Le bouclier obscur


Uther est un homme des plus ordinaires : informaticien, enseignant et agnostique convaincu. Il partage sa vie entre ses cours, la lecture de romans fantastiques et les jeux vidéos. Jusqu’au jour où il se retrouve confronté à un étrange virus informatique qui diffuse des images de plus en plus atroces.

Uther alors se retrouve embarqué dans des aventures plongeant de plus en plus profond dans un univers digne des romans fantastiques les plus sombres.


Qui ne connaît pas John Lang, le créateur du fameux univers de Naheulbeuk ? L’auteur nous dévoile dans Le Bouclier obscurune autre facette du chaos dont il a tiré son nom de plume.
Si vous vous attendiez à de l’humour, ce roman n’est pas pour vous. Sauf si vous l’appréciez noir et piquant, peut-être.
L’histoire s’enchaîne rapidement, et comporte quelques « interludes » coupant les actions les plus palpitantes. Deux avantages à cela selon moi : garder le suspens à la manière d’une page de publicité (en bien plus passionnant je vous rassure) et éclairer le lecteur petit à petit sur la suite de l’histoire.
La trame de fond semble si cohérente qu’on aurait presque envie de croire que cela pourrait arriver. Tout est mis en scène dans ce sens : le virus informatique, les confréries secrètes, des meurtres que les autorités font passer pour des actes terroristes… John Lang a vraiment pensé à tout.
Ce rôliste invétéré a su dans son roman dresser des descriptions précises de scènes variées, mais aussi de rituels. De la même manière, les dialogues sont naturels sans superflu, ce qui facilite la lecture et l’immersion du lecteur dans l’histoire.
Celui-ci aura d’ailleurs l’impression de sentir l’odeur des cadavres et d’entendre les gémissements de douleur des suppliciés.
Le Bouclier obscur est un roman à mettre entre les mains de lecteurs éclairés – et avertis. 

Le bouclier obscur.- John Lang.- 244 pages.- Editions Physalis.- 2012

T’as pas le niveau !

« Cher roadbook,
Voilà des années que j’essaie d’être un bon ménestrel. Ce n’est pas facile, y’a de la concurrence en terre de Fangh. Entre les guildes saltimbanques installées à Glargh, les elfes sylvains qui trichent à cause de leur charisme, les faux chanteurs qui se font trafiquer la voix magiquement… Bref, la vie n’est pas facile pour un ménestrel honnête. J’ai besoin d’un public, moi. »


Quel étrange petit objet que ce Roadbook de ménestrel… En feuilletant ses pages, vous pourrez suivre les tribulations de Lunoval, demi-elfe de son état, dans son enquête sur un groupe apparemment très connu en terre de Fangh : le Naheulband.
Durant son périple, il aura l’occasion de rencontrer ces nouvelles stars du pays. Gagnera-t-il des XP ? Aura-t-il à combattre des orcs, des dragons ou même pire : des poulets ?
Enfin un nouvel opus du Naheulband après beaucoup d’attente ! Bon d’accord, il y a eu moult morceaux publiés sur le site mais quand même ! T’as pas le niveau ! est un bel objet mêlant un périple à la sauce POC et de la musique rôlistico-chaotique.
Se présentant sous la forme d’un carnet de route de plus de quarante pages, on peut y retrouver, en plus des paroles de chansons, les membres du groupe, et plusieurs informations (à caractère commercial ou non) des produits de la belle terre de Fangh.
Des nains, des elfes, des barbares et des trolls ! Lunoval a rencontré toutes ces créatures, parfois au péril de sa vie, pour votre plus grand plaisir ! T’as pas le niveau ! est un bon moyen pour découvrir ou redécouvrir, et même faire découvrir l’univers de POC dans son ensemble !

A conseiller d’urgence aux fans, apprentis ménestrels, rôlistes ou simples amateurs de musique qui ne se prend pas au sérieux.

T’as pas le niveau.- POC & co.- 43 pages (+ le CD et une carte poulet)

Dirty MJ (Petit manuel du MJ tordu)

« Apprenez les trucs les plus fourbes, les plus méprisables et même les plus malhonnêtes des plus perfides des maîtres du jeu, des pièges et des tactiques qui feront de vous le MJ que vos joueurs aiment haïr. »
Dirty MJ est un livre regroupant onze articles que l’auteur a publié dans la revue Pyramid aux États-Unis.


Découvrez, amis rôlistes, les pires subterfuges dont vos maîtres du jeu utilisent habilement, le plus souvent à votre insu. A travers divers exemples, John Wick aborde plusieurs façon de bien mener une partie qui deviendra inoubliable pour vos joueurs. Rassurez-vous, il ne répète pas à chaque page qu’un bon MJ est un MJ qui aime faire mourir les personnages de ses joueurs, mais qu’il doit avoir plus d’un tour dans son sac pour mieux les surprendre.
Il vous apprendra aussi comment « maîtriser » les joueurs rebelles, ceux qui ont par exemple tendance à trop se référer aux règles ou qui trouvent tout le temps à redire. Des solutions diplomates pour imposer votre volonté sans froisser le joueur mis en cause : une véritable « diplomatie rôlistique » en quelque sorte.
Autre cas de figure : comment gérer la mort d’un personnage ? C’est l’une des choses que l’apprenti MJ ou simplement le lecteur un peu curieux trouvera à travers des mises en situation.
Là est la force de ce livre, si je puis dire : l’auteur prend comme exemple les parties qu’il a pu mener, notamment celles d’un jeu nommé Champions (jeu de super-héros). Dirty MJ est un petit manuel à mettre entre toutes les mains.
Un seul bémol : son prix un peu élevé pour un livre de ce type.
Dirty MJ.- John Wick.- 2010.- La bibliothèque interdite.- 15 €