Les Soeurs carmines

Merryvère Carmine est une monte-en-l’air, un oiseau de nuit qui court les toits et cambriole les manoirs pour gagner sa vie. Avec ses sœurs, Tristabelle et Dolorine, la jeune fille tente de survivre à Grisaille, une sinistre cité gothique où les mœurs sont plus que douteuses. On s’y trucide allègrement, surtout à l’heure du thé, et huit familles d’aristocrates aux dons surnaturels conspirent pour le trône.

Après un vol désastreux, voilà que Merry se retrouve mêlée à l’un de ces complots ! 

Désormais traquées, les Carmines vont devoir redoubler d’efforts pour échapper aux nécromants, vampires, savants fous et autres assassins qui hantent les rues…

#Comment ce livre m’est-il tombé entre les mains ?

Les Sœurs Carmines m’a été proposé par les Indés de l’imaginaire pour chronique. Je n’ai pas hésité bien longtemps. Merci de leur confiance et pour leur travail !

#Tim Burton, sors du corps de cet écrivain !

 
Tout d’abord, il me faut absolument souligner la beauté de l’objet qui a dû être le fruit d’un long et patient travail de mise en page. L’attention portée aux détails du texte ainsi qu’aux illustrations internes et aux changement de typographie des titres mérite d’être souligné et valent le détour. Sans compter la couverture que je trouve tout simplement admirablement bien réussie !
 
Pour un premier roman, on peut dire qu’il s’agit d’une belle réussite. La plume d’Ariel Holzl est de très bonne qualité. Il maîtrise sont intrigue et le texte est rempli d’un humour subtil et bien distillé. Parfois en petites touches, parfois en plus gros morceaux, c’est selon. Il y a bien quelques petits tics de langage et des répétitions – notamment celle de l’expression « monte-en-l’air », mais rien de grave ni d’handicapant pour la lecture.
 
L’auteur fait également montre d’une bonne maîtrise de la langue. Il évoque sans lourdeurs et ne tombe pas dans l’écueil de la simplification stylistique pour la raison que l’histoire s’adresse avant tout à la jeunesse.
 
L’intrigue des Soeurs Carmines est enlevée et picaresque. Les héroïnes tombent de Charybde en Scylla, de péripéties en écueils mais finissent toujours par s’en sortir. Le tout plongées dans un univers et entourées de créatures dignes des films de Tim Burton auprès duquel il s’est vraisemblablement inspiré. Grisaille est en effet une ville où morbide, époque d’inspiration victorienne et fantastiques se côtoient dans un mélange au final plutôt réussi.
 
Il s’agit d’un roman qui se lit très rapidement. Voire trop à certains moment. Si j’ai passé un très bon moment de lecture, là n’est pas la question, j’ai été un peu désorientée par la fin que j’ai trouvé abrupte et trop rapide. C’est dommage, car le reste du récit se construit efficacement et propose une alternance des points de vue où l’auteur réussit vraiment à insuffler des niveaux de langage très différents.
 
J’ai apprécié les protagonistes. Hautes en couleurs et de très fort caractère, elles sont remplies d’humour. Leurs échanges piquants et pleins de petites piques sont savoureux à lire. J’ai particulièrement apprécié le personnage de Dolorine, une petite fille capable de parler aux fantômes – et de les faire parler – terriblement naïve mais aussi un peu inquiétante.
 

#En Bref

 
J’ai beaucoup apprécié ce premier tome des Soeurs Carmines. les inspirations de l’auteur sont utilisées à bon escient et en respectant les doses prescrites sans tomber dans le plagiat ou la parodie. L’histoire se lit rapidement et l’intrigue est de bonne qualité. Un peu dommage pour la fin brutale, mais qui est parfait en ce bas monde ?
 

Je vous le conseille vivement !

 

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