Faërie

La vieille ferme isolée dans les bois les avait séduits. La maison était splendide et étrange. Phil et Gloria pensaient trouver le calme après la vie agitée d’Hollywood derrière les portes des maisons anciennes, sous les ponts perdus au fond des bois, se cachent souvent des êtres magiques, des forces obscures, et la maison du vieux Kessler ne fait pas exception. Les enfants du couple sont les premiers à y être sensibles. D’abord les jumeaux, qui y voient la présence des fées et du vieux peuple des légendes ; ensuite leur fille, dont la beauté attise le désir d’êtres plus inquiétants… 
 

Jusqu’à ce qu’ils deviennent tous les jouets de puissances inconnues, des pions dans une guerre éternelle et sanglante.

#Comment ce livre m’est-il tombé entre les mains ? 

Je suis tombée sur Faërie totalement par hasard au détour du rayon d’une librairie… Et en lisant la quatrième de couverture, je suis tombée sous le charme. Embarquée dans d’autres univers imaginaires, il m’a fallu un peu de temps pour le lire… Mais une fois plongée dans cette histoire, je n’ai pas pu m’en sortir avant les dernières pages !
 

#D’enchantement en horreur… 

Je ne connaissais pas Raymond E. Feist avant de découvrir Faërie. Il s’agit apparemment de l’unique roman fantastique écrit par cet auteur davantage tourné vers la science-fiction. En bref, il s’agit d’un roman d’autant plus précieux qu’il est rare.
 
Car l’écriture de Raymond E. Feist est d’une extrême qualité et d’une grande maîtrise. C’est un véritable défi que de réussir à emporter son lecteur durant près de 500 pages sans qu’il ne voit le temps passer. Et l’auteur a largement réussi son coup avec Faërie : il est rare que la lecture d’un roman de cette taille me scotche autant.

Sans même que l’on s’en aperçoive, on se retrouve plongé dans une histoire qui dépasse clairement l’entendement humain. Sans que l’on s’en aperçoive, le récit se trouve entouré d’une épaisse chape d’horreur. Difficile de ne pas se mettre à la place des protagonistes qui vivent des situations totalement horribles et qui dépassent l’entendement. Et en plus, le merveilleux est si bien mélangé à la réalité qu’on a envie d’y croire, de se dire que cela pourrait bien arriver.

Je pense que c’est clairement cette crédibilité que l’auteur a réussi à donner au texte, à son intrigue et à son ambiance qui font que j’ai adoré cette lecture.

Au-delà de cet aspect, Raymond Feist connaît parfaitement les légendes celtiques et irlandaises concernant le Petit Peuple. Ils peuvent être bons, neutres ou mauvais… c’est toujours un plaisir de retrouver ces entités féeriques, bien à l’abri de leurs facéties derrière les pages du roman.

L’ensemble des protagonistes forme un tableau particulièrement réaliste. Bridées ou non, selon le personnage, on se prend leurs émotions en pleine face. L’auteur connaît l’humain pour retranscrire avec une grande fidélité le ressenti des émotions les plus primaires. Sans parler de sa parfaite connaissance de ses personnages. Ils sont réalistes et vraiment intéressants.

Leur évolution à travers le récit est elle aussi terriblement captivante : ils s’enfoncent dans un univers brumeux, où les légendes prennent vie et où la magie devient palpable. Et bien entendu, ils perdent pied à mesure que leurs repères sont bouleversés. Le mélange de la foi chrétienne et « païenne » est rendue à la perfection.

#En bref


Avec son habile mélange de réalisme et de merveilleux, son intrigue bien ficelée et la facilité avec laquelle l’auteur nous embarque dans son univers, Faërie est un bijou comme on n’en voit pas assez dans les littératures de l’imaginaire.

Le genre de récit que l’on regrette presque d’avoir lu car on sait qu’on n’aura plus le plaisir de le découvrir une nouvelle fois…
Faërie.- Raymond E. Feist.- Ed. Milady

2 réflexions sur « Faërie »

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