Depuis des décennies, les Enges vivent en paix en haut de leur pilier, en totale communion avec le vent, exilés du reste du monde dont ils n’ont que faire. L’Envolée est proche, ce rite qui leur permet d’acquérir leurs ailes d’or et de s’élancer vers les cieux. Mais le coeur de Céléno n’est pas à la fête. Rejetée par ses pairs, privée de ce droit, elle est sur le point d’assister au départ de l’homme qu’elle aime en secret. C’est alors que l’impensable se produit. Les hommes, ces êtres qu’ils ne connaissent que dans les légendes, surgissent et mettent leur pilier à feu et à sang.
Précipitée sur la terre ferme, parachutée dans un monde qu’elle ne comprend pas et qui veut sa mort, Céléno est sauvée in extremis par Sujin l’Être de l’eau. Ensemble, ils vont remonter les traces des derniers Enges captifs et tenter de les libérer.
Mais que peuvent deux parias contre la folie des hommes ?
#Comment ce livre m’est-il tombé entre les mains ?
L’Envolée des Enges m’a été proposé par les éditions Actusf en lecture presse pour chronique. J’ai mis un peu de temps avant de m’y plonger, mais je peux enfin vous en livrer la chronique ! Encore merci pour votre confiance !
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#Un vernis de fantasy…
J’avais lu et apprécié Les Neiges de l’éternel, du même auteur, avec son récit médiéval-fantastique-japonisant. J’avais passé un bon moment, que j’ai espéré renouveler avec ce nouveau roman.
Mais malheureusement, je suis en demi-teinte par rapport à cette lecture.
Et pourtant, l’univers que propose l’auteur a de quoi plaire : il est original, possède un background captivant et un monde régi par sa propre géopolitique et ses croyances.
Grosso modo, le monde se divise en plusieurs races, possédant chacune ses spécificités : certaines contrôlent l’eau, d’autres les vents. J’ai adoré découvrir la manière de vivre des Enges, les enfants du vent, là-haut sur leur pilier, mais aussi leur brusque retour à la réalité.
Au début du récit, l’intrigue elle aussi se montre pleine de rebondissements. Je pense avoir dévoré les 100 premières pages vraiment rapidement, tant il y avait à découvrir et le suspens était présent.
Puis les longueurs sont arrivées. Lentement, l’action a laissé place à des périodes lentes durant lesquelles la lecture a été un peu fastidieuse, à tel point que je suis passée à autre chose. C’est le principal défaut de ce texte, le manque de profondeur de l’histoire. Et j’en suis d’autant plus triste que j’avais vraiment adoré le début, plein de promesses.
Pourtant, les personnages ne manquent pas de potentiel. Mais leurs particularités sont trop rapidement évoquées et je suis ressortie de ce récit sans pouvoir m’y attacher, faute de savoir beaucoup de choses à leur sujet. Et cela concerne aussi bien les protagonistes, comme Céléno ou Sujin que les personnages secondaires. Ils disposent de capacités a priori extraordinaires, mais on ne nous explique rien à leur sujet.
Et pourtant ! Je reste extrêmement frustrée, car l’auteur évoque des thématiques vraiment intéressantes, sous le vernis de la fantasy : le rejet de l’autre parce qu’il est différent, la xénophobie et l’extermination de masse. Mais encore une fois, ces thématiques ne sont que trop peu approfondies et la réflexion trop peu poussée. Le texte aurait largement gagné en profondeur… Dommage.
Et je dois avouer que je me suis perdue dans ce récit. Il est divisé en deux parties qui se font écho, mais d’un point de vue de personnages différents. Je pense que si j’ai apprécié la première partie, c’est la seconde qui m’a été la plus difficile à appréhender et qui m’a fait décrocher.
#En bref
Vous l’aurez compris, j’ai été au final plutôt déçue par ce roman qui pourtant partait bien. Je relirai donc Les Neiges de l’éternel avec grand plaisir, mais celui-ci ne me restera pas longtemps en mémoire…
L’Envolée des Enges.- Claire Krust.- Ed. Actusf.- Disponible.