« Qu’il est bon d’être mauvais ». C’est le credo de l’Odieux Connard dont le blog compte déjà près de 4 millions de lecteurs. Dans cet ouvrage, il persiste à signer des spoilers de films, tels Twilight en deux minutes, mais il s’interroge aussi sur des questions beaucoup plus pratiques : Comment parler le jeune ? Comment survivre au monde hostile d’une grande surface ? Faut-il coucher le premier soir ?
Ce livre est composé aux deux tiers de textes totalement inédits et d’articles cultes du blog, comme l’art mystérieux du selfie ou la page Facebook d’Hitler.
Je ne peux vraiment pas commencer à parler de ce livre sans évoquer les chroniques acides du blog de l’Odieux Connard, car c’est là que tout a commencé. Je vais être franche avec vous : je ne les ai pas toutes lues car elles sont vraiment longues pour des textes Internet et, si elles sont très bien construites, il faut s’y accrocher.
Bien qu’étant un connard, monsieur Odieux est surtout un excellent rédacteur qui maîtrise parfaitement le genre de la satire. Les thématiques qu’il choisit sont variées, très bien choisies et permettent de faire passer un excellent moment à chaque chapitre.
Ses chroniques sont bien plus courtes que celles du blog. Cela permet de faire ressortir l’essence de la critique sans s’égarer dans des circonvolutions qui pourraient perdre le lecteur. Parce que monsieur Odieux n’aime presque rien. Et question critique, il s’en donne à cœur joie car tout y passe : cinéma, adolescents, chats et yorkshires, blogueuses mode… Pour le plus grand plaisir (parfois un peu sadique) de la lectrice shootée à l’humour noir que je suis. Tout le monde en prend pour son grade. Cette parité dans la satire fait du bien, vous ne trouvez pas ?
Ne vous attendez à aucune réelle compassion de monsieur Odieux. Et surtout, ne lisez pas ce livre si vous possédez un second degré défaillant. Dans le cas contraire, je vous mets sincèrement au défi de ne pas éclater de rire à la lecture de ce texte.
Je n’ai franchement pas vu le temps passer lors de cette lecture. Le livre est très bien construit : on part de ce que l’on connaît déjà : les critiques de films pour arriver à l’auteur lui-même dans les dernières pages de l’ouvrage. En passant par des sujets divers et variés que j’ai cité plus haut. Mention spéciale pour la critique des blogueuses modes et celle des photos d’auteurs. Lisez, vous comprendrez pourquoi ! Celle des blogueuses modes pourrait tellement être appliquée certain(e)s membres de la blogosphère littéraire… À méditer. Oui, certaines membres ne se dit pas, mais je m’en fous.
#En bref
Si vous possédez un attrait pour l’humour noir développé, Qu’il est bon d’être mauvais est fait pour vous. J’ai personnellement passé un excellent moment de lecture et je me suis depuis replongée dans le site de l’auteur à la découverte de nouvelles perles à lire et relire.
L’odieux connard – Qu’il est bon d’être mauvais.- Ed. Points