2033. Une guerre a décimé la planète. La surface, inhabitable, est désormais livrée à des monstruosités mutantes. Moscou est une ville abandonnée. Les survivants se sont réfugiés dans les profondeurs du métropolitain, où ils ont tant bien que mal organisé des microsociétés de la pénurie. Dans ce monde réduit à des stations en déliquescence reliées par des tunnels où rôdent les dangers les plus insolites, le jeune Artyom entreprend une mission qui pourrait le conduire à sauver les derniers hommes d une menace obscure…
Mais aussi à se découvrir lui-même à travers les rencontres improbables qui l’attendent.
#Comment ce livre m’est-il tombé entre les mains ?
Metro 2033 m’a été proposé par les éditions Le livre de poche. Devant l’enthousiasme général des lecteurs et la thématique post-apo, je n’ai pas hésité très longtemps.
#Perdue dans les dédales du récit…
J’attendais beaucoup de ce titre. De nombreuses personnes l’ont lu, chroniqué et apprécié. Un jeu vidéo en a été tiré et il me semble qu’un jeu de rôle s’en inspire. La première de couverture annonçait même « Le phénomène aux 2 millions de lecteurs »… Je me suis dit qu’il devait être affreusement addictif et que j’allais adorer. J’en suis ressortie perplexe et déçue.
C’est un volume épais que nous avons là : plus de 850 pages. C’est que l’auteur se perd en descriptions sans vraiment de sens ni d’intérêt. Leur nombre et leur taille font perdre le fil du récit. On en ressort perdu et il est difficile de reprendre le fil du récit.
Pourtant, tout commençait bien. Le background général était prometteur, ce cataclysme qui s’était abattu sur Terre, forçant les survivants à se terrer dans le métro. J’ai apprécié de visiter les tunnels de celui de Moscou et voir que les hommes reproduisaient le même schéma affreux et raciste est dérangeant et pessimiste, mais donne à réfléchir.
L’univers d’urgence, de survie et d’un monde redevenu hostile est pour moi l’attrait principal de ce texte. Ce qui auparavant été familier est à redécouvrir pour les générations qui n’ont connu que les tunnels du métro. Le monde du dehors est devenu l’Inconnu et interdit. La redécouverte est véritablement intéressante, d’autant que les excursions mènent… dans une bibliothèque.
À mon sens, Metro 2033 est en quelque sorte un récit d’initiation. Le héros sort en effet de la station où il a grandi, affublé d’une mission trop très importante. Et malgré toutes les épreuves, il est déterminé à y parvenir. Aidé par des alliés imprévus et empêché par des ennemis et/ou ses propres lacunes, il découvre ses propres possibilités et la manière dont fonctionnent les différentes factions du monde souterrain… en commettant parfois quelques erreurs. Erreurs dont il est tout le temps tiré par de fabuleux deus ex. C’est comme si l’auteur s’était retrouvé acculé par sa propre imagination et qu’il devait faire au mieux. C’est dommage.
Laytom, le protagoniste que l’on suit tout au long de cette histoire, est bien construit dans l’optique d’un récit initiatique. Il prend du plomb dans la cervelle – au sens figuré – à mesure qu’il avance dans ses pérégrinations. Mais bon. Il n’en est pas plus attachant pour autant. Dommage pour quelqu’un qu’on talonne pendant 900 pages, non ?
Le récit est vraiment répétitif question structure. À tel point que je n’ai plus vraiment craint pour le protagoniste tant je m’attendais à une aide, quelle qu’elle soit. Peu ou pas de suspens venant de là donc.
#En bref
Je suis ressortie déçue de cette lecture. Malgré l’attrait pour le background et l’intérêt de l’histoire, son traitement très superficiel de l’intrigue, les trop nombreux deus ex machina et les trop fréquentes digressions ont eu raison de mon goût pour ce livre…
Metro 2033.- Dmitry Glukhovsky.- Ed. Le livre de poche.- disponible
C'était une de mes bonnes découvertes 2014, mais en effet le rythme est plus lent que d'autres livres, et si les deus ex ne m'ont pas gênée plus que ça (je l'ai pris comme un composant narratif type fable)je ne peux pas défendre ce point non plus.