L’Empire des chimères

 

Le culte de Mithra se propage dans les légions romaines des Alpes. Le vétéran Decimus Valerius n’a d’autre choix que de s’y initier et d’en apprendre les mystères, pour devenir un jour centurion. La nuit, Briana, fille cadette du proconsul de Rhétie observe d’étranges étoiles qui filent vers le Mons Caeli. À force de ténacité et de persuasion, elle parvient à obtenir l’autorisation de s’y rendre sous l’escorte de Decimus. Les ordres donnés à ce dernier sont clairs : la jeune femme ne doit jamais atteindre son objectif.
Gurnt est rejeté par les jeunes guerriers du village qui n’acceptent pas son étrange apparence féline. Il lutte contre une violence sourde qui lui ronge le cœur, fait bouillir son sang, enchaîne son âme et obscurcit son avenir…

Alors que le Mons Caeli paraît être le point d’orgue de toutes les ambitions, et de tous les secrets, se pourrait-il qu’il en soit aussi l’origine ?


#Comment ce livre m’est-il tombé entre les mains ?

L’Empire des chimères m’a été proposé en service de presse par les éditions du Grimoire en même temps que leur nouveau recueil de nouvelles. Je n’ai pas hésité devant cette couverture très graphique et ce pitch pour le moins intriguant. Merci !

Si je regrette d’avoir lu ce titre ? Hé hé…

#Juste l’Antiquité… vraiment ?

 
C’est fou ce que peut faire l’esprit d’un auteur inspiré. Oui, on part bien d’un récit se déroulant dans la Rome Antique, à l’époque de Commode plus précisément. Le fantastique – ou plutôt le Merveilleux fait partie de cet univers et s’y intègre vraiment bien pour former un ensemble homogène d’un point de vue global.
 
Cet univers bien construit s’étoffe encore un peu à mesure que le récit avance. De nombreuses révélations en soulèvent des pans inattendus et lui confèrent une nouvelle dimension teintée de science-fiction. Inattendu, je vous l’avais dit. Et la cerise antique et fantastique sur le gâteau spatial – pardon pour cette métaphore ratée – ? Tout se tient et je ne déplorerais que le manque d’approfondissement du sujet tout juste évoqué. En y repensant, j’apprécie les indices habilement placés dans le récit que l’on attribue au genre fantastique en n’y prêtant qu’une distraite attention. Alors qu’en fait
 
On se laisse embarquer plutôt facilement dans ce récit. On tourne les pages sans vraiment s’en rendre compte grâce à la plume très efficace et de qualité de l’auteur. Mais comme rien ni nul n’est parfait, je dois déplorer le côté brouillon de l’histoire. Philippe Aurèle Leroux a beaucoup d’idées, mais ce trop-plein déversé dans l’histoire sans barrière crée des pistes narratives s’arrêtant trop tôt. C’est dommage.
 
Plus qu’une histoire d’amour et qu’un récit épique, l’auteur a réutilisé le mythe du docteur Frankenstein pour la création de ces fameuses créatures fantastiques, les chimères. Et si je devais retenir une chose de L’Empire des Chimères, ce serait ça, car j’apprécie beaucoup les interprétations littéraires sur une thématique de ce genre.
 
Ce texte est peuplé de personnages, bien entendu. Si je les croyais un peu caricaturaux et superficiels au début, ne sachant pas où l’auteur voulait les mener, je me suis laissée apprivoiser par leur présence, leurs défauts et leurs qualités qui les rendent au final plutôt réalistes. Toutes proportions gardées, bien entendu. 
 

#En Bref

J’ai commencé L’Empire des Chimères sans aucun a priori ni vraiment d’attente. J’en ressors avec une impression de trop-peu à cause des pistes non exploitées, mais surtout l’impression d’avoir passé un bon moment avec cette lecture !
Et oui, je vous le conseille.
 
L’Empire des Chimères.- Marc Aurèle Leroux.- Ed. Le Grimoire.- Coll. Mille Saisons

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