Quand une femme change le cours de l’histoire…
VI e siècle avant J.C., Cyrus le Grand trace les contours d’un empire colossal qui s’étend de la Grèce à l’Inde. Tomyris, la reine des Massagètes, est bien décidée à tenir tête au tyran et s’apprête à combattre la plus puissante armée du monde, celle que l’on surnomme « Les Immortels ». Alors que le fracas des armes et des cris des agonisants se font entendre, la magie de l’Ouroboros est sur le point de s’éveiller et, sous les monts du Zagros, un secret enfoui depuis des millénaires pourrait bien régler le sort de la bataille… Magie, combats titanesques, personnages légendaires et monstres mythiques s’invitent pour une aventure croisant Histoire et héroïc-fantasy !
Un roman fantasy se passant au VI e siècle avant Jésus Christ… Voilà qui change des univers médiévaux traditionnels ! Curieuse de voir ce que me réservait ce roman, je me suis lancée dans sa lecture. Et j’en suis ressortie mitigée…
Commençons avec l’un des poins forts de ce roman : les scènes d’action. Le résumé prévient le lecteur : l’histoire se déroule en plein conflit ! Et les auteurs ont réussi le pari de décrire une bataille sans appesantir sur des détails inutiles. Chaque mot est à sa place, et l’intrusion de créatures magiques au cours de la bataille était judicieux. On croit en effet entendre le fracas des armes et les cris de douleur des blessés qui jonchent le sol du champ de bataille !
La magie présente dans ce roman est bien employée. Ce n’est pas comme dans d’autres romans où elle arrive lorsqu’on en a besoin sur une simple pensée ou formulation. Non, dans cette histoire, pratiquer la magie par le biais du fameux Ouroboros nécessite une grande volonté, une bonne maîtrise de l’objet, et surtout une bonne dose de concentration. Beaucoup d’auteurs que j’apprécie utilisent cette manière de pratiquer la magie, et j’ai été heureuse de voir que Gil Prou et Okana font de même.
En revanche, j’ai été plutôt déroutée par la trame générale de l’histoire. Je pensais que l’affrontement avec Cyrus le grand allait être le point final de cette histoire. Mais non ! Une seconde histoire suit la seconde. Elle ne concerne plus la reine Tomyris mais une autre souveraine qui sera confrontée au fameux labyrinthe de cristal. De quoi embrouiller un peu les choses. Je vous rassure, l’histoire reste quand même facile à suivre, et les descriptions des sites que visitent la compagnie sont magnifiques ! Mais ce détail m’est resté tout au long de ma lecture, ce qui l’a un peu gâchée.
Les péripéties ne manquent pas dans ce roman. Elles sont présentes tout au long de l’histoire. Mais elles se précipitent dans les dernières pages, lorsque les personnages approchent du terme de leur périple, qui aurait amplement mérité d’être bien plus développé.
La chute du roman laisse tout de même une possibilité que l’histoire se continue sur un second volume… La suite au prochain tome !
Un plus pour la couverture que j’ai trouvée très belle, bien qu’elle soulève en moi le questionnement par rapport à l’utilité de représenter les femmes quasiment nues dans les romans fantasy…
Tomyris et le Labyrinthe de cristal.- Oksana et Gil Prou.- Ed Midgard.- 2013