Pourquoi lire « Au bonheur des dames » ?

Couverture Au bonheur des dames

#De quoi ça parle ?

On y suit Denise, une petite provinciale fraîchement débarquée de province sur le pavé de Paris, une malle et deux frères sous le bras, pour une vie nouvelle à Paris. Faut dire que ses deux parents sont morts. Alors, elle chercher de quoi subsister.

Elle trouve un emploi au Bonheur des dames, le nouveau grand magasin qui révolutionne le commerce. Contre vents et marées (et un peu contre toute attente), elle réussit à se faire une place dans ce petit monde… Y compris dans le coeur de Mouret, le grand patron.

Ce livre raconte son histoire.

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Pourquoi lire Au bonheur des dames ?

D’abord, pour la fresque sociale que montre cette histoire. Il s’agit d’un aperçu plutôt fidèle du fonctionnement d’une partie de la société de la fin du dix-neuvième siècle. J’aime beaucoup ces petites lucarnes littéraires nous permettant de z’yeuter la vie quotidienne de l’époque.

Pourquoi je n’ai pas dévoré l’intégralité des romans de Zola dans ce cas ? Parce que c’est la thématique de celui-ci qui m’a intéressée. Assister à la naissance du commerce moderne et voir les bouleversements qu’il provoque est réellement captivant.

Si je n’ai franchement pas lu Au bonheur des dames pour ses personnages, je dois dire que j’ai été bluffée par la capacité de l’auteur à développer des personnages saisissants de réalisme. Après, le côté larmoyant de la protagoniste m’a agacée plus d’une fois. Néanmoins, le travail psychologique sur Octave Mouret, le patron du Bonheur des dames est totalement bluffant : on assiste à ses tourments psychologiques dans ses relations avec les femmes qui l’entourent, son affaire et la pression qu’elle engendre. Pas vraiment un point de vue à la première personne, un peu trop distant pour qu’on sache vraiment tout, je n’ai pas pu m’empêcher de concevoir des doutes sur la réelle personnalité de Mouret. Mais qui peut se vanter de vraiment connaître quelqu’un ?

Le gros avantage aujourd’hui quand on attaque un classique, c’est tout l’appareil analytique et critique qu’il y a derrière. J’y ai ainsi appris que Zola avait fréquenté les grands magasins de son époque pour construire son histoire. Il appelle ça, le dossier préliminaire.

Lors de cette lecture, j’ai plusieurs fois été surprise par le style propre à Zola, mais également à son époque. Maintenant, les textes sont beaucoup plus aérés, remplis de dialogues et de petits paragraphes. À l’époque cependant, la part belle était faite à la narration avec quelques petits espaces aménagés pour les dialogues. Et les chapitres étaient longs. C’était une autre époque et je dois avouer que ça a son petit charme !

Dans ce roman, chaque petit détail du décor, de l’ambiance, des protagonistes sont décrits avec un extrême minutie, comme si Zola avait voulu donner l’aperçu le plus photographique possible de chaque situation. J’apprécie cette précision qui donne un réel corps au texte.

#En bref

Si tu aimes les romans qui décortiquent une société dans laquelle tu n’as pas vécu, mais qui jette les bases de la tienne, je te conseille Au bonheur des dames. Sinon… bah lis-le tout de même, c’est un chouette livre. 🙂

Et n’oubliez pas, les classiques ne sentent pas la poussière !

Au Bonheur des dames.- Émile Zola.- Ed. Le Livre de poche.- Disponible

Les classiques, des livres qui ne sentent pas que la poussière !

Bien souvent, les classiques de la littérature sont souvent associés à des lectures un peu pénibles et forcées. Des histoires vieillottes où les textes sont écrits dans un Français un peu bizarre. Mais heureusement, ça n’est pas du tout ça !

Ode à mon amour des classiques de la littérature

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[Chronique classique] Dix petits nègres

 

Couverture Dix petits nègres
Dix personnes apparemment sans point commun se retrouvent sur l’île du Nègre, invités par un mystérieux M. Owen, malheureusement absent. Un couple de domestiques, récemment engagé, veille au confort des invités. Sur une table du salon, dix statuettes de nègres. Dans les chambres, une comptine racontant l’élimination minutieuse de dix petits nègres. Après le premier repas, une voix mystérieuse s’élève dans la maison, reprochant à chacun un ou plusieurs crimes. Un des convives s’étrangle et meurt, comme la première victime de la comptine. Une statuette disparaît. Et les morts se succèdent, suivant le texte à la lettre. La psychose monte. 

Le coupable se cache-t-il dans l’île, parmi les convives ? 

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