Confessions d’un automate mangeur d’opium

Paris, 1889. Un monde en traisition, où les fiacres côtoient les tours vertigineuses des usines. Une ville brumeuse envahie par les aéroscaphes et des nuées d’automates cuivrés… C’est dans cet univers révolutionné par l’éther, la substance verte aux propriétés miraculeuses, que la comédienne Margaret Saunders doit résoudre le mystère de la mort de sa meilleure amie. Sur la piste d’un créateur de robots dément, Margo va découvrir au péril de sa vie les dangers cachés de l’envoûtante vapeur.

Une enquête qui va l’entraîner au coeur de l’âme… humaine et robotique

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Les Brigades du steam

1910. Un mystérieux complot frappe la France en plein cœur. Solange Chardon de Tonnerre, l’un des meilleurs éléments de la treizième Brigade mobile d’Aix-en-Provence, perd un ami et un bras. En convalescence dans une clinique secrète, elle doit affronter les fantômes du passé comme les assassins du présent. Auguste Genovesi, jeune recrue et nouveau coéquipier, se retrouve plongé avec elle dans une infernale course contre la montre… un véritable bras de fer entre la France et la Prusse.

L’honneur du pays et sa raison d’être sont en jeu.

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Le Guide steampunk

Des machines gigantesques mues par la vapeur, des héros en hauts-de-forme et monocles, des héroïnes en crinolines et ombrelles… L’imagerie du steampunk ne cesse de fasciner depuis la création du genre dans les années 1980. Mais, quelles en sont les origines ? Et quelles sont les œuvres majeures en littérature, au cinéma ou en bande dessinée ?

Édition revue et augmentée, pour un peu plus de steam !

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La Forêt des araignées tristes

Bastien est paléontologue : sa spécialité ? Étudier les créatures étranges qui naissent de la vape, ce mystérieux brouillard aux propriétés énergétiques extraordinaires qui a recouvert le monde et menace de l’engloutir un peu plus chaque jour. Tour à tour victime d’un dramatique accident en apparence banal duquel il réchappe de justesse et témoin d’un attentat, où sa survie ne tient à nouveau qu’à un fil, il voit son destin basculer. Le voilà pris dans l’engrenage d’une affaire d’espionnage d’envergure internationale, sous les feux croisés d’une société secrète d’assassins, de brutes armées et d’une agence de détectives aux méthodes douteuses. Sans compter qu’une créature cauchemardesque, tout droit venue des Vaineterres, ces zones perdues dans un océan de vape, semble bien décidée à lui faire la peau…

De quoi lui assurer un quotidien haut en couleurs

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Sorcières associées

 

Envoûtement de vampire, sabotage de zombies et invasion de gremlins font partie du quotidien du cabinet Amrithar et Murali, sorcières associées. Dans la cité plusieurs fois millénaire de Jarta, où la magie refait surface à tous les coins de rues, les maisons closes sont tenues par des succubes et les cimetières grouillent de goules, ce n’est pas le travail qui manque ! 
 

Mais tous vous le diront: les créatures de l’ombre ne sont pas les plus dangereuses ?

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Anti-glace

L’anti-glace est une matière au potentiel hautement énergétique. Inerte à basse température, elle atteint son rendement optimal sous l’effet de la chaleur. Depuis sa découverte par une expédition anglaise dans les neiges du pôle Sud, elle a donné à la Couronne britannique le leadership mondial en cette seconde moitié du XIXe siècle. Un leadership qui ne fait qu’exacerber les tensions entre le Royaume-Uni, la France et la Prusse…
Jeune diplomate en mal d’aventures, Ned Vicars est à Ostende dans le but de contempler l’avènement d’une de ces merveilles scientifiques qu’autorise l’anti-glace. Mais il se retrouve bientôt bloqué, lui et une poignée d’autres infortunés, à bord du Phaeton, engin prodigieux qui quitte l’atmosphère terrestre en direction de la Lune.

L’équipée fantastique commence…

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[Interview] Marianne Stern

Image prise sur le site du Chat Noir
L’écriture n’est pas l’occupation principale de Marianne Stern qui travaille dans le domaine de l’aviation. Quand elle a un peu de temps, entre deux avions, elle écrit. Notamment le très bon Smog of Germania
Merci à elle d’avoir pris le temps de répondre à mes quelques questions !



1 – Votre entourage vous inspire-t-il lorsque vous écrivez ?

Plus que l’entourage, ce sont l’environnement et mes expériences personnelles qui m’inspirent – bien qu’un de mes proches amis ait directement donné vie au héros guitariste d’une de mes nouvelles parue en anthologie. J’ai vécu plusieurs années à Berlin et, par conséquent, cette ville se retrouve dans nombre de mes histoires ; la musique et les guitares constituent une autre source d’inspiration.
2 – Quels sont vos auteurs favoris ?

Dans les auteurs français que j’apprécie beaucoup, je cite Pierre Pevel et son incontournable série des Lames du Cardinal. J’ai également un faible pour Jean-Philippe Jaworski et son roman Gagner la guerre ou pour Laurent Whale et Les étoiles s’en balancent.

En ce qui concerne les auteurs anglophones, je cite Raymond E. Feist, Neil Gaiman et son American Gods que j’ai lu près d’une dizaine de fois, ou encore dans un autre registre, Tom Clancy et ses thrillers militaires.
La liste est très longue en fait !
3 – L’écriture : métier ou occupation ?

C’est avant tout une occupation, assez – et de plus en plus – chronophage, il faut bien l’avouer.
4 – Qu’est-ce qui vous aide à développer votre imagination ?

Mes lectures, mon vécu, mes expériences et la musique. Durant les sessions d’écriture, il y a toujours un fond musical, variant selon ce que je cherche à écrire. Je peux écouter de longs morceaux instrumentaux (Two steps from Hell, par exemple) ou du heavy metal impliquant des chanteurs aux voix éraillées, des rythmiques fracassantes et des furieux solos de guitare !
5 – Pourriez-vous résumer votre style littéraire en un mot ?

Si je me fie aux nombreux retours reçus sur mes écrits, je qualifierais mon style de visuel. J’aime m’attarder sur des détails insignifiants, les odeurs, les bruits, cet ensemble de choses qui vont permettre aux lecteurs de s’imaginer une scène avec précision et de rendre mes univers vivants.
Mon style est amené à varier d’un écrit à l’autre, selon l’époque de l’histoire, le point de vue adopté, les événements décrits. Unis… Pour la vie ?(Ed. Rebelle) adopte un style que j’aime décrire comme Rock’n’Roll, alors que Les Chroniques d’Oakwood(Ed. du Chat Noir) tirera davantage vers quelque chose de poétique.
6 – Comment est née votre passion pour l’imaginaire ?

Avec une rencontre inopinée d’un roman de Raymond E. Feist, Les Chroniques de Krondor, la guerre de la faille, sur un rayon de ma librairie préférée, il y a une grosse dizaine d’années. Ce fut pour mois la première plongée dans la Fantasy, ses univers magiques et ses créatures extraordinaires. À présent, je me souviens encore très bien de cette quadrilogie, qui marqua vraiment un tournant dans le style de mes lectures. Depuis cette période, je n’ai plus jamais quitté l’imaginaire.
7 – Si je vous dis « magie »… que me répondez-vous ?

Fantasy ? Harry Potter ? Les Chroniques de Krondor ? Trudi Canavan avec La trilogie du magicien noir ?
De mon point de vue, la magie est quelque chose de difficile à mettre en œuvre dans une histoire si l’on veut rester original. Je n’aime pas trop l’employer, car elle a aussitôt tendance à repousser les limites et rendre les choses plus faciles. Je déteste quand la magie permet de tout faire, en particulier de sauver en permanence des héros en situation critique. Certains auteurs s’en servent très bien, d’autres au contraire l’utilisent quand ça les arrange… Pour ma part, je parle de sorcellerie dans Les Chroniques d’Oakwood, ou du don, dans Smog of Germania.
8 – Quel est votre personnage préféré tous genres littéraires confondus ?

J’ai un faible pour Shadow, le héros de American Gods, de Neil Gaiman. Un personnage taciturne, renfermé, loin des héros ordinaires au charisme et aux facultés hors du commun. Ou alors, Jack Ryan, le héros qui sauve le monde dans beaucoup de romans de Tom Clancy. Ou encore Han Solo !
9 – Un rêve littéraire ?

Réussir un jour à mettre par écrit tous les projets qui tournent dans ma tête ?
10 – Quels projets pour après ?

Smog of Germaniam’aura fait découvrir un genre nouveau : le Steampunk. Devant le temps investi en documentation et conception de l’univers, je me suis dit qu’il serait dommage de n’écrire qu’un seul roman dans ce style. Il y en aura donc plusieurs, mais j’en reparlerai en temps et en heures… Le Steampunk est un genre qui me plaît énormément, et qui ravit mon style d’écriture visuel. Par ailleurs, la passionnée de machines volantes que je suis adore mettre en scène toutes sortes d’aérostats dans ces histoires-là.

En plus de romans steampunk, je n’exclue pas quelques projets post-apocalyptiques dans un futur plus ou moins proche.

Vous êtes prévenus, Marianne Stern a plein de projets et plein d’histoire déjà à son actif… Bonne lecture ! 🙂

La France Steampunk

Couverture La France steampunk : 1871 La Grande machine

Une rumeur court depuis longtemps…
Un livre circulerait sous le manteau, un livre racontant la France steampunk du XIXe siècle, un livre qui aurait inspiré la communauté française d’aujourd’hui. 
Que s’est-il passé en 1871 ? Quelle est cette Grande Machine que les puissances européennes convoitent ? Quelle est cette France devenue étrangement vaporiste ?
Étienne Barillier et Arthur Morgan, les deux meilleurs spécialistes du steampunk français, se sont lancés à corps perdu dans cette enquête! Ils retranscrivent ici le cœur des documents retrouvés. Accompagnés du photographe Nicolas Meunier, ils ont sillonné l’Hexagone à la rencontre des factions vaporistes. Car elles seules détiennent le fin mot de l’histoire !

EN BRETAGNE : Embarquez dans le dirigeable de Victor Sierra !
À PARIS : Montez sur les barricades de la Commune avec Louise Michel !
DANS LE NORD : Fuyez le terrible agent de l’Empire, Gaspard de Belleville !
À LYON : Découvrez les Neuf, qui président à la destinée de chacun…
À TOULOUSE : Retrouvez l’inventeur de la Grande Machine !
À MARSEILLE : Battez-vous auprès d’Oriya dans les calanques !

Après plusieurs mois d’attente après ma lecture du Guide Steampunk, j’ai enfin l’occasion de découvrir ce beau livre. En le découvrant, j’ai été très surprise par cette couverture rigide et le grand format de ce livre. Cela m’a un peu surprise, mais surtout car je crains de l’abîmer durant un transport et dois donc redoubler d’attention. Mais cette tranche protège les pages intérieures et c’est le principal, non ?

Continuons sur l’objet en lui-même. Il s’agit d’un beau livre, littéralement. Une attention extrême est portée aux détails typographique, à la mise en page intérieure et aux images. Rien n’est laissé au hasard, jusqu’au texte qui est rédigée sur plusieurs colonnes, rappelant un journal. Ce soin extrême de la mise en page ainsi que cette esthétique font de La France Steampunk un vraiment bel objet ainsi qu’une lecture très agréable. Chapeau à Mnémos pour cette réussite !

Les photographies sont réussies et les modèles prennent place plutôt naturellement dans des décors bien choisis. Le lien entre texte et image est très fort et les deux se complètent sans tomber dans l’écueil de la simple juxtaposition. Images d’ailleurs vraiment très réussies qui donnent envie et des idées pour se créer un joli costume. On se rend d’ailleurs compte à quel point les costumes peuvent être variés. Et surtout qu’il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. 

Mais le texte occupe une place aussi importante que l’image dans ce beau livre. Les écritures des deux auteurs se mêlent dans un roadtrip intense à travers les diverses communautés vaporistes françaises de la Bretagne à Marseille en passant par Lille et le nord de la France. Les aventures que vivent nos deux protagonistes sont palpitantes, on continue la lecture pour en connaître la suite. Dommage que le format du livre ne soit pas adapté au transport à cause de sa taille !

C’est une histoire comme je les aime, un récit de voyage, de l’uchronie et du steampunk. L’intrigue est bien documentée et le lien entre histoire et fiction est si proche que l’on pourrait se dire : on pourrait se dire : et si la Commune s’était vraiment déroulée ainsi ? L’histoire se relance au bon moment et découvre de nouveaux mystères pour relancer l’intérêt du lecteur : la Grande Machine et les aléas du périple des protagonistes…

#En Bref

La France Steampunk est un très beau livre. Mais il ne se limite pas à cela : l’intrigue est passionnante, les péripéties pimentent la lecture et le mélange entre fiction et histoire est savamment dosé. Que demande le peuple ? Si vous aimez l’esthétique steampunk, n’hésitez plus !

La France Steampunk.- Etienne Barillier & Arthur Morgan.- Ed. Mnémos

Smog of Germania

Couverture Smog of Germania
Germania, début des années 1900, capitale du Reich.
À sa tête, le Kaiser Wilhem, qui se préoccupe davantage de transformer sa cité en quelque chose de grandiose plutôt que de se pencher sur la guerre grondant le long de la frontière française – et pour cause : on dit qu’il n’a plus tous ses esprits. Un smog noir a envahi les rues suite à une industrialisation massive, au sein duquel les assassins sont à l’oeuvre.
Une poursuite infernale s’engage dans les rues et les cieux de Germania le jour où la fille du Kaiser échappe de peu à une tentative de meurtre. Objectif : retrouver les commanditaires. La chose serait bien plus aisée s’il ne s’agissait pas en réalité d’un gigantesque complot, qui se développe dans l’ombre depuis trop longtemps.

J’ai vite été attirée par cette superbe couverture aux couleurs bien choisies et appelant à la lecture et à la plongée dans le smog conférant à cette cité une aura de mystère.

C’est une histoire vraiment bien structurée et pensée que nous propose Marianne Stern. D’abord, elle ne se focalise pas uniquement sur les états d’âme d’une princesse obligée de se cacher qui découvre que la vie est plus dure en dehors des murs du palais impérial. Le suspens est maintenu et les rebondissements présents jusque dans les dernières pages où le dénouement est amené de manière fluide, évitant l’écueil classique de la fin brutalement annoncée. Les chapitres plutôt courts de ce roman dynamisent un peu plus (s’il en était besoin) cette lecture et créent un rythme plaisant. 

L’écriture, de la même manière que l’intrigue, est soignée. Aucun mot n’est employé à la légère et sert l’histoire de manière optimale. J’ai toutefois eu un peu de mal à accrocher avec cette écriture au début du roman… Mais après quelques chapitres posant les bases de l’histoire, j’ai dévoré la suite jusqu’au dernier mot. 

Les descriptions sont évocatrices d’une ville à deux vitesses où les riches vivent dans de hauts palais perçant ce brouillard polluant et où les pauvres sont condamnés à vivres dans les ténèbres puantes et nocives du smog. Les plongées dans la ville sont l’occasion pour Marianne Stern de donner la pleine mesure des horreurs odorantes et du danger de ces ruelles mal famées. 
Et de l’autre côté, l’auteur nous décrit le palais suffocant d’obséquiosité envers un Kaiser devenu fou au point de mettre en péril ce qui reste de sa famille pour un motif de déclaration de guerre à la France. 

Cette dualité d’une société n’est pas très éloignée de ce qui se passait effectivement dans les pays européens à la fin du XIXe siècle, époque dans laquelle se déroule notre histoire. Et le lien entre les deux assuré par les protagonistes qui permettent de comparer ces deux modes de vie totalement éloignés permet de mettre en évidence les (trop) fortes disparités. Ce même à travers le prisme de la fiction. Car Smog of Germania revisite une réelle période historique à travers sur histoire : la période de tensions précédant la Première Guerre mondiale. De façon légèrement différente bien entendu. 

Marianne Stern a fourni un gros travail sur la psychologie de ses personnages, en particulier sur leur évolution psychologique. J’ai personnellement eu l’impression de les côtoyer comme je côtoierais quelqu’un : en apprenant à le connaître petit à petit au fil des événements. Les modifications de l’état d’esprit de Viktoria, la fille du Kaiser, ainsi que de ses réactions sont appréciables. Même si elle mériterait plusieurs fois des claques pour ses jugements hâtifs. Mais qui n’en a jamais eu ?

L’esthétique steampunk est bien présente dans l’histoire, mais sa discrétion est appréciable comparé à d’autres sagas qui l’utilisent à outrance. Certes, on échappe pas aux zeppelins et autres aérostats au dessus de la ville, mais Marianne Stern a développé le concept d’orfèvrerie au rang d’art presque occulte. Et les créations évoquées laissent rêveurs : des sculptures magnifiques, des artefacts faits de métal et de rouages presque vivantes et même des hommes faits en partie de rouages remplaçant des parties de leur corps. 

#En Bref


Smog of Germania, qui m’avait déjà attiré par sa couverture, a continué à me passionner durant ma lecture par son univers et son intrigue bien construits. J’ai vraiment apprécié cette lecture et serais curieuse de lire les futurs livres de l’auteur. Je vous conseille cette lecture.


Smog of Germania.- Marianne Stern.- Ed. Le Chat noir

Avant le déluge

Couverture Les Extraordinaires et Fantastiques Enquêtes de Sylvo Sylvain, détective privé, tome 2 : Avant le déluge
Panam, dans les années 1880.
La ville est la capitale d’un vaste royaume où les humains côtoient des nains, ores, lutins et autres peuples fantastiques. Des motos à vapeur y doublent coches et centaures taxis. La magie très codifiée par des mages académiciens sert à la vie de tous les jours. Sylvo Silvain, un elfe exilé de sa lointaine forêt y a jeté l’ancre et ouvert une agence de détective privé. Le voilà enfin les poches pleines, à la tête d’une équipe haute en couleur.
Les affaires tournent et l’argent fait des petits ! Nonobstant, son ami l’ambitieux journaliste Jacques Londres disparaît dans des conditions louches. Aidé de ses comparses, Sylvo se lance à sa recherche. Cette fois, le tragique et la Grande Faucheuse s’invitent.

J’ai éprouvé beaucoup de plaisir en me replongeant dans cet univers haut en couleurs et en aventures sorti tout droit de l’imaginaire de Raphaël Albert. Et retrouver Sylvo et Pixel est un bonheur, j’avais oublié à quel point leur duo était sympathique à suivre. 

La psychologie des personnages a fait l’objet d’un gros travail, surtout sur le plan des émotions. Raphaël Albert connaît bien ses personnages, c’est presque comme s’il les côtoyait depuis longtemps… ce qui est peut-être le cas après tout !
J’ai lu le tome précédent il y a déjà plusieurs années, et je n’avais plus tous les détails en tête. Je garde néanmoins le souvenir d’un récit plutôt correct et d’une écriture qui m’avait plu. Ce second tome est de bien meilleure qualité : la plume s’est affirmée et l’histoire est très bien construite. 

On retrouve les rebondissements de l’intrigue là où il le faut, et les rouages de celle-ci se dévoilent petit à petit pour nous acheminer cahin-caha à la fin de l’histoire. Elle ne laisse au lecteur aucun moment de répit, et j’ai avalé les chapitres avec délectation jusqu’au dernier.  L’auteur sait faire monter la tension dans son récit et maîtrise parfaitement le suspens de son intrigue pour nous offrir une lecture qu’on a pas envie d’interrompre.

La fin de l’histoire est plutôt abrupte, il faudra vous y attendre. Pas de cliffhanger qui vous fera hurler, mais un dernier paragraphe très dur qui tranche avec la tonalité du reste de l’histoire et met un coup car on ne s’attend pas à ce couperet. 

Cette histoire est un vrai régal à lire. Descriptions et narration sont vraiment de qualité, et l’imagination de l’auteur est sans limite, et celle-ci n’a d’égaux que son humour et sa verve. Une preuve ? La toponymie des rues de la ville (et de la ville elle-même) sont très drôle et créent un Paris décalé. Un peu comme si un filtre avait été appliqué à notre capitale, un filtre fantasy.

Car tout le bestiaire féerique est présent : les elfes bien entendu, mais aussi les leprechauns, les lutins, les centaures et les orcs ! Il y a bien entendu quelques humains dans le lot, mais si peu… J’ai vraiment ressenti cette impression de promenade dans la ville sur les traces de Sylvo Sylvain et de ses compères. Et je referais cette ballade avec plaisir.

Ajoutons enfin, pour achever de vous convaincre que ce roman vaut le détour, qu’une discrète et élégante touche steampunk est présente. Et j’ai trouvé le mélange fantasy/steampunk très efficace et original.

Un petit mot pour finir sur l’illustration réalisée par Aurélien Police qui est vraiment magnifique. 🙂

#En Bref
Si vous aimez la fantasy originale, bien écrite et remplie d’humour, et si en plus vous appréciez l’esthétique steampunk, Avant le déluge est fait pour vous ! Assurément, vous en verrez de toutes les couleurs avec cette histoire remplie de rebondissements !

Avant le déluge.- Raphaël Albert.- Ed.Mnémos.- Coll. Hélios