Le club des érudits hallucinés

Quand la jeune Eugénia trouve refuge dans la maison du professeur Brussière, physicien en retraite dirigeant un petit cercle d’érudits, elle ne révèle pas immédiatement son extraordinaire nature : elle n’est pourtant autre que l’andréïde, la première femme artificielle, prodige d’une mystérieuse technologie décrite par Villiers de l’Isle-Adam dans L’Ève future. Avec l’aide du professeur et des membres du cénacle, un étudiant passionné, un dandy mélomane, un aventurier aguerri et une voyante excentrique, Eugénia part en quête des secrets de sa conception, car une question obsessionnelle occupe son esprit :

Une machine peut-elle posséder une âme ?

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#Comment ce livre m’est-il tombé entre les mains ?

Voilà un moment que je n’avais plus lu en numérique. Et pourtant, c’est le cas pour ce roman ! Je l’ai trouvé sur la librairie numérique emaginaire et comme la quatrième de couverture m’a plu, je n’ai pas hésité bien longtemps.

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#Les androïdes ont-ils une âme ?

À l’heure de l’intelligence artificielle et du tout-numérique, on peut se poser la question. Le Club des érudits hallucinés est un long roman rempli de péripéties et de questionnements et a été une excellente surprise pour moi.

J’avoue avoir été assez noyée sous les personnages que l’on rejoint sans beaucoup de préparation dans leur vie quotidienne. Mais une fois les premières pages passées, je les ai suivis avec beaucoup de plaisir. Fait très rare, je me suis attachée à chacun des membres de ce petit groupe. Hétéroclite au départ, chacun apporte pourtant un petit quelque chose qui les unifie. Et quand les circonstances, les séparent, eh bien c’est un peu triste.

J’ai apprécié la plume de l’autrice. Elle produit un texte fluide et dans lequel il est facile de rentrer. Pour peu qu’elle vous intéresse, l’intrigue vous emporte par l’enchaînement des actions et des péripéties que connaissent les protagonistes. Une fois (re)plongé.e dedans, on ne voit pas le temps passer.

Le roman pose une vraie réflexion, dans le cadre du récit et toute proportion gardée bien entendu, à propos de l’intelligence artificielle et jusqu’où il sera possible d’aller. Le récit se déroule dans un XIXe siècle un peu différent du nôtre. Mais serait-on capable un jour, nous, de construire une machine humanoïde possédant une intelligence telle qu’elle pourra être capable de s’interroger sur sa possession – ou non – d’une âme ? Vaste question, que j’ai trouvée passionnante.

#En bref

Petite chronique pour un roman bien plus complexe. Mais il m’est difficile de vous en dire plus sans divulgâcher quoi que ce soit. Alors je n’aurais qu’un conseil… Celui de découvrir Le Club des érudits hallucinés au plus vite !

Le Club des érudits hallucinés.- Marie-Lucie Bougon.- Ed. Le Chat Noir.- Disponible

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