Âmes de verre



Ce livre vous attendait. Il était écrit que vous feriez sa connaissance. Car peut-être êtes-vous, à votre insu, un(e) Éveillé(e). Auquel cas, vous êtes en grand danger. Les rues de cette ville ne sont pas sûres. Pour vous, moins que pour tout autre. Car les Streums rôdent, à l’affût d’une âme à briser. Je ne vous mentirai pas : vos options ne sont pas légion. Votre meilleure chance de survie gît selon toute probabilité entre ces pages.

Voilà un programme qui donne envie, non ? Si vous tenez ce livre pour le moins volumineux entre les mains, c’est que vous vous apprêtez vous embarquer pour une exploration qui vous fera percevoir la métropole lilloise comme jamais vous ne l’avez vue ! Et pour les lecteurs non-nordistes… Cette histoire vous donnera sûrement envie de parcourir les vieilles ruelles pavées du Vieux-Lille !
Ce volume se révèle plein de surprises : en plus des aventures de Camille et Vincent, deux néo-éveillés, l’apprenti pourra également prendre connaissance du Codex Metropolis et ainsi profiter de l’expérience d’Éveillés pour le moins érudits : les Piliers.
Les personnages sont à la fois attachants et énervants. C’est sans doute ce qui fait leur force car ils sont par là « humains ». Même les fameux streums. Il le seront d’autant plus qu’Anthelme manie la plume de manière à vous surprendre à chaque page à propos de ces protagonistes que vous croyiez commencer à connaître… Je vous le dis, vous ne vous détacherez pas de ce roman.
L’histoire est prenante et immersive de la première page à la toute dernière ligne : l’alternance des points de vue avec les extraits de codex entretient le suspens de la manière la plus efficace qui soit.
En résumé, Âmes de verreregroupe tout ce que j’aime : des personnages qui nous ressemblent tout en ayant un petit « plus » qui change tout, une histoire prenante, et un univers comprenant de petites touches du folklore celte.
Je recommande !

Loup y es-tu ?


Et si les êtres maléfiques des contes de notre enfance existaient réellement?
Sans doute ces créatures vampiriseraient-elles notre planète. Elles seraient de tous les génocides, manipuleraient les plus grands dictateurs. Bref, tapies dans l’ombre d’Hitler ou sous le feu des projecteurs des plateaux télé, elles auraient entre leurs mains expertes le devenir de l’humanité.
Sinistre tableau !
Si de tels êtres vivaient, il serait à souhaiter que leur alter ego bienfaisant existe également. Qu’en ce début du XXIe siècle, ces personnages merveilleux s’éveillent et décident de se battre.

Voilà une quatrième de couverture qui donne envie, n’est-il pas ? C’est suite à l’avis pour le moins enthousiaste d’une amie que j’ai craqué sur la version poche de ce roman.

Je suis une grande fan des contes traditionnels (quelles que soient leurs origines) et de leurs détournements. Le titre de ce roman Loup, y es-tu ? a tout de suite été accrocheur pour moi. C’est donc avec curiosité que j’ai commencé ce détournement d’un genre un peu spécial.

Je me suis beaucoup amusée à assister à la révélation des personnages et à leur “éveil” par des créatures pour le moins surprenantes: des nains, et le Chasseur du loup ! Comme dans les contes, le lecteur pourra remarquer l’opposition plus ou moins nette des deux camps : celui des méchants et des gentils. J’emploie cette expression à cause d’un certain personnage qui se révèle plus ambivalent que les autres… Je ne dirai rien de plus, même sous la torture !

Les rencontres entre les personnages sont toutes entourées d’une atmosphère pesante, compte-tenu des enjeux des deux camps. Le passé et le présent se retrouvent enchâssés dans un plan de grande envergure, et le lecteur apprendra avec effarement que les évènements tragiques de l’Histoire ne sont que des manoeuvres habiles de la Sorcière pour dominer les peuples et asseoir son autorité de premier plan sur le Monde.

Vous vous laisserez entraîner par les péripéties rythmant cette histoires, et surprendre par les révélations habilement placées par l’auteur. Ce roman se lit assez vite, et les titres de chaque chapitres vous donneront envie de découvrir leur contenu, et ce jusqu’à la dernière page.

Si vous voulez passer un bon moment et ressentir des émotions aussi différentes que le rire, l’attendrissement ou la peur, liser Loup, y es-tu?

Le Puits des Mémoires T3 – Les Terres de Cristal


Olen, Karib et Nils ont enfin retrouvé leur identité. Mais à nouveau, les ennuis recommencent. Forts de leurs positions respectives, ils réussissent à lever un pan de la vérité et espèrent ainsi combler les lacunes du macabre théâtre dont ils ont été les acteurs. Mais la guerre fait rage entre le Woltan et les Terres de Cristal, et nos trois héros sont de la partie. Cette campagne sera-t-elle l’occasion pour eux de découvrir enfin la vérité sur le Puits des Mémoires ?

Voici enfin venues les dernières aventures d’Olen, Karib et Nils ! Page après page, l’auteur lèvera pour vous le voile entourant le mystère de cette nuit fatidique. Les révélations seront nombreuses dans ce roman, mais elles ne vous seront pas livrées en bloc. Au contraire, Gabriel Katz dissémine ces révélations à travers toute l’histoire, ce qui donne au roman cette caractéristique de “page-turning” qui le place par là à la hauteur des deux premiers tomes de la trilogie.

Les personnages sont toujours aussi complexes, pleins d’humour et de paradoxes psychologiques, en particuliers nos trois compères que l’on voit évoluer dans leur nouvelle vie et leur quête de la vérité.

Le lecteur aura le plaisir de découvrir les grandioses et rudes paysages des Terres de Cristal, patrie des meilleurs guerriers du monde. Comme dans les deux tomes précédents, les descriptions sont tellement bien menées que vous aurez l’impression que vos orteils vont tomber à cause du froid de ces contrées.

De l’action, des paysages grandioses et toujours l’humour des trois compères. Les Terres de cristal est un roman dont on ressort un peu mélancolique, ce roman signant la fin d’une trilogie palpitante et addictive !

Le Puits des mémoires – T3, Les Terres de Cristal – Gabriel Katz – Editions Scrinéo – Disponible – 16.90€

Contes désenchantés


Une auberge , quatre troubadours, la bière qui coule à flots. Prenez place, voyageurs, et venez écouter les histoires que vont vous conter Robin, Fargo, Bartholomé et Deirdre l’Estrange. Des contes souvent drôles, sarcastiques ou bien mélancoliques, mais toujours emplis de justesse et de sagacité. Des contes oui, mais des contes… désenchantés !


Immersion garantie grâce à ce recueil ! Crois moi lecteur, tu auras l’impression de te retrouver à l’auberge du long chemin près d’autres clients, une bière à la main et avec rien d’autre à faire qu’écouter parler ou changer troubadours et ménestrels.
Les émotions seront au rendez-vous. L’auteur sait ménager le suspense et capter l’attention du lecteur grâce à ses contes comportant des chutes de pour le moins surprenantes. Des contes détournés donc, mais dans lesquels on retrouve néanmoins les principaux thèmes des récits traditionnels : le prince, la princesse, les dragons et sorcières. Mais sont-ils vraiment ce que l’on pense ? Telle est la question !
Mais attention, il ne s’agit pas d’un recueil comme les autres ! L’auteur a en effet imbriqué entre ses contes une autre trame dont la résolution arrivera en même temps que la fin de l’ouvrage. Plusieurs lectures sont donc possibles, même si l’ensemble est tellement fluide que l’on passe de l’univers des contes à l’atmosphère de l’auberge ou dans l’action « secondaire » avec la même facilité !
L’auteur manie la plume de telle manière que chaque texte paraisse le produit d’une imagination différente. Cette capacité « caméléon » n’est pas donnée à tout le monde. Mais n’est-ce pas ce qui différencie un auteur de réel talent ?
Je ne connaissais pas du tout David Bry, mais je songe à dévorer ses autres écrits, rien que pour voir si cette particularité se retrouve dans d’autres styles d’histoires !

L’Enigme de Saint-Olav


Tallinn, 1409
Sur les hauteurs de la ville, les chevaliers teutoniques incarnent une aristocratie en fin de règne, tandis que la ville basse de Tallinn brasse une population métissée et contrastée. On y croise orfèvres, compagnons maîtres chanteurs, marchands de l’ordre des Têtes-Noires et chefs de guildes, dans l’activité bouillonnante du port de commerce de la Hanse. Un haut responsable de l’ordre des chevaliers est retrouvé décapité à la porte du monastère, une épée ensanglantée abandonnée à la hâte sur le chemin de la ville basse. Le bailli fait appel à son fidèle ami Melchior, l’apothicaire, réputé pour son ingéniosité. Courtisé pour une liqueur de sa fabrication, Melchior est un esprit éclairé au sein d’un monde obscurantiste et naïf. Il faudra toute sa perspicacité pour démêler « l’énigme de Saint-Olav ».


L’histoire commence sur les chapeaux de roue en l’an de grâce 1409 dans une ville décrite de manière tout à fait pittoresque. L’ambiance est donc au rendez-vous dès les premières pages de ce roman pour le plus grand plaisir de la férue d’univers médiévaux que je suis, et c’est cette immersion immédiate et totale qui constitue selon moi le point fort de ce roman.
Concernant l’histoire, j’en ressors beaucoup plus mitigée : ce qui me paraissait être un bon début, un meurtre pour le moins sanglant et une enquête qui se met en place laisse vite la place à de multiples méandres.
Les personnages sont trop peu creusés, et leurs passage donnent l’impression qu’ils sont là pour peupler cette ville, mais que même les plus impliqués dans la trame de l’histoire ne sont que de passage. Reste Melchior, le personnage principal, qui est un peu plus approfondi que les autres. Mais malheureusement j’aurais apprécié en savoir un peu plus sur la mystérieuse malédiction. De plus, l’auteur fait allusion à un passé qui n’est une fois encore qu’explicité.
L’énigme de Saint-Olav n’est pas un roman que je garderai en mémoire, mais n’est pas le pire que j’ai pu lire depuis le début de l’année.

Roman lu dans le cadre de la masse critique du site 

Mortimer



Mortimer court à travers champs, agitant les bras et criant comme une truie qu’on égorge. Et non. Même les oiseaux n’y croient pas. « Il a du coeur », fait le père adossé contre un muret. « Dame, c’est le reste qui lui manque », répond l’oncle Hamesh. Mais à la foire à l’embauche, la Mort le remarque et l’emporte sur son cheval Bigadin. Il faut la comprendre : elle a décidé de faire sa vie. Avec un bon commis, elle pourrait partager le travail quotidien, ce qui lui laisserait des loisirs. Un grand destin attend donc Mortimer. Mais… est-ce bien raisonnable ?

C’est un peu par hasard que ce roman m’est arrivé entre les mains. Je ne connaissais Terry Pratchett que de nom et ne prévoyais pas du tout de lire ce roman, dans l’immédiat en tout cas. C’est vrai que l’idée de mettre en scène la Mort pouvait être drôle. Je me suis donc laissée tenter par un conseil pour le moins enthousiaste.

Comme dans de nombreux romans de cet auteur, l’humour est au rendez-vous, et pas à moitié : chaque page recèle son lot de rebondissements comiques, de jeux de mots et de piques humoristiques.

Je n’ai certes lu qu’une traduction française d’un roman de langue anglaise. Néanmoins, j’ai eu le plaisir de relever quelques jeux de mot plus drôles les uns que les autres. De petits détails certes, mais qui peuvent rendre une lecture agréable ou désagréable. Eh bien, je peux vous dire que rarement une lecture ne m’a parue aussi drôle et bien écrite tout au long du texte.

Aucun temps mort (sans mauvais jeu de mot) dans la lecture de ce court roman. Je me suis amusée du début à la fin, et je ne peux que vous conseiller de lire cette histoire ! Aucun point négatif à relever.

Mortimer.- Terry Pratchett.- Ed. Pocket

Le Grand livre des gnomes


Depuis des siècles, le gnomes vivent en paix avec les rats et les pigeons de la station service. Depuis trop longtemps hélas. La nourriture vient à manquer. La petite communauté menée par les anciens ainsi que par Masklinn, un jeune gnome débrouillard décide de déménager. Une véritable expédition ! Ils montent au hasard dans un camion, et en route vers l’Inconnu !
Les voilà arrivés dans un immense bâtiment, un nouveau monde. Le Grand Magasin dirigé de main de maître par Arnold Frères (fond. 1905) et habité… par d’autres gnomes !
Se produit alors un choc des cultures entre ceux « du dehors » et ceux du magasin. Mais à nouveau, une menace pèse sur le Grand Magasin. Les gnomes vont-ils réussir à convaincre leurs congénères de braver leur croyances en Arnold Frères (fond. 1905) et sauver leur vie ?

Le Disque-Monde, je ne connaissais Terry Pratchett que par cette immense saga. Le Grand livre des gnomes est un roman rempli d’humour et de dérision. Le lecteur est placé de telle manière qu’il a l’impression de voir tout ce petit (c’est le cas de le dire) monde de haut. Il peut assister à un véritable choc des cultures entre deux groupes du même peuple mais avec des modes de vie différents.

Le comique se cache en grande partie dans les descriptions de la société gnomique vivant dans le Grand-Magasin gouverné par Arnold Frères (fond. 1905). Des commandements ont été édictés et un ordre clérical établit. Chaque rayon du magasin voit son entresol habité par une famille, presque une guilde de gnomes, et ce rayon définit leur importance dans la société qui semble parfaitement fonctionner.

Suivez les pérégrinations d’une véritable communauté de gnomes contraints de remettre en cause leurs croyances les plus profondément enfouies pour sauver leur vie : affronter le monde du dehors pour retrouver leurs origines : un vaisseau spatial qui les aurait amenés sur terre et dont le seul élément encore en leur possession serait le Truc… Une lutte de tous les instants contre l’inconnu, les préjugés et les dangers du Dehors… Quelle est cette chose étrange au dessus de leur tête qui bouge et change constamment ?

Mais derrière l’humour se cache un véritable message. Qui ne reconnaîtrait pas derrière ces petits êtres l’ombre de nos propres comportements sociaux : la méfiance à l’égard des étrangers, et le besoin irrépressible de croire en une puissance supérieure, un être suprême incarné dans ce roman par Arnold Frères (fond. 1905).

Amateurs de fantasy délurée, courez vous procurer Le grand livre des gnomes !

Les phénomènes de Corneghem – L’esprit de la forêt (T1)


Quelque part, entre les monts des Flandres, se cache un petit village appelé Corneghem. Dans ce bourg en apparence tranquille, une mystérieuse aura se dégage : celle de la magie des fées, des fantômes et des elfes. C’est dans cet univers merveilleux que vivent des personnages hors du commun, dont Walter Katt, un conteur de talent qui va faire de belles rencontres au cœur de la forêt des fées… Asseyez-vous et savourez une petite histoire au coin d’un bon feu.


Dès les premières pages de ce roman,vous vous retrouverez plongés dans l’univers merveilleux si particulier à ce petit village. Si les histoires se déroulent (en grande partie) entre les monts de Flandres, il n’est pas utile de posséder une connaissance parfaite de la géographie du Nord pour profiter au maximum des contes. Il vous suffira de vous laisser entraîner dans une réalité qui se fissure pour laisser échapper quelques bribes de magie. Peut-être même entreverrez-vous une autre réalité, si les fées vous en donnent l’occasion…
Au fil de plusieurs contes, l’auteur nous fait découvrir de nombreux personnages dont les aventures ne sont décidément pas banales !
Au détour de ces pages, vous rencontrerez un conteur dont la vision du monde va changer par le truchement des fées de la forêt, des vampires las de leur château, et même des sirènes boiteuses !

~Le Mystuurtuk~ 

Walter Katt est un homme aux goûts simples. Lors d’un beau matin d’automne, il décide de partir à la cueillette de bolets dorés. Mais au détour d’un chemin, il tombe nez à nez avec une entité un peu particulière qui va lui ouvrir une nouvelle vision des choses. Peut-être que si vous vous concentrez… Vous aurez la même aussi ! 
Patrice Michel donne plonge tout de suite son lecteur dans l’ambiance qui l’entourera tout au long de la lecture de ce recueil. On a envie de suivre Walter dans sa promenade à travers une forêt réellement enchanteresse !
~Transylvanie nostalgie~
Le prince Lymphoman doit déménager. Le dernier prince en titre est décidé à vivre en Angleterre. Mais tout ne se passe pas comme prévu. Les terres françaises ne lui plaisent pas, et la traversée le répugne. Lors d’une étape dans le petit village de Corneghem (sans rire!), il rencontre le croque-mort avec lequel il s’associe, et lui fournit même quelques clients.
Une première tranche de rire ! On reconnaît dans ce conte le talent de l’auteur pour parsemer son histoire de petites touches comiques qui font de ce texte un bon moment de lecture !
~Ghislain et Ghislaute~

Un couple de charbonniers vivait misérablement dans la forêt. Un jour, la femme mit au monde deux enfants difformes. Ghislain, l’aîné, se trouve affublé d’un ventre énorme. Ghislaute, son cadet, se retrouve quant à lui bossu. Empli de joie de vivre, ce dernier gagne sa vie en chantant lors des fêtes de village. Alors qu’il rentre de l’une d’elles au beau milieu de la nuit, il tombe sur une danse bien étrange…
C’est un conte digne de ceux des frères Grimm ou de Perrault que nous offre l’auteur, avec sa morale, et même une petite rengaine écrite dans le patois local ! C’est ce genre de détail qui me permet de dire que ce conte est sans doute l’un de mes favoris !:)
~La Dame Blanche de Zutebecque~

Le maire de Zutebecque est en proie au désespoir. Personne ne vient à Zutebecque, et le tourisme est à son niveau le plus bas. Lorsqu’une idée a priori formidable lui vient à l’esprit : et si Zutebecque possédait sa légende locale ? Ce sera une dame blanche ! Mais à trop se jouer des légendes, celles-ci finiront par vous rattraper…
Un petit conte qui se lit lui aussi très vite et qui est comme ses voisins de papier plutôt bien écrit. Ce n’est pas mon histoire favorite, mais je l’ai beaucoup appréciée !
~Toussaint, ou le destin d’un veilleur de grue~

C’est la panique dans un petit village du canton de Corneghem ! Un complexe commercial et hôtelier s’installe. Mais cela n’est pas du goût de tout le monde. La nuit, quelqu’un – ou quelque chose, dérobe tous les outils. Toussaint, un ouvrier, est chargé de surveiller le chantier depuis sa grue. Et lors de la première nuit, sa vie va changer…
Un conte passionnant dans lequel l’auteur joue avec son lecteur et le mène par le bout du nez pour le mettre face à une série de péripétie mêlant frisson, soulagement et émotion. Je l’ai beaucoup apprécié !
~La Tentation du dragon~

Il est des choses dont il ne faut pas parler devant certaines personnes, et d’autres qu’il ne faut pas faire ! Et surtout, la patience paie toujours !
On retrouve encore une fois la tonalité atemporelle des recueils de contes bien connus ! La trame générale est commune, mais avec juste ce qu’il faut de modernité pour transporter le lecteur !
~Ulysse et la sirène du bout du monde~

Ulysse Tyme est un jeune homme en mal d’aventure. A tel point qu’il s’embarque aux côtés d’un étrange capitaine pour une chasse à la sirène. Mais l’aventure ne se déroule pas comme prévu, et le jeune homme devra faire face à des situations toutes plus incroyables les unes que les autres !
Et si… Qui n’a pas entendu ce début de phrase au moins une fois dans sa vie ? L’auteur revisite ici le mythe d’Ulysse qui pour une fois succombe au chant des sirènes !
~Le conteur à l’épreuve des fées~

Encore une fois l’une de mes chroniques favorites ! Un conte enchâssé dans un autre, une épreuve pour Walter qui doit prouver sa bonne foi au peuple de la forêt. C’est tout le petit peuple qui est ici mis en scène avec beaucoup de simplicité mêlée à la poésie toute en finesse. Magnifique.
~En bref~ 

L’esprit de la forêt est vraiment un très bon recueil de contes, sans doute ma lecture du mois de février !

L’Année des dragons


On se pose parfois la question de savoir ce que l’on ferait si telle ou telle chose arrivait. C’est précisément le but de ce livre. En effet, que feriez-vous si du jour au lendemain toute l’électronique vous lâchait ? Que feriez-vous en cas de black-out ? C’est le problème auquel ont du faire face les habitants de Mauriac. Comment se réorganiser alors que toutes les habitudes prises depuis de nombreuses années sont chamboulées ?


C’est sans aucun préjugé que j’ai commencé ce roman dont je ne connaissais que la quatrième de couverture, dont le résumé m’a aussitôt plu. De tous les scénarii, une panne généralisée de tous les systèmes électriques en France et le retour à une vie « à l’ancienne époque» me paraît la plus plausible. Ce n’est pas un scénario catastrophe avec des zombies, mais réfléchissez : est-ce pour autant agréable de vivre sans électricité ni chauffage ?
C’est donc dans un cadre que l’on pourrait tous connaître que l’histoire se déroule. J’ai apprécié de suivre la transformation de la société et le scénario m’a paru tenir la route. C’est donc une idée très originale que l’auteur a mis en place dans son roman.
Les personnages, très nombreux, font que l’histoire est un peu difficile à suivre par moment. Néanmoins, on peut s’apercevoir en étant un peu attentif que l’auteur a réussi à respecter une cohérence tout au long des chapitres.
Si j’ai pu déplorer quelques longueurs dans certaines parties du livre, l’histoire est bien écrite, dans les dialogues notamment. Le niveau de langue est bien dosé et contribue au réalisme de l’histoire.
~ En un mot ~
Une bonne histoire.

Chants d’automne

L’effroi primordial, implacable lucidité des premiers âges, seuls l’ont désormais en partage quelques initiés qui se transmettent, tel un virus létal, ce terrible héritage. Les ombres de Flamel, Fulcanelli, Simon le Magicien, Locuste, Zoroastre et Hermès Trismegiste hantent encore aujourd’hui Clermont-l’Hérault, pour qui sait les y apercevoir… Un exemplaire inconnu du Necronomicon, grimoire maudit entre tous, pourrait bien se trouver dissimulé dans quelque recoin d’une bibliothèque de Lunel, pour qui saurait l’y retrouver… Le terrible culte de Mithra semble avoir bel et bien ressuscité au coeur de la Camargue, au bord du Vaccarès, pour qui sait voir au-delà des apparences…


J’ai eu du mal à lire ce livre car ma lecture a réellement été en dent de scie. Il s’agit d’un recueil de nouvelles à la longueur variable et ressemblant pour certaines d’entre elles à une novella.
L’auteur est originaire du sud de la France, et situe la totalité de ses intrigues dans ces régions, en particulier la Camargue. Ainsi, les histoires portent de nombreuses particularités à côté desquelles je suis sûrement passée, n’étant pas de cette région. Ce régionalisme a été le principal frein à ma lecture.
Néanmoins, le fantastique bien présent dans chaque nouvelle réussit à transporter le lecteur dans un monde dans lequel la réalité est émaillée de forces inconnues, terribles et cachées. Un style lovecraftien revisité avec de nombreuses évocations du Necronomicon et d’entités horrifiques qui font trembler les personnages, et le lecteur aussi.
Un avis en demi-teinte donc pour ce recueil qui m’a laissé une sensation de frustration, ce qui est sans doute du au caractère régional de ces nouvelles. Je suis néanmoins toujours ravie de découvrir des écrits fantastiques où celui-ci apparaît au détour d’une page pour mieux nous surprendre…

Chant d’Automne.- Christian Jougla.- Ed. La Clef d’argent.- 2012