Depuis la Rétraction, Mila, 15 ans, sa mère et les habitantes du Hameau vivent solidaires, en harmonie avec la nature et avec leurs besoins. Mais la menace rôde…
Mila va devoir laisser parler sa vraie nature pour protéger ses compagnes.
#Comment ce livre m’est-il tombé entre les mains ?
Si un mot pouvait résumer ma rencontre avec L’orage qui vient, ça serait le destin. Cela ne m’arrive que trop rarement (mais peut-être que ça perdrait de sa saveur dans le cas contraire), mais ce roman était celui dont j’avais besoin au moment de sa lecture. Je l’ai donc trouvé par hasard en librairie alors que j’y flânais.
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#Sororité et sobriété heureuse
Dans son roman, l’autrice nous emmène dans un monde dans lequel une série d’événements grave ont dû avoir lieu et ont failli mener l’humanité à sa perte. Wait, c’est peut-être bien ce qui va nous tomber dessus. Le récit évoque à mi-mot le cataclysme et ce qui s’est passé ensuite : famines, violences… mais aussi entraide et bienveillance.
L’histoire prend en effet place dans un environnement local apaisé et se déroule un temps certain après l’événement appelé la Rétractation. On y découvre la vie d’un hameau et la description d’un quotidien qui m’a honnêtement laissée rêveuse. L’autrice nous propose un hameau dont les protagonistes ont refusé un système de « toujours plus et toujours trop » au profit d’une sobriété heureuse dans laquelle elles parviennent à vivre confortablement. Pour moi qui vise cet état (la sobriété heureuse), cette respiration m’a fait beaucoup de bien.
On plonge donc dans ce hameau peuplé essentiellement de femmes qui forment une véritable communauté soudée. J’ai adoré évoluer dans cet univers où il existe bien des tensions, mais où chacune sait atténuer ses envies au profit du bien commun. Il y a de la bienveillance, une sororité bien présente, aussi bonne que possible pour des humain·es qui vivent ensemble. En tout cas, Louise Mey nous propose un tissage de relations sociales très réalistes dans laquelle je me plairais bien.
L’orage qui vient comporte une grande dimension féministe. Des femmes qui savent se passer allègrement des hommes, des hommes qui ne sont quasiment « que » représentés comme des prédateurs opportunistes. Des femmes indépendantes sont une vraie bouffée d’air frais pour moi.
J’ai apprécié la dimension fantastique donnée au récit. Il y a le post-apocalyptique bien entendu, mais surtout le fantastique, discret mais bien présent, qui s’insinue tranquillement tout au long du récit. Il se fond dans l’intrigue du roman et crée des rebondissements pour donner une histoire difficile à lâcher. C’est une histoire rapide à lire que nous offre Louise Mey dans L’orage qui vient.
#En bref
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L’orage qui vient est un roman dont l’histoire me restera longtemps dans l’esprit après sa lecture. Il laisse entrevoir une vie travailleuse mais paisible, des relations féminines humaines et saines, de l’acceptation des différences, de la bienveillance et de la sérénité. Honnêtement, c’est un coup de cœur.
L’orage qui vient.- Louise Mey.- Ed. La ville brûle.- Disponible