutée en entrant dans l’histoire, car on atterrit au beau milieu d’un monde et on en découvre la richesse en mettant nos pas dans ceux des personnages. Cet univers est très développé et le choc des cultures est vraiment intéressant et très instructif. Mais cette plongée dans l’inconnu est loin d’être désagréable, bien au contraire.
Petit bemol, Laurent Genefort a utilisé quelques raccourcis totalement superficiels, comme pour éviter de développer certains passages de son histoire. Si j’ai apprécié son écriture de manière générale, ces ellipses ont un peu gâché ma lecture.
# En Bref
De plomb à la lumière
Du plomb à la lumière est composé de vingt nouvelles, chacune illustrée et accompagnée d’une thématique musicale inédite. L’auteur, l’illustrateur et le compositeur se verront confier à l’issue de votre vote la conception du premier roman à réalités augmentées de la collection.
Second opus de l’initiative originale proposée par les éditions Mille Saisons, un recueil de nouvelles papier à partir duquel les lecteurs pourront voter pour leur texte favori à l’aide d’un code.
Comment ce livre m’est-il tombé entre les mains ?
Les éditions Le Grimoire m’ont fait confiance pour la seconde année consécutive et m’ont envoyé ce titre en service de presse. Encore merci à eux pour cette initiative qui laisse aux lecteurs le choix dans la sélection de la nouvelle. Ce n’est peut-être pas l’avis de tous, mais j’y suis personnellement très sensible.
Et une chose à laquelle je suis encore plus sensible, les nombreuses dédicaces qui parsèment le recueil et font de lui un ouvrage unique.
Vingt nouvelles, vingt univers
Entrons directement au cœur du sujet : j’ai vraiment apprécié ce recueil. Beaucoup plus que le premier opus en tout cas. Peut-être la thématique m’a davantage correspondu. Le plomb, la lumière, la transmutation de la matière et/ou des idées. En bref, l’alchimie ! Élévation de l’esprit par l’art ou la science, punition de ceux qui outrepassent les limites…
Du plomb à la lumière est un recueil riche où s’entrecroisent des univers originaux et baignant chacun dans une atmosphère bien particulière. Horreur, humour, futur se mélangent et forment un tout particulièrement homogène. Bien sûr, j’ai préféré certaines nouvelles plutôt que d’autres. Globalement, j’ai eu plus de mal avec les textes fantasy et j’ai largement préféré les textes fantastiques.
Les différentes plumes qui peuplent ce récit sont vraiment de bonne qualité, la sélection opérée par Le Grimoire est vraiment bonne et c’est un plaisir que de déguster ces vingt histoires. Chaque auteur a réussi à traiter de la thématique de manière originale et ont su la moduler avec finesse pour aboutir à des résultats vraiment très différents les uns des autres. On passe ainsi d’une chasse au collier magique à une foire un peu particulière via une réelle descente aux enfers de deux policiers. Dépaysement garanti avec cette lecture où chacun trouvera assurément son compte !
Je sais que c’est mal de juger sur le physique, mais il s’agit d’un très beau livre. La couverture est à la fois sobre et sublime. Et la mise en page quant à elle, est soignée jusque dans les moindres détails avec de petites illustrations du meilleur effet à chaque début de nouvelle. Et, nouveauté de cet opus, chaque texte a été mis en musique. On avait bien parlé de nouvelles augmentées, vous en avez la preuve !
Quelle est l’heureuse élue ?
Malheureusement trop difficile à dire. Et comme cet article ne verrouille pas mon vote, j’en profite pour vous parler des nouvelles que j’ai apprécié !
Question fantastique, j’aime beaucoup quand l’histoire confine à l’horreur. Et que celle-ci soit palpable bien entendu. Sinon ce n’est pas drôle vous en conviendrez.
- Eh bien question sensations fortes, « Notre-Dame de Baltimore » de Kéti Touche se place sans conteste en première place ! On y suit la piste de deux policiers américains fouillant une église en ruine pour trouver de la drogue. Mais à la place, ils vont tomber sur une Vierge à l’enfant pas vraiment sympathique. La tension monte imperceptiblement à travers le récit, cachée sous une couche de poésie te de douceur. Mais quand elle apparaît au grand jour. Il est trop tard !
- Nouvelle hors-catégorie, fantasy cette fois, « Le coup du collier » de Valentin Desloges. La première du recueil, hors catégorie. Il s’agit d’un texte au rythme enlevé et à l’humour digne de Pratchett. C’est dire. L’histoire est plutôt courte et on y suit les traces d’un sorcier un peu vaniteux. C’est un euphémisme bien sûr.
- « Les Hommes de métal » d’Anthony Boulanger enfin. Oui, je me limite à trois nouvelles préférées. Sinon ça fait un peu long. Bref. Une nouvelle axée sur le métal… dans son sens premier. Une société faite d’être métallique gouvernée par des métaux nobles. Et les métaux qui le sont moins, me direz-vous ? Eh bien ils sont cantonnés aux bas-quartiers. Un récit qui fait réfléchir sur la différence, surtout celle qui fait que les « soit-disant » puissants le sont et qui ne tient au final qu’à peu de chose.
celle des deux inspecteurs qui « visitent » l’église en ruine. Particulièrement apprécié cette atmosphère qui passe de l’extase à la terreur la plus primitive et surtout sait faire transparaître ce sentiment au lecteur.
En bref
J’ai passé un très bon moment de lecture avec Du plomb à la lumière. Et oui, je vous conseille cette lecture vraiment très distrayante. Vous ne verrez pas passer le temps, c’est sûr !
Comment ? Vous pensiez que j’allais divulguer la nouvelle pour laquelle je compte voter ? Et puis quoi encore ? 😀
Du plomb à la lumière.- Collectif.- Collection Mille Saisons.- Ed. Le Grimoire.- Disponible
Seul sur mars
Mark Watney a été l’un des premiers humains à poser le pied sur Mars. À présent, il est persuadé d’être le premier à y mourir. Lorsqu’une tempête de sable mortelle force ses coéquipiers à évacuer la planète, Mark se retrouve seul et sans ressources. Pourtant Mark n’est pas prêt à baisser les bras. Ingénieux, habile de ses mains et surtout très têtu, il affronte les problèmes en apparence insurmontables un par un.
Isolé et aux abois, parviendra-t-il à survivre en faisant mentir les statistiques ?
L’écriture de l’auteur n’est pas à proprement parler transcendante : sans être plate ni illisible, elle est simplement correcte et sans vraiment de recherche stylistique mis à part la volonté de ressemblance forte avec un journal de bord.
Car après tout, c’est sûrement ce qui m’a fait continuer ma lecture, l’aspect récit de voyage de Seul sur mars. Assurément, l’histoire est dépaysante et suivre le protagoniste au jour le jour dans ce difficile périple est agréable dans les découvertes que l’on fait sur la planète rouge à travers Mark Watney. Et une chose manque dans ce récit de voyage : quelques illustrations. L’auteur aurait pu utiliser l’esprit (et le métier) scientifique du personnage pour lui faire croquer quelques paysages, ou même son abri ! Pour la postérité !
Mark Watney est un personnage très fort. L’auteur a mis beaucoup de soin à le dessiner, et c’est réussi. Il possède un caractère très marqué qui l’aide à surmonter cette épreuve impossible. À tel point d’ailleurs qu’il peut à certains chapitres incarner un modèle de persévérance et de force morale. Et je dis ça sans ironie. Il est pragmatique et sait rester positif et calme quoi qu’il arrive.
Autre point faible du récit, la surabondance des termes scientifiques. Certes ils sont souvent répétés, mais un petit glossaire à la fin de l’ouvrage n’aurait vraiment pas été de trop ! Je sais, c’est le journal de bord d’un scientifique… Mais j’ai trouvé la parade et j’avoue être passée au dessus à la longue car je n’ai pas vraiment eu le courage de retourner voir au tout début du texte ce que ça signifiait. J’ai fait marcher mon imagination.
L’intrigue est répétitive, ça vous le savez. Et la fin alors ? Un peu cousue de fil blanc gros comme une corde d’amarrage. Mais encore une fois, la vie quotidienne du protagoniste reste agréable à suivre.
#En Bref
Si j’ai apprécié Seul sur Mars ? On peut dire ça. Je me suis un peu ennuyée, il faut l’avouer. Mais si on prend cette histoire comme un récit de voyage, ça devient plus intéressant ! Le mieux pour vous en faire une idée est encore de le lire ! 🙂
Seul sur Mars.- Andy Weir.- Ed. Milady.- 469 pages.
Le Mnémenol
Plongeons ensemble dans Le Mnémenol.
#En Bref
La Cour des miracles
Bien entendu, il y a de quoi être inquiet pour la qualité future du livre, car ce n’est pas l’éditeur qui fera le choix (quoi que…), mais bien les lecteurs. J’espère tout de même qu’il s’agira d’un roman et que les nouvelles sont là pour donner un aperçu de ce dont l’auteur est capable !
La Cour des miracles est un recueil de vingt nouvelles de longueurs, d’univers et de qualité inégales. Certaines sortent clairement du lot car leurs auteurs ont réussi à dépasser la thématique de la « gueuserie » de la cour des miracles de Paris au XVIIe siècle. D’autres en revanche se sont cantonnés à cela et j’ai trouvé cela dommage.
On côtoie plusieurs univers. De l’historique à la science-fiction en passant par le fantastique et la fantasy, La Cour des Miracles est le moyen de découvrir différentes façons de voir la cour des miracles. Au total, ce sont vingt mondes qui s’esquissent et j’avoue avoir plusieurs fois eu l’envie de voir se prolonger l’aventure.
C’est le cas avec la nouvelle de Marion Poinsot, qui est pour moi la meilleure. Elle nous propose un univers far-west médiéval avec une pointe de fantasy et même un savant fou ! Je ne la connaissais qu’à travers ses illustrations des livres et bandes-dessinées de Pen of Chaos (Le Donjon de Naheulbeuk) et je pense qu’il s’agit d’un auteur vraiment prometteur. J’espère qu’elle sera sélectionnée !
On peut choisir l’auteur, mais également l’illustrateur. Ici, mon choix est plus difficile car aucun dessin n’a été un coup de cœur pour moi… Rassurez-vous, il y en a tout de même des très beaux.
Temps d’Emprunt
Incursion