L’Éveil – Stade 1

Couverture L'éveil, tome 1
Un mystérieux virus semble développer prodigieusement l’intelligence des animaux. A travers le monde, l’épizootie se propage rapidement dans les villes, les élevages, les forêts, affolant les biologistes, les amis des animaux… et les compagnies agroalimentaires. Et si le rapport de force entre les animaux et les hommes s’inversait ?

Et si les bêtes décidaient de lutter pour sauver leur peau et leur liberté ? 

#Comment ce livre m’est-il tombé entre les mains ?

J’ai découvert L’Éveil aux Halliennales en octobre dernier. J’ai d’abord été attirée par la jolie couverture graphique de ce premier tome. Puis par la quatrième de couverture pour le moins évocatrice et enfin par l’auteur qui achevé de me convaincre. Je n’ai pas hésité très longtemps avant de craquer pour ce texte !

#Mangerait-on toujours de la viande si les animaux pouvaient nous juger ?

 

Et bien d’autres interrogations du même tonneau. J’aurais pu commencer par un autre aspect du roman, mais c’est clairement ce que je retiendrai de ce premier volume qui interroge les possibles rapports entre l’Homme et les animaux si ceux-ci venaient à penser comme nous.

Et si encore cela ne concernait que les animaux domestiques… C’est une vie privée à réorganiser. À la rigueur, les bêtes pourraient demander de nouveaux droits ainsi qu’un nouveau statut social sur le plan national…Mais la « contagion » se propage avec les animaux sauvages… et aux domestiques. Difficile de s’imaginer manger un animal qui saurait porter un jugement, qui penserait comme un humain, non ?
 
Avec ce questionnement, Jean-Baptiste Panafieu nous fait envisager le problème d’une autre manière en nous forçant à entrer dans l’esprit d’animaux qui apprennent à percevoir le monde avec leur background. Je suis ressortie de cette lecture la tête pleine de questions, ne pouvant m’empêcher de me mettre à la place des protagonistes.
 
Si la situation est vraiment intéressante et m’a immergée dès les premières pages, j’ai eu du mal à accrocher avec les protagonistes. Ceux-ci ne sont pas vraiment développés et s’effacent au profit de l’intrigue dont ils semblent être les vecteurs… C’est du moins ce que j’ai ressenti. Ils sont surtout définis par un ou deux traits principaux, leur passion ou incarnent des fonctions… C’est tout.
 
Malgré l’absence relative de profondeur des personnages, Jean-Baptiste Panafieu possède une plume vraiment immersive : en quelques pages, on se retrouve embarqués dans le rythme rapide auquel se déroule l’intrigue. Urgence, tension… tout ça ressenti par des protagonistes dépassés par la situation, ce qui donne un réalisme fascinant. Il n’est pas difficile d’imaginer l’état analogue dans lequel on pourrait se trouver… Dommage que l’auteur n’aille pas plus loin et bride son imagination. L’intrigue est palpitante, mais manque singulièrement de profondeur… Peut-être que cela changera dans le prochain tome !
 
J’ai particulièrement apprécié la manière dont les animaux commencent à s’organiser en société et cherchent à se construire un langage. En bref, le rapport de l’homme et des animaux est particulièrement travaillé et offre au texte tout son intérêt.
 

#En Bref

 
Le Stade 1 de L’Éveil est peut-être trop bref et un peu superficiel dans l’intrigue et le traitement des personnages, mais il propose un ensemble de questionnements qui poussent le lecteur à envisager le monde autrement si les animaux pouvaient parler et penser comme lui… Rien que pour cela, lisez-le !
 
L’Éveil, Stade 1.- Jean-Baptiste Panafieu.- Ed. Gulfstream

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