Les Kerns de l’Oubli, T1 L’Exil


Erkan. Héros de l’histoire. Jeune, beau, fort. Et amnésique. Disciple d’un cercle occulte de la puissante cité d’Almenarc’h, il se retrouve perdu au milieu de nulle part. Seul. Frappé de l’Oubli. Il est victime de la plus haute peine infligée par ceux de sa caste : l’Exil.
Préoccupé par le but naturel de retrouver son passé, il se voit bientôt harcelé par de sombres tueurs et plongé dans le cauchemar d’une fuite éreintante. Et plus il avance, plus il est terrifié par ce qu’il entrevoit de lui. Ses réflexes inhumains. Ses perceptions. Ses rêves. La mort de tous ceux qu’il approche. Et cette sibylle aux cheveux d’argent qui se dit tour à tour déesse et fille des Hommes, et qui le guide dans les traces d’un destin dont il ne veut rien ! Racheter une faute ! Vivre et mourir, sans cesse, depuis des millénaires, avec ce but ! Quel but ? Quelle faute ! Qu’on lui rende sa mémoire volée ! Qu’on lui rende son passé et ceux qu’il aime !
Et des bribes de son passé, sûr qu’il en retrouve. Et du même temps, il s’enfonce dans les arcanes d’un pouvoir occulte… Un pouvoir propre à construire ou détruire des mondes. Un pouvoir digne d’un Dieu !

Tout un programme. C’est que ce roman, premier d’une série, est pour le moins riche ! Et encore, ce terme est un euphémisme. Cette richesse d’informations est à la fois un point fort et le point faible de cette histoire.

Le point fort est que Feldrik Rivat nous offre en un tome un aperçu d’un monde à la création poussée et complexe. De la mythologie aux lignées royales en passant pas la législation, tout est pensé. Mais c’est également le point faible, car la profusion d’informations crée chez le lecteur une certaine confusion et il sera forcé à naviguer entre la page où il est arrivé et le lexique heureusement présent à la fin du volume.
Si le monde se révèle très complexe, l’histoire l’est au moins autant. J’avoue avoir eu un peu de mal à entrer dans l’histoire. Néanmoins, je me suis laissée prendre dans les péripéties, et je me suis aperçue qu’il s’agissait finalement d’une histoire, sinon plaisante, du moins captivante.
L’auteur possède un véritable talent pour les descriptions, tant « extérieures », celle des personnages ou des paysages, qu’intérieures, celle du ressenti des personnages. A mesure que vous les côtoierez, vous partagerez leurs espérances, leur colère ou leur effroi.

Comparée au monde, la liste des personnages est relativement raisonnable, ce qui permet de ne pas trop s’y perdre. De plus, la façon dont l’auteur mène son lecteur crée de nombreux rebondissements dans les liens qu’entretiennent les personnages entre eux. Pour votre plus grand plaisir bien entendu !

En bref, le premier tome des Kerns de l’Oubli est une bonne histoire malgré sa complexité qui peut paraître à première vue déroutante. Mais c’est aussi et surtout une oeuvre ambitieuse et prometteuse que met en place Feldrik Rivat.

Les Kerns de l’Oubli, T1 l’Exil.- Feldrik Rivat.- 2013.- Ed. De l’Homme sans nom

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