« Rekk le boucher », Rekk le sanguinaire est en train de croupir au fond d’une geôle crasseuse. Il n’est plus que l’ombre de lui-même. Et pourtant le meurtre de sa fille reste impuni. Sa soif de vengeance le ronge. Shani n’était alors qu’une servante, elle passait presque inaperçue mais par amour et par amitié, elle libérera le Boucher et ensemble ils mettront l’Empire à feu et à sang.
La Servante est le second volet du dyptique commencé par Le Boucher. Ces deux romans se situent dans la droite lignée d’un David Gemmell ou d’un G.R.R. Martin : il s’agit de « low fantasy » où la magie et les créatures fantastiques n’ont pas leur place. Olivier Gay nous propose encore une fois un monde rude rempli de dangers que l’on est bien content de suivre tranquillement à travers l’écran protecteur du livre.
Nous retrouvons les personnages laissés à la fin du tome 1 partis libérer Rekk des griffes de Theorocle, le nouvel Empereur aussi vicieux et incompétent qu’il est jeune et expérimenté. Les actions s’enchaînent et de nombreux périls se dressent sur le chemin de la compagnie menée par Rekk le Boucher. En bref, on a pas le temps de s’ennuyer ! Une chose que j’ai particulièrement apprécié lors de la lecture de ce tome est le fait que l’auteur ne ménage pas ses personnages lors des combats, et qu’il n’hésite pas à en faire mourir certains. Je ne dévoilerai rien de plus, rassurez-vous ! Cela évite tout de même trop de deus ex machina dans lesquels les personnages s’en sortent d’une manière totalement incongrue.
Vous n’aurez pas le temps de vous ennuyer dans la lecture de ce roman : chaque fin de chapitre ou presque recèle un rebondissement qui vous fera continuer la lecture encore et encore. Pour cause : Olivier Gay possède un véritable sens de l’intrigue et de sa gestion dans son histoire. Cela fait vraiment du bien de voir cela dans un roman fantasy.
Autre point positif, les personnages. Pouvoir les suivre à travers deux tomes permet à l’auteur de les faire évoluer. J’ai surtout pris un grand plaisir à voir l’évolution de Shani dans l’histoire, à la voir s’affirmer et développer ses capacités et son autonomie. On pourrait même peut-être y voir un appel à une certaine émancipation féminine, bien que portée à son paroxysme ici.
Le seul point négatif, une carte par pitié ! J’aime tellement pouvoir me repérer, d’autant plus qu’il s’agit d’un roman où le voyage prend une grande place. Mais c’est vraiment le seul point négatif de cette histoire. Si je devais choisir entre Le Boucheret La Servante, c’est le second roman que je choisirais.
~ En Bref ~
La Servante est vraiment une bonne lecture qui se montre largement à la hauteur du premier tome de ce diptyque. J’ai pris grand plaisir à le lire et à suivre l’évolution des personnages dans les péripéties faces auxquels ils doivent faire face.
Si vous aimez la fantasy de Gemmell ou Martin, vous aimerez Olivier Gay !
La Servante.- Olivier Gay.- Ed Midgard.- 2014