La Fée, la pie et le printemps

Couverture La fée, la pie et le printemps
En Angleterre, les légendes ont été mises sous clé depuis longtemps. La fée Rêvage complote pour détruire cette prison et retrouver son pouvoir sur l’humanité. Elle a même glissé un changeling dans le berceau de la reine…
Mais Philomène, voleuse aux doigts de fée, croise sa route. Philomène fait main basse sur une terrible monture, des encres magiques, un chaudron d’or et même cette drôle de clé qui change de forme sans arrêt. Tant pis si les malédictions se collent à elle comme son ombre… Philomène est davantage préoccupée par ses nouveaux compagnons parmi lesquels un assassin repenti et le pire cuisinier du pays.

Tous marchent vers Londres avec, en poche, le secret le plus précieux du royaume. 

 #Comment ce livre m’est-il tombé entre les mains ?

J’aime la collection Bad Wolf proposée par ActuSf dont je ne manque aucune nouveauté. Alors, lorsque la maison d’édition m’a proposé La Fée, la pie et le printemps, je n’ai pas hésité très longtemps. Encore merci !

#Quand le thème de la fée est (bien) réutilisé

 Commençons par le commencement, mon entrée dans ce récit. J’avoue avoir plutôt eu du mal à entrer dans ce récit. Deux récits sont menés en parallèle et il m’a été difficile à les relier ensemble. Mais une fois les enjeux de l’intrigue compris, c’est avec plaisir que j’ai suivi tous les protagonistes dans leurs aventures picaresques.

Je me suis laissée emporter par cette intrigue vraiment bien cadencée. Impossible de s’ennuyer car un rebondissement poursuit l’autre. J’ai beaucoup aimé la rapidité enlevée des actions qui possèdent une logique propre et un rythme qu’il ne faut pas perdre.

Ce texte est peuplé de personnages hauts en couleurs et furieusement réalistes. Tous possèdent un caractère bien trempé à côté duquel je me serais sentie désarmée. Mais les suivre sur les sentiers et à travers les mondes, assister à leurs prises de bec et les découvrir au fil des pages est vraiment une bonne expérience de lecture. Les réparties fusent et la verve dont ils font preuve est réellement distrayante et témoigne d’une grande maîtrise de la part de l’auteur.

L’écriture est de bonne qualité, directe et concise : elle ne s’étend pas dans des envolées lyriques qui auraient de toute façon été malvenues dans ce roman. 


Le gros point fort de ce texte ? Le système de magie utilisé. J’ai adoré le principe des passages vers le monde des fées et les descriptions de celui-ci qui donnent envie de s’y perdre. D’ailleurs, dommage que l’action n’ait pas pu se dérouler davantage dans cet univers. C’est frustrant, mais ça laisse libre court à l’imagination !

L’auteur a choisi la fée et le changeling, topos plutôt utilisé. Mais elle l’utilise comme point de départ à une intrigue de plus grande ampleur sous-tendue par une dimension politique et des sentiments « humains ».

#En bref

J’ai beaucoup apprécié cette lecture durant laquelle on ne s’ennuie pas et avec des personnages hauts en couleurs. Ne passez pas à côté : il faut un peu s’accrocher au début, mais je peux vous assurer que l’on passe un bon moment !

La Fée, la pie et le printemps.- Elisabeth Ebory.- Ed. ActuSf.- Coll. Bad wolf

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