Wild Cards


1946.
Un virus extra-terrestre frappe le monde, tuant quatre-vingt-dix pour cent de ceux qu’il touche. L’immense majorité des survivants subit des mutations délétères, mais quelques élus y gagnent des pouvoirs surnaturels. Parmi ces surhommes, certains ont choisi de défendre ce qu’il reste de la race humaine, tandis que d’autres ont opté pour des voies plus tortueuses…

Attention. Ce n’est pas un roman dont l’auteur serait G.R.R. Martin, mais bien d’un recueil/ d’une anthologie qu’il a dirigé. Il a bien entendu écrit quelques récits, accompagné d’auteurs comme Roger Zelazny et d’autres moins connus en France.
Le pitch de cette histoire se révèle plutôt intéressant : une uchronie s’étalant sur toute la seconde moitié du Xxe siècle. Je dis intéressant car le fait de voir comment la société américaine aurait pu se réorganiser suite à l’attaque biochimique en provenance de Takis m’a attiré. Oui. Car en plus de subir des mutations génétiques tantôt effrayantes tantôt formidables, la bombe provient d’une autre planète. La société se divise donc entre trois « factions » (soyons optimistes) : les jokers, les mutations malheureuses, les as, les nouveaux « super-héros » et les norms, les gens non infectés.
J’ai bien entendu préféré certains récits à d’autres, comme cela arrive souvent lors de la lecture de recueils. Je n’ai pas de période préférée, mais l’atmosphère de certaines nouvelles m’a plus attirée que d’autres. « Le Dormeur » de Zelazny par exemple. Le récit se déroule peu après la contagion, et j’ai particulièrement apprécié ce qui arrive à Croyd, le protagoniste, ainsi que son pouvoir. Je ne vous en dis pas plus, mais vous pourrez le trouver changé à son réveil.
D’autres en revanche m’ont totalement laissée de marbre, mais je ne m’étendrai pas là-dessus. Leur univers était vraiment trop terre à terre pour moi qui recherchais un univers différent de notre propre Histoire.
Wild Cards dresse tout de même un portrait assez amer de l’espèce humaine. A travers cette société fortement stratifiée, G.R.R. Martin et ses collègues écrivains nous donnent à voir le comportement que l’Homme peut avoir envers les personnes différentes malgré elles (les jokers).
Autre point positif de ce livre, les personnages que l’on retrouve d’une histoire à l’autre. C’est normal, quand on y réfléchit, car ce recueil raconte une époque dans laquelle ils vivent. Mais ce n’est pas là où je veux en venir : les auteurs semblent s’être passé la plume pour écrire une Histoire fluide et cohérente, ce qui est plaisant à lire.
Car oui, j’ai trouvé cette histoire généralement plaisante à lire, bien que la lecture de certaines nouvelles soit parfois un peu longue. Mais ce point particulier relève de mon avis personnel et n’est pas généralisable !
~ En Bref ~
La lecture de Wild Cards a été un moment agréable. Malgré des longueurs dans certaines nouvelles, j’ai plutôt apprécié cette lecture que je conseille aux personnes qui aiment les uchronies. Si vous voulez vous mesurer à un projet de grande ampleur et de plutôt bonne qualité, pourquoi ne pas vous plonger dans Wild Cards ?

Wild Cards.- Dirigé par G.R.R. Martin.- Ed. J’ai Lu

Martyrs livre 2


Irmine et Helbrand, deux frères assassins descendant d’un ancien peuple guerrier, vivent dans les ombres de la plus grande cité du royaume de Palerkan. alors qu’ils se croient à l’abri des persécutions dont ont souffert leurs ancêtres, leur passé sanglant les rattrape, sous les traits d’un borgne qui semble nourrir pour eux de sombres projets. Et tandis que la guerre menace d’embraser le monde. Que les puissants tissent de noires alliances.
Ils vont devoir choisir un camp. Leur martyre ne fait que commencer…


Après un premier tome riche en suspens et en questionnements, voici enfin venir la suite des aventures de nos deux arsekers favoris! La première partie de cette histoire s’attache à développer les aventures d’Irmine dans le passé. Aucun spoiler ici, mais il faut avoir lu la première partie de l’histoire !

Olivier Péru répond aux nombreuses questions posées dans le premier tome, mais réussit en continuité à poser une intrigue de qualité et digne des plus grands romans. Et ça, ce n’est pas rien : il a de l’imagination à revendre et nous propose une histoire vraiment bien charpentée à l’intrigue savoureuse !
Chaque élément de l’histoire, chaque détail s’imbrique avec les autres pour former un ensemble qui dépasse le pragmatique conflit de pouvoir entre des grandes puissances et les jeux de trône (je sors pour ce jeu de mot). Le must ? Tout dans l’intrigue est divulgué là où il faut et surtout quand il le faut. Avec talent, s’il vous plaît.

Entrer dans ce second tome plus d’un an après la lecture du premier n’a pas été des plus simples, et me remettre dans l’ambiance pour le moins lourde de la première partie du récit. Mais une fois quelques pages tournées, la plongée a été aussi facile que d’entrer dans de l’eau bien chaude… Aussi facile qu’agréable ! Olivier Péru ne se contente pas de nous promener dans un récit linéaire : il nous emporte avec lui et ses personnages dans une histoire aux retombées capitales pour le futur. Plus que cela, il nous fait naviguer entre passé et futur et nous implique dans les dilemmes auxquels Irmine a du faire face : connaissant le futur de son peuple, doit-il les sauver ou laisser la vie (et la mort malheureusement) suivre son cours ?

Grâce à son pouvoir de passe-muraille, Irmine acquiert une dimension mythologique, et c’est un véritable plaisir de suivre cet homme à travers son incroyable aventure. Si ce que l’on apprend peut paraître cousu de fil blanc a posteriori, il n’empêche que cela donne envie de relire le premier tome à la lumière de ce qu’on a appris dans le second ! J’aime quand un roman me fait faire cela…

Les personnages… Leur psychologie est vraiment développée et bien construite. Les voir confrontés à des situations inattendues et dangereuses pour leur vie ou leur avenir les fait réagir de manière parfois inattendue. Plusieurs fois au cours de ma lecture, je me suis même demandé comment je réagirais à leur place. Les plus faibles se révèlent souvent être les personnages avec le plus de courage, et j’ai aimé les voir déployer leur véritable envergure.

Les arsekers quant à eux reflètent un important travail de la part de l’auteur. Olivier Péru a en effet bâti tout une civilisation originale et a su rester cohérent jusqu’au bout. On trouve dans ce second tome toutes les informations pour mieux connaître ces personnages si mystérieusement évoqués auparavant.

Les personnages peuplent une histoire brillamment construite et habitent un monde que j’aimerais parcourir, peuplé de légendes et de mythes dont certains peuvent encore prendre vie. J’adorerais passer quelques temps dans cet univers rude, mais tellement tentant ! Le mieux est que certaines de ces légendes peuvent encore prendre vie… Vous en saurez plus en vous plongeant dans ce second tome !

~ En Bref ~

Ce récit n’était pas un coup de cœur au début de ma lecture. Mais il l’est devenu, et je vous recommande vivement de lire Olivier Péru ! Vous ne pourrez être que transporté dans cet univers magique… Une suite est prévue, avec plein de nouvelles aventures j’en suis sûre !

Martyrs livre 2.- Olivier Péry.- Ed. J’ai lu

Les Contaminés


« Vous êtes jeune, adepte de sensations fortes et avez toujours rêvé d’une aventure à vous couper le souffle ?Bienvenue dans le nouveau jeu de téléréalité le plus stupéfiant de l’année. Débarqué sur l’oasis paradisiaque d’Isla Grande, vous pourrez profiter à souhait de sa végétation luxuriante et de ses paysages merveilleux en dormant à la belle étoile. Trois maîtres du jeu seront là pour vous accueillir et s’assurer que vous soyez mis dans le bain dès le départ. Deux équipes s’affronteront, la vôtre et celle des résidents de l’île… Attention, ici, tout est vrai ! Dans ce jeu, aucun artifice n’est utilisé, et nos caméras restent allumées 24 h sur 24 pour ne pas risquer de perdre un seul instant.»


Pitch intéressant, n’est-il pas ? L’auteur nous propose un mélange entre Battle Royale et The Walking dead, ou toute autre série de zombies. Rien de bien neuf, me direz-vous. Et si je vous répondais que le tout est en fait une télé-réalité ?

C’est en effet à ce genre d’horreur malsaine et dénuée de morale que l’on a affaire. L’ambiance de ce roman est franchement glauque, et cette sensation ira crescendo pour atteindre son paroxysme sur cette fameuse île où chaque détail est là pour vous y plonger un peu plus.

L’écriture simple, efficace et facile à suivre dévoile crûment toute l’horreur de la situation. Le récit est dans la même veine : descriptions et narration sont quasi-cinématographiques. C’est simple : on plonge dans le livre pour se retrouver partie intégrante de l’histoire, et ce malgré la barrière des pages. De plus, les chapitres sont courts, ce les fait ressembler à des séquences cinématographiques.

L’auteur mélange les genres dans son roman. Si l’intrigue principale appartient clairement au genre de l’horreur, on peut également y déceler des traces de thriller dans l’enquête menée par le lieutenant Moreno. Mais la comparaison avec le cinéma s’arrête là : l’auteur mélange les genres, mais il ne tombe pas non plus dans les clichés que l’on ne voit que trop souvent : le bon flic qui se fait bêtement assassiner parce qu’il en sait trop, ou bien la jeune fille bien trop dénuée de bon sens (restons polis) pour survivre plus de deux minutes sur cette île sans être la proie des zombies.

Les personnages justement (quelle transition!) sont bien travaillés. Ils nous montrent diverses facettes de l’esprit humain et ses réactions face à un pareil danger. Bien entendu, tout cela est imaginé, mais ici on ne peut que souligner l’importance accordée par l’auteur à ses personnages qui possèdent chacun une personnalité et des réactions qui leur sont propres. J’ai eu une petite préférence pour le personnage de Laalia dont j’ai apprécié les réactions. La jeune fille est certes poussée par la peur, mais également par un instinct de survie que j’aimerais posséder. De plus, on voit Laalia mûrir au fil du textes, mais aussi s’affirmer au fil des pages.

~ En Bref ~
Vous plongerez facilement dans cette histoire et vous ne pourrez vous empêcher de vivre les aventures et de ressentir les émotions pour le moins poignantes des personnages. Plus d’une fois par exemple, j’ai redouté de retrouver Laalia morte.

Si vous voulez vous laisser emporter dans une aventure qui ne vous laissera pas de marbre, lisez vite Les Contaminés ! 

Les contaminés.– Yves-Marie Laurent.- Ed. Scrinéo

Interview de Fabien Fournier – Partie 2


Vous avez apprécié la première partie de l’interview ? Voici la seconde, qui porte sur les livres et les inspirations de Fabien 🙂




Si tu devais choisir entre la littérature, la BD et la web-série, ce serait laquelle ?

Si je devais choisir une chose, ce serait les romans, car je sais qu’on ne me les enlèvera jamais. Imaginons que Philippe (Cardona, le dessinateur des BD) me dise qu’il part sur un autre projet et que je devais m’y mettre moi-même, ça donnerait des bonhommes bâtons. Pareil pour la web-série, si les acteurs s’en vont il n’y en a plus. Alors que pour le roman, je n’ai besoin que d’une feuille, d’un crayon et de mes idées et de musiques parce que j’adore écouter de la musique en écrivant.

Qu’est-ce que tu écoutes la plupart du temps pour écrire ? Quel type de musique t’aide le plus ?

Beaucoup de musiques de films. 
En ce moment j’écoute Jeff Newton Howard, Klaus Badelt, Hans Zimmer ou Danny Elfman par exemple. Depuis peu, j’écoute des musiques que des compositeurs créent pour Noob. Je suis tellement à fond dans mon univers et quand j’écoute ces musiques, je n’ai pas d’autres images que celles de la licence. Je m’imprègne du travail que réalisent les compositeurs pour qu’il y ait une osmose. 

Il y a tellement d’univers à explorer… C’est peut-être aussi pour ça que dans Noob il y en a autant également : steampunk, science-fiction, fantasy. De la magie, de l’épique, du comique et du tragique aussi. Il y a un peu de tout car j’adore la richesse qu’apporte le mélange des genres. Ça permet aussi quelque part de structurer, car on ne peut pas tout le temps rire ou mettre une ambiance de plomb.

En lisant les romans, on peut en effet presque se rendre compte de ce que tu as écouté pour les écrire…

Carrément ! Et en ce moment, je suis d’autant plus à fond que j’ai lancé pour la première fois un univers « sérieux », Néogicia. Je suis à fond car j’adore les univers comiques (je suis comblé avec Noob), et un univers plus sérieux me manquait. J’ai passé d’excellents moments sur Final Fantasy VII et j’ai pu combler ce manque grâce à Néogicia. 

Néogicia est un peu un univers dans un univers…

Exactement, ça va dans le sens de ma logique « cross-media ». Je me dis, pourquoi quand je travaille, ne pas faire en sorte que mon univers sérieux enrichisse indirectement mon univers comique et inversement ? Ainsi, les personnages de Néogicia deviennent des PNJ de Noob (Saly Asigar par exemple). Cela permet aux lecteurs de reconnaître certains personnages déjà croisés et déjà savoir de qui il s’agit. 
Les gens comprennent mieux des détails du background général : qu’est-ce qu’un néogicien, d’où vient le bouclier de la capitale de l’Empire…

On peut donc retrouver des épisodes des BD, des romans dans la web-série. C’est ce qui se fait en ce moment au cinéma dans les films de super-héros : ils racontent l’histoire d’Iron man, de Captain america, de Thor, puis tous se rejoignent. C’est un peu l’histoire de la manière dont ils ont rejoint le Shield.

Pour les gens ne connaissant que la web-série, que racontent les romans ? Est-ce que ça reprend les épisodes point par point, ou est-ce qu’il s’agit de nouvelles aventures ?

La web-série est un socle d’histoire. C’est axé sur les relations entre les joueurs, donc le côté très humain. Dans les bandes-dessinées, ce sont à chaque fois des histoires inédites qui sont complémentaires à celle de la web-série. On peut facilement les intercaler entre les épisodes de la web-série. 

Idem pour les romans mais avec une petite nuance. Ce sont des tomes 1.5, 2.5, 3.5 et 4.5, et ils se situent entre les saisons de la web-série et les relient entre elles tout en étant indépendantes. Pour cela, il a fallu que je reprenne des éléments des saisons pour expliquer l’action aux personnes qui n’auraient pas vu la web-série. Je ne veux pas que les gens qui lisent les romans se sentent obligés d’aller regarder les saisons pour comprendre ce qu’ils lisent. C’est pour ça que dans les romans, je raconte ce qui s’est passé, mais en utilisant un angle totalement différent : par exemple, raconter un événement vu dans l’épisode à travers les yeux des Noob, mais ici à travers les yeux de la guilde Justice. Le lecteur qui a vu la web-série saura ce qui s’est produit, mais verra les choses de façon totalement inédite.

Il y a une vraie concordance entre tous les media. C’est grâce à un fil de fer que je construis et qui contient les étapes de l’aventure. Du coup, je sais où je vais, je connais quelques « check-point » essentiels au raisonnement, mais je ne prévois pas la manière dont je vais y arriver. 

Si certains auteurs écrivent des brouillons avec des plans ultra-complexes, je suis plus un auteur qui écrit au fil de la page. J’aime bien me dire que je vais écrire pendant une période donnée sans savoir ce que je vais écrire, car cela entretient ma motivation. Je peux être brouillon durant ces séances d’écriture, mais je garde une certaine cohérence dans ce que j’écris grâce au fil de fer et aux « check-point ». Ce n’est pas facile de se souvenir de tout ce que j’ai écrit dans les BD et les romans précédents.

J’ai pour cela ce que j’appelle mon « encyclopédie-bêta » avec des fichiers explicatifs à propos de plein d’éléments de l’univers d’Olydri. C’est aussi une vraie chronologie cross-media qui recense toutes les étapes des différentes évolutions de l’intrigue et des personnages. Quand je fais des erreurs, je fais passer ça pour une mise à jour du MMORPG Horizon et le tour est joué ! (rires)

Par rapport à la trilogie qui est tournée, est-ce qu’il va y avoir d’autres projets qui vont être mis en place ? 

Pas de stand-by durant le tournage de la trilogie. On voulait garder des tournages « cour de récré »… Il y a l’autre web-série, Warpzone project qui est tournée de la même manière que Noob : préparation la veille, tournage sans prise de tête !
J’ai toujours écrit mes scénarii la veille du tournage. On est des amateurs, je ne peux pas écrire toute une saison car il y a le risque que l’un des personnages ait un empêchement et que cela bloque le reste de l’histoire. 

J’écris également le tome 2 de Néogicia (parution début 2015). Je découvre aussi le métier d’éditeur, et l’administration ainsi que les contacts avec le diffuseur me prennent beaucoup de temps, car je n’ai pas encore l’expérience qu’il faudrait même si j’arrive avec un petit bagage (20 000 romans Noob vendus, 200 000 bandes dessinées). 

Le projet de bande dessinée est également suivi, je suis en plein dans l’écriture du tome 10 ! Il y a aussi le manga Noob dessiné par Diane Fayolle (Le Petit Prince en bande dessinée), projet qui vient d’être commencé. C’est un nouveau média mais qui fonctionnera sur le même principe que les romans. Ça racontera l’histoire d’Omega-Zell à partir du jour où il rentre dans la guilde Justice, et le manga sera du Shonen pur et dur (sortie prévue fin 2014). 

Un comics Néogicia est également en préparation, dessiné par l’illustrateur de la couverture du roman du même nom : Phanat Pak (Ash le farmer chinois dans la web-série). 

#Anecdote : Je ne connais pas encore la vraie origine d’Ash. J’ai même imaginé qu’il puisse être un bot de Tenshirock, mais cela aurait été trop cruel, car je lui aurais enlevé toute identité propre…

Par rapport aux personnages de la web-série, vont-ils tous rester ou certains ne seront pas là ?

Tout le monde sera là, même Arthéon, qui vit en Angleterre et Dark Avenger qui vit en Chine. Maître Zen quant à lui part en Nouvelle-Calédonie et on a dû tourner ses scènes avant qu’il ne parte. En plus des personnages habituels, il y aura aussi des personnages du crossover Néogicia, qui sont des PNJ de l’univers de Noob. À l’instar du film Advanced Children, ceux qui sont des PNJ dans Final Fantasy deviennent des personnages à part entière dont le devenir est irrémédiable. 

Et à propos du jeu vidéo qu’on attend tous, est-ce que ça avance ?

C’est entièrement la faute des développeurs ! (rires) Au début de l’année, j’ai mis les mains dans le cambouis. Le jeu avance, le rpg 3D est en préparation et sortira. Mais comme les gens font ça depuis 4 ans, ils sont lassés et en ont marre de travailler pour ne rien voir sortir. Je leur ai dit de changer un peu en créant des « casuals » en leur disant « sur le site il y a tout, des classements, des haut-faits. Il y a un côté communautaire, on se marre et surtout vous avez des retours. Ils vont donc sortir deux ou trois « casuals » qui sont prêts et vont sortir, on en est à l’étape de la correction des bugs.

Il y a des screens et des vidéos, mais je leur ai dit de ne pas annoncer de date, car ils ne peuvent pas les tenir et après je dois faire face à des tonnes de mails !
Une équipe cross-media, c’est pas simple à gérer parce qu’il y a plein de choses auxquelles je dois faire attention, mais c’est génial parce qu’on a pas le temps de s’ennuyer !

La Geste du sixième royaume


Les cinq royaumes : des nations turbulentes et ambitieuses souvent en guerre. Au cœur des terres, un sixième royaumes : La Grande forêt légendaire, impénétrable et hostile. Dans la maisonnée de Sélénir, dans les cases de Val ou dans les yourtes des nomades des steppes de Khara, le soir au coin du feu, on raconte aux enfants la légende suivante : tes rêves, tes cauchemars comme les créatures fantastiques des contes que tu aimes tant peuplent le sixième royaume…


Il s’agit du premier roman d’Adrien Tomas, et quels débuts ! Un roman de quelques 700 pages aussi bien écrit, ç’a de quoi impressionner je trouve. Car il s’agit en plus d’un texte de qualité, à la cohérence parfaite, au style enlevé et à l’intrigue intéressante.

Parlons-en, de cette intrigue. Contrairement à beaucoup, l’auteur prend le temps de la dérouler à la manière d’une pelote de laine : on ne sait pas quel sera le prochain événement ! Et c’est ce qui m’a poussé à continuer cette lecture malgré d’autres romans pourtant très intéressants eux aussi qui me faisaient de l’œil !
Chaque chapitre narre les aventures d’un personnage en particulier, ce qui nous montre l’avancée de l’histoire de la manière dont nous pourrions la percevoir si nous étions l’un des personnages, de manière morcelée. Et cela contribue à donner une tangibilité aux personnages ainsi qu’à ce qui leur arrive.

Les personnages sont eux aussi très bien construits, et disposent chacun d’un background fourni. On peut les aimer ou les détester en connaissance de cause, car aucun n’est tout noir ni tout blanc., et il est fort possible que vous découvriez certaines choses à l’origine du comportement des personnages qui pourraient bien vous étonner. Ils doivent faire face à des aventures et à des enjeux qui les dépassent, et de loin. Confrontés à ces périls, ils révéleront des pans de leur caractère insoupçonnés.

Adrien Tomas met en scène d’autres personnages très intéressants, bien que secondaires. J’ai été fascinée par les Historiens, ainsi que par l’Ange de fer. J’aurais vraiment apprécié d’en savoir plus à propos de la magie (ou peut-être est-ce de la technologie) qui lui permet de se mouvoir et de vivre ? Peut-être qu’on l’apprendra dans le second tome !

Malgré tout cela, je n’ai pas été aimantée par cette lecture comme j’ai pu l’être pour d’autres livres. Il s’agit d’une très belle lecture que je recommanderais vivement à mon entourage, mais il manque ce « petit plus » pour qu’elle soit un coup de cœur.

~ En Bref ~
J’ai beaucoup apprécié cette lecture, et je pense qu’Adrien Tomas ne va pas tarder à se tailler une place de choix dans le paysage de la fantasy française. Je lirais le second tome avec grand plaisir !

La Geste du sixième royaume.- Adrien Tomas.- Ed. Hélios (Mnémos)

Fabien Fournier, l’interview – Partie 1


Lors du Festival Geekopolis, Fabien Fournier, créateur de la web-série, des romans et des BD Noob m’a accordé une longue interview réalisée avec Natalou, un ami. Entre de grosses tranches de rire, j’ai réussi à lui poser quelques questions… Voici la première partie de cet entretien !



Première question, quelles sont les origines de Noob ?

Noob a commencé en 2008 mais un groupe s’était déjà formé en 2000. On avait l’habitude d’aller dans un vieux festival à Toulon, le Cartoonist. On a découvert là-bas la série Bitoman créée par Alex Pilot (l’un des fondateurs de la chaîne Nolife). Il faisait des parodies de jeux vidéos. Nous, on était morts de rire devant ça et on a fini par se dire qu’on pourrait faire pareil.

C’est comme ça qu’on a commencé, en faisant des petites parodies avec la caméra familiale. Je me souviens, j’avais fait un costume de Link et j’avais agrafé plusieurs T-Shirt jusqu’à ce que ça ressemble un peu à sa tenue, c’était abominable.
On s’est ensuite dit qu’on pouvait aller au-delà de ces vidéos et qu’on pouvait créer notre propre univers tout en restant sur quelque chose de léger. C’est ainsi qu’est née la série Lost levels qui traitait aussi des jeux vidéos en ligne. J’aime bien mélanger les genres et je ne voulais pas faire un épisode sur la science-fiction, un autre sur la fantasy en devant à chaque fois repartir de zéro en respectant les codes de chaque univers. Je suis tombé presque par hasard sur le jeu vidéo en ligne qui permettait de ne pas inclure que des PNJ mais aussi des vraies personnes. C’était avant World of Warcraft, jeu auquel on a commencé à jouer à sa sortie. En 2008, à la fin de Lost Levels, comme on savait un peu raconter des histoires, filmer, faire des effets spéciaux et qu’on était devenu des gamers, on s’est dit « pourquoi pas faire un reboot de tout ce qu’on aime bien mais en poussant le vice à fond en mettant les curseurs et les points de vie par exemple ? »

C’est comme ça que la web-série Noob est née. On a proposé à Nolife le concept, car ils recherchaient des émissions courtes. Motivation supplémentaire, la diffusion à la TV !
J’ai toujours été attiré par le concept du « cross-media ». En tant qu’auteur, si on me laisse la possibilité de m’exprimer, j’aimerais bien le faire sur plusieurs supports. Ce que je ne peux pas faire en image, comme un dragon, je peux le mettre dans un roman par exemple. J’ai donc commencé à bâtir une histoire sans savoir si un jour j’allais être publié et aussi parce que j’étais aussi un peu frustré de ne pas pouvoir faire ce que je voulais à 100% dans la web-série.

La plupart des personnages de Noob étaient déjà présents dans Lost levels. On était pas partis sur du comique au départ, mais la diffusion sur Nolife nous a poussé à faire rire. On s’est dit, quitte à faire un truc mauvais, autant faire rire les gens !


Par rapport au côté cross-media (BD, romans, web-série, trilogie), est-ce que la motivation est toujours là ou y a-t-il eu des hauts et des bas ?

Il y a eu des évolutions, c’est vrai. Pour la web-série, tout s’est fait tout seul parce qu’au final, c’était comme il y a 14 ans sauf qu’on a plus de matos, d’expérience et d’automatismes. Mais pour la trilogie, on ne sait pas trop comment s’y prendre. On s’est dit que ça reste comme avant, qu’il faut qu’on y prenne du plaisir tout en gardant à l’esprit qu’il « ne faut pas se moquer du monde ». La question est de savoir dans quelle mesure on apporte une dose de « professionnalisme ».

On a fait quelques remaniements dans l’équipe parce que certains prenaient ça trop au sérieux et faisaient des propositions que les autres ne comprenaient pas. Tous les groupes de films amateurs ne restent pas aussi soudés que le nôtre l’est depuis 14 ans. C’est parce qu’on a grandi ensemble et qu’on a appris à discuter pour régler les problèmes, à ne pas laisser les choses se gangrener.

Question motivation, il est difficile de faire mieux car on le fait pour le plaisir. Elle serait là même si on continuait à le faire pour nous. Maintenant c’est différent, l’enjeu est devenu financier parce que 13 000 personnes nous ont soutenu derrière. Ce n’est pas facile, on est parfois fatigués nerveusement, mais on collectionne parfois les bons souvenirs : durant les tournages, des monuments magnifiques sont privatisés pour nous ! Le matos qu’on a acheté pour les films nous remotivent aussi : on sait qu’on va pouvoir offrir de la qualité et ça nous motive.

À côté de ça, je suis vraiment motivé à 2000% pour les BD et les romans car c’est totalement un rêve d’enfant.

Ce qui motive, c’est aussi l’engouement des fans pour la licence Noob et leurs démonstrations d’enthousiasme à chaque rencontre. C’est hallucinant de voir ça et c’est clair que ça nous motive comme jamais.

On compte pas ses heures parce que même si c’est du travail, c’est avant tout une passion.


Personne dans l’équipe n’a voulu faire autre chose, partir ou revenir ?

Certains sont tout le temps là et sont tout le temps à fond du début à la fin. Il y a ceux qui déménagent et qui ne sont pas tout le temps là à cause de problèmes. Il n’y a aucun souci dans l’équipe. Certains sont partis au Japon pendant deux ans et quand ils sont revenus c’était comme s’ils n’étaient pas partis. On leur refait un personnage et c’est reparti comme deux ans auparavant, avec les mêmes vannes et les mêmes délires.
Il y a aussi des gens qui vont tourner dans d’autres web-séries parce qu’on le leur propose. Il n’y a pas d’exclusivité, parfois il y en a qui s’en vont dans d’autres web-séries et même parfois d’autres qu’on a pas revu dans Noob mais qu’on continue de fréquenter dans la vraie vie. Gaea est notaire dans la vraie vie et Sparadrap est ambulancier !
Ce qui transparaît dans la série, c’est la camaraderie que nous avons entre nous, et on espère que les gens qui la regarderont se videront la tête et passeront juste un bon moment.

Tous ceux qui participent à l’aventure Noob sont tous des amis depuis le départ ou alors il y en a qui sont venus se rajouter au fil des années ?
La bande de pote qui s’est rencontré un beau jour et a décidé de rester ensemble est celle de la web-série, mais il y a eu le côté fédérateur du projet qui a fait qu’on a rencontré des gens qui sont devenus des amis par la suite.

Il y a aussi des gens que je ne connais pas, des développeurs qui s’occupent de choses que moi je ne gère pas directement car sinon ils auraient une réponse tous les six mois. Il y a Bastien qui reçoit tous les messages et qui me fait un rapport. Les festivals me permettent de rencontrer des gens qui travaillent pour Noob mais que je n’ai jamais vu. Je suis là en tant que chef d’orchestre en gros. Je peux dire si ce qu’ils font ou non correspond à l’univers ou sort du cadre. Je supervise, j’organise mais je ne peux pas gérer tous les projets. Moi je m’occupe des romans, des BD et de la web-série, parce que sinon il me faudrait trois semaines dans une semaine pour tout faire. Ou le Tardis.

Est-ce que tu es plus à l’aise avec des gags courts comme dans les premiers tomes de la BD ou avec des histoires plus longues ?

Au début, l’idée d’un gag pour une page venait de l’éditeur qui avait décidé ça par sécurité, et parce que c’est plus facile de vendre ce genre de BD. J’ai ensuite voulu coller à la web-série et proposer des histoires avec un peu d’enjeux et d’épique.
Les trois premiers tomes permettent à quelqu’un ne connaissant pas les MMORPG de découvrir ce milieu avec des scènes typiques (la mort d’un personnage, les PK) et le tome 4 part sur des histoires plus longues et inédites. Si je m’écoutais, je ferais bien des albums feuilletonnants, ce qui commence à être le cas par touches successives. 


Vous avez aimé cette interview ? Prolongez votre plongée dans Noob avec les chroniques des tomes 1.5 & 2.5, 3.5, 4.5 et le premier tome de Néogicia

Skin Trade


Il fût un temps où cette ville était au centre du monde.

Un temps où sa puissance se nourrissait du sang et du fer. Mais aujourd’hui elle n’est plus que rouille et elle attend la ruine. C’est un territoire parfait pour Willie Flambeaux et Randi Wade. Lui est agent de recouvrement, elle, détective. Mais lorsqu’une série de meurtres particulièrement atroces ensanglante cette ville qu’ils croyaient si bien connaître, ce n’est plus dans dans le labyrinthe des rues qu’ils auront à mener l’enquête, mais dans les recoins les plus sombres de leurs propres passés.
Là où se cachent leurs plus grandes peurs.


J’ai découvert cet auteur comme beaucoup d’entre vous, par Le Trône de fer. Je savais qu’il avait écrit plusieurs récits en dehors de la fameuse saga fantasy, mais je n’avais encore jamais eu l’occasion d’en expérimenter par moi-même. Mais c’est chose faite avec Skin Trade

Ce petit roman se lit très vite, mais ce n’est pas uniquement parce qu’il ne fait que 155 pages. Je dois l’avouer, j’ai lu ce roman pratiquement du début à la fin d’une traite. Une fois que l’on a plongé dans cette histoire, il est difficile de s’en extirper, un peu comme lorsqu’on lit Le Trône de fer

George Martin possède une écriture efficace. Il va directement à l’essentiel et cette histoire n’en a que plus de puissance pour moi. L’histoire quant à elle est bien construite, mais il y a pour moi un petit bémol : la fin me semble un peu trop abrupte et étrange. Elle aurait largement mérité d’être développée. C’est presque comme si l’auteur avait voulu laisser une porte ouverte à ce récit pour le reprendre dans une suite ultérieure… Qui sait ? 

L’intrigue propose un mythe du loup-garou revisité. George Martin ne s’embarrasse pas de personnages à l’histoire construite jusque dans ses moindres détails et ne nous dévoile que ceux qui nous permettent de mieux comprendre l’histoire. Cette version de la lycanthropie en tant que maladie semblerait presque plausible, et le registre fantastique qui s’insinue petit à petit dans l’histoire y est pour beaucoup. 

L’auteur nous plonge dans une époque indéterminée, entre la fin du XIXe siècle et les années 1950 pour moi, et dans une intrigue qui nous entraîne de plus en plus profondément dans cette ville mystérieuse peuplée par de non-moins mystérieuses créatures…

~ En Bref ~

Je conseille cette lecture qui m’a emportée avec elle dans cet univers au final fascinant. G.R.R. Martin possède ce talent pour nous plonger dans son récit sans même qu’on s’en aperçoive, pour mon plus grand plaisir !

Skin Trade.- G.R.R. Martin.- Ed. J’ai lu

Shanoé


Louise n’est pas une petite fille comme les autres.
Electro-sensible, sa condition la rend allergique à toutes les ondes électromagnétiques. Pas d’internet, pas de téléphone, de télévision, ni même d’ascenseur… Louise est condamnée à vivre loin de toute la modernité de notre époque.Pour préserver sa santé et lui permettre de vivre une vie normale, son père Stan, agent littéraire, et sa mère peintre, décident de partir et d’acheter une propriété à la campagne où les ondes ne passent pas.
Mais le lieu qu’ils viennent d’investir n’est pas un lieu comme les autres, et le passé violent de cet endroit ne va pas tarder à refaire surface… À mesure que Stan plonge dans l’histoire du château, le comportement de sa fille se fait de plus en plus étrange, et il ne sait que penser : Est-ce la manifestation de forces surnaturelles, ou la preuve que son enfant sombre lentement dans la folie ?


Le pitch est vraiment tentant, n’est-ce pas ? Et l’intrigue du roman vous plongera réellement au cœur de ce mystère par le biais de la narration, mais aussi de la double lecture proposée par l’histoire écrite par Louise. L’histoire est bien écrite, et le rythme allant crescendo vers le fantastique favorise une immersion aisée du lecteur.

La mise en parallèle de deux récits qui finissent par se superposer confère à l’histoire une saveur d’irréalité que j’ai personnellement apprécié. J’ai néanmoins trouvé la fin un peu rapide, ce qui est dommage car l’histoire aurait pu être un peu plus développés dans des détails que j’ai trouvé intéressant mais qui ont été laissés de côté. J’aurais par exemple aimé lire un récit plus long concernant les bohémiens.

Le thème de fond de cette histoire est intéressant et traite d’un problème méconnu mais au final de plus en plus récurrent dans nos sociétés surconnectées : l’électrohypersensibilité. Cela m’a porté à réfléchir sur la nécessité de se déconnecter de temps en temps. Vous serez touchés par le sort de cette petite fille qui souffre d’un mal dont ses parents ne comprennent la cause que bien plus tard.

Cette jeune fille, Louise, est un personnage bien campé. L’auteur évoque donc son passé douloureux dans un monde baigné par les ondes. Le personnage reste pour moi mystérieux jusqu’à la fin. Je n’ai pas pu m’empêcher de voir en elle une adolescente de quatorze ou quinze ans alors qu’elle n’en a que douze. Ce flou ne m’a pas gêné outre mesure, mais le récit aurait eu certainement plus d’impact si Louise avait eu le même âge que la jeune gitane de son récit. J’aurais aimé pouvoir faire l’amalgame plus facilement… Les autres personnages sont quant à eux ébauchés sur le plan physiques, et ne sont psychologiquement décrits que dans leurs rapports avec Louise. Encore une fois, les parents auraient mérité plus d’attention dans leur construction. Rien de bien grave cela dit.

~ En Bref ~

Sans un être un chef-d’œuvre de la littérature fantastique, Shanoé est un roman qui se lit vraiment très bien, et propose une histoire agréable à lire. Les couacs relevés font que ce roman n’est pas pour moi un coup de cœur, mais je garderai un très bon souvenir de cette lecture !

Shanoé.- Lorris Murrail.- Ed. Scrinéo

TAG : 10 livres qui m’ont marquée d’une manière ou d’une autre

Hello tout le monde ! Sur Facebook, un défi tourne en ce moment, et j’ai été taguée. Plutôt que de le mettre sur mon profil, je me suis dis que je pouvais en faire un petit article sur le blog ! 

Vous l’avez lu dans le titre, le thème concerne les livres qui m’ont marquée d’une manière ou d’une autre. 


1/ Le Seigneur des Anneaux
Cette trilogie a marqué ma plongée dans les littératures de l’imaginaire, il y a près de 12 ans maintenant !

2/ Les Malheurs de Sophie
L’un des premiers livres qui m’ont fait apprécier la littérature, en particulier celle du XIXe siècle. 

3/ Les Fleurs du Mal
La poésie du XIXe siècle quoi. Et ç’a été le point de départ de mes lectures des auteurs romantiques. (Je sais, Baudelaire n’est pas à proprement parler un auteur romantique.)

4/ Astérix
L’humour présent dans les jeux de mots des noms des personnages, mais aussi des situations. Bref, sûrement l’une de mes séries cultes. Une préférence pour Les Douze travaux d’Astérix !

5/ L’Enchanteur
Ce roman de Barjavel m’a ouvert les portes des légendes arthuriennes. 

6/ Harry Potter
Parce que… J’ai besoin de préciser pourquoi, vraiment ? 

7/ Le Donjon de Naheulbeuk.
Cette série m’a ouvert les portes du monde du jeu de rôle, mais aussi du GN ! 🙂

8/ La Légende de l’elfe noir

Surtout les trois premiers tomes !
9/ Si C’est un homme
Il m’a réellement marqué, en tant que témoignage « de l’intérieur » à propos des camps de concentration. 

10/ Le Petit Prince

Un livre qui m’a beaucoup fait rêver !


Et vous, quel est votre top 10 ? 🙂

Sous l’ombre d’Un-Seul T1 – Loups Rouges


« Au cœur de la jungle inextricable d’une planète éloignée, se trouve l’école d’art guerrier. Dès l’âge de quatre ans, les enfants sont formés à combattre et à survivre dans l’enfer vert. Jusqu’au jour où des créatures belliqueuses, sorties de nulle part, enlèvent et dévorent les élèves les uns après les autres. Érika, une combattante de quinze ans un brin paranoïaque, est persuadée qu’elles sont plus que de simples animaux… et va tout faire pour le prouver.
Commence alors une bataille pour la vérité, où s’opposent aux enfants-guerriers des chimistes excentriques, des bêtes étonnantes, un lutin aux ambitions mystérieuses et un être dont la seule évocation du nom fait trembler les plus téméraires des combattants. »


Loups Rouges est le premier volume d’une saga intitulée Sous l’Ombre d’Un-Seul écrit par une jeune auteur que je trouve très prometteuse. Son écriture est fluide, sans accroc. Si elle n’est pas exceptionnelle et inoubliable, elle rend l’histoire lisible très rapidement. La langue utilisée et les dialogues ne sont ni lourds ni mal construits et le tout est vraiment agréable à lire.

Prise seule, l’intrigue est un peu légère. Mais elle prend pour moi toute sa dimension à partir du moment où elle s’inscrit dans un cadre plus général, et un mystère qui englobe la planète ainsi que tous ses habitants. Elle est d’ailleurs semblable à un scénario de jeu de rôle et révèle un pan du background ainsi que son ampleur au fur et à mesure. L’intrigue est donc très prometteuse, et j’espère pouvoir en découvrir plus dans les tomes suivants.

Les péripéties auxquels sont confrontés les personnages ne laissent dans la lecture aucun temps mort. Le rythme est soutenu sans tomber dans le piège de la succession sans trêve de problèmes et de dangers qui semblent n’attendre que les héros pour survenir.

Les personnages sont sympathiques et assez attachants. Le seul petit bémol que j’aurai à signaler serait ici : les brutes ne font montre d’aucune capacité intellectuelle, les « rôdeurs » sont mystérieux et taciturnes… On dirait presque des personnages de jeu de rôle mal interprétés ou alors poussés à l’extrême dans cette interprétation. Ils évoluent avec l’histoire et en fonction de ce qu’ils ont à affronter, et ce travail sur leurs caractères doit être porté au crédit de l’auteur, d’autant qu’il s’agit de son premier roman.
~ En Bref ~

Loups Rouges est un bon premier roman qui m’a fait passer un agréable moment de lecture grâce à son intrigue agréable et à son rythme qui ne laisse pas de temps pour s’ennuyer. J’aimerais lire la suite de cette série, et j’espère qu’elle sera à la hauteur de ce qui est évoqué dans ce premier tome !