Catégorie : chronique
Loup y es-tu ?
Le Puits des Mémoires T3 – Les Terres de Cristal
Voici enfin venues les dernières aventures d’Olen, Karib et Nils ! Page après page, l’auteur lèvera pour vous le voile entourant le mystère de cette nuit fatidique. Les révélations seront nombreuses dans ce roman, mais elles ne vous seront pas livrées en bloc. Au contraire, Gabriel Katz dissémine ces révélations à travers toute l’histoire, ce qui donne au roman cette caractéristique de “page-turning” qui le place par là à la hauteur des deux premiers tomes de la trilogie.
Les personnages sont toujours aussi complexes, pleins d’humour et de paradoxes psychologiques, en particuliers nos trois compères que l’on voit évoluer dans leur nouvelle vie et leur quête de la vérité.
Le lecteur aura le plaisir de découvrir les grandioses et rudes paysages des Terres de Cristal, patrie des meilleurs guerriers du monde. Comme dans les deux tomes précédents, les descriptions sont tellement bien menées que vous aurez l’impression que vos orteils vont tomber à cause du froid de ces contrées.
De l’action, des paysages grandioses et toujours l’humour des trois compères. Les Terres de cristal est un roman dont on ressort un peu mélancolique, ce roman signant la fin d’une trilogie palpitante et addictive !
Le Puits des mémoires – T3, Les Terres de Cristal – Gabriel Katz – Editions Scrinéo – Disponible – 16.90€
Contes désenchantés
L’Enigme de Saint-Olav
Sur les hauteurs de la ville, les chevaliers teutoniques incarnent une aristocratie en fin de règne, tandis que la ville basse de Tallinn brasse une population métissée et contrastée. On y croise orfèvres, compagnons maîtres chanteurs, marchands de l’ordre des Têtes-Noires et chefs de guildes, dans l’activité bouillonnante du port de commerce de la Hanse. Un haut responsable de l’ordre des chevaliers est retrouvé décapité à la porte du monastère, une épée ensanglantée abandonnée à la hâte sur le chemin de la ville basse. Le bailli fait appel à son fidèle ami Melchior, l’apothicaire, réputé pour son ingéniosité. Courtisé pour une liqueur de sa fabrication, Melchior est un esprit éclairé au sein d’un monde obscurantiste et naïf. Il faudra toute sa perspicacité pour démêler « l’énigme de Saint-Olav ».
Mortimer
C’est un peu par hasard que ce roman m’est arrivé entre les mains. Je ne connaissais Terry Pratchett que de nom et ne prévoyais pas du tout de lire ce roman, dans l’immédiat en tout cas. C’est vrai que l’idée de mettre en scène la Mort pouvait être drôle. Je me suis donc laissée tenter par un conseil pour le moins enthousiaste.
Comme dans de nombreux romans de cet auteur, l’humour est au rendez-vous, et pas à moitié : chaque page recèle son lot de rebondissements comiques, de jeux de mots et de piques humoristiques.
Je n’ai certes lu qu’une traduction française d’un roman de langue anglaise. Néanmoins, j’ai eu le plaisir de relever quelques jeux de mot plus drôles les uns que les autres. De petits détails certes, mais qui peuvent rendre une lecture agréable ou désagréable. Eh bien, je peux vous dire que rarement une lecture ne m’a parue aussi drôle et bien écrite tout au long du texte.
Aucun temps mort (sans mauvais jeu de mot) dans la lecture de ce court roman. Je me suis amusée du début à la fin, et je ne peux que vous conseiller de lire cette histoire ! Aucun point négatif à relever.
Mortimer.- Terry Pratchett.- Ed. Pocket
Le Grand livre des gnomes
Les voilà arrivés dans un immense bâtiment, un nouveau monde. Le Grand Magasin dirigé de main de maître par Arnold Frères (fond. 1905) et habité… par d’autres gnomes !
Se produit alors un choc des cultures entre ceux « du dehors » et ceux du magasin. Mais à nouveau, une menace pèse sur le Grand Magasin. Les gnomes vont-ils réussir à convaincre leurs congénères de braver leur croyances en Arnold Frères (fond. 1905) et sauver leur vie ?
Le Disque-Monde, je ne connaissais Terry Pratchett que par cette immense saga. Le Grand livre des gnomes est un roman rempli d’humour et de dérision. Le lecteur est placé de telle manière qu’il a l’impression de voir tout ce petit (c’est le cas de le dire) monde de haut. Il peut assister à un véritable choc des cultures entre deux groupes du même peuple mais avec des modes de vie différents.
Le comique se cache en grande partie dans les descriptions de la société gnomique vivant dans le Grand-Magasin gouverné par Arnold Frères (fond. 1905). Des commandements ont été édictés et un ordre clérical établit. Chaque rayon du magasin voit son entresol habité par une famille, presque une guilde de gnomes, et ce rayon définit leur importance dans la société qui semble parfaitement fonctionner.
Suivez les pérégrinations d’une véritable communauté de gnomes contraints de remettre en cause leurs croyances les plus profondément enfouies pour sauver leur vie : affronter le monde du dehors pour retrouver leurs origines : un vaisseau spatial qui les aurait amenés sur terre et dont le seul élément encore en leur possession serait le Truc… Une lutte de tous les instants contre l’inconnu, les préjugés et les dangers du Dehors… Quelle est cette chose étrange au dessus de leur tête qui bouge et change constamment ?
Mais derrière l’humour se cache un véritable message. Qui ne reconnaîtrait pas derrière ces petits êtres l’ombre de nos propres comportements sociaux : la méfiance à l’égard des étrangers, et le besoin irrépressible de croire en une puissance supérieure, un être suprême incarné dans ce roman par Arnold Frères (fond. 1905).
Amateurs de fantasy délurée, courez vous procurer Le grand livre des gnomes !