Jamais avant le coucher du soleil est le premier roman de l’auteur finlandaise Johanna Sinisalo et paru en 2000. Il a été traduit en 2003 par Anne Colin du Terrail. C’est un roman du genre fantastique, le premier du genre a avoir été récompensé par le prix Finlandia.
Ange, un jeune photographe de renom sauve un petit troll d’une bande de jeunes délinquants. Commence alors une histoire forte entre l’animal et le jeune homme, ce qui mettra ce dernier dans des situations de plus en plus embarrassantes. Sa seule complice dans cette histoire, Palomita, l’une de ses voisines confinée chez elle par un mari trop possessif.
Ange finit par succomber à la tentation et utilise le jeune troll dans une campagne de publicité. Celle-ci connaît un succès retentissant et le jeune homme se retrouve interrogé à la fois par ses supérieurs et ses amis afin de tout savoir sur la manière dont il s’y est pris pour obtenir ce résultat. Mais Ange prend peur et décide de rendre sa liberté au petit animal.
Un point intéressant à notifier concerne le fait que dans ce roman, les trolls ne font pas partie de l’imaginaire des finlandais, mais qu’ils sont bel et bien des animaux réels et banals, au même titre que les chiens ou les chats.
Ce roman touchant offre au lecteur une vision touchante (dans tous les sens du terme) de ce que peuvent être les relations non seulement humaines, mais aussi celles qui unissent les animaux et les hommes.
Mêler la dimension fantastique dans la vie des finlandais n’est pas chose rare chez bien des auteurs de ce pays, nous pouvons ainsi citer l’écrivain Arto Paasilinna et son roman Le fils du Dieu de l’Orage.
L’auteur emprunte à la fois son titre et le nom de son petit troll à une chanson célèbre dans la tradition finlandaise dans laquelle on raconte l’histoire d’un lutin ne pouvant vivre tant que le soleil n’est pas couché. Les différents chapitres empruntent d’ailleurs leurs titres à cette chanson.
Ce roman est sûrement l’un des plus touchants que j’ai eu à lire.