La geste d’Alban, T1, L’enfant monstre



Les Maljours s’achèvent à peine, la lumière caresse timidement les terres d’Oc blessées par le cataclysme. Les hommes luttent contre les Malebestes en un combat sans merci. C’est en cet âge sombre que naît Alban, un enfant difforme, touché par le souffle maudit de la Brèche du Diable. Rejeté par les siens après la mort de son père, il va, toujours masqué pour dissimuler son visage aux autres hommes…
Alban deviendra pourtant le plus fameux des Traquebestes de son temps, un héros dont le nom restera, dans tous les cœurs, synonyme de courage et de vaillance. Dans son périple émaillé d’épreuves terribles, de violence et de merveilles, il rencontrera l’amitié et peut être l’amour, la trahison et le vrai visage du mal qui se répand sur les Terres d’Oc, pour enfin trouver son combat et tailler sa place en ce monde.


Quel beau récit que cette première partie de la Geste d’Alban, aussi nommé le lion blanc dont la légende est sûrement parvenue à vos oreilles par quelque talentueux conteur. Laissez-vous bercer par son récit et emmener en Occitania, l’actuel sud-ouest de la France à l’époque médiévale. C’est un monde rude de montagnes et de plaines battues par les vents que nous dépeint l’auteur avec une plume aussi précise qu’envoûtante. Lisez les pages de cette geste et vous serez envahis de sensations diverses mais toujours prenantes.
Préparez-vous à tressaillir, à goûter aux injustices et aux pires agissements dont peut être capable l’espèce humaine ! Car au-delà d’un récit fantastique, c’est bien une réflexion sur les différences humaines que nous offre l’auteur. La façon dont Alban est traité à cause de difformités dues à la Brèche fera sûrement réfléchir plus d’un lecteur sur le fait de juger à partir des apparences. Une belle leçon qui montre que le jugement basé sur les apparences et les superstitions mène rarement à la vérité et la sagesse.
En plus des très belles descriptions, la tonalité de l’écrit totalement inspirée du parler médiéval immerge totalement le lecteur dans cette époque aux sombres croyances. De quoi ressortir totalement dépaysé de cette lecture.

Un mot d’ordre donc : un réalisme immersif assez poussé. Les personnages, par exemple, sont tellement réalistes qu’aucun d’entre eux ne vous laissera indifférent, qu’ils brillent par leur inhumanité ou par la complexité de leur esprit.
~ En bref ~
La Geste d’Alban est un roman fantasy qui mérite d’être lu. Il recèle plein de surprises ainsi qu’une merveilleuse histoire dans un monde rude empli de malebestes qui n’est pas sans rappeler l’univers des Ombres d’Esteren…

La geste d’Alban, T1, L’enfant monstre.- Jean-Luc Marcastel.- Ed Matagot.- 2012

2 réflexions sur « La geste d’Alban, T1, L’enfant monstre »

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