L’Ombre de l’âme


Sam, un jeune écrivain en herbe, a bâti un monde imaginaire où son âme désenchantée vient se ressourcer. Sur cette terre d’évasion, il conte la quête de Zgor, un chevalier qui passe un pacte avec la Mort. Mais sa création va peu à peu échapper à son contrôle pour devenir un véritable cauchemar. Son héros maudit hante son esprit et ceux de ses proches jusqu’à leur faire commettre des crimes atroces.
Mais qui se cache derrière Zgor ? Son créateur, emporté par la folie ? Osgeir, le guerrier viking dont il s’est inspiré ? A moins qu’il ne s’agisse d’un démon tapis depuis l’aube de l’humanité dans l’ombre de notre âme…

Ce roman m’a été vivement conseillé par une amie qui l’avait lu et adoré. Lui faisant confiance, je l’ai donc acheté et commencé quelques temps après. Il faut dire que L’Ombre de l’âmeimpressionne par son épaisseur, près de 600 pages. Mais en toute franchise, vous ne les sentirez pas passer.

C’est d’ailleurs le premier point qu’il me faut évoquer : la rapidité de lecture de ce roman ! Elle est impressionnante, et l’intrigue y est pour beaucoup. Partant de la vie d’un écrivain ne sentant pas à sa place dans l’époque moderne, on arrive à une intrigue sur plusieurs niveaux qui nous plongent dans les abysses de la folie humaine où les pires monstres semblent pouvoir prendre corps dans la réalité.
Prenez garde où vous mettez les pieds, car dans ce roman, on se perd entre réalité, fantasme et apparitions surnaturelles. David Gibert nous propose un voyage entre présent et passé entre lesquelles les frontières semblent avoir disparues.
Les personnages de L’Ombre de l’âme sont psychologiquement très travaillés, notamment sur le plan des relations sociales et amicales. Le sentiment d’amitié occupe une place primordiale dans cette histoire : comment réagirions-nous si nos amis les plus proches, ceux avec qui nous partageons tout étaient plongés dans de tels tourments ?
L’évolution mentale des personnages, qu’ils soient possédés par Zgor ou simplement décidés à aider leur ami envers et contre tout.
N’oublions pas de préciser le PRINCIPAL point fort de ce roman : le vibrant hommage aux littératures de l’imaginaire et au jeu de rôle de manière générale. Bien sûr, je ne suis pas totalement objective sur ce point, mais voir à quel point l’écriture, la lecture, le jeu de rôle et le GN permettent de se sentir mieux dans sa peau fait du bien à mon petit cœur !
Le voyage dans le monde onirique de l’imaginaire que nous propose l’auteur est un réel plaisir. David Gibert nous laisse entrevoir des mondes fabuleux à travers des descriptions magnifiquement bien réalisées. La maîtrise est complète, à tel point que d’un revers de plume, il transforme cette situation onirique en paysage tiré des pires cauchemars d’un esprit torturé.
Je vous parle des descriptions, mais la plume de l’auteur possède le pouvoir extraordinaire de nous emmener avec lui en quelques pages pour une aventure palpitante d’où l’on ne sort pas indemne.
~ En Bref ~

Il s’agit d’un roman que je conseille vivement car il s’agit d’un véritable coup de cœur. De l’horreur à la poésie, du fantastique le plus sombre à la fantasy la plus épique, voilà ce que nous propose David Gibert dans L’Ombre de l’âme

L’Ombre de l’âme.- David Gibert.- Ed. Lokomodo.- 2014

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