Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l’Arche d’Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ?
Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d’un complot mortel.
Comment ce livre m’est-il tombé entre les mains ?
J’ai toujours été intriguée par cette très jolie couverture au design étonnant. Puis on a commencé à me conseiller cette lecture. Alors, je l’ai prise pour les vacances. Qu’est-ce que je risquais, après tout ? Résultat : je l’ai dévorée.
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Une plutôt bonne surprise
Je n’avais pas vraiment d’attentes ni d’idées reçues sur ce titre, mis à part les chaudes recommandations de mon entourage. C’est donc d’abord la curiosité qui m’a accompagnée dans le début de cette lecture.
J’ai été un peu perplexe par le protagoniste dont la construction a été plusieurs fois vue : une jeune fille revêche, vivant dans sa passion sans prêter attention à son apparence et qui refuse les conventions de sa famille. Famille qui la laisse plutôt tranquille, d’ailleurs. Mais cette première impression passe plutôt vite et j’ai fini par m’attacher à Ophélie, qui se montre d’une grande humanité, dont j’apprécie la personnalité et les particularités. Elle est loin d’être parfaite, bien au contraire, et ses reliefs psychologiques la rendent unique.
Cette personnalité touchante s’oppose à celle, beaucoup plus tortueuse, du reste du monde. Tout n’est que machinations et faux-semblants et Ophélie doit tout apprendre sur le tas, littéralement. Difficile de savoir à qui se fier dans cet univers et je me suis sentie encore plus proche de l’héroïne.
Voir les autres personnages à travers ses yeux donne de la crédibilité à l’absence d’une analyse approfondie des autres personnages. On ne voit que ce qu’elle déduit de leur personnalité et/ou de ce qu’ils veulent bien lui montrer. C’est comme ça tout le temps, après tout. Et c’est astucieux.
L’auteure nous propose tout un univers dont les spécificités nous deviennent vite familières. Les pouvoirs particuliers, les mentalités et coutumes… Tout vient avec une grande facilité et on s’y retrouve facilement en tant que lecteur. On est un peu chez soi, dans ce récit.
Toutefois, j’ai déploré quelques passages à vide dans ce récit et la narration manque parfois d’efficacité. On se perd dans la mise en contexte du récit au détriment de l’action. Ce n’est pas un fait général dans ce texte, attention ! Les Fiancés de l’hiver est un roman qui se lit très rapidement.
Difficile de parler de l’intrigue qui s’étale en tout sur quatre romans. Mais l’auteure nous en donne suffisamment pour nous donner à la fois assez de réponses sur ce tome, mais aussi de quoi piquer notre curiosité pour nous donner envie de découvrir la suite dans le tome 2.
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En bref
J’ai été convaincue par ce premier tome de la saga du Passe-Miroir. On entre facilement dans ce récit, on s’attache à la protagoniste et l’auteur réussit à nous faire ressentir le même effroi et la même sensation d’être perdu dans ce monde nouveau. Oui, j’ai hâte de lire le tome 2 de la saga !
La Passe-Miroir, t1, Les Fiancés de l’hiver.- Christelle Dabos.- Ed. Gallimard.- Coll. Pôle fiction.- Disponible.