Encore vous ?
Décidément, vous cherchez les ennuis.
À bord du Locust, énorme vaisseau filant à travers le champ carnivore, Jon et ses compagnons sont engagés dans une course poursuite contre Vilo, le savant en bocaux. Sur leur route, les obstacles s’accumulent et risquent de changer à jamais la face d’Alamänder. En première ligne, les sinistres Xéols choisissent après toutes ces années de révéler leur vraie nature. Yamataëh, rival titanesque d’Anquidiath, décide lui aussi d’entrer dans la danse. Enfin, les Mehnzotains spéculent sur la fragilité du royaume et lancent leur puissance thaumaturgique à l’assaut de la capitale.
Le tome 3 d’Alamänder voit l’horizon s’assombrir. Les enjeux se précisent, les héros malmenés par les forces en présence tentent de tirer leur épingle du jeu dans un univers original mêlant intrigues, action et créatures étranges, sans oublier une bonne dose d’humour.
Comme les précédents, le présent ouvrage peut être la cause de perturbations physiques et mentales. Ne venez pas vous plaindre ensuite.
Je vous le dis tout de suite, rien ne se passe comme prévu dans ce troisième tome qui se montre décidément à la hauteur des deux autres, et ce n’est pas peu dire ! Car la situation qui s’est patiemment construite dans les deux premiers tomes vole en éclat. Chaque chapitre apporte son lot de rebondissements et alimente le background de cet univers totalement original. Vous aviez soif de conflits ? Les Xéols passent à l’attaque ! On est pris dans cette histoire comme dans un tourbillon narratif qui nous mène toujours plus loin dans une intrigue brillamment construite. J’ai vraiment apprécié de me laisser emmener au fil des pages dans cette histoire remplie d’humour et de suspens.
Parlons-en, de cet humour ! Il est partout, et bien placé, le bougre ! Dans les situations, les personnages – avec le grand retour de Retzel, et même jusque dans la construction de l’histoire en elle-même. Et cet humour est tout en finesse, ce qui le met d’autant plus en valeur, à mon humble avis… Alexis Flamand arrive, à partir d’un simple couloir (qui s’étend sur des kilomètres certes), à mettre en place des situations vraiment drôles, et qui trouvent un écho dans la suite du roman.
C’est en effet pour moi le signe d’un roman de qualité : lorsque les parties du roman se répondent et que l’humour (lorsqu’il a lieu d’être comme ici) accompagne ces échos.
J’ai eu plaisir à retrouver les personnages que j’apprends petit à apprécier et à connaître. J’ai déjà mentionné le retour de Retzel le grand (ne le mettons pas en colère), mais chaque personnage fait montre d’une personnalité qui lui est propre, et j’ai eu plaisir à constater l’évolution de leurs rapports qui est aussi naturelle qui pourrait l’être celle des humains.
On s’attache de plus en plus aux personnages, et l’évolution de leurs rapports dans l’histoire crée certains moments où l’émotion est palpable et se transmet aux personnages. J’apprends ainsi petit à petit à discerner les rouages de pensée propres à chaque société, et c’est un exercice très intéressant à réaliser tant la cohérence psychologique des personnages est forte.
~ En Bref ~
Le monde que nous propose Alexis Flamand se révèle toujours autant rempli de surprises, et sortir à nouveau des hauts lieux d’Alamänder pour découvrir plus en détail certains éléments de ce continent, notamment le champ de céréales qui livre l’un des secrets de son origine. Il y a de l’action à revendre et qui ne connaît aucun temps mort. L’histoire est parfaitement maîtrisée sur le fond comme sur la forme.
Le Cycle d’Alamänder T3 – Le Xéol.- Alexis Flamand.- Ed de l’Homme Sans nom