» Dans sa fuite éperdue devant les forces du mal, elle ne sait qui croire ou qui suivre. Derrière elle, le Shegir répand son haleine putride, écrase tout de sa masse hideuse et la traque sans répit. Devant elle, il n’y a rien, que la promesse de sa perte et de celle de la pierre d’Arkem. Alors celle qui n’est pas la déesse de la mort, qui est devenue Sinièn, ne peut que fuir, fuir les ténèbres, fuir la réalité, fuir ceux qui lui veulent du bien : Kéo Seaghan, Mage de Lannilis, son chevalier servant et son persécuteur ; Héran le Prince loup-garou, si beau et si animal ; les magiciennes d’Oonagh et leur rejet des hommes ; le peuple des Elfes dont elle parle la langue sans jamais l’avoir apprise ; la reine des licornes qu’elle reconnaît sans jamais l’avoir rencontré.
Nous revoici de retour aux côtés de Yanis et Kéo dans leurs aventures pour échapper aux prêtresses de Melduin et à leurs envoyés. Le lecteur aura le plaisir d’en apprendre plus à propos de la jeune fille et sur son extraordinaire ascendance, mais également sur le jeune mage Kéo Saghan. Les personnages sont en effet beaucoup plus travaillés : sans doute les aventures rencontrées les ont poussé dans leurs derniers retranchements et ont permis à l’auteur (pour le plus grand plaisir du lecteur) de développer des traits de caractère que l’on ne soupçonnait pas chez les protagonistes.
Je n’ai cependant pas totalement réussi à m’attacher à Sinièn (hé oui, on l’appelle comme ça maintenant!) et à Kéo de part leurs caractères trop changeants. Inutile de dire que ce détail m’a frustrée au plus haut point, surtout lorsque presque tout aurait pu s’arranger… Certes ces changements soudains sont justifiés, mais il n’empêche que vous aurez plus d’une fois votre main qui vous démange de les gifler tous les deux !
Nos protagonistes évoluent dans un monde immense aux paysages variés que l’on découvre au fil des pages. Les descriptions sont belles et fournies sans pour autant créer des longueurs dans la lecture. La lecture de ce roman est rapide et agrémentée de rebondissements et de dangers ponctuels alternés avec des passages plus calmes.
Si l’on ne crie pas de frustration à la fin de ce livre, l’histoire n’en est pas moins originale et je suis tout de même curieuse de lire la suite des aventures de ce que l’on pourrait appeler “La compagnie d’Arkhem”.
Le cycle de la pierre d’Arkhem.- Sinièn déesse de la vie.- Valérie Simon.- Ed. du Riez.- 2013
Chronique réalisée pour le site Mythologica.net
Perso, quand je l'ai lu il y a dix ans, j'avais déjà envie d'en prendre un pour tape sur l'autre 😀 ce qui ne m'a pas empêchée de lire ce tome plusieurs fois ^^ (mon préféré de la série)
No spoil !