Dans les eaux du lac interdit

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Un voyageur anonyme a pris place à bord d’un train pour un interminable voyage à travers les steppes kazakhes. Le train s’arrête dans une toute petite gare et un garçon monte à bord pour vendre des boulettes de lait caillé. Il joue Brahms au violon de manière prodigieuse, sortant les passagers de leur torpeur. Le voyageur découvre que celui qu’il avait pris pour un enfant est en fait un homme de vingt-sept ans. L’histoire de Yerzhan peut alors commencer…


J’ai découvert ce titre grâce à la Masse Critique Babelio. J’ai de suite été séduite par le choix des couleurs de ce livre : noir, blanc et rose flashy. Il s’agit d’un tout petit ouvrage, à peine plus d’une centaine de pages, mais au contenu riche. Très riche. 

Attention, ne tentez pas de lire cette histoire si vous n’aimez pas les récits de vie. On suit en effet l’histoire de Yerzhan, un petit garçon vivant dans les steppes du Kazakhstan.  La vie s’y déroule dans toute sa simplicité et sa rudesse au sein des deux familles formant tout l’univers du petit garçon. Si je ne les ai pas vraiment enviés de vivre ainsi, cette histoire m’a laissée songeuse et admirative devant la résistance de ces gens.

Ce n’est donc pas un récit qui étouffe par la rapidité de l’enchaînement des événements.  On lit littéralement au rythme de la vie du jeune garçon, presque sans à-coups. Mais l’histoire n’en est pas moins intéressante pour autant. Yerzhan est un personnage plutôt intéressant dans l’évolution de ses schémas mentaux et de sa vision du monde. D’abord façonnée par les récits mythologiques kazakhes, elle s’élargit avec l’arrivée des cours de musique, de la radio puis de la télévision dans la vie du petit garçon.

Les émotions ainsi que les réactions psychologiques sont en effet plutôt bien travaillées. La transcription du narrateur donne vraiment l’impression d’assister au récit du jeune garçon durant un long voyage en train.

Puis vient la tragédie touchant Yerzhan : il ne grandit pas. Étrangement, ce n’est pas tant ce fait qui le touche, mais plutôt celui de ne pas grandir comme sa promise. Je n’ai pas pu m’empêcher de compatir avec les difficultés de la vie de ce jeune homme.

L’auteur possède une plume évocatrice de très bonne qualité qui donne garde l’intérêt du lecteur du début à la fin du texte. Je n’ai pas ressenti de longueur durant ma lecture et j’ai plusieurs fois été happée par l’impression de calme absolu qui se dégage de ce texte. 

#En Bref

Si vous appréciez les récits hors-genre et les récits de vie, alors Dans les eaux du lac interdit est un roman fait pour vous. Si en plus vous aimez les histoires dépaysantes, courez vous procurer ce livre !

Dans les eaux du lac interdit.- Hamid Ismaïlov.- Ed. Denoël

T’as pas le niveau !

« Cher roadbook,
Voilà des années que j’essaie d’être un bon ménestrel. Ce n’est pas facile, y’a de la concurrence en terre de Fangh. Entre les guildes saltimbanques installées à Glargh, les elfes sylvains qui trichent à cause de leur charisme, les faux chanteurs qui se font trafiquer la voix magiquement… Bref, la vie n’est pas facile pour un ménestrel honnête. J’ai besoin d’un public, moi. »


Quel étrange petit objet que ce Roadbook de ménestrel… En feuilletant ses pages, vous pourrez suivre les tribulations de Lunoval, demi-elfe de son état, dans son enquête sur un groupe apparemment très connu en terre de Fangh : le Naheulband.
Durant son périple, il aura l’occasion de rencontrer ces nouvelles stars du pays. Gagnera-t-il des XP ? Aura-t-il à combattre des orcs, des dragons ou même pire : des poulets ?
Enfin un nouvel opus du Naheulband après beaucoup d’attente ! Bon d’accord, il y a eu moult morceaux publiés sur le site mais quand même ! T’as pas le niveau ! est un bel objet mêlant un périple à la sauce POC et de la musique rôlistico-chaotique.
Se présentant sous la forme d’un carnet de route de plus de quarante pages, on peut y retrouver, en plus des paroles de chansons, les membres du groupe, et plusieurs informations (à caractère commercial ou non) des produits de la belle terre de Fangh.
Des nains, des elfes, des barbares et des trolls ! Lunoval a rencontré toutes ces créatures, parfois au péril de sa vie, pour votre plus grand plaisir ! T’as pas le niveau ! est un bon moyen pour découvrir ou redécouvrir, et même faire découvrir l’univers de POC dans son ensemble !

A conseiller d’urgence aux fans, apprentis ménestrels, rôlistes ou simples amateurs de musique qui ne se prend pas au sérieux.

T’as pas le niveau.- POC & co.- 43 pages (+ le CD et une carte poulet)